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Organisation non gouvernementale

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Une organisation non gouvernementale ou ONG est une organisation d'intérêt public qui ne relève ni de l'État ni d'une institution internationale<ref name="novethic">definition et tentative de typologie</ref>. Les ONG n'ont pas le statut de sujet de droit international.

L'habitude est de réserver le terme aux personnes morales à but non lucratif financées sur des montants importants par des fonds privés. Grâce à l'apport de la sociologie des organisations, les principaux critères définissant une ONG sont<ref name="novethic"/> :

  • l'origine privée de sa constitution
  • le but non lucratif de son action
  • l'indépendance financière
  • l'indépendance politique
  • la notion d'intérêt public

Une ONG est une personne morale qui, bien que n'étant pas un Gouvernement, intervient dans le champ international. Les relations juridiques internationales sont en effet traditionnellement des relations uniquement entre États (ou entre Gouvernements). On considère parfois le Comité international de la Croix-Rouge comme l'ancêtre des ONG, bien qu'ayant un statut hybride spécifique vis-à-vis des États.

Dans le cas d'organisations ayant une envergure internationale importante, on parle également d'Associations de Solidarité Internationale (ASI) ou d'organisations non gouvernementales internationales.

Sommaire

ONG reconnue à l'ONU

En l'absence de critères objectifs de la nature d'une ONG, la plupart des organisations intergouvernementales internationales (ONU, Union européenne, etc.) ont dressé une liste des ONG qu'elles reconnaissent comme des interlocuteurs valables. L'entrée, et éventuellement la sortie, d'une organisation de ces listes est soumise à un processus complexe. Le Conseil économique et social (ECOSOC) à l'ONU possède un comité permanent, le comité chargé des ONG qui est chargé de valider le statut des ONG en vue de leur collaboration avec cette instance. Le statut consultatif est divisé en plusieurs catégories : générale (Centre de Recherches et de Promotion pour la Sauvegarde des Sites et Monuments Historiques en Afrique), spéciale et roster.

Actuellement 2 727 ONG ont le statut consultatif dit ECOSOC et 400 sont accréditées auprès de la Commission du développement durable <ref name="faqcomite">FAQ du site du comité chargé des ong. Commission du développement durable CSD est dépendante également de l’ECOSOC - page consultée le 5 oct. 2006</ref>

Suivant les contextes du terrain, d’autres organes des Nations unies peuvent aussi coordonner les différentes actions : Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA), Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), et accréditer des ONG : OMS, FAO<ref name="faqcomite"/>…

Les types d’ONG et leurs divers rôles

Ces associations concernent les Droits de l’Homme (Amnesty International ou ATD Quart Monde), la lutte contre la faim (Action Contre la Faim), la protection des enfants (World Vision), l’économie mondiale (Mouvements altermondialistes comme ATTAC), l’écologie (Les Amis de la Terre ou la Fondation Nicolas Hulot) ou alors la protection de la nature (Sea Shepherd Conservation Society ou WWF). Ces organisations sont en si grand nombre qu’elles couvrent tout le spectre politique, social et philosophique et anthropologique, y compris parfois pour la défense d’intérêts très restreints, voire parfois très peu altruistes.

Les ONG ont différents modes d’actions, ce qui conduit à les classer dans au moins deux types

  • certaines sont avant tout des groupes de pression politique, comme par exemple RENAF. Parmi celles-ci, un groupe non négligeable d’ONG n’a pas de but humanitaire mais des ambitions idéologiques ou commerciales. On y trouve des lobbys de toute nature, en particulier des lobbys économiques et patronaux.
  • d’autres, souvent dénommées ONG humanitaires, mettent en place des programmes d’aides, éducatives ou caritatives par exemple. Les ONG de ce dernier type se regroupent parfois en collectif humanitaire suivant leur domaine d’intervention ou particularités, comme par exemple Coordination Sud ou ASAH.

Il convient toutefois de distinguer les ONG caritatives (Médecins sans frontières, Comité international de la Croix-Rouge), souvent spécialisées dans l’aide d’urgence, des ONG de développement (GERES, GRET, Santé Sud) engagées sur des programmes à long terme. En général ces dernières sont plus discrètes, les ONG d’urgence étant souvent plus médiatisées.

Relations entre ONG et autres institutions

Relations antagonistes et dérives possibles

à lire sur les dérives possibles des ONG, l'article de Sylvie Brunel, "Du local au global: le rôle ambigu des Organisations Non-Gouvernementales [ONG] dans le développement", Historiens et Géographes, n° 395 juillet-août 2006.

Les relations entre le monde des affaires, les gouvernements et les ONG sont souvent compliquées et antagonistes. Quelques unes sont utilisé à des fins partisanes telle l’International Islamic Relief Organization très fortement soupçonnés de soutenir le terrorisme islamiste

Un autre point est l’éventuel écart de salaires, de revenus ou d’indemnités entre les populations locales et les expatriés : les salaires locaux de sociétés privées ou d’administrations se limitent souvent à un ou deux dollars par jour et par travailleur, tandis que des expatriés peuvent toucher un salaire supérieur, même si ceux-ci perçoivent souvent des revenus inférieurs au salaire minimum de leur propre pays.

La Banque mondiale constate non seulement que « les ONG prennent de plus en plus part aux processus de développement économique et social, et que les lois et règlements des États concernant les ONG sont très divers et parfois susceptibles d’étouffer leurs activités et leur croissance ». Afin d’encourager le développement des ONG et de leurs « activités de coopération, facteurs d’amélioration et d’élargissement de l’aide au développement », La banque mondiale propose « une série de "recommandations" générales aux États en matière juridique, destinées à garantir aux ONG une existence et un fonctionnement sans entrave, indépendamment de l’État et de manière transparente et responsable »<ref>site du gouvernement français, résumé d’un document de travail de la Banque mondiale par Fabrice Fize [[1]]</ref>.

En Afrique certaines ONG ont fait détruire des villages, exproprier des paysans, afin de créer des parcs nationaux ; cf. Les Grands Dossiers des Sciences Humaines, No 1, pp. 16 - 19 :

"Le conservationisme s'impose désormais dans les pays du Sud : déplacements de 10 000 personnes et villages détruits au lance-flammes au Togo pour agrandir le parc de la Kéran, Masaïs chassés de leurs territoires de chasse au Kenya [...]"
"Le culte du gros mammifère [...] aboutit à la création de réserves totales, entourées de barbelés [...], autour desquelles s'entassent les paysans refoulés sur des terres dévastées par la déforestation."
"les familles paysannes sont désormais vues comme un danger et une menace pour la faune sauvage."

Des actions récompensées

L’action des ONG reste cependant globalement bénéfique pour les populations auxquelles elles s’adressent.

Ainsi, en 1997 la Campagne internationale pour l’interdiction des mines antipersonnel, cofondée par 6 ONG dont Handicap International se voit décerner le prix Nobel de la paix avec sa coordinatrice Jody Williams.

En 1999, également, l’ONG Médecins sans frontières reçoit le prix Nobel de la paix.

Professionnalisation des ONG

Depuis la fin des années 1990, on a assisté à une montée en puissance des ONG : médiatisation des besoins, recours à l’humanitaire après des opérations armées…

Les ONG disposent de plus en plus de compétences techniques, qui les rendent crédibles et leur permettent d’être consultées et écoutées lors des grandes réunions internationales.

Depuis les années 2000, de grandes entreprises privées signent des partenariats avec des ONG de façon à acquérir une vision plus globale de l’environnement mondialisé, et afin de disposer de compétences les aidant à mieux percevoir les attentes des consommateurs et des marchés. Ceci est plus perceptible dans le monde anglo-saxon et japonais.

Les ONG doivent répondre encore plus professionnellement que par le passé. Certaines organisations françaises se sont un peu rapprochées du système anglo-saxon (emploi salarié alors qu’avant le volontariat était la règle), et se tournent vers des candidats qui présentent des connaissances professionnelles dans différents secteurs. Il est devenu impératif, au moins pour des ONG de taille moyenne à grande, de présenter une expérience professionnelle avant de postuler.

Parmi les profils recherchés, se trouvent des médecins et autres professionnels de la santé, des agronomes, des ingénieurs et techniciens en traitement de l’eau, des professionnels du BTP (routes, constructions), des logisticiens, des administrateurs et comptables...

Afin de répondre à ce besoin de professionnalisation des ONG, de plus en plus d’universités et écoles mettent en place des formations spécifiques aux ONG, en plus des formations existantes (cursus d’une ou plusieurs années dans des écoles dédiées, telles que Bioforce à Lyon [2] ou encore la Licence professionnelle mention conduite de projets internationaux de co-développement à Besançon).

Notes et références

<references />

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

Bibliographie

  • Dictionnaire pratique des ONG, Rubio F., éd. Ellipses, 2004.
  • Entreprises et ONG face au développement durable : l’innovation par la coopération, Baddache F., éd. L’Harmattan, 2004. ISBN 2-7475-7547-0.
  • Évaluer les ONG, Piveteau A., éd. Karthala, 2004.
  • Les Multinationales du cœur. Les ONG, la politique et le marché, Pechet T., Padis M-0., éd. Du Seuil, 2004.
  • Les ONG dans la tempête mondiale, Coordination Suc, éd. Charles Léopold Mayer, 2004.
  • Les ONG du Commonwealth contemporain : rôles, bilans et perspectives, Auplat, C., éd. L'Harmattan, 2003. ISBN 2-7475-5513-5.
  • ONG et développement, Deler J.-P., Fauré Y.-A., Piveteau A. et Roca P.J., éd. Karthala, 1998.
  • Les ONG, Philippe Ryfman éd. La découverte, coll Repères 2004
  • "Du local au global : le rôle ambigu des organisations non-gouvernementales (ONG) dans le développement", Sylvie Brunel, in Historiens & Géographes, n°395, juillet-août 2006, p139-153
  • (de) Adama Sow: Chancen und Risiken von NGOs - Die Gewerkschaften in Guinea während der Unruhen 2007 - EPU Research Papers: Issue 03/07, Stadtschlaining 2007

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