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Fellation

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Modèle:SensibleModèle:Semi-protection longue La fellation (du latin felatio) est une pratique sexuelle qui consiste à stimuler un pénis avec la bouche, les lèvres et la langue. La fellation peut être employée comme préliminaire sexuel ou pour conduire l'homme à l'orgasme ; dans ce dernier cas, l'éjaculation peut se faire aussi bien dans la bouche du partenaire qu'en dehors. Cette pratique est également désignée par un grand nombre de termes familiers.

On désigne par irrumation l'introduction du pénis dans la bouche d'une autre personne pour en recevoir une stimulation sexuelle. Cette contrepartie de la fellation s'en distingue généralement par l'ajout de mouvement coïtaux et d'autres actions de la part du partenaire inserteur.

Certains voient la fellation comme l'équivalent masculin du cunnilingus, notamment en raison de sa symétrie en position 69.

Sommaire

Désir de la fellation

Le partenaire n'a pas à être excité sexuellement pour pratiquer une fellation; ce contact buccal ne lui procure qu'une stimulation directe comparable au baiser.

Le plaisir éprouvé par les partenaires lors d'une fellation est en bonne part psychologique:

  • L'homme sur lequel est pratiqué la fellation peut éprouver du plaisir du fait que son partenaire lui donne ce plaisir sans contrepartie; il n'a pas à se préoccuper du plaisir de l'autre et peut même trouver une satisfaction à sa position dominante dans cet acte sexuel;
  • Le partenaire pratiquant la fellation peut pour sa part être excité par la stimulation qu'il offre à son partenaire, ou simplement apprécier le plaisir ressenti par l'autre.

La fellation est une demande fréquente des clients masculins de la prostitution[réf. nécessaire].

Gérard Lenne<ref name="Gérard Lenne">« La pipe est-elle déculottée ? », Gérard Lenne in Libération, n° 7523, 18 juillet 2005.</ref> note que dans un couple hétérosexuel, l'homme pratique souvent plus volontiers le cunnilingus et est plus demandeur de fellation; il n'y a donc pas de symétrie concernant le désir des actes sexuels oraux.

Pratique de la fellation

La fellation vise la stimulation du pénis (en particulier le gland) à l'aide de la langue, des lèvres et de la bouche du ou de la partenaire. Les sensations de la fellation peuvent être amplifiées en masturbant la verge en même temps, ou en caressant les testicules. Elles peuvent l'être aussi en pénétrant l'anus avec des doigts ou un autre objet phallique, mais cette pénétration peut s'avérer plus ou moins agréable selon les individus. La stimulation peut être diversifiée par l'action des dents sur le gland. Là aussi, de grandes différences existent entre les individus quant au plaisir découlant de cette variante. Modèle:Boîte déroulante

La fellation peut aboutir à une éjaculation dans la bouche ou sur une partie du corps de la fellatrice ou du fellateur. Certains hommes préfèrent jouir dans la bouche de leur partenaire ; cependant, si le fait d'éjaculer dans la bouche ou sur une partie du corps n'est pas un plaisir partagé d'un commun accord par les deux partenaires, cela peut être considéré comme une pratique humiliante. Dans le même sens, l'homme devra s'assurer avant de se laisser aller à l'éjaculation, que la fellatrice ou le fellateur a une certaine expérience de cette réaction ou du moins s'attend à ce qui va se passer. Des réactions de dégoût, sous la surprise, peuvent avoir lieu dans le cas contraire, et gâcher une première expérience. De même, pratique répandue dans les films pornographiques, l'homme peut éjaculer sur le visage du partenaire. Là aussi, il convient que cela se fasse en accord avec lui ou elle.

Après la fellation, certains hommes n'aiment pas embrasser leur partenaire à cause du goût ou à cause d'un a priori lorsque leurs propres sécrétions sont restées en bouche. En revanche, d'autres embrassent leur partenaire afin de partager le sperme dans un geste amoureux.

La fellation est largement répandue dans la plupart des cultures. Dans les pays industrialisés, des préservatifs spécialement parfumés pour cette pratique (fraise, vanille, réglisse principalement) sont disponibles dans de nombreux points de vente.

Fellation et MST

Bien que la fellation ne puisse pas causer de grossesse, la possibilité de transmission des maladies sexuellement transmissibles entre les deux partenaires est envisageable, même si l'absence de certitudes scientifiques sur le sujet est à relever. De nombreuses MST sont concernées : le VIH-SIDA mais aussi la syphilis, l'herpès, les chlamydiae, les gonorrhées, et plusieurs types d'hépatites, cette liste n'étant pas exhaustive.

Lors d'une fellation, ce risque peut apparaître s'il y a des lésions aux lèvres et à l'intérieur de la bouche du partenaire. Une bonne hygiène bucco-dentaire est donc recommandée, mais se laver les dents peu de temps avant la fellation peut faire saigner les gencives, et avoir un effet contraire à celui recherché. On suspecte aussi une possibilité de transmission du SIDA en cas d'éjaculation dans les yeux du partenaire.

Le préservatif permet d'éviter le contact entre la personne qui effectue la fellation et les fluides sexuels de l'homme. Afin de cacher le goût du latex, de nombreux fabricants proposent des préservatifs parfumés. Cependant, le conseil d'utilisation du préservatif est ici moins suivi que pour les rapports sexuels génitaux, en raison tant de l'absence de campagnes de prévention axées sur ce point - même si cela commence à changer - que d'une plus grande modification des sensations physiques par la présence du préservatif dans le cas de la fellation, par rapport aux rapports génitaux.

Les risques liés à la fellation semblent peu pris en considération par la population. Selon le site Internet Doctissimo, un tiers des visiteurs de ce site estiment que ce n'est pas une pratique à risque. Il faut noter que peu d'études existent sur le sujet, compte tenu de la difficulté d'établir avec certitude qu'une maladie s'est transmise par sexe oral et non par une autre pratique. Certaines études<ref>(en)http://content.nejm.org/cgi/content/full/356/19/1944 Étude du lien entre les relations sexuelles orales et le cancer de l'oropharynx</ref>,<ref>(en) Voir par exemple: Article de NewScientist.com et article de BBC News</ref> établissent un risque plus élevé de développer un cancer (de l'oropharynx, en particulier) chez les personnes ayant des relations bucco-génitales avec des partenaires différents.

Histoire

On trouve des fresques de scènes de fellations à Pompéi ainsi que sur des bas-reliefs hindous et aussi dans les papyrus de l'Égypte antique. Les Romains pratiquaient l'irrumation, l'homme devant être actif (la passivité dans l'acte sexuel était assimilée à une perte de la virilité).

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Dans la Bible, le passage suivant du Livre des Proverbes pourrait décrire la pratique de la fellation chez la femme adultère : Modèle:Début citation Il y a trois choses qui sont au-dessus de ma portée,
Même quatre que je ne puis comprendre :
La trace de l'aigle dans les cieux,
La trace du serpent sur le rocher,
La trace du navire au milieu de la mer,
Et la trace de l'homme chez la jeune femme.
Telle est la voie de la femme adultère :
Elle mange, et s'essuie la bouche,
Puis elle dit : Je n'ai point fait de mal. Modèle:Fin citation

À en croire Voltaire dans la Relation de la maladie, de la confession, de la mort et de l'apparition du jésuite Berthier, le célèbre jésuite Sánchez se serait demandé : «Semen ubi femina effudit, an teneatur alter effundere, sive inter uxores, sive inter fornicantes ? », question que Roger Peyrefitte traduisait par : « Si l'on peut commencer dans les vases illégitimes » ; à quoi l'illustre théologien aurait répondu : « Utrum liceat intra vas praeposterum, aut in os feminae, membrum intromittere, animo consummandi intra vas legitimum », c'est-à-dire qu'il autorisait ces préludes « à condition de finir dans le vase légitime ».<ref>in Les Clés de saint Pierre. C'est l'un des graves problèmes sur lesquels, à en croire l'auteur, on faisait plancher les jeunes séminaristes pour les préparer à leur futur métier de confesseurs.</ref>

Irrumation

L'irrumation est une fellation active de la part de l'homme qui reçoit la fellation : la personne n'est plus passive mais effectue un mouvement de va-et-vient avec son sexe dans la bouche de sa/son partenaire; la pénétration du sexe est en général plus profonde, à la manière d'une gorge profonde.

Une partie du plaisir tiré de cette pratique par l'homme effectuant la pénétration provient du sentiment de maîtrise et de contrôle sur son partenaire, voire de domination. Inversement, le ou la partenaire peut prendre plaisir à se soumettre passivement à l'irrumation. Certaines personnes considèrent que l'irrumation traduit une forme de violence sexuelle lorsqu'elle est pratiquée sans considération du plaisir ressenti par le partenaire passif. Cette pratique peut en effet être difficilement supportable de la part de la personne qui reçoit le sexe: elle provoque spontanément le réflexe de vomissement et peut entraîner des étouffements passagers ou des douleurs dans le fond de la gorge.

La personne qui se fait caresser immobilise généralement la tête du partenaire, peut saisir les cheveux et effectuer son coït dans la bouche et la gorge de l'autre personne avec un rythme plus ou moins soutenu. D'autres positions sont possibles pour maintenir la tête de son partenaire, comme l'allonger sur le dos.

Certaines pratiques plus marginales sont parfois associées à l'irrumation, telle l'éjaculation sur le visage du ou de la partenaire, ou tout au fond de sa gorge (éjaculation faciale).

Les scènes d'irrumation sont courantes dans le cinéma pornographique; le sentiment de domination que cette pratique transmet au spectateur (généralement masculin) est souvent renforcé par d'autres pratiques sexuelles perverses ou violentes, assez peu répandues en-dehors du milieu pornographique:

  • Gestes brutaux (gifles) ou méprisants (crachats au visage, insultes) ;
  • Imposition du rythme de l'irrumation en pinçant le nez de sa/son partenaire ;
  • Le sourire de banane (en anglais banana smile), qui consiste à recouvrir la denture du ou de la partenaire avec son pénis tout en forçant la joue avec le gland (ce qui forme une bosse), obligeant ainsi le ou la partenaire à émettre un grand sourire ;
  • Les claques de verges (ou tapettes de teub), qui consiste à donner une rafale de violents coups de pénis frénétiques sur le visage ou la langue (alors pendue) du ou de la partenaire.[réf. nécessaire]

Terminologie

Les termes « actif » et « passif », lorsqu'ils sont employés pour désigner le rôle de chacun des deux partenaires impliqués dans une irrumation, pouvant être ambigus, il est parfois conseillé de parler plutôt des partenaires « insertif » et « réceptif »<ref>« Homosexual men and women », Robin Bell, British Medical Journal, 13 février 1999, No. 7181, Vol. 318; Pg. 452</ref>.

Auto-fellation

Image:Searchtool.svg Article détaillé : auto-fellation.

L'auto-fellation consiste, pour les hommes très souples, à se contorsionner pour pratiquer cette caresse buccale en parfaite autonomie.

Autres désignations

La fellation est aussi connue sous les noms plus ou moins familiers ou vulgaires suivants : baiser au grand chauve, pipe, pipou, bouffarde, pompier, plume, turlutte (à ne pas confondre avec le chant québecois, la turlutte), flûte, flûte enchantée, descendre au barbu, remonter la grande échelle du chef de la police, fournir le dentifrice...

Ses prosélytes ont forgé le faux proverbe : la fonction fait l'orgasme et la bouche fait l'action.

La fellation en droit pénal

En France

État actuel de la jurisprudence

Modèle:Citation juridique française (rejetant l'argument de la partie civile selon lequel « la fellation abusivement pratiquée sur l'organe génital de la victime constitue un viol »)

La fellation pratiquée sur l'organe génital de la victime peut recevoir une autre qualification, comme celle d'agression sexuelle.

État ancien de la jurisprudence

Modèle:Citation juridique française

Sources

Notes et références

<references />

Bibliographie

  • « La pipe est-elle déculottée ? », in Libération, n° 7523, 18 juillet 2005.
  • Thierry Leguay, Histoire raisonnée de la fellation, GECEP/Le Cercle, 1999 ISBN
  • Franck Evrard, De la Fellation dans la littérature, Paris, Le Castor astral, 2000.
  • Note sous Cass. crim., 22 août 2001, 01-84024, Gazette du Palais, 30 juillet 2002 n° 211, P. 33s

Voir aussi

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