Marie Thérèse de France (1778-1851) - Vev

Marie Thérèse de France (1778-1851)

Un article de Vev.

Jump to: navigation, search
Image:Madame Royale1.jpg
Marie Thérèse de France

Marie Thérèse Charlotte de France, fille de France, comtesse de Marnes (Marie Thérèse Charlotte étant sa signature et Charlotte son prénom usuel), est née le 19 décembre 1778 à Versailles et morte le 19 octobre 1851 à Frohsdorf (Autriche). Elle est la fille aînée de Louis XVI de France et de Marie-Antoinette d'Autriche.

Baptisée dans la chapelle du château de Versailles le jour de sa naissance, elle est appelée Madame fille du roi ou Madame Royale.

Sommaire

Sous la Révolution

La princesse est emprisonnée avec sa famille dans la Tour du Temple après la Journée du 10 août 1792. Dans un premier temps, l'attention de tous est fixée sur le roi et la reine et les enfants restent dans l'ombre. Toutefois, à partir du moment où Marie-Antoinette disparaît, les données du problème changent : les survivants, le Dauphin, Marie-Thérèse et sa tante Élisabeth, ne peuvent être jugés pour des crimes politiques dont ils sont innocents. Ils seront dès lors poursuivis pour ce qu'ils représentent et non pour ce qu'ils sont.

Après l'exécution de son père le 21 janvier et de sa mère le 16 octobre 1793, elle reste seule avec sa tante, Madame Élisabeth, sœur du roi, et son jeune frère Louis. Le 10 mai 1794, Madame Élisabeth est à son tour guillotinée. Le 8 juin 1795, Louis meurt des suites de mauvais traitements et de tuberculose. Marie-Thérèse passe son adolescence en prison et n'apprend leur mort qu'en juillet 1795.

Elle est finalement libérée le jour de ses dix-sept ans (19 décembre 1795), échangée contre les Français (Pierre Riel, marquis de Beurnonville, Jean-Baptiste Drouet, Hugues-Bernard Maret et Charles-Louis Huguet de Sémonville) capturés par l'armée autrichienne. Elle vécut dès lors à Vienne (accompagnée par François Hue), à la cour de son cousin germain François II, qu'elle tient cependant pour responsable de la mort de sa mère, Marie-Antoinette.

Dauphine de France

Elle épouse le 10 juin 1799 au château de Mitau (en Lettonie) un autre de ses cousins germains, Louis Antoine d'Artois, duc d'Angoulême, fils aîné du futur Charles X. Mais le mariage de la fille de Louis XVI, resta stérile et, devenue dauphine de France à la mort de Louis XVIII, elle ne donna pas de descendance aux Bourbons (quelques biographes ont évoqué une possible non-consommation du mariage[réf. nécessaire]). Rentrée en France en 1814, Marie-Thérèse défend la monarchie lors de la Restauration et proclame partout union et oubli, ce qui fait dire à Napoléon qu'elle était le seul homme de la famille des Bourbons.

Nouvel exil

La révolution de 1830 provoque à nouveau l'exil de la famille royale, en Écosse tout d'abord puis au Château de Prague d'octobre 1832 à mai 1836. La mort de son oncle et beau-père Charles X le 6 novembre 1836 fait de Marie Thérèse la nouvelle reine de France et de Navarre, aux yeux des légitimistes. Son mari prend désormais pour prénom usuel Louis tout court, ainsi que le titre de comte de Marnes. Aux yeux des légitimistes, il est Louis XIX.

N'ayant pas eu d'enfant, Marie Thérèse se consacre à l'éducation de son neveu Henri d'Artois, héritier présomptif du comte de Marnes.

Elle devient veuve le 3 juin 1844. Elle meurt à Frohsdorf, près de Vienne, le 19 octobre 1851. Elle est inhumée dans un monastère franciscain à Kostanjevica (Nova Gorica, Slovénie) où reposent également son oncle, Charles X, son mari le duc d'Angoulême et son neveu, le comte de Chambord.

Légende

L'identité de Marie-Thérèse et de la duchesse d'Angoulême est parfois discutée : certains prétendent que Marie-Thérèse de France pourrait être identifiée à la mystérieuse Comtesse des Ténèbres qui vécut en Allemagne, dans le duché de Saxe-Hildburghausen, jusqu'à sa mort en 1837. Théorie fragile si l'on considère les témoignages de ses contemporains et, en premier lieu, de la famille royale elle-même qui n'a jamais douté de son identité. <ref>Prince Frédéric de Saxe-Altenbourg, L'énigme de Madame Royale, Flammarion, Paris, 1954</ref>

Testament

Madame Royale laissa un testament à n'ouvrir qu'un siècle après son décès, qui fit couler beaucoup d'encre et entretint beaucoup d'espoirs. Certains royalistes attendaient en effet des révélations sur la survivance de Louis XVII, mais le document ne contenait en réalité rien de très nouveau. Madame Royale avait en effet reçu secrètement des hommes prétendants être Louis XVII mais avait toujours refusé de recevoir Karl-Wilhelm Naundorff, le plus fameux d'entre eux.

Témoignages

Avant la destruction du Temple ordonnée par Bonaparte, des témoins ont relevé dans ce qui avait été la chambre de Madame Royale, les graffitis suivants (A. de Beauchesne) :

Modèle:Début citation Marie-Thérèse-Charlotte est la plus malheureuse personne du monde. Elle ne peut obtenir de savoir des nouvelles de sa mère, pas même d'être réunie à elle quoiqu'elle l'ait demandé mille fois. Vive ma bonne mère que j'aime bien et dont je ne peux savoir des nouvelles. Ô Mon dieu, pardonnez à ceux qui ont fait mourir mes parents. Ô mon père, veillez sur moi du haut du Ciel. Ô mon Dieu, pardonnez à ceux qui ont fait souffrir mes parents.Modèle:Fin citation

Notes et références

<references />

Liens

{{#tag:ImageMap| Image:Commons-logo.svg|50px|commons:Accueil default commons:Accueil desc none}}

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Marie Thérèse de France (1778-1851).

Modèle:Portail Révolution française

Modèle:DEFAULTSORT:Marie Therese de Franceca:Maria Teresa de França cs:Marie Terezie Bourbonská de:Marie Thérèse Charlotte de Bourbon, duchesse d'Angoulême en:Marie-Thérèse-Charlotte of France es:María Teresa de Francia it:Maria Teresa Carlotta di Francia ja:マリー・テレーズ (アングレーム公爵夫人) nl:Marie-Thérèse-Charlotte van Frankrijk pt:Maria Teresa Carlota de França sv:Marie Theresia Charlotte