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Empire romain

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Modèle:Infobox Empire romain

L'Empire romain correspond à une phase de la civilisation de la Rome antique caractérisée par une forme de gouvernement autocratique. Il succède à la République romaine vieille de 500 ans (509 av. J.-C. – 27 av. J.-C.) affaiblie par le conflit entre Marius et Sylla ainsi que par la guerre civile opposant Jules César à Pompée et Marcus Brutus<ref>Durant ces troubles des centaines de sénateurs sont assassinés, et le Sénat romain est repeuplé de loyalistes du premier triumvirat puis par ceux du second triumvirat</ref>. Plusieurs dates sont proposées pour marquer la transition de la République à l'Empire : soit à la nomination de César au titre de dictateur perpétuel en 44 av. J.-C., soit à la victoire d'Octave à la bataille d'Actium le 2 septembre 31 av. J.-C., ou encore lorsque le Sénat gratifie Octave du titre d'Auguste le 16 janvier 27 av. J.-C.<ref>Octave–Auguste proclame officiellement être le sauveur de la République romaine et déguise son pouvoir sous des formes républicaines ; les consuls continuant à être élus, les triuns continuant à faire des propositions de lois, le sénat continuant à débattre dans la curie. Cependant c'est Octave qui influence tout et prend les décisions finales, et a en cas de nécessité les légions pour le soutenir.</ref>.

Le terme Latin Imperium Romanum, où le mot « Imperium » indique un territoire, correspond à la part du monde sous domination romaine. Depuis le temps d'Auguste jusqu'à la chute de l'Empire romain d'Occident, Rome domine tout le pourtour de la mer Méditerranée et la partie occidentale de l'Europe. L'expansion romaine commence bien avant l'institution de l'Empire et atteint son zénith sous l'empereur Trajan avec la conquête de la Dacie en l'an 106. À l'apogée territorial, l'Empire contrôle approximativement Modèle:Formatnum:5900000 km² de surface terrestre et compte 88 millions d'habitants. L'influence de Rome dans la culture, les lois, la technologie, les gouvernements, les arts, le langage ou la religion sur les civilisations qui lui succédèrent perdure de nos jours.

La fin de l'Empire romain est traditionnellement datée le 4 septembre 476, lorsque le dernier empereur de l'Empire romain d'Occident, Romulus Augustule est déposé par Odoacre et que ses insignes sont envoyés à Byzance, marquant la fin de la lignée impériale. Cependant, Dioclétien, qui se retire en 305 ap. J.-C. est le dernier empereur d'un empire indivisé dont la capitale est Rome. Après la division de l'empire par Dioclétien, chaque ensemble continue de s'appeler l'« Empire romain ». La partie occidentale décline et disparaît durant le 5e et le 6e siècles. L'Empire romain d'Orient, qui adoptera le grec comme langue officielle, et qui sera ultérieurement plus connu sous le nom d'Empire byzantin, préserve les traditions légales et culturelles grecques ainsi que des éléments helléniques et chrétiens orthodoxes durant un millénaire supplémentaire, jusqu'à la défaite contre l'Empire ottoman en 1453, à la chute de Constantinople.

Sommaire

L'Empire comme régime

Ce régime a été fondé par Octave après les guerres civiles de la fin de la République romaine. On le date habituellement de 27 avant J.-C., quand le Sénat décerna à Octave le titre d'Auguste et lui remit les pleins pouvoirs. Mais cet événement ne faisait qu'officialiser une situation qui durait au moins depuis -31, après la bataille d'Actium au cours de laquelle Octave avait battu les forces de Marc-Antoine et de Cléopâtre. De plus, depuis la dictature de Jules César, Rome était déjà habituée à vivre dans un régime s'apparentant à la monarchie.

Mais, officiellement, il n'y a jamais eu de proclamation de l'Empire et Rome est restée très longtemps (au moins sous le Principat) une République. Il était entendu que cette république remettait volontairement le pouvoir entre les mains d'un seul homme, jugé seul capable d'assurer sa survie. Auguste et ses successeurs jusqu'à Domitien n'eurent que le titre de princeps, « prince », qui était porté sous la République par le sénateur qui avait le droit de parler le premier lors des réunions (il était censé être inspiré par les dieux et, pour cela, particulièrement écouté).

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L'Empire à son apogée, sous Trajan

Les historiens distinguent pour le début de l'empire quatre familles d'empereurs : les Julio-Claudiens, les Flaviens, les Antonins et les Sévères. De plus, il est de tradition de distinguer les bons et les mauvais empereurs qui abusèrent jusqu'à l'extrême du pouvoir du princeps. Ainsi, Caligula, Néron, Domitien, Commode ont une très mauvaise renommée. L'empereur Septime Sévère a réussi à maintenir la paix autour du limes et a renforcé le pouvoir de l'empereur. Pour cette raison, la tradition historienne distingue deux périodes dans l'histoire de l'Empire jusqu'à la fin du IIIe siècle : le Principat et le Dominat, ce dernier étant considéré comme portant davantage les traits d'une monarchie absolue.

À l'imitation d'Auguste, qui avait repris le nom de son père adoptif, les empereurs ont ajouté le nom de « César » au leur, ce qui en a fait un titre, d'où viennent ceux de Kaiser en allemand et de Tsar dans les langues slaves. Très régulièrement, l'empereur recevait de manière quasi automatique certains titres honorifiques, en particulier celui d'imperator (qui a donné le français « empereur »), antérieurement décerné par les soldats à leur général quand celui-ci avait remporté une brillante victoire.

L'Empire romain se divise en deux périodes : le Haut Empire et le Bas Empire. Ce dernier concerne le IIIe siècle, le IVe siècle et le Modèle:Ve siècle, en Occident.

Histoire

Modèle:Dynasties romaines

Le Principat

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L'acmé de Rome antique se déduit de cette carte animée, à tout le moins du point de vue territorial. Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende

La thèse selon laquelle la domination de Rome s'étendait désormais sur un territoire trop vaste et trop complexe pour sa gestion par les structures de la République, entraînant la naissance du Principat est largement dépassée. Les raisons de l'arrivée d’un modèle de gouvernement central sur des bases toujours plus nettement personnelles doivent être recherchées dans le déclin du gouvernement sénatorial de la République romaine, dont le premier acte doit être rattaché à la figure emblématique de Scipion Émilien. La diffusion d'un sens de l'individualisme toujours plus marqué à Rome est certainement reflétée par la diffusion d'effigies monétaires figurant non plus seulement les ancêtres les plus représentatifs des magistrats en exercice, mais souvent ces magistrats eux-mêmes. Ce processus se manifesta en concomitance avec la pénétration des valeurs de la civilisation hellénique, sans aucun doute favorisée par la conquête romaine des cités helléniques du littoral de la Grande Grèce et de la Sicile, et renforcée par la conquête romaine de la Macédoine, de la Grèce moderne et d’une grande partie du monde hellénique, à l’exception de l’Égypte dominée par la dynastie Lagide, soumise de toute façon à un protectorat toujours plus pressant.

Le recours toujours plus assidu au mandat dictatorial commencé avec Caius Marius dénature la portée constitutionnelle de la magistrature dictatoriale, prévue par l'organisation républicaine, jusqu'à la dictature de Sylla, entendue comme mandat pour restaurer l'État romain au sens conservateur-oligarchique (en faveur des optimates), mais n'aboutit pas à la restauration de la monarchie du fait de la volonté personnelle de Sylla. La dictature de César (46 av. J.-C.-44 av. J.-C.) reprend complètement le modèle de Sylla, bien qu'issue du camp politique opposé (celui des populares, les oligarques plus enclins à user de démagogie envers le petit peuple, le vulgus, pour assumer le pouvoir) et formalisa le refus d'une issue monarchique naturelle en alléguant le refus culturel des Romains d'une institution monarchique officielle.

L'accession au pouvoir d'Octave (44-30), par sa participation au second triumvirat, institution ouvertement subversive, se formalisa en 27 av. J.-C. dans la renonciation aux pouvoirs dictatoriaux, désormais très étendus, en échange de la reconnaissance par le Sénat que l' « État romain » avait besoin d'un guide et d'une inspiration politique de gouvernement ; en prenant le titre d'« Auguste », Octave inaugure une institution constitutionnelle particulière connue sous le nom de « Principat » (parfois appelée, à tort, « Empire » du fait de l'existence effective d'empereurs, en oubliant que la charge d'imperator était déjà un titre républicain, décerné aux généraux victorieux, et que la création d'une administration décentralisée par le biais de la création des provinciae remonte à 237 av. J.-C., avec le cas sicilien).

Au cours du premier siècle, l'accroissement territorial de l’Empire se poursuivit, sous les dynasties des Julio-Claudiens, et des Flaviens. Sous Trajan l'Empire atteint son extension maximum avec la conquête de la Dacie et de nouveaux territoires en Orient. Sous la dynastie des Antonins on assiste à une période de paix et de prospérité, bien que vers la fin la nécessité de défendre les frontières de l’Empire contre la pression des ennemis extérieurs commence à se faire plus pressante.

La crise du Principat, déjà amorcée à la mort de Marc Aurèle, se concrétise dans l'arrivée au pouvoir de Septime Sévère (193-211) et dans la réforme de l’institution du Principat, désormais étrangère aux dynamiques des milieux sénatoriaux et dominée par celles de l’armée. La monarchie militaire sévérienne (193-235), bien qu'elle recherche quelquefois la légitimation sénatoriale, annonce l'avènement du Dominato (285-641), après la phase très dynamique de l’anarchie militaire (235-285).

Crise du troisième siècle

Après la dynastie des Sévères, au cours du IIIe siècle, ce sont les légions qui proclament les empereurs, qui souvent règnent seulement pendant de brèves périodes et sont durablement engagés dans des campagnes militaires. La crise économique est aussi une crise idéologique et le Christianisme se répand, en partie combattu et en partie toléré.

Dominat

Avec la Tétrarchie, voulue par Dioclétien, commence la scission de l’Empire et de profondes réformes sont engagées pour tenter de fixer le statu quo. Rome perd son rôle de capitale impériale en faveur de métropoles plus proches des frontières à défendre. Constantin fonde sur le site de la ville de Byzance la « Nouvelle Rome », Constantinople.

L’adoption progressive de la religion chrétienne (qui s'institutionnalisa au contact de l'État romain, lui empruntant des aspects organisationnels et quelques modèles iconographiques) lancée par Constantin (306-337), s'achève après quelques péripéties entre choix hérétiques (Constance II,337-361) et tentatives de restauration des cultes traditionnels, par l'instauration d'une institution ecclésiale parallèle à l'Église chrétienne (Julien II,361-363), avec l'adoption officielle du culte chrétien (Théodose Ier,379-395).

La Division de l'empire

Au cours du IVe siècle, le christianisme devient progressivement la religion unique et les empereurs sont contraints d'accepter l'installation des Barbares dans les terres de l’empire, tout en cherchant à s'en faire des alliés.

Au Ve siècle, l'Empire romain d'Orient et celui d'Occident sont désormais définitivement séparés. L'empire d'Occident est réduit pratiquement à la seule Italie et Rome subit le sac des Wisigoths d’Alaric en 410 et celui des Vandales de Genséric en 455. Ce sont désormais des généraux barbares qui défendent l'empire et exercent un énorme pouvoir, arrivant à créer et déposer les empereurs à leur gré. En 476 le roi barbare Odoacre dépose l'empereur Romulus Augustule et renvoie les enseignes impériales à l'empereur d'Orient, signant ainsi formellement la fin de l’Empire romain d'Occident.

Notes et références

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Voir aussi

Ouvrages généraux

Articles connexes

Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain sur Gallica

Liens externes

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