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Institut d'études politiques de Paris

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Modèle:Infobox IEP L'institut d'études politiques (IEP) de Paris, communement appelé « Sciences Po », est un grand établissement français public d'enseignement supérieur dans le domaine des sciences sociales et politiques et des relations internationales. Des enseignements de droit, de finance, de gestion des ressources humaines, de communication, de marketing, de journalisme et d'urbanisme sont également dispensés. Il forme avec la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP) un ensemble informel surnommé Sciences Po.

Issu de la nationalisation, en 1945, de l'École libre des sciences politiques fondée en 1872 par Émile Boutmy, l'IEP de Paris constitue un cas particulier au sein de l'enseignement supérieur français : semblable à une université par sa taille, il est proche d'une grande école par son recrutement très sélectif. C’est l’un des neuf instituts d'études politiques en France.

Sur l'usage de l'expression « Sciences Po », voir l'article dédié.

Sommaire

Organisation

Statut

L'institut d'études politiques de Paris est un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel en application du décret du 18 janvier 1969<ref name="Décret 69–55">Décret n° 69–55 du 18 janvier 1969 relatif à l'institut d'études politiques de Paris (abrogé)</ref>.

Le décret du 10 mai 1985<ref name="Décret 85–497">Décret en Conseil d'État n° 85-497 du 10 mai 1985 relatif à l'institut d'études politiques de Paris</ref> lui accorde le statut de grand établissement créé par la loi Savary<ref name="Loi Savary">Loi n° 84–52 du 26 janvier 1984 sur l'enseignement supérieur</ref>. Ce statut particulier lui donne une large autonomie et lui permet notamment de fixer librement le montant de ses droits de scolarité, en vertu de l'arrêté du 5 août 1991<ref>Arrêté du ministre de l'Éducation nationale et du ministre délégué au Budget du 5 août 1991, pris en application de l'article 48 de la loi de finances pour 1951</ref>, qui délègue la fixation des montants des droits de scolarité afférents aux diplômes propres au conseil d'administration des établissements.

L'institut est géré administrativement et financièrement par la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), fondation privée reconnue d'utilité publique et créée à cet effet lors de sa nationalisation. Cette délégation de gestion, conventionnelle en 1945 puis réglementaire à partir de 1969, est d'ordre législatif depuis l'entrée en vigueur de la loi du 2 juillet 1998<ref name="Loi 98–546">Modèle:Légifrance, publiée au Journal officiel de la République française du 3 juillet 1998, p. 10140 : Article 74</ref>.

Administration

L'administration de l'Institut est organisée en quatre directions :

Participent également les directions de la FNSP.

Afin de coordonner la collaboration avec les établissements étrangers, un American Center (centre américain) et un Asia-Pacific Centre (Centre Asie-Pacifique) ont été créés ces dernières années.

Directeurs

Depuis 1950, le directeur de l'IEP de Paris a toujours été administrateur de la Fondation nationale des sciences politiques.

Histoire

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L'entrée du 27, rue Saint-Guillaume. Les mentions Institut d'études politiques de Paris et Fondation nationale des sciences politiques rappellent les liens des deux institutions sous l'appelation d'ensemble Sciences Po.

Origines

Voir l'article École libre des sciences politiques et la section Sciences-Po : Institut et Fondation.

L'IEP de Paris est issu de l'École libre des sciences politiques, surnommée « Sciences Po », établissement privé fondé en 1872 par Émile Boutmy. Il en tire sa tradition pédagogique, ses premières structures, son surnom, et ses bâtiments de la rue Saint-Guillaume.

L'École entre en 1945 dans le service public d'enseignement supérieur et devient l'institut d'études politiques de l'université de Paris, tandis que simultanément la Fondation nationale des sciences politiques est créée pour recevoir son patrimoine et la gérer administrativement et financièrement ; l'ensemble est appelé « Sciences Po ».

D'autres instituts d'études politiques sont créés par la suite dans d'autres grandes villes en France.

De l'après-guerre à 1969

L'École nationale d'administration, créée en même temps que l'IEP, s'installe dans un bâtiment acheté par la FNSP, l'hôtel de Cossé, dit de la Meilleraye, situé au nº 56 de la rue des Saint-Pères, derrière l'IEP ; les jardins des deux établissements sont voisins.

En 1947, Jacques Chapsal devient directeur en remplacement de Roger Seydoux, qui entame une carrière diplomatique ; il occupera ce poste jusqu'en 1979.

L'université de Paris est démembrée en 1969 par la loi Edgar Faure<ref>Loi n° 68–978 du 12 novembre 1968 d'orientation de l'enseignement supérieur (abrogée)</ref>. L'institut prend alors son nom actuel d'institut d'études politiques de Paris et devient un établissement public à caractère scientifique et culturel, distinct des universités, en application du décret du 18 janvier 1969<ref name="Décret 69–55"/>.

De 1969 à 1996

Jusqu'en 1978, l'École nationale d'administration était située rue des Saints-Pères, dans un bâtiment qui n'était séparé du 27 rue Saint-Guillaume que par un jardin. Dans le jargon de Sciences Po, « traverser le jardin » signifiait réussir le concours d'entrée à l'ENA. En 1978, l'ENA emménage à l'hôtel Feydau de Brou, au nº 13 de la rue de l'Université et abandonne le bâtiment de la rue des Saints-Pères, qui est affecté à l'IEP. Le mur séparant les deux jardins est abattu et les deux bâtiments sont ainsi reliés par un jardin dit « jardin du directeur » ; la petite pente au milieu signale aujourd'hui l'ancienne séparation.

En 1979, Jacques Chapsal quitte le poste directorial après trente-deux ans de mandat. Michel Gentot lui succède.

En 1985, l'IEP devient un grand établissement.

La promotion 1986, qui comporte de nombreuses célébrités (Frédéric Beigbeder, Isabelle Giordano, Arnaud Montebourg, David Pujadas, Anne Roumanoff, etc.), sera l'objet en 2004 d'un livre de la journaliste Ariane Chemin, La Promo.

En 1987, le politologue Alain Lancelot succède à Michel Gentot comme directeur.

À partir de la fin des années 1980, les frais de scolarité annuels connaissent une croissance soutenue : de 800 FF (120 environ) en 1987, il atteindront à 5 600 FF (850 €) en 1994.<ref>Chiffres donnés par Alain Garrigou, « Comment Sciences-Po et l'ENA deviennent des “business school” », Le Monde diplomatique, novembre 2000, pp. 24–25</ref> En 1994, Alain Lancelot lance une réforme visant à supprimer les bourses, remplacées par des emprunts à intérêt faible et remboursables après l'entrée dans la vie professionnelle. Ceci provoque l'un des mouvements de protestation les plus longs de l'histoire de l'établissement. Une « grève générale et illimitée » finit par éclater en janvier 1995 ; l'amphithéâtre Émile-Boutmy est occupé trois jours durant et est rebaptisé du nom du castrat Farinelli, au motif que la direction voulait « couper les bourses ». La réforme est finalement retirée et M. Lancelot ne demandera pas le renouvellement de son mandat l'année suivante. Richard Descoings, son directeur adjoint, lui succède alors.

Depuis 1996

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Le hall d'entrée de Sciences Po, dit la péniche.

Richard Descoings engage dès son arrivée au poste de directeur l'internationalisation du recrutement de l'institut, qui accueille aujourd'hui un tiers d'étrangers parmi ses étudiants. Ce mouvement s'accompagne d'une croissance soutenue du nombre d'élèves : les effectifs passent de 4 254 pour l'année universitaire 1999-2000 à 5 717 pour 2002-2003.

Au printemps 2001, l'établissement annonce la création de Conventions éducation prioritaires (CEP), conclues avec des lycées situés en zone d'éducation prioritaire près de Paris et de Nancy et permettant à certains de leurs élèves d'entrer en première année dans le cadre d'une procédure d'admission ad hoc, sur dossier puis sur entretien. Les « conventions ZEP », présentées le 26 février, sont l'un des premiers programmes de discrimination positive en France, et suscitent à ce titre un débat très vif, que ce soit au sein de l'établissement ou dans la presse. La première année, les CEP permettent à 17 étudiants d'entrer en première année. Le nombre de conventions et d'admis ira croissant, atteignant à la rentrée 2005 trente-trois lycées et cinquante-sept admis<ref>Chiffres tirés de Les Conventions éducation prioritaire : Cinq années d'une action pionnière (PDF), brochure de l'Institut d'études politiques de Paris, décembre 2005</ref>. La première promotion incluant des élèves bénéficiaires de ces conventions est diplômée en 2006.<ref>« La première promotion ZEP de Sciences Po témoigne du succès de l’expérience », Le Monde, 20 juin 2006</ref>

À la rentrée 2000, la scolarité est étendue à cinq ans : l'année préparatoire (AP) disparaît et est remplacée par un premier cycle de trois années, correspondant à la licence mais non diplômant, composé de quatre semestres d'étude et d'une année à l'étranger. Les quatre sections du cycle du diplôme sont supprimées et remplacées par vingt-trois majeures. L'IEP entend ainsi proposer une scolarité complète du baccalauréat jusqu'à l'entrée sur le marché du travail ou dans un troisième cycle universitaire ; il reste toutefois possible d'entrer en quatrième année après un autre cursus.

En 2003, une réforme des frais de scolarité est annoncée, établissant un barème de frais d'inscription allant de la gratuité pour les boursiers à 4 000 € pour les étudiants issus des familles ayant les revenus les plus élevés ; elle entre en vigueur à la rentrée 2004. À la rentrée 2005, les critères sont revus et le barême modifié, les frais atteignant jusqu'à 5 000 €.

À la rentrée 2004, le cycle du diplôme est de nouveau transformé : le diplôme de l'établissement et les diplômes d'études supérieures spécialisées (DESS) sont remplacés par un "master"<ref>Il ne s'agit en réalité pas du diplôme national intitulé master et régi par l'arrêté du 25 avril 2002, mais du "diplôme de l'Institut d'études politiques de Paris" mentionné à l'art. 2 du décret du 10 mai 1985. Le grade de master est conféré de plein droit par l'Etat au titulaire du diplôme propre de l'IEP de Paris conformément au décret du 5 septembre 2005, au même titre qu'aux ingénieurs diplômés, cependant les diplômes propres des établissements d'enseignement supérieur ne pouvant porter la même dénomination que les diplômes nationaux d'après l'article 2 du décret 84-573, l'utilisation de l'expression "master de Sciences Po" n'est pas réglementaire.</ref>, sanctionnant cinq années d'études après le baccalauréat et décliné en onze mentions. Les diplômes d'études approfondies (DEA) sont remplacés par un master recherche, organisé en cinq mentions, et obtenu en un an, ou bien en deux ans dans le cadre d'une double scolarité avec le cursus du diplôme de Sciences-Po.

La rentrée 2004 voit également la création d'une école de journalisme pour accueillir les étudiants de la nouvelle mention « Journalisme » du diplôme de Sciences-Po. Cette décision intervient dans une période de crise pour le secteur, le Centre de formation des journalistes (CFJ) ayant même été contraint à un dépôt de bilan l'année précédente.

Scolarité

Depuis 2000, l'IEP a abandonné le traditionnel cursus en trois ans, avec année préparatoire et cycle du diplôme, pour adopter une scolarité en cinq ans, séparés en deux cycles : un premier cycle de trois ans, préparatoire, et un deuxième cycle de deux ans de spécialisation. Cette réforme inscrit la scolarité dans le cadre du processus de Bologne qui a pour but la construction d'un espace européen de l'enseignement supérieur.

Admission

Il existe un grand nombre de procédures d'admission (chiffres de 2006) :

  • En première année (à « Bac + 0 ») :
    • Examen d'entrée en première année : 203 admis.
    • Convention éducation prioritaire (dites « conventions ZEP ») : 57 admis.
    • Admission sur dossier après une mention « Très bien » au baccalauréat : 164 admis.
    • Procédure internationale pour les élèves ayant effectué leurs études secondaires à l'étranger : 186 admis pour les première et deuxième années.
  • En deuxième année (à « Bac + 1 »), supprimée à compter de la rentrée 2008/2009, les candidats en 2007/2008 passeront l'examen des « Bac + 0 »:
    • Examen d'entrée en deuxième année : 115 admis.
    • Procédure internationale : 186 admis pour les première et deuxième années.
  • En quatrième année (à « Bac + 3 ») :
    • Procédure d'admission en quatrième année : 338 admis.
    • Admission en quatrième année par le biais du cycle international d'études politiques (CIEP) : 190 étudiants étrangers admis.
    • Admission en quatrième année dans le cadre de la formation continue diplômante (FCD), réservée à des salariés ayant au moins cinq ans d'expérience professionnelle : 18 admis.

Les épreuves écrites sont des examens et non des concours[réf. nécessaire], c'est-à-dire que l'admission est déterminée non par le classement avec un nombre fixe de places offertes, mais par l'obtention d'une note supérieure à la barre fixée par le jury.

En 2007, le taux d’admission à l’entrée en première année était de 12 %, alors qu’au niveau de la quatrième année, 14 % des Modèle:Formatnum:2623 candidats ont pu être admis à l’IEP.

Premier cycle

Le premier cycle correspond en terme de cursus aux années de licence à l'université, il ne conduit néanmoins pas à ce diplôme. Il est issu de l'étoffement de l'ancienne année préparatoire (AP), qui a été étendue à deux ans et complétée par une année obligatoire à l'étranger, pour un séjour d'études ou un stage. Jusqu'en 2006, la scolarité de premier cycle n'était pas sanctionnée par un diplôme, mais le conseil de direction du 11 décembre 2006<ref>http://www.sciences-po.fr/formation/cd_cp/cd2006/pv/11_decembre_2006.pdf</ref> a décidé de la mise en place d'un "certificat de fin d'études de premier cycle", que les élèves en 3e année en 2006-2007 sont les premiers à recevoir.

Le premier cycle a pour but l'initiation des étudiants aux grandes disciplines sur lesquelles reposent leur formation (science politique, histoire, économie, sociologie), l'acquisition de méthodes de travail, et le renforcement des deux langues étrangères choisies. Les étudiants suivent notamment des cours magistraux d'Olivier Duhamel et Jean-Louis Bourlanges en droit constitutionnel, de Maurice Vaïsse et Marc Lazar en histoire, et d' Étienne Wasmer en économie.

Des premiers cycles délocalisés, spécialisés sur une région du monde, ont été créés depuis 2000 :

À la rentrée 2005, l'IEP a également ouvert en partenariat avec l'université de Paris-VI Pierre-et-Marie-Curie un double cursus en sciences et sciences sociales (aussi appelé « S-Cube »). Depuis la rentrée 2006, un premier cycle spécialisé sur l'Asie orientale existe sur le campus de Paris et devrait ouvrir au Havre à la rentrée prochaine.

Deuxième cycle

La spécialisation intervient au niveau du deuxième cycle. Les étudiants suivent pendant trois semestres de scolarité un tronc commun comprenant, outre les deux langues étrangères, un enseignement de pensée politique (« Enjeux politiques »), un de géopolitique (« Espace mondial », avec notamment Bertrand Badie et Ghassan Salame) et un de macroéconomie. Le reste des enseignements est propre à la mention qu'ils ont choisie parmi les onze proposées :

  • Affaires publiques, où les enseignements se concentrent sur le droit public, les finances publiques et les questions sociales, européennes et internationales ; les diplômés sont destinés à passer les concours administratifs ou à travailler dans le secteur privé en contact avec la sphère publique ;
  • Affaires internationales ;
  • Carrières judiciaires et juridiques ;
  • Communications ;
  • Droit économique ;
  • Finance et stratégie, ayant un accord avec le Master 218 de l'université Paris-Dauphine ;
  • Gestion des ressources humaines ;
  • Journalisme, au sein de l'école de journalisme ;
  • Management de la culture et des médias ;
  • Affaires européennes ;
  • Stratégies territoriales et urbaines ;
  • Urbanisme.

Un semestre de la cinquième année est consacré à un stage ou un séjour d'études à l'étranger.

Formation à la recherche

La formation initiale à la recherche a lieu au sein de l'école doctorale en partenariat avec les centres de recherche de la FNSP et permet d'obtenir un diplôme national de master à finalité recherche. Un double cursus aménagé permet de plus d'obtenir en deux ans le diplôme de l'Institut d'études politiques de Paris et un master à finalité de recherche. Les six mentions du master à finalité de recherche ont remplacé en 2004 les huit diplômes d'études approfondies (DEA) :

  • Histoire et théorie du politique ;
  • Relations internationales ;
  • Gouvernance économique ;
  • Politique et société en Europe ;
  • Politique comparée ;
  • Sociologie de l'action.

L'Ecole doctorale est également habilitée à délivrer le doctorat et l'habilitation à diriger des recherches dans les sciences sociales suivantes : économie, histoire, science politique, sociologie.

Doubles diplômes

Des doubles diplômes ont été créés ces dernières années avec des universités étrangères, qui permettent à un petit nombre d'étudiants de l'IEPP et de l'université en question d'obtenir les diplômes des deux établissements à l'issue d'un cycle aménagé :

Accès aux professions juridiques

Avocat

Le diplôme avec mention « carrières judiciaires » ou « droit économique » est reconnu comme équivalent à la maîtrise en droit pour l'exercice de la profession d'avocat en vertu d'un arrêté de mars 2007<ref>Arrêté du 21 mars 2007 modifiant l'arrêté du 25 novembre 1998 fixant la liste des titres ou diplômes reconnus comme équivalents à la maîtrise en droit pour l'exercice de la profession d'avocat, NOR: JUSX0700975A, J.O n° 84 du 8 avril 2007 page 6609. Dans un arrêt du 13 juin 1997 (Modèle:Légifrance), le Conseil d'État avait estimé « qu'en limitant la liste des équivalences [à la maîtrise en droit pour l'accès à la profession d'avocat] aux seuls titres ou diplômes sanctionnant des études portant principalement sur des matières juridiques, les auteurs de l'arrêté [interministériel du 7 août 1995 fixant la liste des titres ou diplômes reconnus comme équivalents à la maîtrise en droit pour l'exercice de la profession d'avocat] attaqué [n'avaient pas] entaché leur décision d'erreur manifeste d'appréciation ». La possession du seul diplôme de l'IEP (ou de la maîtrise en droit) ne permet pas d'exercer comme avocat, mais seulement de présenter sa candidature à l'examen d'entrée dans un centre de formation.</ref>. Cet arrêté a suscité de vives protestations parmi les enseignants des universités, qui dénoncent l'insuffisance et la brièveté (trois semestres si on ne compte pas le stage) de la formation juridique dispensée à l'IEP, la différence des moyens entre l'IEP et les universités, la différence de traitement entre l'IEP de Paris et ceux de province, et l'adéquation entre les épreuves d'admission en CRFPA (notamment la note de synthèse) et la formation de l'IEP<ref>Jacqueline Coignard, « Les facs ripostent pour former les avocats », Libération, 13 juin 2007, p.11</ref><ref>Marie-Estelle Pech, « Querelle entre les facs de droit et Sciences Po », Le Figaro, 27 avril 2007</ref><ref>« Examen d'avocat ouvert à Sciences-Po: vif mécontentement du Snesup », Agence France Presse, 26 avril 2007</ref><ref>« L'Unef contre un accès dérogatoire par Sciences-Po Paris à l'examen d'avocat », Agence France Presse, 25 avril 2007</ref><ref>Jacqueline Coignard, « Sciences-Po arrache à l'Etat le concours du barreau », Libération, 20 avril 2007, p.17</ref><ref>« Ce n'est pas en trois semestres que l'on forme un juriste », Questions à... Frédéric Rolin, professeur à l'université Paris X-Nanterre, AJDA 2007 p. 884</ref><ref>« Crise de l'Université; A fortiori ou a contrario ? Le contre-exemple du DJCE», entretien avec Hervé Croze, professeur à la faculté de droit de l'université Lyon III et avocat, La Semaine Juridique - Entreprise et affaires, 3 mai 2007. Il existe effectivement une procédure (arrêté du 26 mars 1993 modifié) permettant aux diplômés de certaines grandes écoles d'être dispensés non seulement de la première année de médecine, mais aussi de la deuxième année.</ref><ref>« L'inquiétude des directeurs d'IEJ », Gazette du Palais, 12 mai 2007, n° 132</ref><ref>Sciences Po et la profession d'avocat - richard-descoings.net, 13 avril 2007</ref><ref>Bloghorrée » REP contre IEP, 18 mai 2007, avec les commentaires de Serge Slama, voir aussi la requête en référé de Serge Slama</ref><ref>Sur le blog du professeur Frédéric Rolin: « Comment former un avocat en 3 semestres d’études juridiques », « Appel des membres des Facultés de droit contre la remise en cause de l’utilité des études juridiques dans la formation des avocats par l’arrêté du 21 mars 2007 », « Quelques nouvelles sur notre appel », « Des (bonnes) nouvelles de notre appel »</ref>. Les défenseurs de l'arrêté mettent en avant la variété et le caractère intensif des enseignements juridiques dispensés à l'IEP, la renommée des enseignants, le niveau du diplôme de l'IEP (bac+5 contre bac+4 contre la maîtrise en droit), l'égalité de tous les candidats à l'examen d'admission au CRPFA et l'existence d'autres équivalences qui ne suscitent pas de controverses.

Magistrat de l'ordre judiciaire

S'interrogeant sur l'opportunité de recruter des auditeurs de justice non titulaires d'une maîtrise en droit (notamment ceux qui sont issus des IEP), la commission des lois du Sénat a proposé de maintenir inchangées les conditions de diplôme du concours de l'ENM, du moins tant que le nombre des admis non titulaires d'une maîtrise en droit reste marginal, mais aussi de modifier les coefficients des épreuves et d'établir des notes éliminatoires pour renforcer l'importance des épreuves juridiques.<ref>Un recrutement diversifié, une formation ambitieuse. Les impératifs d'une justice de qualité, rapport d'information n° 383 (2006-2007) de MM. Pierre FAUCHON et Charles GAUTIER, fait au nom de la commission des lois et de la mission d'information de la commission des lois, déposé le 11 juillet 2007, première partie, I.B., LE CONCOURS ÉTUDIANT, VÉRIFIER LES CONNAISSANCES JURIDIQUES ET PROMOUVOIR L'APPRENTISSAGE DU DISCERNEMENT</ref>

Études doctorales

L'IEP de Paris délivre des doctorats en économie, en histoire, en science politique et en sociologie. Environ six cents doctorants, dont deux cents étrangers, préparent une thèse au sein de l'école doctorale.

Executive Master

L'IEP de Paris délivre des diplômes Executive Master<ref>Malgré son nom, il ne s'agit pas du diplôme national intitulé "master" régi par l'arrêté du 25 avril 2002, mais d'un diplôme propre à cet établissement. Les diplômes propres des établissements d'enseignement supérieur français ne pouvent porter la même dénomination que les diplômes nationaux d'après l'article 2 du décret 84-573.</ref> dans plusieurs domaines tel la Finance d'Entreprise. Ces programmes, d'une durée moyenne d'un an et demi, ils sont destinés aux cadres en activité.

MBA Sciences Po

L'IEP de Paris délivre un diplôme de gestion des entreprises : le Master of Business Administration<ref>Malgré son nom, il ne s'agit pas du diplôme national intitulé "master" régi par l'arrêté du 25 avril 2002, mais d'un diplôme propre à cet établissement conçu sur le modèle d'universités étrangères. Les diplômes propres des établissements d'enseignement supérieur français ne pouvent porter la même dénomination que les diplômes nationaux d'après l'article 2 du décret 84-573.</ref>, destiné aux professionnels à la recherche d'un accélérateur de carrière au niveau national et international, à une réorientation professionnelle ou à une création d'entreprise. Accrédité par le AMBA (Association of MBAs) et membre de l'AACSB, ce programme de 9 mois à plein temps est une formation bilingue anglais-français complète, assurée par un corps professoral prestigieux issu des meilleures universités et entreprises mondiales. Chaque année, une quarantaine d'élèves aux profils internationaux sont recrutés afin de bénéficier de ce programme court et personnalisé.

MPA Sciences Po

Sciences Po Paris délivre également un diplôme de management des administrations publiques intitulé Master of Public Administration. Voir http://mpa.sciences-po.fr/.

Préparation aux concours administratifs

La préparation aux concours administratifs est depuis la fin du XIXe siècle l'une des fonctions historiques de l'établissement, qui fournit une part importante, voire la quasi-totalité des admis de certains concours administratifs ; ainsi la plus grande part des admis du concours externe de l'ENA en sont chaque année issus.

L'IEP de Paris propose une année complémentaire de préparation aux concours administratifs, dite « Prépa concours » ou « Prep'ÉNA ». Elle consiste essentiellement en une préparation aux principaux concours administratifs français de catégorie A : École nationale d'administration (ENA), École nationale de la magistrature (ENM), École des hautes études en santé publique (ENSP), Centre national d'études supérieures de sécurité sociale (CNESS), Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), ministère des Affaires étrangères (conseiller cadre d'Orient, secrétaire cadre général, secrétaire cadre d'Orient), Banque de France (adjoint de direction), tribunaux administratifs (conseiller de deuxième classe). Elle est principalement destinée aux élèves de la mention « Affaires publiques » du 2e cycle d'études du diplôme de Sciences-Po.

Recherche

Centres de recherche

Les centres de recherche dépendent institutionnellement, au sein de Sciences Po, de la Fondation nationale des sciences politiques.

Voir la section Fondation nationale des sciences politiques : Recherche.

Docteurs honoris causa

Accordées de manière exceptionnelle, les distinctions honoris causa n’ont été remises qu'à trois reprises dans l’histoire de l’école.

Bibliothèque

Les élèves et enseignants utilisent la bibliothèque de Sciences Po, rattachée à la Fondation nationale des sciences politiques.

Voir la section Fondation nationale des sciences politiques : documentation.

Campus

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Jardin de Sciences Po, entre la rue Saint-Guillaume et la rue des Saints-Pères.

L'IEP de Paris occupe divers bâtiments dans le centre de Paris, qui sont possédés ou loués par la FNSP. La plupart sont situés dans le VIIe arrondissement, et plusieurs dans la rue Saint-Guillaume, qui désigne l'IEP par métonymie :

Ce « campus urbain », s'il contribue au prestige de l'institut et lui permet d'accueillir facilement des intervenants extérieurs en raison de sa proximité avec les lieux de pouvoir, pose des problèmes d'éclatement et de place, rendus plus sensibles encore par la rapide augmentation du nombre d'étudiants ces dernières années.

Vie associative

L'IEP reconnaît cinq associations permanentes, dispensées de la procédure de reconnaissance faisant appel au vote des étudiants : le Bureau des élèves (BDE), le Bureau des arts (BDA), l'Association sportive (AS), le Ciné-club et Sciences Po Conseil.

La Conférence Olivaint<ref>http://www.olivaint.org/</ref>, fondée en 1875, est la plus ancienne association estudiantine de France. Fortement marqué par ses origines catholiques pendant son premier siècle d'existence et laïcisé en 1968, ce « cercle de réflexion politique », qui organise des conférences et des débats, compte parmi ses anciens membres des personnalités politiques de premier plan, comme Pierre Mendès France, Robert Schuman ou Laurent Fabius. Il s'agissait à l'origine pour les Jésuites fondateurs de faire à Sciences Po de l'entrisme dans la classe dirigeante.

Pour une liste complète, voir les associations reconnues à l'IEP.

Vie syndicale

Les syndicats étudiants sont appelés à siéger dans les instances de Sciences Po : le Conseil de Direction, la Commission Paritaire et le Conseil Scientifique. Depuis 1975, les étudiants de Sciences Po élisent, avec une très faible participation, l'UNEF-Sciences Po comme syndicat étudiant majoritaire.

En 2006-2007, les résultats plaçaient encore l'UNEF majoritaire, devant InterZaid-Fac Verte, puis Nouvelle Donne, la Confédération Etudiante, l'UNI Sciences Po, et enfin Sud Etudiant.

L'UNI est présente depuis 1989 à Sciences Po, mais ses effectifs sont très diminués. InterZaid-Fac Verte, issue de l'alliance entre le syndicat national Fac Verte et InterZaid, une ancienne corporation, est impliquée dans la vie écologique de Sciences Po. Quant à Nouvelle Donne, cette nouvelle corporation créée en 2006, propose un syndicalisme non politique de par ses idées, mais politique par ses actions : organisation de conférences ou de visites historiques pour les étudiants. Sud Etudiant est minoritaire, et n'a été élu qu'au Conseil Scientifique avec 8 voix. La Confédération Etudiante (Cé) n'est présente que depuis 2007.

Chaque année, les étudiants votent en janvier pour renouveler leurs représentations.

Enseignants

Les enseignements sont assurés par mille quatre cent personnes aux statuts variés. Les enseignants titulaires d'un poste à l'institut ou à la FNSP sont largement minoritaires.

Il y a seulement soixante-six personnes titulaires d'un poste de maître de conférences des universités ou de professeur des universités à l'institut. Une partie des cent soixante-treize chercheurs associés à l'un des centres de la FNSP, ainsi que des soixante professeurs étrangers invités chaque année, enseigne également.

Les autres enseignants n'enseignent que ponctuellement à l'institut. Ce sont soit des praticiens du domaine sur lequel porte leur enseignement (hauts fonctionnaires, dirigeants d'entreprises, personnalités politiques, intellectuels, etc.), soit des universitaires enseignant dans un autre établissement. Certains ne sont chargés que d'un seul enseignement, ce qui explique le nombre élevé d'« enseignants », un pour moins de cinq étudiants. Ils sont appelés « maître de conférence », étant chargé d'une « conférence de méthodes » (équivalent de travaux dirigés, ou TD, à l'université), mais ne sont administrativement que des vacataires. Cette spécificité remonte aux premières années de l'École libre des sciences politiques.

Les divers enseignants de l'Institut sont rattachés à des chaires, comme celle du développement durable ou encore celle du Mercosur. L'IEP de Paris a la particularité d'être sponsorisé par des entreprises. Ainsi, la multinationale Arcelor sponsorise la chaire Mercosur, ce qui dans d'autres universités ne se fait pas, notamment pour des raisons règlementaires (l'IEP Paris ayant un statut juridique spécifique) ou morales (par souci d'indépendance).

Voir la Catégorie:Enseignant à Sciences Po.

Anciens élèves

Un grand nombre d'anciens élèves ont fait carrière dans la politique, la haute fonction publique, les médias, la recherche scientifique ou les entreprises, en France et dans le monde. D'autres ont joué un rôle important dans le domaine de l'art ou de la littérature.

Voir la Liste des anciens élèves de Sciences Po et la Catégorie:Ancien élève de l'Institut d'études politiques de Paris.

Annexes

Bibliographie

Notes et références

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Lien externe

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