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Rachida Dati

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Modèle:Infobox biographie Rachida Dati, née le 27 novembre 1965 à Saint-Rémy en Saône-et-Loire (Bourgogne), est une femme politique française. Après avoir été porte-parole du candidat Nicolas Sarkozy lors de l'élection présidentielle française de 2007, elle est nommée ministre de la Justice, garde des Sceaux du gouvernement François Fillon et reconduite dans le gouvernement François Fillon 2 le 19 juin 2007.

Rachida Dati est la première personnalité issue d'une famille d'immigrés maghrébins à occuper un poste aussi élevé dans un gouvernement français<ref name="Nationalité">Caroline Brancher fait d'ailleurs état dans un article portant ce titre des nombreuses attaques racistes contre Rachida Dati dans Prochoix News, 28 mai 2007. Il a aussi été fait mention, de manière positive (par exemple dans cet article de la revue Aujourd'hui Le Maroc ou dans cette dépêche de l'Agence de presse Africaine), négative (polémiques sur cette question mises sur la place publique par Jean-Marie Le Pen (voir cette dépêche de l'AFP) ou neutre (mention de sa qualité de « Marocaine » ou de « Franco-Marocaine » dans cet article ou simple mention de ses origines nord-africaines dans cette rubrique du Quid). La supposition de cette double ou triple nationalité est liée au fait que dans les droits marocain et algérien l'acquisition de la nationalité est automatique (Code marocain de la nationalité, article 6 : « Est Marocain, l'enfant né d'un père marocain ou d'une mère marocaine » ; Code de la nationalité algérienne, article 6 : « Est considéré comme Algérien l’enfant né de père algérien ou de mère algérienne »). Rachida Dati, interrogée sur la question s'est déclarée « française d'origine française ». </ref>.

Sommaire

Biographie

Jeunesse et études

Modèle:Wikiquote Fille de Mbark Dati, maçon marocain arrivé en France en 1963<ref name="Ratier">Faits & Documents n°235, 1er mai 2007</ref> et d'une Algérienne<ref name="voix">Rachida Dati-Xavier Bertrand : les deux voix de Sarkozy, Libération, 18 janvier 2007</ref>, deuxième d'une famille de onze enfants (sept filles et quatre garçons)<ref>Rachida Dati, Je vous fais juges, Grasset, 2007, p.43-44. D'autres sources font état de douze enfants (huit filles et quatre garçons), par exemple Valérie Gas dans l'article Rachida Dati : une ascension irrésistible sur le site de RFI</ref>, elle passe son enfance à Chalon-sur-Saône, dans le quartier des Prés-Saint-Jean. Sa scolarité se déroule dans une école privée catholique tenue par des Carmélites<ref>Le Journal du dimanche, 7 mai 2006</ref> puis au lycée public Mathias<ref name="whoswho">Source : Biographie du Who's Who in France</ref> ; elle obtient son baccalauréat en 1983<ref>Les études, Le journal de Saône et Loire, 3 novembre 2007</ref>.

Sans renier ses origines maghrébines, Rachida Dati insiste aujourd'hui pour relativiser leur importance dans sa construction personnelle<ref>Elle écrit par exemple « Je ne fuis rien, mais je ne peux pas être réduite à une origine » (Je vous fais juges, p. 9) ou, interrogée sur la « question beur », répond : « Elle ne m'a pas construite » (Je vous fais juges, p. 62).</ref>. Tout en évoquant ses racines familiales arabes, elle tient à mettre en relief qu'elle se considère d'abord comme fille de France<ref>Ainsi elle répond à Claude Askolovitch qui lui demande si « le fait d'être d'ailleurs » a compté dans son enfance : « Je ne viens pas d'ailleurs. Je suis née à Saint-Rémy, Saône-et-Loire » (Je vous fais juges, p. 61) ou se déclare, lors d'une interview, « française d’origine française » (une vidéo de cette interview est disponible en ligne).</ref>, issue de milieu modeste<ref>Elle déclare : « La réalité, elle est d'abord sociale. Être née dans une famille modeste, ça compte » (Je vous fais juges, p. 9) ou « Le décor de mon enfance, ce n'est pas La Haine. C'est le Thé au harem d'Archimède, de Mehdi Charef : un quartier populaire, où toutes les origines sont mélangées, pas encore le ghetto. Des conditions de vie dures, socialement, mais une entraide, une fraternité, que la question ethnique n'obère pas. » (Je vous fais juges, p. 62).</ref>.

Pour financer ses études, Rachida Dati travaille, notamment comme vendeuse au porte-à-porte ou aide-soignante<ref name="Direct Soir 21 mai 2007">Rachida Dati, un destin d'exception, dans Direct Soir (ISSN 1771-2092), 21 mai 2007 [lire en ligne]</ref>. Après une tentative manquée pour s'engager dans des études de médecine, elle suit un parcours universitaire pour obtenir un DEUG (à l'Université de Dijon<ref name="rfi">Rachida Dati : une ascension irrésistible,RFI</ref>) puis une maîtrise en sciences économiques<ref>biographie sur le site du premier ministre</ref> (à Paris II). En 1992, avec un financement de Matra, elle suit les cours du MBA d'HEC à l'institut supérieur des affaires (ISA)<ref name="bioministere">Biographie de Rachida Dati sur le site du Ministère de la Justice</ref><ref name="express-facecachee">"La face cachée de Rachida Dati", L'Express 25/10/07</ref> qu'elle quitte en mai 1993, sans en obtenir le diplôme, un problème privé l'empêchant d'y suivre le dernier séminaire<ref>Rachida Dati tempête contre L'Express, L'Express 31/10/07</ref>. Elle rejoint alors l'équipe de Jacques Attali, à la Berd<ref>Rachida Dati a-t-elle menti sur ses diplômes?, David Servenay, Rue 89, 25 octobre 2007</ref>. Elle obtient en 1996 une maîtrise avec mention passable en droit public en bénéficiant de la validation des acquis professionnels.

Rachida Dati est aujourd'hui célibataire. Elle a, en août 1992, contracté mariage avec un homme « avec lequel [elle] n'avai[t] rien à partager ». En décembre de la même année, elle demande l'annulation de cette union, qu'elle obtiendra de la justice en 1995.<ref>Rachida Dati, Je vous fais juges, Grasset, 2007, p. 35-38 et p. 162-169. L'expression entre guillemets est de Rachida Dati elle-même.</ref>.

Carrière professionnelle

En 1987, elle devient chargée d’étude (stagiaire<ref name="rfi" />) auprès de la direction comptabilité-finance du groupe Elf Aquitaine grâce à Albin Chalandon qu'elle a rencontré lors d'une réception à l'ambassade d'Algérie<ref>Rachida Dati. Psychanalyse d’un conte de fées, Le Nouvel Économiste</ref>, tout en poursuivant des études supérieures en sciences économiques et gestion des entreprises. Après une rencontre avec Jean-Luc Lagardère en 1990, elle entre à la direction de l'audit de Matra communication, puis en 1993 passe un an à Londres, auprès de Jacques Attali à la BERD<ref name="elle">Anne-Cécile Sarfati, Rachida Dati, parole de Sarko, Elle</ref>, toujours dans l'audit. Elle est encore à ce jour membre du conseil d'administration de l'organisme PlaNet Finance<ref>www.planetfinance.org</ref>.En 1994, elle est contrôleuse de gestion et secrétaire générale du bureau d'études sur le développement urbain à la Lyonnaise des eaux, puis de 1995 à 1997, conseillère technique à la direction juridique du ministère de l'Éducation nationale<ref name="whoswho" />.

Sur les conseils de Simone Veil, elle entre à l'école nationale de la magistrature où elle est admise sur titre<ref>art.18-1 et 18-2 du statut de la magistrature, et sur le site de l'École nationale de la magistrature</ref>. Elle y reste de 1997 à 1999, et est classée 116 sur 154 de la promotion 1997<ref>Liste de classement des auditeurs de justice [1]</ref>. Elle est auditrice de justice<ref>Arrêté du 25 avril 1997 portant nomination d'auditeurs de justice [2]</ref> au tribunal de grande instance de Bobigny, puis au tribunal de grande instance de Péronne<ref> Décret du 20 juillet 1999 portant nomination de magistrats [3]</ref> et enfin est nommée substitut du procureur au tribunal d'Évry<ref name="voix"/> le 1er septembre 2003<ref>Décret du 8 juillet 2003 portant nomination (magistrature) [4]</ref>. Deux jours plus tard, elle est mise à disposition du cabinet du ministère de l'intérieur<ref>Arrêté du 18 décembre 2003 portant mise à disposition (magistrature) [5]</ref>.

Carrière politique

En décembre 2002<ref>Arrêté du 6 décembre 2002 portant nomination au cabinet du ministre[6]</ref>, elle devient conseillère de Nicolas Sarkozy, pour qui, elle travaille sur le projet de loi sur la « prévention de la délinquance » au ministère de l'Intérieur. Elle est nommée conseiller technique en avril 2004 au cabinet de Nicolas Sarkozy, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie<ref>Arrêté du 5 avril 2004 portant nomination au cabinet du ministre d'État [7]</ref>. Entre janvier et juin 2005<ref name="decret2mai06"> Décret du 2 mai 2006 portant détachement (magistrature)</ref>, est directrice générale adjointe des services du conseil général des Hauts-de-Seine (après un mois en tant qu'administratrice territoriale<ref name="decret2mai06"/>). Réintégrant le cabinet du ministre de l'Intérieur Sarkozy ensuite, nommée en juin 2005<ref>Arrêté du 9 juin 2005 portant nomination au cabinet du ministre d'Etat [8]</ref>, elle s'inscrit à l'UMP en décembre 2006. Elle est nommée le soir du dimanche 14 janvier 2007 porte-parole de Nicolas Sarkozy (en duo avec Xavier Bertrand), désigné le même jour candidat du parti UMP pour l'élection présidentielle française de 2007.

Elle annonce le 7 novembre 2007<ref>Rachida Dati sera tête de liste UMP dans le VIIème à Paris[9]</ref> qu'elle sera la candidate aux élections municipales françaises de 2008 investie par l'UMP dans le 7e arrondissement de Paris, quartier politiquement acquis à la droite.

Rachida Dati est par ailleurs membre de l'Institut Montaigne, du club Le Siècle, cofondatrice du Club XXIe Siècle (qu'elle a depuis dû quitter<ref>"La garde des Sceaux Rachida Dati en a été, mais a dû en partir, le gotha des minorités ne souhaitant pas devenir une officine sarkozyste.", "Le très sélect club des minorités", Le Nouvel Observateur n°2234, 30 août 2007</ref>) et fondatrice de l'association Bleu Blanc Rouge<ref name="bioministere" />.

Ministre de la Justice

Après la victoire présidentielle de Nicolas Sarkozy, elle entre dans le gouvernement François Fillon en tant que Garde des Sceaux, ministre de la Justice. Elle bénéficie d'un soutien marqué du couple Sarkozy. Peu après son entrée en fonction, Cécilia Sarkozy déclare à son propos : « C'est plus qu'une amie, c'est ma sœur. Je ne la lâcherai jamais. Je connais tout d'elle. Elle est de la race des seigneurs »<ref>« Rachida Dati passe ses vacances avec les Sarkozy », Nouvel Obs,12.08.2007.</ref>.

Débuts difficiles

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Wikinews propose des actualités concernant « Rachida Dati ».

Durant ses premiers mois au ministère, elle est confrontée à une série de démissions dans son cabinet, d'abord son directeur de cabinet, Michel Dobkine, le 6 juillet 2007, suivie de trois autres membres le 10 juillet<ref>Le Parisien, 11 juillet 2007, page 4</ref>, puis son chef de cabinet et de deux conseillers techniques<ref>« Deux nouveaux départs au cabinet de Rachida Dati selon Le Point », AFP, 4 sept. 07.</ref>. La chancellerie annonce le 5 septembre, un nouveau cabinet de dix-huit membres, davantage ouvert aux hauts-fonctionnaires, et comprenant François Guéant, fils du secrétaire général de l'Élysée<ref>Le fils de Claude Guéant chez Rachida Dati, Lexpress.fr (avec Reuters), 5 septembre 2007</ref>.

Au même moment, les démêlés judiciaires de deux de ses frères<ref>Jamal Dati, condamné en 2001 à une peine de trois ans d'emprisonnement dont dix-huit mois avec sursis et condamné à un an de prison ferme par la cour d'appel de Nancy pour achat, consommation et revente d'héroïne, dans une autre affaire ; et Omar Dati sera jugé le 17 novembre 2007 devant le tribunal correctionnel de Chalon-sur-Saône pour trafic de cannabis Le Monde, 13 juillet 2007)</ref> sont révélés dans la presse.

À cette occasion, certains estiment qu'elle est « victime, du fait de la consonance de son patronyme, d'une campagne injuste »<ref>Patrick Gaubert, président de la LICRA</ref>, et qu'elle « paie, dès son arrivée, le prix fort d'être la première personne issue de l'immigration maghrébine à accéder à une telle responsabilité gouvernementale »<ref>Dominique Sopo, président de SOS-Racisme</ref>. D'autres invoquent, en revanche, le caractère cassant ou autoritaire de la ministre<ref>Dati provoque des remous chez les magistrats, L'Express, 12 septembre 2007</ref>.

Ses compétences sont également mises en doute : Philippe Bilger, avocat général près la cour d'appel de Paris, considère, par exemple, que la ministre « n'a pas été choisie par le président pour sa compétence » mais parce qu'elle « est une femme, un symbole et le chouchou du couple présidentiel »<ref>« Rachida Dati, "pas choisie pour sa compétence" », Le Figaro, 20 septembre 2007</ref>, et qu'elle n'a pas assez d'expérience pour diriger un ministère d´une telle importance <ref>« La justice sous pression(s).», Le Nouvel Observateur, 20 septembre 2007</ref>. L'hebdomadaire l'Express relève que le dossier pour son admission sans concours à l'École Nationale de la Magistrature mentionne un diplôme de MBA (Master of Business Administration) délivré par l'ISA-HEC qu'elle n'a en fait pas obtenu <ref name="express-facecachee"/>. Une polémique nait de cette révélation : y a-t-il eu erreur des magistrats suite à un malentendu ou mensonge sur les diplômes, hypothèse que la ministre réfute <ref>Rachida Dati a-t-elle menti sur ses diplômes?, David Servenay, Rue 89, 25 octobre 2007</ref>. Suite au démenti, le Canard Enchaîné publie, dans son édition du 31 octobre 2007, un extrait du CV d'entrée à l'ENM dans lequel, selon le journal, la ministre ne disait rien expressément mais cultivait une ambiguïté qui a pu induire certains magistrats ou hauts fonctionnaires en erreur <ref>Cet extrait est repris dans le Nouvel Observateur « Un CV de Rachida Dati fait bien mention du MBA »', 31 Octobre 2007, et indique « MBA du groupe HEC - ancienne élève de l'Institut supérieur des affaires », ce qui peut-être compris comme indiquant que le MBA a été obtenu ou, comme le suggère le porte-parole de la ministre, que les cours du MBA ont été simplement suivis.</ref>.

Loi sur la récidive

Un mois après sa nomination, elle présente au Sénat le premier texte du gouvernement sur la récidive des mineurs<ref>Libération, 7 juillet 2007</ref>. Le projet de loi sur la récidive, qui consiste à instaurer des peines minimales pour les récidivistes et exclut, dans certains cas, l'excuse de minorité pour les mineurs multirécidivistes de plus de 16 ans, qui faisait partie du projet présidentiel de Nicolas Sarkozy a été adopté le 27 juillet 2007<ref>« Adoption définitive du projet de loi sur la récidive », Article de l'Express (26 juillet 2007) annonçant le vote de la loi sur la récidive.</ref>. Il était défendu par Rachida Dati, cependant celui-ci fit polémique, certains juges critiquant les peines plancher comme étant contraires à la vision traditionnelle de la justice française et notamment au principe de l’individualité des peines, conduisant à augmenter la population carcérale.

Contrôleur général indépendant

Le 9 juillet 2007, Rachida Dati propose la création d’un poste de « contrôleur général indépendant », qui aura pour mission de vérifier que les droits fondamentaux des détenus sont bien respectés. Il pourra notamment dénoncer tous les traitements inhumains<ref>Article d'Europe1 le jour de l'annonce de Rachida Dati du projet de CGP</ref>. Le 29 juillet 2007, Rachida Dati se rend en Grande-Bretagne afin de rencontrer l’inspectrice en chef des prisons britanniques, Anne Owers, équivalence du poste de contrôleur général indépendant qu’elle veut créer, Rachida Dati se disant « confortée dans la nécessité de la création de ce poste » après les discussions avec Anne Owers<ref>Article de Romandie.com sur la visite de Rachida Dati dans les prisons de Londres</ref>.

Réforme de la carte judiciaire

Considérant qu'une très grosse juridiction éloignée est plus économique et plus efficace que plusieurs petits tribunaux proches des justiciables, et aussi «parce que c'est une promesse présidentielle», Mme Dati annonce le 25 juin 2007 une réforme de la carte judiciaire qui devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2008. Celle-ci consiste dans la suppression et le transfert d'un grand nombre de tribunaux vers des sièges plus importants. Les chantiers d'agrandissement des tribunaux conservés, déjà fortement surchargés, afin qu'ils puissent reprendre leurs affaires, leurs personnels et leurs archives, ne semblent pas prévus. Par contre, des «maisons de service public de la justice et du droit» devraient aussi être construites, notamment dans les banlieues: les «citoyens» y trouveront des services de conciliation, de médiation civile et pénale, de consultation juridique et un guichet unique du greffe<ref>Discours de Mme Dati</ref>. Bien que le projet ne soit pas définitif et que la liste publiée par des journaux<ref>Le Figaro du 24 juin 2007</ref> soient contestée, la liste des juridictions supprimés comprend actuellement 7 cours d'appel (Agen, Bourges (abandonné), Grenoble, Metz (abandonné), Nice, Nîmes, Pau, Riom), 23 des 181 tribunaux de grande instance (Alès, Bergerac, Dinan, Libourne, Mende, Millau, Moulins, Morlaix, Saumur, Thionville, etc..), plus 176 des 473 tribunaux d'instance, plus 63 des 271 conseils des prudhommes, plus 69 des 191 tribunaux de commerce<ref>Le Monde du 29 octobre 2007 - Le Point du 31 Octobre 2007 - Carte judiciaire et discours de Mme Dati</ref>. Aucune nouvelle juridiction n'est créée, mais des audiences foraines sont prévues dans les anciens tribunaux des villes où des juridictions auront été supprimées.

Cette réforme de la carte judiciaire, qui n'est pas la première depuis celle de Michel Debré en 1958 puisqu'en 1975 la Cour d'appel de Versailles et les tribunaux de grande instance de Bobigny, Nanterre, et Créteil avaient été créés pour décharger le Palais de justice de Paris, est cependant la plus importante depuis celle de la Révolution française.<ref>« Rachida Dati : "Notre carte judiciaire s'adapte à l'évolution du territoire" », Le Monde, 17 novembre 2007</ref>

Ces projets provoquent un fort mouvement de protestation, d'abord parmi les justiciables des régions concernées[réf. nécessaire], ensuite parmi magistrats, greffiers et personnels des services judiciaires<ref>Mouvement de grève chez les magistrats, l'Express, 29 novembre 2007</ref>, avocats et élus locaux, tous partis confondus<ref>la fronde des élus de tout bord, Rue 89, 21 novembre 2007 </ref>.

Le rôle du parquet

Une importante polémique se développe en 2007 sur les liens entre la Chancellerie et les parquets.

Elle se cristallise en septembre-octobre 2007 autour du refus de mutation du procureur général d'Agen, Bernard Blais, à la Cour de cassation à huit mois de sa mise à la retraite, la ministre maintenant sa décision malgré l'avis défavorable rendu par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM).

Rachida Dati renouvelle un tiers des procureurs généraux en nommant dix nouveaux procureurs dont cinq femmes le 15 novembre 2007. Avant cela, ce corps comportait 2 femmes sur 35, alors qu'elles représentent environ 50% des effectifs des magistrats. L'historien Alain Bancaud estime que l'ampleur d'un tel renouvellement ne s'est pas vu depuis la fin de la seconde Guerre mondiale <ref>Rachida Dati organise un mouvement exceptionnel de procureurs généraux, Le Monde, 15 novembre 2007</ref>.


Fonctions gouvernementales

Garde des Sceaux, ministre de la Justice

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Bibliographie

Notes et références

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Lien externe

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