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Sicile

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Modèle:Région italienne La Sicile (Sicilia en italien et sicilien) est une région autonome d'Italie et la plus grande île de la Méditerranée. Outre l'italien qui est la langue officielle, la plupart des habitants parlent aussi le sicilien, langue d'origine latine avec des influences arabe, germanique, espagnole, française et italienne. À l'intérieur même du dialecte Sicilien, on trouve d'autres dialectes, différents suivant les endroits de la Sicile. Sa capitale est la ville de Palerme.

Sommaire

Histoire

Chronologie succincte

La Sicile mythologique

De nombreuses légendes ont pour cadre la Sicile :

  • Aréthuse : voir Syracuse
  • L'architecte du labyrinthe de Crète, Dédale, trouva refuge en Sicile auprès du roi Cocalos. Après avoir échappé au labyrinthe du roi Minos, celui-ci le rechercha à travers de nombreux territoires, il eut alors l'idée de lancer un défi que seul un homme comme Dédale pouvait réussir. Il promit une forte récompense à celui qui réussirait à faire passer un fil à travers les orifices d'une coquille. Pour relever le défi, Dédale eut l'idée d'accrocher le fil à une fourmi, cette dernière traversa alors tous les orifices de la coquille. Sachant qu'une personne avait réussi le défi en Sicile, Minos sut alors que Dédale s'y trouvait. Le roi Cocalos refusa de livrer Dédale et livra une guerre à Minos. Le roi de Crète fut finalement tué par les filles de Cocalos.
  • Au cours de la gigantomachie, le géant Encelade déserte le champ de bataille ; la déesse Athéna l'écrase sous l'île de Sicile où il reste emprisonné. Son haleine de feu sort de l'Etna et il provoque des séismes lorsqu'il se retourne.
  • Le dieu grec Héphaïstos tenait une forge dans l'Etna, aidé par des cyclopes forgerons. Les Romains pensaient que Vulcain se trouvait dans l'île éponyme, au nord de la Sicile. Le poète grec Pindare explique que le monstre Typhon se trouve dans la bouche de l'Etna.
  • Dans l'Odyssée d'Homère, Ulysse et ses compagnons débarquent en Sicile et rencontrent le cyclope pasteur Polyphème. Pour lui échapper, Ulysse le rend aveugle en lui crevant son œil unique. Sans doute avant qu'il ne devienne aveugle, Polyphème a été amoureux. Cet amour est raconté dans deux poèmes en langue grecque du poète sicilien Théocrite aux alentours de 275 av. J.C.. Polyphème s'éprend de la belle Galatée, une néréide (nymphe marine). Celle-ci lui préfère le berger sicilien Acis. Polyphème, les ayant surpris ensemble, tue son rival en l'écrasant sous un rocher. Galatée change alors le sang d'Acis en une rivière portant son nom en Sicile.
  • Charybde et Scylla : deux monstres du détroit de Messine, ils menacent l'expédition des Argonautes et l'équipage d'Ulysse.
  • L'Odyssée raconte également qu'Hélios, dieu du soleil, possèdait des troupeaux de bœufs et de moutons dans l'île de Trinacrie (la Sicile). Ulysse y accoste lors de son retour vers Ithaque. Dûment chapitré à ce sujet au chant XI par le devin Tirésias, il interdit à ses hommes de toucher aux troupeaux sacrés. Alors qu'il dort, pourtant, ses hommes affamés abattent des vaches. Hélios réclame vengeance auprès de Zeus qui foudroie le navire d'Ulysse, l'épargnant seul au passage.
  • Messine aurait été fondée par le géant légendaire Orion, Ségeste par les rescapés de la guerre de Troie.
  • Selon Virgile, Énée fut accueilli en Sicile par Acestes et recueillit un des marins de l'Odyssée d'Ulysse, Achaemenide.

Antiquité

Modèle:Ébauche Grèce antique

Les plus anciens peuples de Sicile étaient les Elymes dans l'ouest de l'île, les Sicanes dans le centre, et les Sicules dans la partie orientale, ces derniers probablement venus du continent en repoussant vers l'ouest de l'île les occupants plus anciens. Ce sont eux qui donnèrent son nom au pays.

La Sicile fut d'abord colonisée par les Phéniciens, les Carthaginois et les Grecs, qui y ont laissé de nombreux vestiges (théâtre de Taormine, temples de Ségeste, Agrigente et Sélinonte entre autres). Elle fut ensuite gouvernée par des princes appelés « tyrans » dont les fameux Denys l'Ancien et Denys le Jeune (qui accueillit le philosophe Platon).

La Sicile fut un enjeu dans la Guerre du Péloponnèse opposant Athènes à Sparte : en -415, sous l'influence d'Alcibiade, Athènes se lança dans l'expédition de Sicile, profitant des dissentions qui opposaient les cités de l'île : Athènes répondait à l'appel de Ségeste, attaquée par Sélinonte en -416. Syracuse, colonie corinthienne, était alliée de Sélinonte. Ségeste fit appel à Athènes, offrant même de payer les frais d'expédition. À ce moment de la guerre, la perte de l'Eubée, et la défection de nombreux alliés d'Athènes avaient rendu ses approvisionnements en blé précaires. La perspective de couper ceux des alliés siciliens de Sparte, tout en conquérant de nouvelles sources de ravitaillement fut certainement un élément déterminant.

L'expédition prit la mer sous le commandement de Nicias, d'Alcibiade et de Lamachos en juin -415. En Sicile, Lamachos fut tué et Nicias resta seul à la tête de l'expédition. L'arrivée à Syracuse de Gylippos, général spartiate, fit perdre aux Athéniens la bataille des retranchements autour de la ville (octobre -414). La flotte athénienne fut emprisonnée dans la rade et ils envoyèrent une force de secours commandée par Démosthène et Eurymédon. En août -413 la flotte fut défaite à la bataille des Épipoles, puis l'armée fut vaincue sur terre. Athènes perdit plus de deux cent navires dans cette expédition, et cinquante mille hommes (dont sept mille prisonniers des Latomies, carrière de Syracuse).

La Sicile fut un enjeu stratégique et économique important lors des deux premières guerres puniques.

La Sicile tomba aux mains des Romains après la victoire du consul C. Lutatius Catulus en -241 aux îles Egates : cette bataille marqua la fin de la première guerre punique qui opposa Rome à Carthage sur le théâtre sicilien. Après cette défaite, Carthage abandonne la Sicile qui devient une province romaine et qui assure désormais une partie importante du ravitaillement de Rome en céréales.

Le roi de Syracuse Hiéron II fut un fidèle allié des Romains pendant la deuxième guerre punique mais son petit-fils Hiéronyme, choisit en -215 le camp carthaginois. Après une série de victoires d'Hannibal, la prise de Syracuse en -212 annonce le redressement romain, et préfigure la défaite carthaginoise. À la veille de l'Empire, la Sicile fut la base de la résistance des derniers pompéiens menés par Sextus Pompée, fils de Pompée.

Après la chute de l'Empire romain, la Sicile fut envahie par les peuples germains, puis releva de l'empire byzantin jusqu'à la conquête musulmane de 827 à 902.

Moyen Âge

Modèle:Ébauche Moyen Âge

Image:Chapelle Palatine.jpg
Intérieur de la chapelle palatine de Palerme. Le décor de mosaïques et de stucs témoignent du mélange des influences normandes, byzantines et musulmane dans la Sicile normande

Sicile musulmane

Image:Searchtool.svg Article détaillé : Sicile musulmane.

Passée au cours du IXe siècle sous domination arabo-berbère<ref>La Sicile musulmane par Henri Besc </ref>, la Sicile est, au début du Modèle:IXe siècle, sous contrôle des Fatimides d'Égypte conquérants de l'Afrique du Nord appuyés par les Kabyles de la tribu Kutâma. Le gouvernement en est confié à la dynastie kalbide des Banû Abî l-Husayn qui en seront les émirs héréditaires pendant plus d'un siècle. Durant cette période l'islamisation et l'arabisation seront d'autant plus radicales qu'une importante vague migratoire berbère suivra les famines qui ravagèrent l'Afrique du Nord de 1004 à 1040. Cette période de domination musulmane de près de 250 ans (Palerme fut une ville musulmane de 831 à 1071) sera une période de diversité culturelle et de tolérance religieuse.

Après l'échec de la tentative de reconquête byzantine en 965, un processus d'arabisation totale du territoire sicilien est mis en place, favorisé par une importante immigration arabe et berbère en provenance d'Afrique du Nord, et appuyé sur une politique de développement économique et d'amélioration de la gestion fiscale. La Sicile se conforme alors au modèle économique des principautés d'Orient : production agricole destinée au marché et au palais, en particulier le coton, la soie, et les produits de luxe. Mazara, à l'extrémité sud-ouest de l'île, est alors le port central des échanges en Méditerranée.

Quelques très rares communautés chrétiennes grecques parviennent à subsister, à Palerme, à Catane et dans le Val Demone, au nord-est de l'île. Au début du XIe siècle, la Sicile entre dans une période de crise politique grave. Vers 1030, la légitimité de l'imanat fatimide est en effet remise en question et les gouverneurs kalbides sont chassés de l'île. Les querelles dynastiques entre émirats rivaux conduisent à une fragmentation du pouvoir et à un affaiblissement politique dont profitent les Byzantins. Et en 1037, avec l'aide d'une faction musulmane, les Grecs lancent une nouvelle tentative de reconquête. L'expédition, conduite par le général grec Georges Maniakès, qui comptaient déjà trois cents mercenaires normands prêtés par le prince lombard Guaimar IV de Salerne échoue cependant en 1042.

Sicile normande

Image:Searchtool.svg Article détaillé : Sicile Normande.

Une famille de hobereaux normands (les fils de Tancrède de Hauteville) ayant conquis des terres en Italie méridionale, le pape chargea le plus jeune, Roger, d'envahir la Sicile pour la reconvertir au catholicisme, et lui accorda la souveraineté sur les terres à prendre. La conquête normande de l'île se fit en une trentaine d'années 1060-1090. Le petit-fils de Roger Ier parvint à faire ériger l'île en royaume féodal en 1130. Roger II, admirateur de la culture musulmane, poursuivit la politique de tolérance de ses prédécesseurs. L'administration des rois normands était cosmopolite : elle rassemblait des Grecs, des Lombards, des Anglais et des Arabes. Ce syncrétisme se retrouve dans l'art de cette époque qui combine les apports romans, islamiques et grecs. L'île connut une période de prospérité, notamment dans l'agriculture.

Le trône passa ensuite, par héritage, à la dynastie germanique des Hohenstaufen qui gouverna la région à partir de 1194 et adopta Palerme comme capitale en 1220. C'est par son mariage avec la fille de Roger II que l'empereur Henri VI établit sa souveraineté sur la Sicile. Son fils, l'empereur Frédéric II, passera l'essentiel de son existence dans l'île.

Des conflits entre les Hohenstaufen et la papauté provoquèrent en 1266 la conquête de l'île par Charles Ier, comte d'Anjou et frère du roi de France Louis IX. Celui-ci mécontente les Siciliens en s'installant à Naples et en distribuant des fiefs à des Français. Le 30 mars 1282, le jour de Pâques, des émeutes, les Vêpres Siciliennes, provoquées par des taxes excessives et exploitées par Pierre III d'Aragon et Michel VIII Paléologue, provoquèrent le massacre des Français de Sicile puis la conquête de l'île par Pierre III d'Aragon.

La fin du Moyen Âge est une période de crise pour la Sicile : la peste noire dépeuple la région, les luttes de la noblesse créent un climat négatif. L'Inquisition est instaurée en 1487.

Époque moderne

La période espagnole est marquée par un relatif déclin de la Sicile. La société est dominée par une aristocratie et une Église qui disposent d'importants privilèges. La population du sud de

Époque contemporaine

Image:Castiglione di sicilia.jpg
Castiglione di Sicilia

Pendant la période révolutionnaire, la Sicile reste aux mains du Bourbon Ferdinand III de Sicile (1759-1816), grâce à la protection britannique alors que les Français sont installés au sud de la péninsule italienne. Les tentatives de réformes aboutissent à la constitution de 1812 et à l'abolition des privilèges féodaux. Une petite bourgeoisie commence à se former. Mais ces efforts sont anéantis par le retour des Bourbons qui unifièrent les deux royaumes et s'installèrent à Naples. À partir de cette date, plusieurs mouvements de révoltes contre la politique réactionnaire des Bourbons (refus d'instituer un gouvernement constitutionnel) échouent. En 1820, les révolutionnaires de Palerme demandent l'autonomie de l'île. La révolution de 1848 est agraire et particulariste. Après le débarquement de Giuseppe Garibaldi, la Sicile approuve, le 12 octobre 1860, un très contesté plébiscite d'annexion à l'État piémontais - le vote se fait sous la menace de l'armée d'occupation et n'était pas secret. L'année suivante, le 17 mars 1861, l'État piémontais changea son nom en Royaume d'Italie et la Sicile devint une partie de l'Italie.

En Sicile et dans le Sud de l'Italie une vaste guérilla populaire (le Brigantaggio) de résistance contre les Piémontais et le nouvel État italien, qui dura plus de 10 ans, donna lieu à une violente répression militaire menée par l'armée italienne. Elle causa dans les premières années des centaines de milliers de morts civils, des milliers de déportés, la destruction de nombreux villages, l'effondrement économique de toutes les régions du Sud et une énorme vague d'émigration sans précédents dans l'histoire de l'île, qui porta des millions de Siciliens à l'étranger.

Image:Palermo-People-bjs-1.jpg
Scène de marché à Palerme

Avant l'union avec l'Italie, la Sicile a été une des régions les plus riches et développées d'Italie. Mais après, la Sicile et tout le sud d'Italie furent ravagés, au profit du Nord, où se créèrent de grandes zones industrielles et urbaines. Les historiens situent la naissance des réseaux de crime organisé, à partir de la fin du XIXe siècle, son influence s'étendit partout dans le monde. Elle fut partiellement éradiquée par le régime fasciste de la fin des années 1920, mais réintroduite par les États-Unis lors de la Seconde Guerre mondiale (libération de la Sicile par les forces américano-britanniques entre le 10 juillet et le 16 août 1943, au cours de l'Opération Husky) .

Depuis 1946, la Sicile est une région autonome et bénéficie de la réforme agraire partielle de 1950-1962 ainsi que de subsides spéciaux provenant du Cassa per il Mezzogiorno, le fonds du gouvernement italien pour les régions du Sud.

Un pont suspendu de 5300 mètres entre la Sicile et la péninsule italienne a été mis en projet unilatéralement par le gouvernement italien de droite, le Pont de Messine (ouverture prévue en 2010). La décision de construire le pont est très contestée par l'opposition politique de gauche, les verts, les mouvements siciliens anti-mafia, et les mouvements indépendantistes siciliens. S'il est réalisé il sera le plus long pont du monde. Structurae

Siciliens dans l'histoire

Géographie

Géographie physique

Image:Carte Sicile.png
Carte géopolitique de la Sicile

L'île est connue depuis l'Antiquité pour le volcan Etna.

Provinces siciliennes

Image:Carte Sicile Region.png
Les provinces de Sicile

Patrimoines de l'Unesco

Haut lieu


Siciliens célèbres

Notes

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Voir aussi

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Liens internes

Articles connexes:

Liens externes

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