Maison autonome - Vev

Maison autonome

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Cet article fait partie du
Thème Se loger

Construire son habitat
Rénover son habitat
Coopérative d'habitation
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Gestion de l'eau
Gestion des déchets
Utilisation de l'énergie
Se chauffer


Catégorie:Se loger


Une maison autonome est une maison énergétiquement indépendante. Elle produit elle-même la totalité de l'énergie dont elle a besoin et gère l'eau qu'elle utilise. La maison autonome, qui vous donne et vous rapporte 1000 euros par mois de par son auto-organisation écologique, sociale et artistique, est amortissable en 1 an !

La planète va mal. Les espèces qui l’habitent ont de plus en plus de difficultés pour vivre. Devant cette situation, quelles actions chacun(e) peut entreprendre pour lui, pour elle et pour la Terre ?


Sommaire

Face à la menace climatique

Voici la présentation d’une maison en ossature bois simple avec les bio matériaux: paille lavande, tournesol, papier, fougères, par contre le chanvre, excellent matériau a été récupéré par le système marchand ce qui fait que le m² de biomaison revient à 1300 euros au lieu de 45 à 120 euros pour la construction et l’isolation écologique par la carbonatation de la chaux et la fixation du carbone dans la matière organique. Pour répondre aux émissions du secteur de l’industrie manufacturière, 3ème émetteur de gaz à effet de serre en France (21 %).

Cette bio maison de 100 m², revenant en auto construction entre 4500 et 12 000 euros, sans étage, avec une toiture prairie et serre jardin potager autour, peut stocker 37 tonnes de CO2 au lieu d’en produire 44 tonnes pour une maison en parpaings (même aspect extérieur).

Si nous décidons de faire ces biomaisons de 100 m² à la place des maisons actuelles, il faudrait 173 millions de bio maisons construites mondialement par an pour bloquer les 3,8 milliard de tonnes de carbone excédentaires qui accélèrent le basculement climatique (1 tonne de carbone égale 3,7 tonnes de C02). En France, avec 10 000 km² de toiture qu’on pourrait végétaliser, 240 millions de tonnes de carbone serait bloquées : 1 hectare de prairie, c’est 240 tonnes de carbone ; 1 hectare de forêt, 160 tonnes de carbone ; 1 hectare de terres cultivées, 80 tonnes de carbone ; cela avec un gain important dans l’isolation, la climatisation des maisons, et dans la récupération de l’eau sur toiture. On peut même mettre des plantes médicinales sur sa propre toiture.


Face à l’insécurité et la glaciation sociale

Les loyers augmentent sans cesse. A cause de la spéculation que les dominants provoquent en concentrant sur 6% du territoire la population. Dans les villes 85% des gens sont stockés en France et 3 milliards dans le monde. Les conséquences en sont de multiples conflits et pollutions. Les campagnes ou l’agriculture industrielle stérilise les sols de plus en plus puisque 30 % des terres en France sont au seuil de stérilité (pesticides, insecticides, engrais chimiques).

La répression sur l’espace engendrée par le plan d’occupation des sols ou « plan local d’urbanisme » (PLU) décidée par les mêmes, puisque le permis de construire n’a que 80 ans, leur permet de multiplier le prix des terrains en ville par 1000 et par 100 à la campagne. Nous le voyons même où les gens du pays ne peuvent plus acheter de terrain et construire. Tout cela fait que les individus de plus en plus pressurés avalent 600 tonnes de tranquillisants par an ou se retrouvent dans la rue et s’alcoolisent. Il y a 150 000 tentatives de suicide par an.

Il y a 700 000 sans domicile fixe alors qu’il y a 2,5 millions de logements vides, ce qui fait que la loi de réquisition d’après guerre n’est jamais appliquée. Laminés psychologiquement par toutes ces difficultés qui vont encore s’aggraver avec la concurrence européenne et mondiale, les individus n’ont plus le temps de développer une démarche de vie intérieure et extérieure, c’est la survie, c’est-à-dire la vie réduite à ces impératifs économiques.


Alors que proposer ?

Sécuriser les individus par un espace de vie en bio matériaux, démontables, garantissant l’auto garantie des nécessités vitales (se loger, se soigner, manger, ne pas polluer, s’aimer, aimer et se transporter gratuitement). L’objectif est d’être solidaire de la planète dans les faits, et de nous même puisque nous sommes la conscience de la nature en mouvement, pas de séparation. En comptant un budget de 1000 euros: le loyer 450 euros, l’eau à 30 euros, l’électricité et chauffage à 140 euros, la nourriture à 200 euros, la santé à 30 euros et le transport à 150 euros avec bio-carburant par filtration d’huile de friture usagée (cf. atelier n°3), l’auto-organisation de cette maison vous les garantis dans les faits.

Pratiquement

Implantation de la façade sud avec le cadastre (et non la boussole qui est le nord magnétique !) et regarder d’est en ouest s’il n’y a pas un obstacle topographique.

Fondations:

60 cm de large en pierres du lieu et 20 cm de hauteur. Couler un lit de mortier de 5 cm avec 3 tiges de bambous filants de 20 mm de diamètre espacées de 10 cm reliées entre elles par des morceaux de bambous chaque 40 cm.

Les Murs:

Ils se construisent avec des chevrons de bois, 6 cm par 8 cm et de longueur variable peints à la chaux blanche St Astier. Cette chaux est composée de 50% d’argile blanche et de 50 % de carbonate de calcium, bien neutralisée aux usages. Les murs sont composés de deux chevrons verticaux, reliés entre eux par 4 morceaux de chevrons de 20 cm horizontaux et cloués chaque 50 cm, ce qui permet de déterminer l’âme isolante qu’on veut, ils sont disposés chaque 50 cm à l’axe vertical et maintenu par des sabots aux pieds. Ces 6 chevrons sont reliés par un bardage oblique de bois de type palettes (voliges de 18 mm écartées de 5 cm entre elles) en bas et en haut une planche horizontale intérieure-extérieure permet d’aligner le mur. De chaque coté des murs, les planches obliques sont à 45 degrés dans un sens et dans l’autre.

L’ensemble de 6 chevrons de 2,60 m de haut permet de faire un panneau que nous bourrerons de biomatériaux saupoudrés de chaux St Astier. Le mur fini, cela fait 24 cm d’isolant, c’est le double d’un isolant classique mais 10 fois moins cher.

Sur les voliges, clouer des vieux clous de 3 cm sur 3 cm pour permettre l’accrochage du mortier fait avec de la chaux hydraulique grise, hydrofugée à l’extérieure puisqu’elle contient 80% d’argile et 20% de carbonate de calcium qui donne sa dureté. Dessus, un enduit de 1 cm avec du sable fin (3 seaux) et de la chaux St Astier (1 seau) et de l’eau. Cet enduit doit être fait avec des calons verticaux fait avec de la planche de coffrage de 3 cm d’épaisseur, 10 cm par 10 cm ; clouées sur chaque chevrons en haut et en bas pour que vous réalisiez les réglets avec un niveau et la règle en aluminium de 2 m, ces calons sont retirés lors de l’enduit. Ces panneaux peuvent être reliées par des tiges filetées horizontales entre ceux ci, ce qui vous permettra de la démonter pour la déplacer. Nous insistons car c’est la pérennité de cette maison et son stockage de carbone qui sont en jeu.

Soit vous achetez des chevrons et des voliges ou vous récupérez des palettes que vous transformez ainsi. Sur les murs intérieurs de la maison, mettre un enduit sable-chaux ou terre tamisée de 2 cm sur les voliges cloutées. Un volant hygrométrique est ainsi crée, un confort pour notre peau et nos poumons. La décoration peut se faire avec des plantes tinctoriales en remplacement des peintures chimiques polluantes et mettre des cadres sur les murs (cf. atelier n 13). La liaison entre les cadres des fenêtres et des portes se fait par des pattes en fer. On cloue un petit grillage de maille 13 pour éviter les fissures et pour accrocher l’enduit. Les appuis de fenêtres sont recouverts d’un mortier hydrofuge et des carreaux de terre cuite hydrofugés à l’huile de friture de tournesol. Au pied du mur, une bavette de mortier et de terre cuite est posée inclinée vers l’extérieur.

Toiture:

Ce sont deux chevrons reliés par des tiges filetées dimension l6x6x3.80 m chaque 50 cm. Le plafond en lame de parquet de 18 mm bourré entre les chevrons de copeaux, paille, ou feuilles saupoudrés de chaux blanche, Dessus des planches de coffrage de 30 mm peintes à la chaux blanche. La liaisons avec le mur se fait par deux joues clouées, qui viennent au-dessus des chevrons verticaux qui sont boulonnés avec des tiges filetées de 8 mm. Ces éléments de toiture de 120 par 3.80 m, sont démontables (à noter que chaque liaison entre élément fait que nous aurons une petite poutre de 4 chevrons).

Sur la partie avant on place à 45° des fermettes de 1 m par 1 m faites avec des chevrons 6x8 triangles reliés chaque 60 cm par des planches hautes et basses clouées au plancher. Dessus, mettre des carrelets 3x3 cm chaque 36 cm horizontalement pour accrocher les tuiles. Soit nous mettons un cadre cornière pour incorporer des photopiles solaires ou comme nous le présentons dans ce forum des tuiles solaires. On peut aussi poser des capteurs solaires plan pour le chauffage et à l’intérieur de ce petit comble mettre le cumulus, les batteries pour le solaire et les stockages d’eau potable.

Dans la partie verticale de la fermette mettre l’isolation avec un plastique type bâche de camion qui va courir sur la toiture terrasse. Cette bâche est protégée par mi bardage de bois et de moquette dessous et au sol dessus par 10 cm d’humus et de terre (pharmacie domestique). Au-dessus des fenêtres, un petit clapet permet de faire une ventilation l’été. Des trous sur le bardage, de diamètre 100 mm, en haut permettent cette climatisation solaire au lieu de faire tourner les climatiseurs nucléaires. Les tuiles romanes ou plates à ergots sont accrochées avec un fil de fer sur les carrelets. Au bout des planchers se trouvent de la bâche et des bandeaux composés de planches huilées où l’on vient visser des terres cuites huilées verticales de 10x20 cm. Dessous on dispose une gouttière de récupération des eaux pluviales. La captation de l’eau se fait sur les tuiles 25 m³ et sur la toiture prairie 50 m³. L’eau peut être stockée après filtration dans du sable, du charbon de bois et un lit d’argile verte (cf. atelier n°6). Le patio intérieur de 3x3 m au centre de la maison de 10x10 m permet une pénétration solaire qui diminuera d’autant la consommation électrique. Car actuellement nous nous trouvons dans une aberration totale avec l’éclairage artificiel des bureaux, des commerces, des hangars et des pièces.

Sur cette toiture on peut mettre un goutte à goutte dans l’humus pour permettre une évapo-transpiration pour refroidir la maison et irriguer les plantes médicinales. Autour de la maison, des petites serres obliques de 2x2 m sauf devant les portes et fenêtres, permettront de placer: le jardin potager et fleuri, une phytoépuration, la culture de spiruline et un séchoir solaire. Ce tampon thermique permet l’hiver d’augmenter de 10°C la chaleur de la maison. Ainsi sans chauffage il est possible d’obtenir 18°C à l’intérieur lorsqu’il fait 0°C à l’extérieur. L’objectif est de diminuer au maximum la dépense énergétique. L’été les serres sont enlevées.

Le Sol:

Le sol est composé d’un radié de pierres sèches, de sable sur lequel se dépose des cagettes de fruit servant de coffrage perdu. Ces cagettes sont remplies de 1 cm de mortier avec une armature de tiges de bambous et de canettes de bières horizontales. Dessus un mortier saupoudré de chaux grise sur lequel on place une mosaïque faite de cassons. Un joint de mortier de chaux entre les cagettes permettra de faire un sol démontable. Pour faciliter la construction cette maison n’a qu’un rez-de-chaussée. Les façades est-ouest sont identiques.


Le prix

Le prix de cette maison est fonction de plusieurs paramètres pour tenir son coût: a) le prix d’acquisition du terrain (cf. constitution mondiale ci-jointe avec le partage égalitaire de la terre par ses habitants). b) Les variantes des murs avec des bio-matériaux trouvés sur place et les fondations avec des pierres du lieu, mais aussi un savoir faire minimum et un autre rapport social. L’entr’aide, l’appui mutuel, l’association de fait, le savoir être c’est-à-dire: cultiver une esthétique de l’éthique, ne pas être un capitaliste sans moyen, un handicapé social en étant assisté ou marchandisé (le salariat). La dépossession de la vie c’est amplifiée avec une perte des savoirs faire. Mais les techniques sont insuffisantes si nous ne mettons pas l’intentionnalité. La ville étant inadéquate à cette démarche puisqu’il manque l’animal et le végétal les bases mêmes de l’autonomie, la campagne industrialisée non plus. Il faut un dépassement. Rien n’est possible, s’il n’y a pas la volonté et l’exigence intérieure d’un autre rapport social autonome.


L'eau

Approvisionement

Les eaux pluviales peuvent être récupérées dans des citernes en béton et utilisées pour tous les usages domestiques. Cette solution est bien illustrée sur le site de la maison autonome des barronnets.

Traitement des eaux usées

Le traitement des eaux usées peut se faire d'une façon écologique, efficace et peu couteuse en énergie: par le principe du Lagunage.


Voir aussi

Liens internes

Liens externes

Bibliographie