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Arménie

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Modèle:Infobox Pays

L'Arménie (Arménien : Հայաստան) est un pays du Caucase. La Turquie se trouve à l'ouest, la Géorgie au nord, l'Azerbaïdjan à l'est et l'Iran au sud de cette ancienne république soviétique. Avec un riche héritage culturel, elle est une des plus anciennes civilisations au monde. Bien que l'Arménie soit un pays constitutionnellement séculier, la religion chrétienne joue un rôle important, puisqu'elle est la première nation à adopter le christianisme comme religion officielle en 301. Selon certains auteurs, culturellement, historiquement et politiquement parlant, l'Arménie peut être considérée comme faisant partie de l'Europe.<ref> Hans Juergen-Zahorka , « How Armenia Could Approach the European Union »

  , LIBERTAS - Europaeisches Institut GmbH . Consulté le 23 décembre 2006</ref>,<ref>EUROPE AND ARMENIA 
  , Inside Europe . Consulté le 23 décembre 2006</ref> L'Arménie est maintenant membre de plus de trente-cinq organisations internationales, comme l'ONU, le Conseil de l'Europe, la Communauté des États indépendants, etc. Elle est aussi un membre observateur de la francophonie. Elle est une démocratie naissante sous les influences occidentale et russe.

Sommaire

Histoire

L'Arménie était peuplée depuis la préhistoire. Elle avait comme centre le mont Ararat qui a longtemps eu une signification religieuse pour les Arméniens. Les archéologues continuent de trouver des preuves selon lesquelles l'Arménie était un ancien centre de civilisation, avec l'Urartu, rival de l'Assyrie. On ne peut parler de peuple arménien qu'à partir du Modèle:VIIe siècle av. J.-C., époque à laquelle la région fut investie par un peuple indo-européen (Armens et Hayaza-Azzi) qui se mêla à la population urartéenne.

Antiquité


Vers -610 av. J.C., une tribu thraco-illyrienne<ref>Quid

   . Consulté le 25 octobre 2006</ref> originaire des Balkans passe en Anatolie et se  déplace graduellement vers l’est jusqu’au Caucase pour se confondre, sans confrontation semble-t-il, avec le royaume de l’Urartu. Elle adopte ensuite la civilisation locale, impose sa langue indo-européenne et sa culture et fonde la nation arménienne. Les Arméniens sont évoqués dans les archives de Ninive. 

En 480 av. J.C., les vassaux de Xerxès Ier, roi des Perses, combattent à Marathon contre les Grecs.

Ainsi, la région passa par des périodes d’indépendance et de soumission. Suite à la conquête de l'empire perse par Alexandre le Grand, l'Arménie subit donc l'influence grecque (dynastie Séleucide). À cette époque, la dynastie Orontide défend la souveraineté arménienne.

En 189 av. J.C., le général grec Artaxias proclame l’indépendance et, en 187 av. J.C., fonde sa capitale, Artaxate. Cette Arménie hellénistique, sous le règne de la nouvelle dynastie artaxiade doit faire face aux Parthes. Sous le règne de Tigrane le Grand (95 -55 av. J.C.), elle va s’étendre de la Méditerranée aux rives de la Mer Caspienne. Ce même roi déplace sa capitale à Tigranocerte vers -78.

Mais l'expansion de l'Arménie indispose les Romains, qui annexent une bonne partie des terres que Tigrane venait de conquérir, mais laissent l'Arménie indépendante.

Cependant, en -69, le pays devient un protectorat romain.

Image:ArshakuniArmenia150.gif
L'Arménie sous la dynastie Arsacide

De 1 à 53, les Romains et les Parthes se partagent l'Arménie. Celle-ci est à nouveau romaine de 114 à 117.

Mais, par la suite, la dynastie Arsacide rétablit l'indépendance du pays. Au IIe siècle, une nouvelle dynastie perse, les Sassanides, profite de la faiblesse de l'empire romain pour envahir l'Arménie. Ce n'est que sous l'empereur Dioclétien que les Romains rétablissent leur protection sur l'Arménie. Ils portent au pouvoir le roi Tiridate III qui se convertit au christianisme (301) sous l'influence de saint Grégoire l’Illuminateur . L’Arménie fut ainsi, dès le début du IVe siècle, le premier pays officiellement chrétien. Pour affirmer l'intégrité de la nation arménienne, le moine Mesrob Machtots crée un nouvel alphabet, inspiré par le grec, avec 32 consonnes et 6 voyelles et qui s’écrit de gauche a droite. Les Arméniens peuvent se passer du grec pour la publication des textes. Ainsi, vers l'an 406, l'alphabet arménien est adopté par l'ensemble du royaume. En l'an 428, l'Arménie est divisée entre les Sassanides et les Byzantins.

Moyen Âge

La région fut ensuite envahie par les Arabes, qui ont établi l'Émirat de l'Arménie. Vers l'an 885, la dynastie Bagratide s'imposa en Arménie, l'indépendance de l'Arménie fut alors reconnue. À l'époque, l'Arménie avait comme capitale la ville d'Ani, qui, avec une population surpassant celle des métropoles européennes comme Paris, Londres et Rome, devint le centre culturel, religieux et économique du Caucase. L'empire byzantin s'engagea dans une lutte pour subjuguer l'Arménie et réussit finalement en 1045. L'empire était donc trop fatigué pour défendre la région contre les Turcs Seldjoukides, donc, en 1064, ils ruinèrent l'Arménie et continuèrent d'avancer vers le reste de l'Anatolie. Ainsi, des milliers d'Arméniens partirent pour s'établir dans des régions plus prometteuses en exode vers la Moldavie, Transylvanie, Hongrie, Ukraine, Pologne, Chypre, ports de la Méditerranée et surtout en Cilicie. Là-bas, en Cilicie, un royaume arménien fut installé et prolongea la souveraineté arménienne jusqu'en 1375. C'était le Royaume arménien de Cilicie ou Petite Arménie : 1137-1375. L'arménie fut l'alliée des croisés de Terre sainte. Plusieurs mariages entre princesses arméniennes et souverain francs d’Orient. (par exemple le comte Baudoin de Boulogne, épouse une arménienne et devient maître du nouveau conté d’Edesse) et aussi mariages entre princes arméniens et princesses chypriotes. 1190 Henri VI (empereur germanique) remet à Léon II d’Arménie la couronne royale. 1199 Léon II, lui envoie également une couronne. La culture arménienne fut alors très ouverte sur celle de l’Europe et des États latins d’Orient. La petite Arménie est ensuite envahie en 1375 par les mamelouks, avec en 1374 Léon VI de la Maison de Lusignan comme dernier roi arménien.

Entre trois empires

Pendant ce temps, l'Arménie fut envahie par de diverses tribus turques et devint l’objet de luttes entre l’Empire ottoman et l’Empire perse. À partir du Modèle:XIVe siècle, elle resta sous domination turque. Les guerres reprirent en 1827, lorsque l’Empire russe commença à avoir des vues sur le nord de l'Arménie. À la fin du XIXe siècle, le territoire fut partagé entre la Russie et l’empire ottoman. C'est à cette époque que les Turcs se livrèrent aux premiers massacres contre le peuple arménien (1894-1896) vivant sur la partie du territoire qu’ils contrôlaient, c'est-à-dire l’Anatolie orientale ou l'Arménie occidentale. Ces massacres firent environ cent-cinquante-mille morts.

Le génocide arménien

Le 24 avril 1915, le gouvernement Jeunes-Turcs de l’empire ottoman décida d’en finir avec la minorité arménienne vivant dans l’actuelle Turquie et organisa la déportation et le massacre d'un million et demi d'Arméniens, perpétrant ainsi le premier génocide du XXe siècle. L'Arménie occidentale fut vidée de sa population arménienne natale. Ce génocide n'a jamais été reconnu en tant que tel par la Turquie, dont les lois condamnent lourdement ceux qui se posent en défenseur de la cause arménienne. (Voir la partie « Les génocides internationalement reconnus » de l'article génocide.) Après l'effondrement de la Russie 1917 et de l'empire ottoman (1918), les Arméniens parviennent à créer une république d'Arménie indépendante, à l'existence éphémère (1918-1920).

L'Union soviétique

Battus par Kemal Atatürk, les Arméniens se résignent à accepter la protection des Bolchéviques : en 1921 naît la République soviétique d'Arménie qui ne couvre qu'une petite partie du territoire historique de l'Arménie. Un an plus tard, elle est incluse dans la République socialiste soviétique de Transcaucasie (1922) puis, à partir de 1936 — à l'issue de l'éclatement de la Transcaucasie — elle devient une République socialiste soviétique à part entière.

L’Arménie accéda à son indépendance définitive le 21 septembre 1991 sur l’ancien territoire russe, la partie sud de l’ancienne Arménie restant englobée dans le territoire turc.

Cependant, l’éclatement de l'ancien empire soviétique a dessiné des frontières qui créent des tensions entre Arméniens et Azéris.

En décembre 1920, après la soviétisation de l'Azerbaïdjan, les autorités de la RSS d'Azerbaïdjan, nouvellement créée, déclaraient renoncer à leurs prétentions sur les territoires litigieux, et reconnaissaient officiellement le droit à l'autodétermination du peuple du Karabagh.

Mais ce sont finalement les bolcheviks russes qui, en 1921, après avoir pris le pouvoir en Arménie et créé la RRS d'Arménie, ont décidé du destin du Haut-Karabagh. Obsédés par l'idée de répandre la « révolution prolétarienne » dans l'Orient musulman, notamment par le truchement de l'Azerbaïdjan vers la Turquie, le bureau caucasien du Comité central du parti bolchevik, alors présidé par Staline, décida le rattachement du Haut-Karabagh à l'Azerbaïdjan, par une décision juridique arbitraire.

Pendant près de soixante-dix ans, le problème est « gelé », en aucune façon résolu. Durant toute cette période, à intervalles réguliers, la grande majorité des Arméniens du Haut-Karabagh proteste pacifiquement contre les suites de cette décision de 1921 et demandent que soit discutée la possibilité d'une intégration du Haut-Karabagh au sein de l'Arménie.

Aujourd’hui, malgré le cessez-le-feu de 1994, cette question n’est toujours pas réglée.

Politique

L'Arménie dispose d'un régime semi-présidentiel avec à sa tête Robert Kotcharian, élu en 1998 et réélu en 2003. Le premier président arménien fut Levon Ter Petrossian, qui avait pris les rênes du pays en 1991. En 1998, affaibli dans son pays après avoir souhaité renégocier le statut du Haut-Karabagh, il est poussé à la démission avant d'être remplacé par le président actuel.

  • Chef d'État : Robert Kotcharian (depuis 1998)
  • Premier ministre : Serge Sargsian (depuis 2007)
  • Assemblée nationale : 131 sièges
  • Prochaînes élections : présidentielles en 2008
  • Effectifs militaires : 45 000
  • Budget de l'armée : 62 millions USD

Politique étrangère

L'Arménie est chrétienne, petite, montagneuse et enclavée, mais profite du support fourni par la diaspora arménienne. Ses relations avec l'Azerbaïdjan et la Turquie ont été difficiles à cause de la guerre du Haut-Karabagh et du génocide arménien.

  • Relation conflictuelle avec l'Azerbaïdjan, au sujet du Haut-Karabagh, dont elle conteste le statut de région autonome sous tutelle azérie.
  • Les relations avec l'Iran qui s'étaient dégradées depuis l'installation d'un régime islamiste à Téhéran, seraient, aujourd'hui, redevenues meilleures et tendraient même à se renforcer comme en témoigne la construction du gazoduc reliant les deux pays.
  • Les relations avec la Turquie sont très conflictuelles, principalement en raison du génocide arménien de 1915 et sa négation par la Turquie. La frontière est donc officiellement fermée entre ces deux pays.

Depuis son indépendance en 1991, l’Arménie a toujours gardé des relations étroites avec la Russie dont elle est l’indispensable partenaire dans la région. Elle recueille ainsi une base militaire russe à Gyumri. Cependant, la politique étrangère de l’Arménie se transforme aussi graduellement vers la recherche d’un soutien plus fort de l’Occident.

L’Arménie a ainsi exprimé le désir de s’intégrer dans les institutions européennes. Elle a adhéré au programme de Partenariat pour la paix de l’OTAN et aussi adhéré au Conseil de l’Europe (42e pays membre). Elle a envoyé une section de soldats de la paix au Kosovo sous commandement des forces grecques de la KFOR. Ainsi, l’Arménie cherche à équilibrer ses relations avec la Russie et également avec l’OTAN.

Les États-Unis, avec leur diaspora arménienne, apportent une sérieuse contribution à la reconstruction de l’économie arménienne qui a récemment vu son PIB progresser de façon impressionnante.

L’Arménie est en outre assez proche de la Géorgie, dont elle dépend économiquement pour le transit.

Géographie

Image:Carte armenie francais.gif
Carte de l'Arménie (The World Fact Book)
Image:Satellite image of Armenia in May 2003.jpg
Photo satellite d'Arménie de la Nasa

L'Arménie est constituée de plateaux et de chaînes montagneuses très élevées. Enclavée dans les hauteurs du Caucase, entre la mer Noire et la mer Caspienne, l'Arménie se situe en Eurasie, à cheval entre l’Europe et l’Asie. Climat : hivers froids jusqu'à –40 °C. Près de 90 % du territoire se situe à plus de mille mètres d'altitude. Son point culminant historique est le mont Ararat et ses Modèle:Formatnum:5160 mètres jusqu'en 1915. Depuis, le mont Ararat se trouve en Turquie. Le point culminant actuel est le mont Aragats et ses quelque Modèle:Formatnum:4095 mètres. Le paysage arménien se caractérise également par ses lacs, notamment le lac Sevan, un grand lac de 1 400 km² situé à 60 km à l'est d'Erevan, la capitale. L'Arménie est située au cœur d'une zone qui connaît une grande activité sismique. Le dernier grand tremblement de terre a fait trente mille morts le 7 décembre 1988. Le climat est continental, la végétation est rare et encore limitée par la déforestation.

Provinces

Image:Armenia map numbered.svg
Les 11 marzer (« provinces ») d'Arménie
L'Arménie est divisée en onze provinces (marzer, singulier - marz) :


Économie

Après la chute de l'Union soviétique, les Arméniens durent tout reconstruire, repartant presque de zéro après soixante-dix ans de communisme. Comme dans toutes les autres républiques de la CEI, le passage à l'économie de marché ne s'est pas fait sans mal, malgré un important soutien de la diaspora arménienne. Les entreprises ont été privatisées et un grand effort a été entrepris dans le secteur de l'agro-alimentaire afin de pouvoir assurer rapidement l'indépendance alimentaire du pays.

Cependant, l'économie a eu du mal à décoller durant les années 1990, à cause de l'inadaptation de l'outil industriel, le manque d'énergie, de fonds d'investissement et la pauvreté des moyens de communications. Sa croissance fut seulement de 3,3 % en 1997, mais, désormais, la situation semble s'améliorer puisque le PIB a cru de 13,9 % en 2005. Ce qui fait de l'Arménie le pays ayant eu la cinquième plus forte croissance économique mondiale.

L'activité industrielle peut espérer s'appuyer sur quelques ressources minières (cuivre et aluminium) ou sur l'or. Le pays ne possède pas de ressource pétrolière même si des prospections sont menées. L'essentiel des industries est concentré à Erevan, la capitale (construction mécanique, caoutchouc).

D'un point de vue énergétique, l'Arménie a longtemps été dépendante de ses voisins et a souffert de graves pénuries (ni la Turquie, ni l'Azerbaïdjan n'étaient prêts à lui vendre de l'énergie). Les Arméniens ont donc dû prendre la grave décision de redémarrer la centrale nucléaire de Metsamor (mise à l'arrêt sous la pression des écologistes, suite au tremblement de terre de 1988) afin de pallier ce déficit énergétique.

La dette extérieure de l’Arménie représentait 1,265 milliard de dollars au 1er juillet 2007 en augmentation de 9,3% en un an. Chiffres fournis par le Centre national d’études statistiques d’Arménie. La dette de l’Etat arménien est de 1,103 milliard de dollars, celle de la Banque centrale d’Arménie est de 158 millions. Les créanciers de l’Arménie sont les structures financières internationales (1,124 milliards) dont la Banque Mondiale (909 millions) et le Fonds Monétaire International (156 millions).

Produit intérieur brut (PIB): USD 3774 millions Evolution par rapport à l’année précédente: +13,9%

PIB par habitant: USD 1137

Mises à jour des statistiques :

  • L’Arménie vient d’enregistrer une croissance de 12,5 % de son Produit intérieur brut (PIB) entre janvier et septembre 2006. Un PIB évalué à près de 4 milliards de dollars sur les neuf premiers mois de l’année. L’Arménie a en outre enregistré une hausse très forte de son activité économique de 26,3 % entre août et septembre. La production industrielle a néanmoins enregistré une baisse de 2 % -par rapport à 2005- s’établissant à 468,1 milliards de drams entre janvier et septembre 2006. La production électrique estimée à 4 530 millions de kilowatts/heure, a quant a elle subi une baisse de 5,2 %. Par ailleurs, l’agriculture enregistrait à fin septembre une croissance de 15,6 % avec une production agricole de 370,5 milliards de drams. Mais c’est le secteur de la construction au a enregistré une croissance record de 40 % sur les neuf premiers mois de l’année avec un montant des investissements s’établissant à près de 400 milliards de drams. Source http://www.armenews.com/article.php3?id_article=25999
  • En janvier 2007, le Produit Intérieur Brut de l’Arménie a augmenté de 11,9 % à 230,3 millions de dollars (information diffusée par le centre national d’études statistiques). En janvier, la production industrielle a augmenté de 4 % (124 millions de dollars), et la production agricole de 3,5 % s’établit à 38 millions de dollars. Le gouvernement arménien prévoit pour 2007 une croissance économique de 9 % contre 13,4 % en 2006<ref>[1]</ref>.

Le budget de l’Etat arménien atteindra un nouveau record en 2008. Il sera équivalent à 2,5 milliards de dollars. C’est ce qu’a annoncé Serge Sarkissian mercredi 12 septembre 2008. Devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre a également prévu une augmentation des impôts sur le revenu pour l’année à venir. Ce budget prévoit de consacre 1,7 milliards de dollars (583 milliards de drams) aux dépenses du gouvernement, soit 18% de plus qu’en 2006. Serge Sarkissian n’a pas donné plus de détails. A la sortie de l’Assemblée, il s’est attardé auprès des journalistes. A la question de savoir si cette hausse des dépenses d’Etat était liée à sa candidature à l’élection présidentielle, le Premier ministre a évidemment nié.

Équipements

L'Arménie est très handicapée par le blocus terrestre de la frontière par la Turquie. Le pays ne compte que huit cents kilomètres de voies ferrées, le plus souvent en mauvais état. Les routes, quant à elles, sont normalement praticables dans les montagnes. Les télécommunications sont également en développement.

Le pays compte seize chaînes de télévision et autant de stations radiophoniques.

  • Lignes de téléphone : 562 600 (en 2003)
  • Téléphones portables : 114 400 (en 2003)
  • Postes de radio : 850 000 (en 1997)
  • Postes de télévision : 825 000 (en 1997)
  • Utilisateurs d'Internet : 150 000 (en 2003)
  • Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 1 (en 2003)
  • Routes : 15 918 km (dont 15 329 km goudronnés) (en 2003)
  • Voies ferrées : 845 km (828 électrifiées), en grande partie obsolètes (en 2003)
  • Voies navigables : n.c.
  • Nombre d'aéroports : 17 (dont l'aéroport national en complète rénovation) (en 2003)

Démographie

La population arménienne est en voie de diminution. Si les autorités arméniennes se félicitent de voir enfin s’inverser en faveur des immigrants la balance migratoire arménienne, après de longues années d’émigration qui, surtout dans la décennie qui a suivi l’indépendance, ont provoqué une véritable saignée démographique, un rapport de la Banque mondiale sur la situation démographique des anciennes républiques d’URSS devrait nuancer leur optimisme en établissant que cela ne suffira pas à freiner le déclin démographique de l’Arménie. Ce rapport en vient notamment à la conclusion que l’Arménie devrait compter Modèle:Formatnum:200000 habitants de moins à l’horizon 2025. L’Arménie est logée à la même enseigne que les autres républiques de l’ex-URSS, toutes confrontées à de graves problèmes démographiques qui, à moyen terme, devraient entraîner une diminution et un vieillissement de leurs populations. Entre 2000 et 2025, les républiques de l’ex-URSS enregistreront un très net déficit démographique selon ce rapport de la Banque mondiale : la Russie devrait perdre 17,3 millions d’habitants (12 % de la population), l’Ukraine 11,8 millions (24 %), la Biélorussie 1,4 million (14 %), la Géorgie 0,8 million (17 %), la Lituanie 0,4 million (11 %), la Lettonie et la Moldavie, 0,3 million chacune (13,7 %) comme le Kazakhstan (2 %), l’Estonie 0,1 million (9 %). La tendance est inversée en revanche pour les républiques musulmanes de l’ex-URSS, enregistrant une croissance démographique considérable jusqu’à l’horizon 2025, à l’exception on l’a vu du Kazakhstan, dont près de la moitié des habitants sont russes : la population de l’Ouzbékistan devrait ainsi augmenter de 9,3 millions d’habitants, celle du Tadjikistan de 2,6 millions, du Turkménistan de 1,6 million, de l’Azerbaïdjan de 1,5 million et du Kirghizstan de 1,3 million. Les experts de la Banque mondiale estiment que l’espace ex-soviétique est la seule région du monde dont la population connaît un tel vieillissement qui, avec les mauvaises conditions de vie et les failles des réformes économiques, sociales et politiques, menacent gravement les économies locales et les structures étatiques. Le rapport précise que la population en diminution constante des régions étudiées sera également en proie au vieillissement, un habitant sur cinq ayant 65 ans et plus à l’horizon 2025.

Peu peuplée, l'Arménie jouit du soutien d'une très importante diaspora arménienne à travers le monde : dans la fédération de Russie (1,5 million), au Canada et aux États-Unis (1,2 million), en Afrique (Modèle:Formatnum:900000), en Syrie et au Liban (Modèle:Formatnum:900000) - dont Modèle:Formatnum:235000 au Liban, 4 % de la population libanaise où ils constituent deux des dix-huit communautés officielles), dans l'union européenne (Modèle:Formatnum:700000) et en Amérique latine (Modèle:Formatnum:200000). Le Fonds des Nations Unies pour la démographie (UNFPA) a fait savoir le 10 juillet 2007 que l’augmentation du nombre des avortements et l’extension des maladies sexuellement transmissibles en Arménie avaient encouragé le bureau arménien de l’agence onusienne à commander la réalisation d’un rapport sur le déclin démographique dans le pays. L’étude vise à déterminer les projets de planning familial, ainsi que les besoins croissants en matière d’éducation, singulièrement parmi les jeunes en Arménie. Selon le rapport, la moitié des femmes en Arménie préfèrent avorter plutôt que donner naissance à un enfant, et 5 % des avortements pratiqués seraient justifiés par le refus de donner naissance à une fille. Le recours fréquent aux avortements est directement lié en Arménie au rejet des moyens de contraception. Les recherches les plus récentes indiquent que les indices des naissances et des avortements sont de 52 % et 48 %, une réalité que ne traduisent guère les chiffres du ministère arménien de la santé. Une disparité qui s’explique par le fait que les avortements ne sont pas correctement enregistrés, les professionnels de la santé répugnant à faire état de ce type de prestations. Le recours fréquent aux avortements porte par ailleurs le risque de favoriser des problèmes de stérilité et certaines maladies, ainsi que des difficultés à accoucher. Si le rapport estime qu’une femme aura recours en moyenne à 2 ou 3 avortements au cours de sa vie, il signale aussi que le taux de mortalité lors des accouchements a considérablement baissé. Garik Hayrapétian, vice-président du bureau de l’UNFPA en Arménie, fait ainsi remarquer que si « il y a sept ans, plus de 30 femmes mouraient chaque année en mettant au monde un enfant, on ne compte actuellement que 10 à 12 cas ».

L'Arménie est toujours historiquement russophile en raison de la pression de ses voisins musulmans.

Image:Aigle01.jpg
Timbre - Première République (1918-1920)

Culture

On se doit de noter la grande richesse de la culture arménienne qui a su surmonter les difficultés de l'histoire. Ainsi, l'Arménie s'est constituée un patrimoine architectural fait de monastères, églises et chapelles grâce à l'implantation de la religion chrétienne. L'art s'est également développé à travers les céramiques ou les enluminures que dessinaient les moines.

La littérature arménienne n'est pas en reste et s'est développée au XIXe siècle (Raffi, Toumanian, Demirdjian), aussi bien à l'intérieur du pays qu'en dehors, grâce à la diaspora arménienne.

Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
1er janvier Nouvel an Nor dari
6 janvier Noël Dznount (naissance) Seul pays orthodoxe à ne pas fêter Noël le 7 janvier
28 janvier Jour de l'armée
8 mars Journée des femmes
24 avril Jour de commémoration du génocide arménien
1er mai Fête du travail
9 mai Jour de la Victoire de 1945
28 mai Fête de la première République Anniversaire de la première République arménienne
entre 1918 et 1920
5 juillet Jour de la Constitution
21 septembre Jour du référendum Fête nationale (jour de l'indépendance en 1991)

Télévision

Image:Armenia1.jpg
Logo de la première chaîne publique

L'Arménie possède plus d'une dizaine de chaînes de télévision nationales et reçoit quelques chaînes étrangères, notamment russes et iraniennes.

La principale chaîne arménienne est Arménie 1 (H1), la télévision publique. Imaginée en 1955 par la conseil de minsitres de l'Union soviétique et créée en 1956 sous l'impulsion de la soviétisation du pays, elle continue d'émettre aujourd'hui, non seulement en Arménie, mais aussi dans le reste de l'Europe, en Russie, en Australie et aux États-Unis.

L'autre chaîne importante, Armenia TV, est privée. Bien plus jeune que sa grande sœur, elle n'est créée qu'en 1999 et est, en 2007, diffusée dans plusieurs pays européens, américains et asiatiques.

Par ailleurs, Horizon TV<ref>Site de la chaîne de télévision Horizon TV</ref> est une chaîne de télévision d'informations, en diffusion 24h/24. À noter que CNN et Euronews diffusant leurs programmes en Arménie décrochent plusieurs heures par jour pour des programmes en arménien.

La plupart des autres chaînes du pays sont soit locales (plusieurs télévisions à Erevan par exemple) soit spécialisées (musique, automobile, informations...).

Religions

Le royaume d'Arménie est le premier État à reconnaître puis adopter le christianisme comme religion officielle sous le roi Trdat III (252-330) lorsque ce dernier, une partie de sa famille et quelques membres du palais sont converti, en 301 selon la tradition, par saint Grégoire l'Illuminateur.
Cependant, il reste une controverse quant à la date exacte du baptême de la famille royale. Les deux études les plus sérieuses proposaient d'une part 314 (P. Anean, 1961) et d'autre part 294 (B. Mc Dermot, 1970), jusqu’à la publication de travaux plus récents affirmant que la conversion eut lieu entre 305 (R. Manaseryan - l’Arménie d’Artawazd à Trdat le Grand, 2005) et 311 <ref>Aram Mardirossian - Le Livre des Canons arméniens (Kanonagirk' Hayoc) - Église, Droit et Société en Arménie du Modèle:Sp-, 2004</ref> et non sous l'influence romaine, affaiblie en orient à cette époque<ref>R. Manaseryan - l’Arménie d’Artawazd à Trdat le Grand, 2005</ref>.

  • Chrétiens appartenant à l'Église apostolique autocéphale : 96,5 %
  • Autres chrétiens : 3 %
  • Un peu plus de 0,5 % de musulmans vivent en Arménie

Personnalités d'origine arménienne ou d'Arménie

Les hommes politiques

Architectes

Les artistes peintres

  • Jean Carzou artiste peintre français
  • Ivan Konstantinovitch Aivazovsky
  • Arshile Gorky
  • Jansem
  • Vartan Malakian artiste peintre, qui a réalisé les artworks de Hypnotize et Mezmerize pour System Of A Down
  • Seta Manoukian née à Beyrouth en 1945, Seta Manoukian commence à peindre dès l’âge de 13 ans, encouragée par Paul Guiragossian. Une bourse d’étude lui permet d’intégrer l’Académie Pietro Vanucci à Pérouse, puis l’Académie des beaux-arts de Rome. Une seconde bourse la conduit au Barking College of Technology de Londres. Elle participe à de nombreuses expositions collectives au Liban, en Italie, en Allemagne, en Iraq, en Arménie et au Brésil. Elle tient également quelques expositions individuelles à Beyrouth et aux États-Unis.

Les acteurs et réalisateurs de cinéma

Les compositeurs

Les chanteurs

Journalistes et animateurs de télévision

Industriels et entrepreneurs

Scientifiques

Avadis Tevanian, Jr. Ancien de NeXT, créateur de micro-noyau Mach sur lequel est basé Mac OS X, Avadis Tevanian, dit « Avie », est actuellement responsable technologique de la branche logiciels d'Apple, en charge du développement du système d'exploitation.

Sportifs

Avocats célèbres

Bibliographie

Notes et références

<references />

Codes

L'Arménie a pour codes :

Voir aussi

Modèle:CommonsCat

Liens internes

Liens externes

Modèle:ArmenieA Modèle:Pays d'Europe (COE) Modèle:La Francophonie Modèle:Pays d'Asie

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