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La société de consommation

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La société de consommation

Le terme « société de consommation » est la simplification du terme « société industrielle de consommation dirigée », défini par Henri Lefebvre comme étant l'état du capitalisme d'après la Seconde Guerre mondiale (le Salon des arts ménagers en est le fer de lance au milieu des années 1950).

Une société de consommation, locution qui peut être aussi bien laudative que péjorative, caractérise une société dans laquelle l'achat de biens de consommation est à la fois le principe et la finalité de cette société. Dans celle-ci, le niveau moyen de revenu élevé satisfait non seulement les besoins considérés comme essentiels (alimentation, logement, éducation, santé,…) mais il permet aussi d'accumuler des biens (par plaisir, pression sociale ou publicitaire) et de les utiliser ou juste les montrer (pour des raisons esthétiques ou autres), dépenses que certains jugent superflues<ref>Société de consommation : société d'un pays industriel avancé qui crée sans cesse des besoins artificiels, (Petit Larousse, 1992)</ref>. Son symbole et son fer de lance est l'objet « consommable » qui s'use et qu'il faut renouveler, voire l'objet jetable. Il serait probablement possible de faire des objets plus résistants, ce qui augmenterait leur coût et leur durée de vie, ce qui nuirait alors à la consommation.

Pour les opposants à la société de consommation, l'idéologie se résume ainsi : le remède à tous les désirs est de les assouvir. Et pour assouvir ses désirs, il faut gagner suffisamment d'argent pour pouvoir se le permettre. Cela suppose que, dans cette idéologie, tout est mercantilisable.

Les tenants de la société de consommation considèrent que le gaspillage, le superflu, l'éphémère et la redondance sont des moteurs de sociétés axées sur le développement et l'initiative innovante. La quête du superflu serait l'une des caractéristiques qui distinguerait l'être humain de l'animal, limité dans ses attentes, besoins, envies et aspirations.

Cela dit, la surconsommation entraîne des dégâts à l'environnement et à la santé par l'usage non modéré des ressources naturelles.

Le synode épiscopal qui a suivi Vatican II a déclaré que la cause philosophique de la société de consommation était un excès d'immanentisme, c'est-à-dire une forme de sensualisme porté exclusivement vers la vie matérielle. <Ref>Discours à la rote romaine</Ref> Cette forme de matérialisme est apparentée à l'enseignement de Spinoza.

la "consom'action"

La consom'action (néologisme) ou consommation responsable est un phénomène socio-culturel récent, principalement dans des milieux "alternatifs". Il exprime l'idée selon laquelle on peut "voter avec son caddie" en choisissant à qui l'on donne son argent, en choisissant de consommer non plus seulement de manière consumériste, mais en tenant compte du « développement durable ».