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Cameroun

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Modèle:Infobox Pays

La République du Cameroun est un pays d'Afrique centrale situé entre le Nigeria, le Tchad, la République centrafricaine, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République du Congo et le golfe de Guinée. Ancienne colonie allemande, le territoire à été placé sous la tutelle de la Société Des Nations à la fin de la guerre de 14-18 et confié à l'administration de l'Angleterre et de la France. L'ancien territoire sous administration française accéda à l’indépendance sous l’appellation de République du Cameroun le Modèle:1er janvier 1960). Il est rejoint par une partie du territoire sous administration britannique (Cameroons) en 1961 pour former la République fédérale du Cameroun, qui, le 20 mai 1972, fut renommée République unie du Cameroun, puis République du Cameroun depuis 1984. Le Cameroun et ses frontières actuelles résultent de la colonisation européenne, mais l´histoire de ses habitants remonte à bien plus longtemps. Avant l'invasion coloniale du 19e siècle, les habitants ne formaient pas un seul groupe homogène et présentaient donc différentes formes d'organisation sociale allant de royaumes structurés à des ethnies nomades.

Sommaire

Histoire

Le premier contact avec les européens serait survenu lors du périple du Carthaginois Hannon qui, selon la légende, au Ve siècle av. J.-C., aurait atteint le Mont Cameroun qu'il baptisa le « Char des Dieux »[réf. nécessaire]. En 1472, les marins du Portugais Fernando Pó entrent dans l'estuaire du Wouri, s'extasient devant l'abondance des crevettes dans le cours d'eau qu'ils appellent aussitôt Río dos Camarões, d'où le nom actuel de Cameroun.

Après les Portugais viennent les Néerlandais puis les Allemands. Avec les contacts avec les européens débutent des échanges commerciaux, y compris la traite négrière, l'introduction du christianisme et le démantelement progressif de l'organisation politique existante (comme le Royaume Bamoun).

Les Allemands perdent leur colonie en même temps que la Grande Guerre, en 1918 : la Société Des Nations confie la partie orientale à la France, et la zone occidentale au Royaume-Uni. Chacun de ces deux pays imprimera sa marque à « son » Cameroun, la France adoptant la politique de l'assimilation et le Royaume-Uni celle de l'indirect rule.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le mouvement de l'UPC (Union des Populations du Cameroun créée le 10 avril 1948 à Douala par le groupe des douze) revendique l'indépendance et la réunification avant d'être interdit puis lourdement réprimé par le pouvoir colonial français, conduisant à de véritables massacres en pays Bassa et en pays Bamileke. L'indépendance de la zone française est proclamée le Modèle:1er janvier 1960 et la réunification a lieu l'année suivante avec la partie sud de la zone britannique. Il s'ensuit une période de violente répression contre le mouvement de l'U.P.C., et l'ALNK, son « Armée de libération nationale Kamerounaise », par le nouveau gouvernement avec l'assistance de la France, qui durera jusqu'à la fin des années 1960 <ref>Verschave François-Xavier, La Françafrique, le plus long scandale de la République, Stock
Max Bardet, pilote d'hélicoptère français ayant opéré au Cameroun à cette époque, écrit « ils ont massacré de 300 000 à 400 000 personnes » dans son livre écrit avec Nina Thellier OK Cargo - Grasset 1988</ref>. Le 20 mai 1972, un référendum conduit à un État unitaire et met fin au fédéralisme.

Politique

Le Cameroun est république démocratique de type présidentiel. Le pouvoir exécutif est concentré autour du président et contrôlé par Paul Biya depuis 1982. Le pouvoir législatif est formellement exercé par deux chambres, une Assemblée nationale et un Sénat. Le Sénat attend encore d'être mis en place. On désigne souvent le régime comme étant une Modèle:Guil.

Le 11 octobre 2004, Paul Biya est réélu à travers des élections très contestées à la présidence du pays au premier tour de scrutin et avec près de 75% des voix. Le 8 décembre 2004, il y a un nouveau gouvernement avec à sa tête le premier ministre Ephraïm Inoni, qui est anglophone du Sud comme le veut l'usage de l'équilibre politique du Cameroun.

Subdivisions

Sur le plan administratif, le Cameroun compte dix provinces et 58 départements. Les départements sont divisés en arrondissements.

Le Cameroun est un melting pot de plusieurs ethnies (On en dénombre 280) avec quelques grands ensembles (peuls, tikars, bantous, congos, etc.) et de nombreux métissages.

Les différents chefs-lieux et langues des provinces
Il faut noter qu'il y a deux capitales ( la capitale politique Yaoundé et la capitale économique Douala); on parle cependant de chefs-lieux de provinces.
Province chef-lieu langues officielles<ref>http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/afrique/cameroun.htm</ref> Départements
1 Adamaoua Ngaoundéré français 5
2 Centre Yaoundé français 10
3 Est Bertoua français 4
4 Extrême-Nord Maroua français 6
5 Littoral Douala français 4
6 Nord Garoua français 4
7 Nord-Ouest Bamenda anglais 7
8 Ouest Bafoussam français 8
9 Sud Ebolowa français 4
10 Sud-Ouest Buéa anglais 6

Géographie

Le Cameroun est un pays du golfe de Guinée sur la façade occidentale de l'Afrique qui possède 320 km de côtes, il a schématiquement la forme d'un triangle dont la base longe le 2e parallèle Nord tandis que le sommet se trouve dans le lac Tchad, un peu après le 3e parallèle. Ce triangle est délimité par :

Par sa superficie de 475 442 km² et sa population d'environ 16 380 000 habitants (2005), le Cameroun est un pays moyen en Afrique. Mais sa position centrale, son bilinguisme anglais-français et son niveau de développement lui donnent un poids beaucoup plus important sur le continent.

Frontières terrestres

Principaux cours d'eau

Image:Crevette Libme Cameroun.jpg
Crevette pèchée à Limbé, non loin de l'embouchure du Wouri. L'abondance des crevettes est à l'origine du nom Cameroun

Économie

Le Cameroun dispose de nombreux atouts : ressources agricoles (bananes, cacao, café, coton) et forestières, pétrole. Son PIB (2000 Mds de FCFA au total et par habitant : 115 000 FCFA) représente la moitié de celui de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), ce qui lui confère une place importante au niveau régional.

De 1965 à 1985, le Cameroun a connu une croissance soutenue. La situation économique s'est ensuite fortement dégradée jusqu'à la dévaluation, en janvier 1994 du franc CFA. Après une décennie de récession caractérisée par une forte baisse du PIB (-30% entre 1985 et 1993) et une chute de 40% de la consommation par habitant, le Cameroun a renoué avec la croissance économique depuis 1994 et on peut donc espérer une amélioration de sa situation.

En 1995, la population active se répartissait comme suit : 80% dans le secteur primaire, 13% dans le secondaire et seulement 7% dans le tertiaire.

Il faut de plus savoir que 75% de la main-d'œuvre urbaine travaille dans le secteur informel (secteur du travail non déclaré et donc en principe à faibles revenus) et 6 ménages sur 10 tirent au moins une partie de leurs revenus du secteur informel. Cette importance du secteur informel croît de plus en plus depuis la crise économique et tente ainsi de remédier partiellement au problème du chômage (20% de la population en 1995, 30% en 2003).

Ressources naturelles : pétrole, bauxite, fer, bois, houille blanche

Quant au tourisme, le Cameroun est reconnu « destination touristique » par l'organisation mondiale du tourisme (seuil de 500.000 touristes par an) depuis 1975.

Démographie

Image:Cameroon-demography.png
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003. Population en milliers d'habitants, Données FAOSTAT, 2005.

Culture

La culture camerounaise est caractérisée par une très grande diversité ethnique. On y recense plus de 200 langues, parmi lesquelles on trouve le Bamoun, l'Ewondo, le Douala, le Bassa, le Bakweri, le Bulu, le Peul ou Foufouldé, les langues Bamiléké composées de plusieurs sous ensembles comme le Fe'efe' ou nufi (chose nouvelle) (Bafang), le Ghomala' (Baham, Bandjoun, Batié, Bansoa, Bandenkop), le Medumba (Bangangté), le Yemba (Dschang), le Ngomba'a (Bamesso)... et bien d'autres.

En ce qui concerne les langues officielles, l'anglais et le français sont les 2 langues de l'adminisatration, de l'enseignement et des médias. Ce bilinguisme est un héritage de la colonisation, et permet au Cameroun de faire à la fois partie du monde francophone et anglophone. Malgré tout, le français est largement avantagé dans l'administration et les médias, par le fait de la majorité démographique des francophones. Certains anglophones se plaignent parfois de discrimination à l'égard de leur langue.

Divers

Vie sociale

Modèle:PertinenceSection

Les camerounais subissent la corruption à tous les niveaux de la société, des plus hauts niveaux de l'État jusqu'au fonctionnaire du bas de l'échelle. Celle-ci s'est développée en conséquence des plans d'ajustements structurels imposés par le Fond Monétaire International à la fin des années 1980.

Le FMI a ainsi exigé et obtenu une baisse drastique (jusqu'à -70%) des salaires de la fonction publique suivie d'une dévaluation de 100% du Franc CFA. Ainsi, les fonctionnaires notamment se sont mis a vendre leurs services. La corruption quotidienne est qualifiée de nombreux noms, Gombo, bière, taxi, carburant, motivation, "le tchoko" et d'autres.

Fêtes et jours fériés

Fêtes et jours fériés
Date Nom Remarques
Modèle:1er janvier Jour de l'an
Variable Fête du Mouton Aussi appelée « Tabaski »
11 février Fête de la Jeunesse
Mars ou avril Vendredi saint
Modèle:1er mai fête du Travail
Mai Ascension
20 mai Fête nationale ou de l'unité Ce jour marque la date de la naissance de la République unie du Cameroun et la fin du système fédéraliste.
15 août Assomption
Variable Fête du Ramadan Fête musulmane, marquant la fin du jeûne.
25 décembre Fête de Noël

Chez les Sawa : Première semaine de décembre, le Ngondo, Fête traditionnelle des peuples côtiers, fêtée naguère en juillet.

Le Cameroun en chiffres

Indice de développement humain (IDH) : 148e sur 177 en 2003

Évolution de l'IDH sur 25 ans [1]
Année 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2003
IDH 0,416 0,463 0,505 0,514 0,494 0,500 0,497

Indicateur de pauvreté humaine (IPH-1) : 47e sur 88 pays en développement (IPH-1 de 30,7 %)

Statistiques issues du CIA World Facts Report :

Extrémités d'altitude : 0 m > + 4 095 m
Taux de croissance de la population : 1,93% (en 2005 est.)
Taux de migration : 0 (en 2001)

Lignes de téléphone : fixe : 110 900 (en 2002)
Téléphones portables : environ 1 077 000 (en 2003)
Postes de radio : 2,27 millions (en 1997)
Postes de télévision : 450 000 (en 1997)
Utilisateurs d'Internet : 60 000 (en 2004)
Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 5 (en 2002)
Routes : 34 300 km (dont 4 288 km goudronnés) (en 1999)
Voies ferrées : 1 008 km (en 2004)
Voies navigables : 2 090 km
Nombre d'aéroports : 47 (dont 11 avec des pistes goudronnées) (en 2004)

Camerounais célèbres

Comme Camerounais célèbres, nous pouvons en compter plusieurs mais nous ne citerons que quelques uns d'entre eux, à savoir :

  • Manu Dibango le jazziste qui a composé la face B de l'hymne de la 8e Coupe d'Afrique des Nations. Allez à l'adresse :ManuDibango pour prendre connaissance de l'article
  • Albert Roger Milla, joueur invétéré de football sacré meilleur jouer africain en 1976 et 1990. Il est actuellement ambassadeur itinérant. Pour en savoir davantage sur sa carrière, allez à l'adresse : RogerMilla
  • Samuel Eto'o fils, joueur de football actuellement au club espagnol de Barcelone. Il a été sacré meilleur joueur africain trois fois de suite en 2003, 2004 et 2005. Pour plus amples informations sur le joueur, allez à l'adresse ci_après :SamuelEtoo
  • Maka Kotto, comédien et politicien indépendantiste québécois d'origine camerounaise. Avec son élection sous la banière du Bloc Québécois, il devint le premier africain de l'histoire à siéger au Parlement d'Ottawa.

Codes

Le Cameroun a pour codes :

Voir aussi

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Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur le Cameroun.


Bibliographie

  • Max F. Dippold :Une bibliographie du Cameroun. Les écrits en langue allemande. Préface S. Eno Belinga, Burgau, Imprimerie Boeck, 1971, xx + 343 p
  • Engelbert Mveng SJ: Histoire du Cameroun, Paris, Présence Africaine, 1963, 533 p. ill.
  • Daniel Barreteau et Robert Hedinger, Description de langues camerounaises, Coll. DELAN, Paris, ORSTOM/ ACCT, 1989, 408p.

Liens externes

Notes et références

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Modèle:Pays d'Afrique Modèle:La Francophonie

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