Français
Un article de Vev.
Modèle:Autre1 Modèle:Infobox Langue
Le français est une langue romane parlée en France, dont elle est originaire (la « langue d'oïl »), ainsi qu'en Afrique francophone, au Canada (principalement au Québec, au Nouveau-Brunswick et en Ontario), en Belgique (en Région wallonne et à Bruxelles), en Suisse, au Liban, en Haïti et dans d'autres régions du monde, soit au total dans 51 pays du monde ayant pour la plupart fait partie des anciens empires coloniaux français et belge.
La langue française est un attribut de souveraineté en France : c'est la langue de la République française (article 2 de la Constitution de 1958). Elle est également le principal véhicule de la pensée et de la culture française dans le monde.
Parlée par environ 265 millions de personnes selon les estimations officielles<ref name="locuteur"/>, elle est une des deux seules langues internationales à être présentes et enseignées sur les cinq continents, une des six langues officielles et une des deux langues de travail (avec l'anglais) de l'Organisation des Nations unies, et langue officielle ou de travail de plusieurs organisations internationales ou régionales, dont l'Union européenne. Après avoir été la langue de l'Ancien Régime, des tsars de Russie en passant par les princes de l'Allemagne, jusqu'aux rois d'Espagne, elle demeure une importante langue de la diplomatie internationale aux côtés de l'anglais.
La langue française a cette particularité que son développement et sa codification ont été en partie l'œuvre de groupes intellectuels, comme la Pléiade, ou d'institutions, comme l'Académie française. C'est une langue dite « académique ». Toutefois, l'usage garde ses droits et nombreux sont ceux qui malaxèrent cette langue vivante, au premier rang desquels Molière : on parle d'ailleurs de la « langue de Molière ».
Histoire de la langue française
L'histoire de la langue française commence avec l'invasion de la Gaule par les armées romaines sous Jules César en 59 av. J.-C. La Gaule était alors peuplée d'une multitude de tribus celtes qui parlaient une variété de langues. Après la conquête du pays en 51 av. J.-C., et au cours des siècles suivants, la langue des Romains fut peu à peu adoptée par tous.
Linguistiquement, le développement du français ancien, ou protofrançais, à partir du latin vulgaire se distingue par une série complexe de transformations phonétiques et par la réduction des cas grammaticaux par rapport au latin. On estime généralement que la version romane des Serments de Strasbourg de 842 est le premier texte écrit en français (ou romana lingua ou encore roman). La première mention de l'existence d'une langue romane ne date que de 813, lors du Concile de Tours. Il faut attendre entre 880 et 881 pour le premier texte littéraire, la Séquence de sainte Eulalie, encore qu'on puisse considérer que la langue de ce texte est plus du picard que du français lui-même, le "français" ayant été un dialecte parmi plusieurs au Moyen Âge, appelé le "franceis / francois" alors.
Modèle:Contexte nécessaire Ce changement est important car tout au long du Modèle:XVIIe siècle le français va s'imposer de plus en plus comme langue scientifique et comme langue d'enseignement. Le Discours de la méthode (1637) de René Descartes constitue de ce point de vue une étape importante car il s'agit d'un des premiers essais philosophiques écrits en français et non en latin. Il est à noter que les méditations sur la philosophie première ont été écrites en latin. En réalité, René Descartes avait été censuré dans ses Méditations métaphysiques, il avait donc réécrit son livre et publié sous le nom Le Discours de la méthode en français, sachant que les élites ne liraient pas son livre car écrit en langue vernaculaire tandis que les lettrés ouverts à ses idées pouraient le lire sans craindre la menace de la censure.
En Europe, le français était une langue diplomatique de premier plan et de plus enseignée traditionnellement à certaines élites. La Seconde Guerre mondiale constitue un tournant, tant par le massacre d'élites francophiles en Europe de l'Est, que par la montée en puissance de l'anglais comme langue véhiculaire internationale<ref>"Le français face à la mondialisation"</ref>.
Le 7 janvier 1972, le gouvernement français promulgue le décret n° 72-9 relatif à l'enrichissement de la langue française, prévoyant la création de commissions ministérielles de terminologie pour l'enrichissement du vocabulaire français.
La maintenance de la langue française est suivie par : l'Académie française, la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLF), le Service de la langue française (Belgique), l'Office québécois de la langue française (OQLF), les Conseils supérieurs de la langue française de France, de Belgique et du Québec.
Voir aussi
- Concile de Tours
- Serments de Strasbourg
- Séquence de sainte Eulalie
- Ordonnance de Villers-Cotterêts
- Français langue étrangère
Approche linguistique du français
Vocabulaire
La majorité du fonds lexical français provient du latin (en tant que langue-mère) ou bien est construit à partir des racines gréco-latines. De nombreux termes possèdent un synonyme, l'un venant de la racine latine ancienne, l'autre étant populaire. Ces doublets sont surtout présents avec un nom (populaire) et l'adjectif dérivé (savant) : mère / maternel, frère / fraternel, cheveu / capillaire, foi / fidèle, froid / frigide, œil / oculaire, sûreté / sécurité, etc.
Le francique, en tant que superstrat, a laissé quelques mots importants et les emprunts sont nombreux : d'abord à l'anglais, puis à l'italien, aux autres langues romanes, aux langues germaniques tels que l'allemand ou le néerlandais, etc.
Étymologie
Le francien, dialecte de langue d'oïl parlé en Île-de-France au Moyen Âge, est à l'origine du français d'aujourd'hui. Ce terme a été créé en 1889 par Gaston Paris, un linguiste français, pour désigner le dialecte médiéval.
Le français parlé aujourd'hui tire son nom de ce dialecte, qui a évolué lentement vers un parler suprarégional à partir des Modèle:Xe s/Modèle:XIe s/Modèle:XIIe s siècles : franceis > francois > français.
Néologismes
Certains néologismes français sont constitués à partir des racines latines ou grecques :
D'autres suivent les règles de suffixation :
- baladeur créé pour remplacer l'anglais walkman et diskman.
- courriel créé pour remplacer e-mail
- livrel ou bouquineur créé pour remplacer kindle
Emprunts étrangers
On estime à moins de 13 % (soit Modèle:Formatnum:4200 mots) les parts des mots d'origine étrangère dans la langue française courante soit environ les Modèle:Formatnum:35000 mots d'un dictionnaire d'usage. Modèle:Formatnum:1054 de ces mots sont d'origine anglaise, 707 italiens, 550 de l'ancien allemand, 481 des anciennes langues gallo-romanes, 215 arabes, 164 de l'allemand, 160 du celtique ancien, 159 espagnols, 153 néerlandais, 112 perses et sanskrits, 101 des langues des Indiens d'Amériques, 89 de diverses langues asiatiques, 56 de diverses langues afro-asiatiques, 55 de langues slaves et de la Baltique, 144 d'autres langues diverses<ref>Henriette Walter, Gérard Walter, Dictionnaire des mots d'origine étrangère, Paris, 1998.</ref>
Grammaire
Une des caractéristiques de la grammaire française vis-à-vis de nombreuses langues vivantes est la richesse de ses temps et modes. On peut toutefois noter que cette richesse tend à se réduire à l'oral. Par exemple, certains temps, tel le passé simple, ne se trouvent guère plus qu'à l'écrit<ref>Etudes littéraires</ref> et le passé antérieur se réduit le plus souvent à un simple jeu de « style » oratoire avec des expressions diverses mais toutes construites autour du seul verbe être (j'eus été..., il eut été...).
On peut également noter qu'une partie non négligeable de la grammaire française (pluriels, personnes dans la conjugaison), n'est notable qu'à l'écrit (exemple : ils jouent, il joue).
La langue française est illustrée par de grands grammairiens comme Claude Favre de Vaugelas (première moitié du XVIIe siècle) et Maurice Grevisse (1895-1980), grammairien wallon, auteur de la grammaire de référence Le Bon Usage.
M. Léopold Sédar Senghor, première personnalité francophone de nationalité non française à la naissance à entrer à l'Académie française, vice-président du Haut-Conseil de la Francophonie, était aussi le premier Africain titulaire de l'agrégation : en grammaire (1935).
Sémantique
La langue française a une sémantique très riche. Elle se prête à des jeux de mots, des traits d'esprit, des devinettes, des contrepèteries...
Cette caractéristique est importante pour le traitement de l'information dans les bases de données (web sémantique).
Les variétés régionales du français
La variation régionale, en français, peut être abordée de deux manières :
- en considérant que le français est un synonyme de la langue d'oïl, ce qui implique que tous les dialectes romans du domaine d'oïl sont des variétés dialectales du français (voir l'article langue d'oïl) ;
- en se limitant à ce qu'on appelle le « français régional », ensemble de variétés régionales dans le monde, qui restent très proches du français standard. C'est ce sens qui est développé ici.
Certains néologismes peuvent également être empruntés au vocabulaire du français régional. On appelle « français régional » les mots ou les expressions employés dans certaines régions de la francophonie, mais non retenus dans les dictionnaires académiques du français ou qui ne sont pas utilisés dans l'ensemble de la francophonie. Il ne s'agit pas de langue familière, mais bien du français qui a évolué de façon différente.
Dans une partie de la moitié nord de la France par exemple, le repas du matin s'appelle « petit-déjeuner », celui du midi le « déjeuner » et celui du soir le « dîner », le « souper » désignant la soupe qui était dégustée vers 22 heures dans certains milieux ; au Québec, dans le reste du Canada, en Belgique et en Suisse, on dit « déjeuner », « dîner » et « souper ». En Belgique et en Suisse, on dit « septante » (70) et « nonante » (90) tandis qu'en Suisse on dit « huitante » (80) mais seulement dans certains cantons (la forme ancienne et aujourd'hui désuète de « huitante » était « octante »). Au Québec, dans le reste du Canada, en Suisse, en Belgique et dans certaines régions françaises, on dit « tantôt » là où le français de Paris mais aussi le français africain utilise « tout à l'heure » ; au Québec également, « magasiner » pour « faire des courses » (pour éviter l'anglicisme « faire du shopping »). Au Sénégal et en Afrique francophone, on parle parfois d'« essencerie » pour éviter le néologisme anglais de « station service », au Québec et souvent dans le reste du Canada, on dit aussi « avoir une blonde » au lieu de « avoir une petite amie » ou « avoir une copine » etc.
Ce ne sont que quelques exemples et le français est riche de différences lexicales dans ses variantes régionales.
En France
Le français parisien
Le français parisien a déjà remplacé chez la majorité des locuteurs de la zone d'oïl les variétés locales de francilien (il ne s'agit pas ici de ce qu'on appelle parfois des « patois », c'est-à-dire des dialectes de la langue d'oïl, et difficilement intelligibles aux Parisiens, mais de variétés de français proches du parisien dans lesquelles les élites locales étaient déjà bilingues sous l'ancien régime). Les différences entre le français d'un jeune Normand et d'un jeune Parisien, par exemple, seront dans la plupart des cas minimes au regard de la diversité qui a existé historiquement en France dans le francilien même.
Le français parisien a constitué pendant longtemps la norme du français pour l'ensemble des francophones dans le monde, et continue d'exercer une influence sans pareille sur la langue française prise en son entier. C'est pour cette raison qu'on prend souvent le français parisien comme point de référence auquel on peut comparer d'autres variétés de français.
Toutefois, certaines évolutions récentes du français parisien par rapport à la norme traditionnelle du français, qui sont acceptées en France et même entérinées dans les dictionnaires (dont la quasi-totalité sont publiées en France), ne passent pas inaperçues à l'étranger. Ceci est vrai particulièrement au Canada, la région francophone où l'influence du français parisien est la moins forte. Pour ce qui est de la prononciation, on peut penser par exemple à la suppression du l géminé dans collègue, l'ajout du t dans août, ou l'homophonie de brin et de brun.
Il en va de même de certaines particularités lexicales telles que bande d'arrêt d'urgence « accotement stabilisé » ou aprèm « après-midi ». Un régionalisme caractéristique du français de France est parfois appelé francisme. Voir aussi le débat sur la norme du français québécois.
Au Québec
Au Québec en particulier, l'espace linguistique francophone n'a plus été nourri de façon privilégiée par les apports de la métropole ni soumis à son influence, depuis la Conquête anglaise en 1760 jusqu'au XXe siècle environ. Le français y a conservé ses influences lexicales empruntées au vocabulaire de la marine du XVIIIe siècle (« barrer » une porte pour « verrouiller », par exemple), mais également des formes archaïques qui ont été maintenues en français nord-américain : on dit « présentement » pour « actuellement » (c'est un faux-ami, car le terme « présentement » en France et en Belgique signifie « là, maintenant, tout de suite »); on dit « breuvage » pour « boisson », soit la même nuance qui existe en anglais entre le beverage américain et le drink britannique, le terme québécois ayant conservé le même sens neutre qu'en vieux-français (boisson), tandis qu'ailleurs dans la francophonie (y compris en France) le mot a pris une connotation péjorative de « mauvaise boisson » ou, encore, d'un « philtre » de sorcières dans les contes pour enfants ; le mot américain beverage est du reste, lui-même, issu du vieux-français et a conservé le sens initial et neutre de boisson.
Depuis la seconde moitié du XXe siècle, c'est une véritable ingénierie linguistique qui a participé de l'évolution du français québécois, notamment en inventant des équivalents québécois à des anglicismes. On dit « croustilles » pour chips ; « courriel » pour e-mail ; « fin de semaine » pour éviter l'anglicisme weekend, etc.
L'Office québécois de la langue française (OQLF) est, dans ses missions de veille terminologique, l'équivalent québécois de l'Académie française en France : son rôle est à la fois consultatif et normatif. Au sein de la francophonie mondiale, l'influence considérable et relativement nouvelle de l'OQLF et du français québécois en matière lexicale (mots francisés, néologismes, etc) est importante même en dehors du Québec [réf. nécessaire]. Pour illustration, l'Académie française « importe » et intègre désormais beaucoup d'apports lexicaux québécois (recommandés par l'office québécois en ce qui concerne l'usage de la langue au Québec), enrichissant le français international et permettant la diffusion de ces termes dans la Francophonie mondiale ; par exemple, après avoir été initialement « marqués » comme des québécismes, des termes comme « courriel » sont désormais considérés comme des mots standard pour l'ensemble des pays francophones (« français international ») et ne sont plus nécessairement « différenciés » [réf. nécessaire].
Le but de l'OQLF dans les matières terminologiques n'est pas de s'écarter de la norme internationale du français (grammaire, etc), mais d'encadrer sa variante nord-américaine, dans le respect des règles communes de la langue française (corpus commun) ; en cela, les activités lexicales de l'Office contribuent à enrichir le français international par une contribution québécoise.
En Belgique
Le français est parlé principalement dans les provinces du sud du pays - la Région wallonne - ainsi qu'à Bruxelles, la capitale, mais il y a encore de nombreuses familles qui parlent le français au Nord, que ce soit dans la bourgeoisie flamande mais aussi dans les familles francophones de la périphérie bruxelloise.
Les langues romanes régionales comme le wallon ou le picard ont été remplacées par le français au fur et à mesure de l'instruction de la classe populaire, si bien qu'elles ne sont quasiment plus utilisées. Les enfants qui allaient à l'école apprenaient la langue de l'administration et de la bourgeoisie.
Dans certaines régions (Liège, Namur...), il en est resté des mots du vocabulaire typiquement locaux comme des mots wallons tels que macrale (Sorcière), oufti (typiquement de Liège intraduisible, ce serait une sorte de « Diantre! » mais résolument plus « populaire », potchî foû (s'énerver), « clinche » (poignée de porte) et des expressions idiomatiques telles que « tomber bas de ses clicotes » (Potchîr foû de ses clicotes, l'expression complète pour s'énerver), « Petèye-crompîre » (Pomme de terre petée. C'est-à-dire, avec la peau, enveloppée dans de l'aluminium et passée au four, ou à l'ancienne, sans aluminium, et directement dans les braises), « Tesse to po ! » (Tais-toi donc un peu !) et « C'est todi les petits que l'on språtche » (C'est toujours les petits que l'on écrase). On a le même phénomène dans d'autres régions comme dans le Tournaisis ou à Bruxelles.
La forte minorité italienne a produit un apport de mots italiens, comme tchao (ciao)(au revoir).
Certains termes typiques sont repris dans la loi ou perçus comme relevant, à tout le moins, du bon langage tel que chicon (endive), crolles (bouclettes), nonante (90), septante (70), bourgmestre (maire)...
Prononciation
Écriture de textes en français
Le français est écrit (principalement) avec l’alphabet latin de base (26 lettres) étendu par quelques signes diacriques (obligatoires) et ligatures (utilisées conventionnellement mais selon une convention moins respectée). L’écriture du français en écriture latine fait l’objet depuis plusieurs siècles de normes orthographiques assez précises, publiées, enseignées, généralement reconnues et acceptées mais pas toujours très bien respectées (ces normes ont évolué et se sont plus ou moins bien adaptées avec le temps).
D'autres écritures sont possibles pour écrire le français, notamment avec l’alphabet Braille (qui nécessite une adaptation de l’orthographe française existante, car le Braille est plus limitatif et apporte des contraintes propres à son utilisation).
Les transcriptions purement phonétiques utilisent l’API, mais elles sont utilisées uniquement pour préciser la prononciation (généralement uniquement au plan phonologique pour permettre une intercompréhension suffisante, et non la transcription phonétique exacte qui dépend de l‘accent régional du locuteur).
La transcription est assez facile aussi dans les alphabets grec et cyrillique grâce à l’existence de normes (utilisées pour la transcription officielle des toponymes et noms français), mais plus délicate et imprécise avec les écritures sémitiques (dans les langues qui utilisent ces écritures, l’écriture française normalisée est le plus souvent conservée.)
L’orthographe latine normalisée du français
L’Académie française et des institutions analogues d'autres pays francophones ont approuvé une série de rectifications orthographiques proposées en 1990 par un rapport du Conseil supérieur de la langue française. Ces rectifications portent sur moins de 3 % du vocabulaire. En outre, l'Académie française souligne que ces rectifications n'ont pas de caractère obligatoire, mais qu'elles sont recommandées. Ces propositions sont décrites dans l'article : Rectifications orthographiques du français.
Notons que, de tous temps, l'orthographe du français a subi de nombreuses rectifications, mais que l'habitude littéraire d'adapter les ouvrages dans l'orthographe officielle du moment nous donne une impression de continuité que la langue française écrite, en fait, n'a jamais eue.
Ordre alphabétique du français
L’algorithme de tri est multi-niveau, conformément à la spécification des algorithmes d’ordonnancement normalisés UCA (d’Unicode) :
- Dans un premier temps, les différences de casse et d’accents sont ignorées, de même que, pour certains types de tri, tous les séparateurs de mots et la ponctuation. L’alphabet français utilise des digraphes et trigraphes pour noter certaines lettres, cependant ils ne sont pas considérés comme des lettres distinctes de l’alphabet (comme c’est le cas en breton). Toutes les lettres latines ne sont pas utilisées, mais peuvent apparaître dans des mots importés (notamment des noms propres et toponymes non traduits, mais le plus souvent transcrits litéralement depuis une autre écriture) : on classe alors ces mots, qui contiennent des lettres supplémentaires (comme þ, etc.) après ceux contenant les autres lettres ; cependant certains dictionnaires peuvent classer ces lettres latines supplémentaires d’après leur translitération dans l’alphabet de base, comme þ, la lettre nordique thorn, classé comme th).
- En français (comme en breton), les différences secondaires (d’accents principalement) seront normalement triées en comparant d’abord les derniers caractères des textes ou mots à classer, et non les premières lettres de ces textes.
- Enfin les séparateurs de mots, la ponctuation, les symboles et les différences de casse et sont considérés dans le sens de lecture normal.
L’orthographe française utilise l’ensemble des lettres de base de l’alphabet latin (sur fond vert ci-dessous) et leurs variantes (sur fond blanc) et les séparateurs orthographiques (en jaune, dont l’espace ; les autres symboles de ponctuation sont traités comme l’espace) ; les symboles mathématiques et monétaires (sur fond orange) sont classés avant les chiffres. Les nombres sont écrits avec les chiffres décimaux arabo-européens (sur fond bleu).
La table ci-dessous (conforme à la table d’ordonnancement par défaut d’Unicode (DUCET), seulement adaptée pour l’alphabet de base français et le cas particulier de ligature æ qui n’est pas considérée comme une lettre de l’alphabet français mais une forme typographique recommandée ; l’ordonnancement par défaut d’Unicode classe déjà la ligature spécifiquement française œ comme deux lettres) ne liste aucune autre lettre empruntée à une autre langue : d’autres caractères spécifiques peuvent être aussi employés tels que des ligatures purement typographiques non différenciées au plan alphabétique et orthographique, différents symboles techniques, des signes de ponctuation supplémentaires, et des lettres empruntées à d’autres langues que le français. Les caractères ignorés durant les premiers niveaux de tri (ou traités pour ce niveau comme s’ils étaient d’autres caractères indiqués en italique et traités pour cette phase comme ces caractères séparés) sont marqués d’un fond gris pour ces phases.
Tri primaire | - | – | — | , | ; | : | ! | ? | . | … | ’ | " | ( | ) | [ | ] | { | } | § | ¶ | ||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Tri secondaire | ||||||||||||||||||||||||||||||||
Tri tertiaire | _ | ´ | ` | ˆ | ˜ | ¨ | . . . | … | ' | ‘ | ’ | " | « | » |
Suite de la table :
Tri primaire | @ | * | / | \ | & | # | % | ° | + | ± | ÷ | × | < | = | > | | | $ | £ | € | 0 | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Tri secondaire | |||||||||||||||||||||||||||||
Tri tertiaire |
Suite de la table :
Tri primaire | a | a e | b | c | d | e | f | g | ||||||||||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Tri secondaire | a | à | â | æ | c | ç | e | é | è | ê | ë | |||||||||||||||||||
Tri tertiaire | a | A | à | À | â | Â | æ | Æ | b | B | c | C | ç | Ç | d | D | e | E | é | É | è | È | ê | Ê | ë | Ë | f | F | g | G |