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République populaire de Chine

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Pour les articles homonymes, voir RPC et Chine. Image:Disambig.svg

Modèle:UnicodeChinois Modèle:Infobox Pays

La République populaire de Chine (RPC ; pinyin : Zhōnghuá Rénmín Gònghéguó ; traditionnel : 中華人民共和國 ; simplifié : 中华人民共和国), communément appelée Chine anciennement Cathay de Marco Polo, est un État d'Asie orientale. Proclamée en 1949, elle est dirigée depuis par le Parti communiste chinois (PCC). Régime autoritaire dont l'économie est partiellement libéralisée et qui n'est ni une dictature militaire (comme les anciennes dictatures d'Amérique du Sud) ni une dictature avec un culte du chef (comme dans certaines anciennes Républiques soviétiques). La priorité majeure du Gouvernement est de prévenir les risques de famines qui ont eu lieu à plusieurs reprises par le passé en Chine <ref>Voir l'histoire du pays.</ref>.

La Chine (ou dans sa traduction à partir du Mandarin Pays du Milieu) est héritière de plus de Modèle:Formatnum:4000 ans d'Histoire. Elle a été première puissance mondiale jusqu’au début du XIXe siècle<ref>http://www.sauramps.com/article.php3?id_article=3101</ref>,<ref>http://www.groupe-ump-senat.org/article.php3?id_article=1153</ref>. Le Pays du Milieu a été gouverné par des mandchous de 1644 à la Révolution de 1911. La racine étymologique de Chine vient d'une confusion des missionnaires jésuites avec le Royaume de Qin qui est en fait un des 7 Royaumes Combattants à l'origine du territoire du Pays du Milieu cf Histoire de la Chine). Pour l'instant, c'est le pays le plus peuplé du monde avec un contrôle strict des naissances, avec environ Modèle:Formatnum:1321851888 habitants <ref name="CIA"> Population juillet 2007 : source CIA world-factbook</ref>. Avec Modèle:Formatnum:9596960  km2, c'est également le plus grand pays d'Asie orientale et le 3e plus grand pays au monde, après la Russie et le Canada. Actuellement, le Pays du Milieu est classé 2e puissance économique mondiale selon le calcul du produit intérieur brut (PIB) en parité de pouvoir d'achat (PPA) et 4e selon le critère monétaire traditionnel<ref>« Une étude de la Banque mondiale, publiée le 17 décembre, classe l'économie chinoise au deuxième rang mondial derrière celle des Etats-Unis. La Chine devance le Japon, l'Allemagne, l'Inde, le Royaume-Uni et la France, selon le calcul du produit intérieur brut (PIB) en parité de pouvoir d'achat (PPA). Selon le critère monétaire traditionnel, elle figure toujours à la quatrième place, derrière l'Allemagne. » La Chine est la 2e puissance économique mondiale Le Monde, 20 décembre 2007</ref>. Officiellement pays communiste, la RPC a adopté une « économie socialiste de marché » où libéralisme économique et contrôle politique se côtoient en une formule spécifique.

La Chine connaît plusieurs problèmes quant à la délimitation de ses frontières. Le plus important concerne sans doute l'île de Taiwan que les taiwanais qualifient de République de Chine se désignant comme chinois indépendamment de leurs divergences politiques. Historiquement, le gouvernement chinois de l'île de Taïwan revendique le territoire de la Chine continentale. L'île de Taïwan est un territoire indépendant de facto non reconnu par la communauté internationale (ONU entre autres) sur lequel la RPC revendique la souveraineté ; de son côté la République de Chine exige une autonomie au moins égale à celle de Hong Kong et de Macao, à défaut d'une souveraineté sur la Chine continentale. Le contrôle de la mer de Chine méridionale est également un sujet conflictuel entre États riverains (RPC, Malaisie, Viêt Nam, Indonésie). La contestation porte sur une série d'îlots stratégiques, dont les îles Spratley et Paracel.

Le terme « Chine continentale » fait référence à la RPC sans les îles de Taiwan ; et Hong Kong et Macao qui sont des régions administratives spéciales (« un pays, deux systèmes »). Voir aussi article Zone économique spéciale.

Sommaire

Histoire

En 1949, les communistes achèvent de prendre le contrôle de la Chine continentale (île de Hainan incluse), mettant fin à une longue période de guerre civile ou de morcellement politique. Le Modèle:1er octobre, Mao Zedong déclare la fondation de la République populaire de Chine sur la place Tian'anmen, à Pékin, les partisans du Guomindang se replient dans l'île de Taiwan, et quelques îles du Fujian.

Le nouveau pouvoir veut mettre en place un nouvel ordre économique et social à la fois inspiré de l'exemple soviétique et adapté aux réalités chinoises. Dans un premier temps, cherchant d'abord à reconstruire un pays ravagé, il se contente de réformes relativement modérées, inspirées de celles déjà mises en place dans ses anciens bastions du temps de la guerre civile. Le rythme des réformes s'accélère pourtant rapidement, et de nombreuses personnes, soupçonnées de ne pas collaborer avec le régime, sont exécutées.

En 1957, prenant acte des insuffisances du régime, Mao lance la campagne des Cent Fleurs: il invite la population à un débat critique. Les critiques formulées par les intellectuels sont parfois très violentes et inquiètent le parti. Celui-ci réplique par une « campagne antidroitière » et lance en 1958 le Grand Bond en avant, vaste mobilisation pour la modernisation économique qui se solde par une famine et fait entre 20 et 30 millions de morts. À partir de ce moment, Mao, très contesté par certains des responsables les plus éminents du parti perd de son autorité. De nouvelles politiques économiques sont mises en place.

En 1966, Mao lança la Révolution culturelle, qui lui permit de revenir au pouvoir en s'appuyant sur la jeunesse du pays contre les moyennes élites en poste alors. Une période de chaos s'ensuivit, peu à peu reprise en main par Zhou Enlai. Après la mort de Mao, Deng Xiaoping, considéré comme le leader des réformistes, parvint à se hisser au pouvoir. Suite à quoi, la veuve de Mao, Jiang Qing et ses associés, la Bande des Quatre, furent arrêtés et jugés. Depuis, le gouvernement a considérablement réduit le contrôle gouvernemental de la vie privée des individus et opéré une transition de l'économie de type planifié à une économie mixte.

Le leitmotiv des partisans de la réforme économique est l'ouverture progressive du marché chinois, pour parvenir à la constitution d'une classe moyenne urbaine (15 % de la population actuelle), l'amélioration du niveau de vie (qui s'est vérifié par une augmentation spectaculaire du revenu annuel, du niveau de consommation, de l'espérance de vie, de l'alphabétisation).

Les critiques adressées à ces réformes économiques, émanant généralement des paysans les plus pauvres, des observateurs étrangers et des dissidents au régime communiste, notent que ces réformes ont créé de grandes disparités au sein du pays, une importante pollution, une corruption rampante, un chômage croissant et une mauvaise gestion des entreprises d'État. Cette situation est potentiellement menaçante pour la stabilité du régime. Certains acteurs de la vie politique chinoise, journalistes et magistrats, critiquent également le manque de réformes politiques vers plus de démocratie.

Le pays adopte progressivement une économie de marché et s'insère de plus en plus dans le système économique libéral mondial. En 2001, il adhère à l'OMC. Toutefois, le PCC en conserve le contrôle politique exclusif et maintient sa politique répressive vis-à-vis de groupes menaçant son hégémonie. Ces opposants sont majoritairement issus de certaines minorités (notamment du Tibet et du Xinjiang), certains Han issus de la classe urbaine, ou des dissidents vivant à l'étranger. La question des Droits de l'homme demeure un sujet largement ressassé au sujet de la RPC et est aujourd'hui un moyen de pression économique.

Stigmatisant les violations des Droits de l'Homme, les événements de la place Tian'anmen, le 4 juin 1989, ont entraîné un embargo sur les ventes d'armes à la Chine. L'Union Européenne souhaite lever cet embargo [1].

Géographie

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Carte géographique de la Chine

La Chine est le troisième pays du monde en superficie, en comptant Taïwan. Quatrième derrière les États-Unis si elle est dépossédée de Taïwan.

Elle est composée de 22 provinces.

Elle possède une grande variété de climats et de paysages. À l'est, le long des rives de la mer Jaune et de la mer de Chine orientale se trouvent de vastes plaines alluviales très densément peuplées ; les rives de la mer de Chine méridionale sont plus montagneuses et la Chine du sud est dominée par des zones vallonnées et des chaînes de montagnes de faible altitude. Dans le centre-est se trouvent les deltas des deux principaux fleuves de Chine, le Huang He et le Chang Jiang. Parmi les autres rivières importantes, on compte le Xi Jiang, le Mékong, le Brahmapoutre et l'Amour.

À l'ouest, d'importantes chaînes montagneuses, notamment l'Himalaya avec le point le plus élevé de Chine (et du monde), le mont Everest, ainsi que de hauts plateaux supportant des paysages très arides comme les déserts du Takla-Makan et le désert de Gobi. En raison d'une sècheresse prolongée, ainsi peut-être qu'à cause de mauvaises pratiques agricoles, des tempêtes de poussière sont désormais communes durant le printemps en Chine. Selon l'Agence chinoise de protection de l'environnement, le désert de Gobi s'est étendu et est une source majeure des tempêtes de poussière qui affectent la Chine ainsi que d'autres parties du nord-est asiatique, comme la Corée et le Japon<ref>« China's Growing Deserts Are Suffocating Korea », The New York Times, 14 avril 2002.</ref>.

Le littoral oriental de la Chine est soumis au passage des typhons, des tempêtes tropicales violentes. En 2004, le typhon Rananim a fait 164 morts et Modèle:Formatnum:1800 blessés. On a estimé les pertes économiques à 18 milliards d'euros pour le pays. Voir aussi : Villes de Chine

Environnement

La Chine connaît des problèmes environnementaux majeurs. La forêt y avait déjà fortement régressé il y a 8000 ans, ce qui a engendré des problèmes de désertification, d'érosion et dégradation des sols, ainsi que d’inondations, qui ont empiré avec l’industrialisation et la démographie notamment sur le littoral et dans le bassin de la rivière des Perles. L'utilisation massive de pétrole et surtout de charbon est source d'une pollution importante. L’explosion de la croissance économique s’est traduit par de nouvelles pressions sur les ressources non renouvelables. De nombreuses villes sont en permanence couverte d’un nuage de pollution. La Chine est un des 17 pays mégadivers, c'est-à-dire identifiés par UNEP-WCMC comme l'un des plus riches de la planète en terme de biodiversité. Toutefois c'est aussi un des 4 pays pour lesquels un nombre important d'espèces de mammifères comme le panda, qui est devenu un symbole mondial, sont menacés de disparition du fait de la destruction de leur habitat.

La Chine a d’abord refusé le protocole de Kyoto mais en 2007, Wen Jiabao a annoncé vouloir en 2010 atteindre les objectifs du 11e plan quinquennal : réduire de 20 % la consommation d'énergie par unité de pib et de 10 % l'émission de principaux polluants. Des programmes de reboisement, de protection de la nature, la suppression des ampoules à filament, le développement des toilettes sèches, la multiplication des panneaux solaires sur le plateau tibétain, un parc éolien important et un projet de ville HQE témoignent des efforts faits. La flotte de pêche chinoise prend par contre avec la France une part croissante en matière de surpêche.

Pourtant, malgré le discours officiel, la Chine devrait en 2007 ravir aux États-Unis le titre de premier producteur de gaz à effet de serre ; et dans 25 ans, la Chine pourrait en produire à elle seule deux fois plus que la totalité des pays de l'OCDE réunis. Ce qui n'est pas si surprenant puisqu'elle a construit en 2006 5 centrales à charbon par semaine !<ref>http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-901453,0.html</ref>

La population, surtout les jeunes ayant fait des études supérieures, se sent concernée par les problèmes environnementaux, non seulement à l'échelle du pays, mais aussi à l'échelle de la planète. Cette prise de conscience relativement récente et encouragée officiellement entre en concurrence avec le besoin de croissance et de développement industriel, immobilier, routier que connaît le pays. C'est avec la surpopulation le grand défi de la Chine moderne.

Démographie

En janvier 2005, la Chine a atteint 1,3 milliards d'habitants, ce qui en fait l'État le plus peuplé de la planète devant l'Inde qui n'a pas de politique de contrôle des naissances (environ un milliard d'habitants)<ref>Le Monde du 6 janvier 2005</ref>. On estime que 130 millions de Chinois vivent avec moins d'un euro par jour<ref>Bruno Philip, « Dans le sud de la Chine, les montagnards miaos restent à la traîne du décollage économique », par Bruno Philipdans Le Monde du 17/12/2006, [lire en ligne]</ref>.

Baisse de la croissance démographique

Jusqu'au début des années 1970, la Chine connaissait une très forte croissance démographique. Afin de limiter la croissance de sa population, elle a adopté une réglementation limitant la taille des familles urbaines (à l'exception des Tibétains) à un enfant, à deux enfants pour les familles rurales ayant eu une fille comme premier enfant. Le taux de natalité est ainsi tombé de 21 pour mille en 1990 à 12,4 pour mille en 2003. L'accroissement démographique est quant à lui de 0,6% en 2003 contre 1,44 en 1990<ref>Le Monde du 6 janvier 2005</ref>.

Le 28 mars 2006, Zhang Weiqing - responsable de la « Commission d'État pour la population et le planning familial » - a indiqué, dans une interview accordée au site internet du gouvernement chinois, que la politique du planning familial avait aidé la Chine à éviter la naissance de 400 millions de bébés au cours des trois dernières décennies. Il a fait remarquer que la Chine avait mis environ trente ans pour réaliser l'objectif du contrôle de la population, alors que cela en avait pris cent dans les pays développés. « L'objectif d'assurer au peuple chinois une vie relativement confortable n'aurait pas pu être réalisé si nous avions 400 millions de personnes supplémentaires » a souligné M. Zhang. La Chine faisant actuellement face à un nouveau pic de ses naissances, la politique de l'enfant unique ne sera pas changée dans un futur proche.

Cette politique n'est pourtant pas toujours appliquée rigoureusement, en particulier dans les campagnes reculées où le contrôle administratif est moins présent. Certaines familles privilégiées préfèrent aussi payer des amendes dont le montant n'a pas été réactualisé récemment.

La chine compte 320 millions d'enfants de moins de 14 ans.

Déséquilibres entre les sexes

C'est en grande partie une conséquence de la limitation des naissances. Les garçons étant considérés comme plus avantageux économiquement dans les zones rurales, le recours à l'avortement sélectif, en théorie interdit, et aux abandons a engendré un surplus de garçons. Il existe de nombreux orphelinats pour les enfants abandonnés, mais seuls 2% d'entre eux ne trouvent pas de parents adoptifs, et restent à l'orphelinat jusqu'à l'âge adulte. La RPC a institué un programme permettant les adoptions internationales, mais celui-ci n'a qu'une faible incidence sur le nombre d'adoptions actuellement ; de plus, il a été fortement limité en décembre 2006. En 2000, cela a eu pour conséquence observable un ratio de 117 garçons nés pour 100 filles, largement au-dessus de la moyenne naturelle (106 pour 100). Bien que culturellement explicable par le sexisme, les origines de ce ratio ont récemment été partiellement corrélées avec les conséquences de l'hépatite. Le gouvernement de la RPC tente de réduire le problème à travers des campagnes de sensibilisation via le planning familial, mettant en valeur le rôle des filles, mais également en interdisant le diagnostic de sexe pré-natal. Il existerait actuellement entre 30 et 40 millions de Chinois dans l'impossibilité de trouver une femme.

Nationalités

La RPC est un État-Nation composé de 56 « nationalités » (un équivalent d'identité régionale à ne pas confondre avec Nation) dont l'ensemble forme la « Nation chinoise » (中华民族 Zhonghua minzu). L'égalité de toutes ces « nationalités » est inscrite dans le Droit Constitutionnel de la République populaire de Chine cf Constitution de la République populaire de Chine <ref>« Article 4. All nationalities in the People's Republic of China are equal. The State protects the lawful rights and interests of the minority nationalities and upholds and develops a relationship of equality, unity and mutual assistance among all of China's nationalities. Discrimination against and oppression of any nationality are prohibited; any act which undermines the unity of the nationalities or instigates division is prohibited. [...] » Constitution of the People's Republic of China (Adopted on December 4, 1982), site du gouvernement chinois</ref>,<ref>Ethnic minorities in China</ref>.

Han

La « nationalité » Han (92%) est elle-même relativement hétérogène, et peut être également appréhendée comme un vaste ensemble de coutumes partageant des caractéristiques culturelles et linguistiques proches (en particulier la grammaire).

L'île de Taiwan est considérée par la RPC comme la 23e province de Chine même si elle n'y exerce pas de souveraineté de facto. Historiquement, Taïwan en tant que République de Chine cherche la souveraineté sur la Chine continentale. La République de Chine est un pays démocratique où les chinois (en majorité descendant de Hans) sont partagés entre le désir de participer à une Grande Chine et celui d'une scission totale qui résulterait d'une indépendance de l'île souhaitée par quelques lobbies américains.

Les velléités indépendantistes de certains partis politiques de la République de Chine à Taiwan<ref>« Nous ne flancherons pas dans notre engagement sur le principe d'une seule Chine, n'abandonnerons jamais dans nos efforts pour aboutir à une réunification pacifique, ne modifierons jamais la politique qui consiste à placer nos espoirs dans le peuple de Taiwan et ne transigerons jamais dans notre position vis- à-vis des activités sécessionnistes ayant pour but 'l'indépendance de Taiwan' », Rapport de Hu Jintao lors du 17e Congrès national du Parti communiste chinois, rapporté dans le document « La partie continentale de la Chine prendra les mesures nécessaires contre "l'indépendance de Taiwan" » publié en ligne par l'ambassade de la République populaire de Chine en Suisse, mis en ligne le 3 novembre 2007. Consulté le 11 novembre 2007</ref>...

Les 55 autres « nationalités »

La RPC reconnaît l'existence de 55 « nationalités » en plus des Hans au sein de la Nation chinoise. Elles sont constituées de citoyens chinois ayant pour langue maternelle une langue non han<ref>La politique chinoise à l'égard des minorités nationales, Chine-informations.com</ref>.

Les « nationalités » quelles qu'elles soient bénéficient juridiquement du droit « de développer leur propre langue parlée et écrite ainsi que de préserver ou réformer leurs propres us et coutumes »<ref>Article 4 de la Constitution : « [...] Les personnes de toutes les nationalités sont libres d'utiliser et de développer leur propre langue parlée et écrite ainsi que de préserver ou réformer leurs propres us et coutumes. », Ibid.</ref>, ainsi que d'une priorité de recrutement dans les entreprises ou dans les établissements d'une région autonome<ref>Article 23 de la loi sur l'autonomie des régions ethniques : « Lors du recrutement des cadres ou des ouvriers dans les entreprises ou dans les établissements d'une région autonome, les personnes des minorités nationales sont choisies en priorité. Le personnel peut même être recruté parmi les minorités nationales de la campagne ou des régions de pâturages, mais l'autorisation du gouvernement populaire de la province ou de la région est nécessaire », Ibid.</ref>. En outre, la loi sur le contrôle des naissances autorise certaines « nationalités », notamment au Tibet et dans les régions peu peuplées, à avoir plus d'un enfant par couple, contrairement aux Han qui n'ont droit qu'à un seul enfant<ref>« Depuis le début des années 80, le gouvernement central chinois a approuvé l'application du planning familial dans les régions des minorités nationales pour élever leur niveau économique et culturel excepté au Tibet et dans les régions des minorités nationales peu peuplées. Les règlements sont déterminés par le gouvernement du département autonome ou par la province et la région autonome intéressées selon les conditions locales. » Unir le guide de l'Etat avec le désir de la masse, China Internet Information Center</ref>.

Cependant, certaines minorités cohabitant avec les Han se plaignent des différences qu'elles ressentent entre ce que prévoit le Droit chinois et la situation effective telle qu'elle peut être vécue sur le terrain. Le cas le plus médiatisé est celui du Tibet ; les Tibétains en exil et des Occidentaux y dénoncent en effet ce qu'ils présentent comme des mesures discriminatoires, notamment des atteintes à la liberté de culte, une marginalisation culturelle entraînant une marginalisation économique, ou un contrôle excessif et autoritaire des naissances<ref>Rapport de la sous-commission établi en application de la résolution 8 (XXIII) de la Commission des Droits de l'Homme, 24 juin 1999</ref>,<ref>« Quelle solution politique pour le Tibet ? », rapport du groupe interparlementaire français d'amitié n° 77 (2007-200Image:Cool.gif - 17 octobre 2007 : L'envers du décor</ref>. Bien que moins médiatisé, un sentiment équivalent existe chez les populations ouïghoures du Xinjiang, qui se considèrent victimes d'une domination han<ref>« Le sentiment d’être dominées par la Chine au profit des Chinois et à leurs dépens a rapidement généré chez les populations locales un profond mal-être. » Opposition politique, nationalisme et islam chez les Ouïghours du Xinjiang, Rémi Castets, Les Études du CERI, N° 110 - octobre 2004, p. 4.</ref>, et tolèrent mal, tout comme les Tibétains, ce qu'elles présentent comme un contrôle des naissances et des avortements imposés, des atteintes à la liberté religieuse et culturelle, et une politique massive de colonisation han<ref>« De nombreuses politiques alimentent en effet le mécontentement des minorités nationales. Le contrôle des naissances et les avortements imposés sont par exemple mal tolérés par les populations musulmanes de la région. [...] Les interdits et la répression autour des activités religieuses et culturelles potentiellement subversives sont devenus particulièrement étouffants. Cependant, c’est sans doute la politique massive de colonisation han qui aux yeux des populations autochtones a eu les conséquences les plus désastreuses et les plus difficiles à accepter. » Ibid, p. 19</ref>.

D'après le gouvernement de la RPC, ce type d'affirmations est le fait de mouvements qu'il qualifie de « séparatistes ». Il dénonce ainsi le gouvernement tibétain en exil dirigé par le dalaï-lama<ref>« Nous nous devons d’exposer son caractère réactionnaire et son hypocrisie religieuse. Nous devons reconnaître le dalaï-lama pour ce qu’il est : le chef d’un groupe de séparatistes politiques qui conspirent pour l’indépendance du Tibet, l’outil fidèle des forces anti-chinoises dans le monde, la dernière source de désordre social au Tibet, et le premier obstacle dans la création d’un ordre normal dans le bouddhisme tibétain », 10e Plan quinquennal de la RAT, chapitre 19, rapporté par Susette Cooke, « La culture tibétaine menacée par la croissance économique », Perspectives chinoises, n°79, 2003, note 60, En ligne, mis en ligne le 2 août 2006. Consulté le 11 novembre 2007</ref>, ainsi que les mouvements séparatistes ouïghours du Xinjiang (appelé « Turkestan oriental » par ces derniers), certains d'entre eux étant même accusés d'avoir fait usage de moyens terroristes et violents<ref>« Après la libération pacifique du Xinjiang, les forces en faveur du « Turkestan oriental » n’ont pas accepté leur défaite. Une minorité de séparatistes du Xinjiang réfugiés à l’étranger agissaient de connivence avec les séparatistes en territoire chinois, tentant de mener des activités de séparation et de sabotage grâce au soutien des forces internationales antichinoises. Depuis les années 1990 en particulier, certaines forces en faveur du « Turkestan oriental » en Chine et à l’étranger, influencées par l’extrémisme religieux, le séparatisme et le terrorisme international, ont commencé à mener des activités de séparation et de sabotage par le terrorisme et la violence. Certaines organisations en faveur du « Turkestan oriental » ont déclaré ouvertement vouloir obtenir la séparation par les moyens terroristes et violents. Au Xinjiang en Chine et dans certains pays concernés, les forces en faveur du « Turkestan oriental » ont comploté et organisé une série d’incidents sanglants terroristes et violents par l’explosion, l’assassinat, l’incendie, l’empoisonnement et l’attaque, portant gravement atteinte à la vie et à la fortune des grandes masses de toutes les ethnies chinoises, à la stabilité sociale de la Chine et à la sécurité et à la stabilité des pays et régions concernés. Après l’attentat du 11 Septembre, la voix internationale de la lutte et de la coopération antiterroristes devient de plus en plus forte. Afin de sortir d’une situation embarrassante, les forces en faveur du « Turkestan oriental » ont commencé à brandir la bannière de sauvegarder « les droits de l’Homme », « la liberté religieuse » et « les droits des ethnies minoritaires ». Elles ont forgé un mensonge selon lequel « le gouvernement chinois a profité de l’occasion pour réprimer les ethnies minoritaires » afin d’induire l’opinion publique en erreur, de tromper l’opinion publique mondiale et d’éviter les coups antiterroristes internationaux. », L’histoire et le développement du Xinjiang, IV. L’origine de la question du « Turkestan oriental », Office d’information du Conseil des Affaires d’Etat de la République populaire de Chine, Beijing, mars 2003. Consulté le 11 novembre 2007</ref> et de fournir les chinois qui s'entrainaient dans les camps d'Al Qaïda en Afghanistan entre autres en vue de participer à une Djihad [réf. nécessaire].

Économie

Transformation de l'économie

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La société civile chinoise évolue à grande vitesse et adopte des mœurs nouvelles, compte tenu de la modernisation effrénée du pays.

Le Parti communiste chinois (PCC) définit l'économie de la Chine comme une « économie socialiste de marché », une « forme de socialisme aux caractéristiques chinoises ». De 1978 à 1989, le gouvernement chinois a réformé en profondeur l'économie du pays, la faisant passer d'une économie planifiée de type soviétique à un « socialisme de marché », conservant la structure rigide de contrôle par le PCC, ce qui l'a fait appeler 'l'atelier du monde'.

Dans ce but, la collectivisation de l'agriculture a laissé place à un système de responsabilisation individuelle des terres, les cadres locaux ont acquis plus de marge de manœuvre, des gérants ont été introduits dans les secteurs industriels, permettant l'essor de nombreuses petites entreprises, alors nommées « getihu » (个体户), et attirant de nombreux commerçants et investisseurs étrangers. Le contrôle des prix a été relâché, à l'exception notable de produits de première nécessité pour les paysans.

En 1992, l'appellation officielle du système devient « économie de marché socialiste » et le changement d'adjectifs marque le début du changement de nature de classe de l'État. Le secteur public commence à se noyer dans l'océan de l'économie marchande, passant de 73% de la production industrielle en 1988 à 35% en 1992. Cela a permis le passage d'une économie planifiée à une économie mixte, la redécouverte des fondements du libéralisme économique, sauvant le communisme officiel du régime.

Dans ce nouveau système économique, les entreprises publiques ont du mal à trouver leur place et rencontrent de plus en plus de difficultés. Leurs pertes ont atteint le chiffre record de 102,6 milliards de yuans (12,75 milliards de dollars) en 2005, soit une augmentation de 56,7 % en base annuelle, selon les chiffres du Bureau d'État des Statistiques (BES). Sur les deux premiers mois de 2006, les pertes des entreprises publiques ou contrôlées par l'État atteignent déjà 26,2 milliards de yuans, soit 3,25 milliards de dollars. L'augmentation des coûts de production, un système de fixation des prix inefficace, la surcapacité et d'importantes lacunes d'ordre technologique sont les principales causes de cette situation, selon Jiang Yuan, statisticien au BES.

Le gouvernement a résolument mis entre parenthèses l'égalité des classes durant cette période, menée par le mot d'ordre de Deng Xiaoping : « Enrichissez-vous ! ». L'enrichissement personnel (individualisme) et la consommation (soutenue par des politiques néo-keynésiennes dès 1997) sont devenus de nouveaux moteurs économiques, accompagnés par une professionnalisation progressive des techniques de gestion, destinées à améliorer la productivité (division du travail). Le gouvernement a également œuvré pour attirer des capitaux étrangers, sources cruciales de développement économique : les Zones économiques spéciales (ZES), exemptes de taxes, ont été créées à cet effet, étendues peu à peu à tout le littoral. Grâce à l'introduction du libre-échange, on observe qu'un quadruplement du Produit intérieur brut (PIB) s'est produit depuis 1978.

Les incitations par taxes préférentielles sont également à l'origine d'incitations fiscales à produire en Chine, que ce soit pour l'export ou pour le marché intérieur de 1,3 milliards d'individus. La RPC tente d'harmoniser le système de taxes et règlements pratiqués sur les entreprises, aussi bien chinoises qu'étrangères. Ainsi, les taxes préférentielles dont bénéficient les exportateurs dans les ZES et les villes côtières sont l'objet d'une révision. Les exportations chinoises vers les États-Unis représentaient 125 milliards de dollars en 2002, tandis que les importations américaines atteignaient 19 milliards. Ce déséquilibre est attribué de façon récurrente par les États-Unis à un taux de change jugé défavorable entre le yuan et le dollar. En revanche, pour la Chine, la réévaluation du yuan selon le bon vouloir des États-Unis créerait une inflation très importante, elle-même génératrice de tensions sociales internes. Le 21 juillet 2005, la Banque de Chine a annoncé qu'elle mettait en œuvre un système de fluctuation du yuan dans les limites de 0,3% par jour par rapport au dollar, contre 3% maximum par rapport à un panier de devises étrangères, dont le yen et l'euro.

Le boom économique

En 2005, la Chine est devenue la quatrième puissance économique du monde après dans l'ordre les États-Unis d'Amérique, le Japon et l'Allemagne. En 2006, la Chine enregistre un PIB de Modèle:Formatnum:2668 milliards de dollars soit une croissance de 10,7 %. En 2007, la Chine devient la troisième puissance économique mondiale devant l'Allemagne, avec un PIB qui devrait dépasser les Modèle:Formatnum:3100 milliards de dollars US [2]. Ce développement effréné des activités économiques est dû aux investissements et aux exportations mais peu à la consommation intérieure<ref>Le Monde, 25 janvier 2007</ref>. Le développement économique actuel de la Chine est l'un des plus rapides du monde, puisque l'on y enregistre une croissance dont la moyenne, depuis 10 ans, se situe entre 7 et 8 % par an, frôlant parfois les 10 %, d'après les statistiques chinoises.

La RPC est depuis 2001 membre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC)<ref>Paolo Farah, « L’accession de la Chine à l’Organisation mondiale du commerce : les règles internationales et les barrières culturelles internes » dans Lettre de l’Antenne franco-chinoise, janvier 2006, pp. 1–12, [lire en ligne]; Paolo Farah, « Five Years of China’s WTO Membership. EU and US Perspectives about China’s Compliance with Transparency Commitments and the Transitional Review Mechanism» dans Legal Issues of Economic Integration, Kluwer Law International, Volume 33, Number 3, pp. 263-304, August 2006, [lire en ligne]</ref>.

La croissance de la Chine est essentiellement tirée par les exportations. Leur montant a plus que doublé en quatre ans, pour atteindre 593 milliards en 2004. L’essentiel de ce commerce se fait avec la zone régionale (Japon, Corée) mais il est à noter une forte augmentation des échanges avec les États-Unis et l'Europe. Au cours de l'année 2004, les exportations et les importations chinoises ont augmenté de 36 %. Le solde commercial dégage un excédent de 32 milliards de dollars. Les points forts des exportations chinoises sont : les tracteurs, les montres et les jouets (85 % du marché mondial), les appareils photo et les ordinateurs portables, (55 % du marché), les téléviseurs et les machines à laver (30 %), 15 % pour l'acier<ref>Le Monde, 14 juin 2005</ref>.

Image:Shangai en lumiere by grunk.jpg
Shanghai, une ville dynamique et moderne

La présence des entreprises étrangères sur le sol chinois est en grande partie à l'origine de la forte accélération de la croissance des exportations. Elles ont attiré la main-d'œuvre qualifiée dans les zones côtières où elles se sont implantées. Seulement 41 % des exportations chinoises proviennent d'entreprises intégralement chinoises. Aujourd'hui, 39 % des exportations en provenance de Chine sont réalisées par des entreprises dont le capital est à 100 % étranger et 20 % sont le fait de partenariat entre les sociétés étrangères et les sociétés chinoises. <ref>Le Monde, 23.05.2006</ref> La Chine continentale entretient son attractivité pour les entreprises avec une main d'œuvre bon marché, non syndiquée et docile. Un ouvrier non qualifié en Chine coûte environ 1$ US par heure, bien en-dessous des minima des pays industrialisés. La non-organisation des ouvriers chinois est un bénéfice substantiel pour les employeurs, qui y trouvent une flexibilité d'emploi impossible à mettre en œuvre dans les démocraties libérales.

La mainmise du PCC sur les dissidents ou agitateurs potentiels qui résulteraient de telles unions explique en partie leur absence.

Un autre aspect de l'économie chinoise à relever : les bas prix d'éléments non issus de la force de travail. Cela est dû en partie à l'existence de contrôle des prix et de la garantie des sources d'approvisionnement hérités de la précédente économie de type soviétique : les entreprises d'État continuant à être démantelées, et leurs ouvriers renvoyés dans des secteurs de compétitivité accrus, l' effet déflationaire induit continue à mettre la pression sur les prix pratiqués au sein de l'économie. Les conséquences de cette croissance économique sont nombreuses. Le revenu moyen annuel d'un ouvrier chinois est de Modèle:Formatnum:1300 dollars. Les salaires augmentent régulièrement sur le littoral Pacifique.

La Chine est devenue la troisième consommatrice d'énergie après les États-Unis et l'Union européenne. Mais elle manque cruellement d'énergie. Il faut couper l'électricité régulièrement dans le sud-est dynamique du pays. Pourtant 42 gigawatts (l'équivalent ce que produit la Grande-Bretagne) ont été ajoutés au parc électrique en 2004 et en 2005. Le charbon du sous-sol ne semble pas en quantité suffisante pour assurer le long terme. La Chine cherche à sécuriser ses approvisionnements en pétrole : la Russie, certains pays africains, les pays du Golfe et l'Iran sont ses fournisseurs.

Agriculture

Selon les estimations de l'OCDE, le secteur agricole représente encore aujourd'hui 15 % du produit intérieur brut de la Chine et assure 40 % de l'ensemble des emplois. Une part qui s'élevait à 71 % à la fin des années 1970.<ref>Le Monde, 15.11.2005</ref> Ce secteur constitue donc, malgré le développement industriel récent, une part importante de l'économie chinoise. Plus de 800 millions de personnes vivent dans les zones rurales. L’agriculture, qui occupe la majeure partie de la population active (323 millions d’actifs ruraux), reste un secteur fondamental de l'économie chinoise. Les exploitations sont détenues par les collectivités villageoises qui les louent à des agriculteurs, souvent avec des baux de trente ans. Cette semi-privatisation s'est accompagnée d'un boom de la productivité et de la production.

Depuis Modèle:Formatnum:5000 ans, le riz - dont l'apparition demeure mystérieuse - domine l'activité rurale de la Chine et constitue l'aliment de base de la majorité de ses habitants. L'agriculture chinoise est pénalisée par le peu de zones cultivables, seulement 10 % de la superficie mondiale pour nourrir 22 % de la population mondiale. L'agriculture chinoise est également handicapée par son morcellement, avec 200 millions de foyers exploitant chacun, en moyenne, une superficie de 0,65 hectare. De plus, du fait de l’urbanisation croissante, de la pollution et de la désertification, on estime que la surface cultivable diminue d’environ Modèle:Formatnum:2500  km2 par an. Pourtant, entre 1990 et 2003, la production agricole a augmenté de 90 %.

Bien que le Parti communiste, sous l'impulsion de Mao Zedong se soit appuyé sur les paysans pour prendre le pouvoir, et qu’ils constituent donc la base de sa légitimité, ces derniers ont connus des fortunes diverses, reflétant les différentes options idéologiques suivies ces dernières décennies. Le gouvernement chinois reste néanmoins très attentif au sort des paysans, qui restent plus que jamais l'une de ses priorités. Pourtant, les aides publiques ne représentent que 6 % environ du revenu des agriculteurs, contre 20 % aux États-Unis, 34 % dans l'Union européenne et 58 % au Japon.

Les revenus des agriculteurs chinois ont cependant plus que triplé entre 1980 et 2000 ce qui a largement contribué à la diminution de la pauvreté dans le pays. 400 millions de Chinois vivant dans les zones rurales sont sortis de la pauvreté entre 1979 et 2002. Ceci n'empêche pas l'inégalité croissante entre ruraux et citadins. De ce fait, la Chine est confrontée à un exode rural important. Face aux conditions de plus en plus difficiles de leur vie, les paysans émigrent massivement vers les zones urbaines. On estime qu’environ 8 millions de paysans quittent la campagne chaque année pour rechercher un emploi, et que depuis 1979, entre 80 et 200 millions de paysans auraient émigré en ville.

Les terres proches des grandes agglomérations sont convoitées pour faire face au développement urbain. Zhou Tianyong, un économiste influent, estime que, du début des réformes jusqu'en 2003, environ 6,7 millions d'hectares ont été soustraits à l'agriculture. Les paysans n'ont été indemnisés qu'à hauteur de 10 % du prix du marché.<ref>Le Monde, 02.03.2006</ref>

Le 14 mars 2006, lors d'une conférence de presse, tenue à Beijing peu après la clôture de la session annuelle de la 10e Assemblée populaire nationale (APN, parlement chinois), le Premier ministre chinois Wen Jiabao annonce que la Chine infligera une punition sévère à tout individu qui réquisitionnera illégalement des terres de paysans.

Il faut souligner un paradoxe. Tandis que des terres agricoles sont menacées par l'étalement urbain, la construction des voies de communication et le développement d'une industrie rurale (de sous-traitance) mais aussi par des phénomènes de désertification, de lessivage des sols et d'érosion, la Chine a sur son territoire des fronts pionniers. Ces fronts pionniers sont différents de ceux que l'on trouve au Brésil. Ils ressemblent plutôt à des oasis: en effet ils sont installés dans des zones désertiques ou semi-désertiques de manière ponctuelle. On les trouve en particulier dans la république autonome du Xinjiang, où ils sont gérés par le Corps de construction et de production du Xinjiang.

Politique

Politique intérieure

La RPC a adopté sa constitution actuelle le 4 décembre 1982.

Cette section concerne la Chine continentale.

Dans la terminologie des sciences politiques, la RPC a été un État communiste durant la majeure partie du XXe siècle, et est toujours considérée comme telle par beaucoup d'observateurs. Il est difficile de caractériser la nature de la structure politique de la RPC. Le régime a été décrit comme autoritaire, communiste, socialiste. Cependant, beaucoup préfèrent associer les termes « communiste » et « capitaliste » pour décrire la RPC. Deng Xiao Ping avait proposé la locution « socialisme de marché » pour qualifier l'évolution de la RPC.

Les communistes qui ont conservé l'idée qu'une société communiste doit être effectivement contrôlée par ceux qui travaillent ont refusé à la Chine l'étiquette communiste, et ont parfois préféré parler de « capitalisme d'État ».

Le gouvernement de la RPC est contrôlé par le Parti communiste chinois. Bien que des pas aient été faits dans le sens d'une libéralisation politique, notamment à travers des élections contestées au niveau des villages, le parti garde le contrôle effectif sur les décisions gouvernementales. Utilisant des méthodes autoritaristes pour mater les contrevenants, l'État tente de réduire les dissidences en améliorant l'économie, permettant dans une certaine mesure l'expression critique, et tolérant parfois des voix ouvertement critiques quand elles ne sont pas considérées comme subversives, c'est-à-dire organisées.

La censure est une routine assimilée dans toute l'infrastructure médiatique et le PCC réagit promptement à toutes les organisations qu'il considère comme une menace pour le régime, comme ce fut le cas lors des événements de Tian'anmen. Toutefois, la répression que le PCC emploie ou s'efforce d'opérer a ses limites. Les médias ont aujourd'hui une liberté d'action qui, même sans objectif concerté, expose publiquement nombre de problèmes issus de la corruption et de l'inefficacité de sous-cadres du Parti. Bien que les protestations contre le Parti soient illégales, elles surviennent régulièrement au niveau local, sont parfois tolérées, et c'est leur médiatisation qui est à son tour interdite. Il existe un ministère de la propagande qui applique la censure sur les moyens d'expression, notamment sur internet. Le Bureau du film garde le contrôle sur la diffusion des films : il a par exemple fait retirer des salles le film américain Da Vinci Code au mois de juin 2006<ref>Brice Pedroletti, « Pékin censure le film Da Vinci Code pour ménager les chrétiens chinois » dans Le Monde, 11/06/2006 [lire en ligne]</ref>. La télévision n'échappe pas à la censure puisque le gouvernement a décrété que les dessins animés (en grande partie japonais et américain) seront interdits entre 17h et 20h à partir du 1er septembre 2006<ref>Hélène Lepelletier, « Télévision chinoise : le nouvel ordre moral », dans Le Point, n°1770, p.45, 17/08/06, [lire en ligne]</ref>. Internet est également contrôlé (toutes les connexions sont filtrées), et beaucoup de sites web sont donc inaccessibles, comme par exemple www.freetibet.org (libération du Tibet)

Le soutien que le PCC obtient de la part de la population est difficile à saisir, en l'absence d'élections nationales ; les conversations et points de vue exposés parcellairement reflètent un éventail de vues divergentes. Beaucoup semblent apprécier le rôle de stabilisateur social que joue le gouvernement, qui a permis à l'économie de se développer sans interruption. Un problème politique majeur est l'augmentation des disparités entre riches et pauvres et le mécontentement généralisé lié à la corruption répandue parmi les cadres du Parti.

Il existe d'autres partis au sein de la RPC, bien qu'ils soient de facto considérés comme des sous-organes du PCC. Le PCC s'entretient avec ces partis lors d'une conférence spéciale, appelée la Conférence consultative politique du peuple chinois. L'influence de ces partis est très réduite, bien qu'ils puissent agir comme point de vue extérieur, sans avoir de pouvoir réel.

Santé publique

Voir les documents de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui dépend de l'ONU sur le système de santé chinois.

Plusieurs problèmes de santé publique d'ampleur émergent en RPC : problèmes de santé liés à la mauvaise qualité de l'air et à la pollution de l'eau, l'épidémie de sida et le tabagisme. L'épidémie de SIDA, en plus des voies classiques de contamination, a été exacerbée par le manque d'hygiène et les collectes de sang en zone rurale. Quant au tabac, le problème provient du monopole exercé par l'état sur la distribution de cigarettes. Le gouvernement, dépendant des revenus de l'industrie du tabac, hésite à prendre des mesures coercitives, préférant s'attacher à d'autres problèmes de santé publique.

L'hépatite B est endémique en Chine continentale, touchant un large pourcentage de la population : environ 10%. Elle entraîne des dérèglements ou des cancers du foie, causes courantes de mort en Chine. Une corrélation a été établie entre l'hépatite et la sous-natalité de filles à la naissance, qui expliquerait en partie la disparité numérique hommes-femmes. Un programme mis en place en 2002 a pour but de vacciner tous les nouveau-nés en Chine continentale.

En novembre 2002, la pneumonie atypique ou SRAS apparait dans la province du Guangdong. La nouvelle étant tenue secrète, l'épidémie s'étend au territoire de Hong Kong, au Viêt Nam et par voie aérienne, dans des pays plus éloignés. En Chine même, Modèle:Formatnum:5327 cas sont rapportés, dont 348 morts confirmées. En mai 2004, l'OMS annonce la fin de l'épidémie de SRAS en RPC.

La Chine est alors confrontée à une nouvelle épidémie, la grippe aviaire, qui touche diverses espèces d'oiseaux (dont la volaille). Plusieurs cas, parfois mortels, de contamination oiseaux-hommes sont recensés, laissant craindre une mutation de la transmissibilité d'animal-homme vers celle homme-homme.

Enfin, de récentes transmissions de streptocoques des porcs aux humains seraient à l'origine d'un nombre anormalement élevé de morts dans la province du Sichuan.

Armée

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Militaires de l'armée chinoise à Shanghai

Crée dans la première moitié du siècle pour chasser l'alliance des huit nations de Chine, La RPC maintient la plus grande armée du monde<ref>Le budget militaire chinois en question, radio86.fr, 21 mars 2007</ref>, ce qui lui vaut des critiques de nombreux observateurs [réf. nécessaire] ; toutefois, étant donné la composition de cette armée, son efficacité potentielle en matière militaire est jugée limitée. L'Armée de Libération du Peuple (ALP) comprend les forces navales et aériennes. Le budget officiel de l'ALP en 2005 est de 30 milliards de dollars, non inclus les fonds destinés à l'achat d'armes étrangères, à la recherche et au développement militaires, et aux structures paramilitaires. La RPC est accusée par certains critiques [réf. nécessaire] de présenter délibérément un budget sous-estimé. Les dépenses militaires réelles équivaudraient, selon certaines sources [réf. nécessaire], à 140% voire jusqu'à 170% du budget officiel.

Le budget militaire de la Chine représente 1,35 % de son PIB en 2005<ref name="lemonde11062007">« La Chine prévoit une nouvelle augmentation de ses dépenses militaires », dans Le Monde du 11/06/2007, [lire en ligne]</ref>. Ce budget correspond à 7,4 % des dépenses publiques en 2006. La Chine compte augmenter ses dépenses militaires pour l'année 2007 : cette hausse devrait atteindre 17,8 % et s'établir à 351 milliards de yuans, soit environ 34,4 milliards d'euros<ref name="lemonde11062007" />. D'après d'autres estimation, la Chine se placerait au second rang mondial, derrière les États-Unis (au moins 400 milliards de dollars)[réf. nécessaire]. La RPC, malgré sa possession d'un arsenal nucléaire et de son matériel de propulsion, est considéré comme ayant des capacités limitées dans le cas d'un conflit en-dehors de ses frontières, ce qui l'empêcherait de prétendre au statut de « véritable » superpuissance mondiale. Ce constat est notamment lié à ses effectifs navals et aériens (flottes limitées et peu modernes).

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Chine J-10(F-10)

La RPC s'équipe militairement en prévision d'un éventuel conflit autour de l'Île de Taiwan. Des chasseurs tels que le Su-27 et le Su-30 ont été achetés à cet effet, parallèlement à une production locale. La défense aérienne s'articule autour des missiles sol/air ultramodernes S-300, considérés comme le meilleur système d'interception au monde. La RPC est également en train d'améliorer rapidement ses forces blindées en y intégrant des fonctions de ciblage électroniques. La RPC est considérée comme leur seul véritable menace conventionnelle par les États-Unis, qui ne cachent pas leur mécontentement à ce sujet, voyant leur anciennes chasses gardées menacées en Orient dans le monde devenu multipolaire.

L'image internationale de l'ALP a été sérieusement mise à mal lors des manifestations de la place Tian'anmen, au cours desquelles des protestataires pacifiques ont été tués<ref>N’oublions pas le massacre de Tiananmen !, Jean-Philippe Béja, CNRS/CERI, juillet 2004</ref>.

Programme spatial

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"Shenzhou5" Spacecraft Modèle

Après la scission sino-soviétique, la Chine a commencé à développer son propre programme nucléaire et de systèmes de propulsion pour armes nucléaires. Le programme de lancements de satellites fut une excroissance naturelle de ce projet. Cela résulta en 1970 par le lancement de Dong Fang Hong I, le premier satellite chinois. La Chine devint alors le cinquième pays à avoir lancé indépendamment son satellite.

Un programme spatial habité était en projet depuis les années 1970, avec le Projet 714, qui devait assurer le lancement de la navette Shuguang. Ce projet avorta cependant en raison d'une série de retournements politiques et économiques.

En 1992, le Projet 921 connu actuellement fut autorisé. Le 19 novembre 1999, la navette inhabitée Shenzhou 1 a été lancée, comme premier test du programme. Après trois autres tests, Shenzhou 5 a été lancé le 15 octobre 2003, à l'aide d'une fusée Longue Marche 2F et du taïkonaute (du chinois 太空 taikong, espace) Yang Liwei, faisant de la Chine le troisième pays ayant propulsé un véhicule habité dans l'espace par ses propres moyens. La seconde mission, Shenzhou 6, a été inaugurée avec succès le 12 octobre 2005.

Des observateurs ont estimé que la fusée Longue Marche était calquée sur le modèle russe, Soyouz, ce qui est contesté par les Chinois. Le programme émergent de la RPC a suscité de vives réactions aux États-Unis, où un rapport du Congrès suite au lancement de 2003 observait, « si les motivations les plus immédiates dans ce programme s'avèrent être le prestige politique, les efforts de la Chine vont presque certainement contribuer à améliorer les systèmes spatiaux militaires entre 2010 et 2020 ». Des échos grinçants ont été émis via la presse indienne, qui ironise sur le déballage d'une « technologie vieille de quarante ans ». Parallèlement, le statut des frontières militaires spatiales est complexe et incertain.

Politique extérieure

La République populaire de Chine maintient des relations diplomatiques avec la plupart des pays du monde, faisant de la reconnaissance de la Politique d'une seule Chine (Taiwan comme province de la RPC) une condition préalable pour nouer des relations officielles avec la RPC. Elle interdit activement la venue en Chine de cadres politiques taïwanais, à l'exception notable des entrevues ayant eu lieu en 2005 et 2006. Les manifestations politiques du Guomindang, relayées par les télévisions ont pourtant eu lieu dans la ville de Xiamen dans le Fujian, lors des élections municipales taïwanaises de Taipei. Tenzin Gyatso, le 14e dalaï lama est également interdit de séjour en Chine. Li Hongzhi, fondateur du mouvement spirituel Falun gong considéré par les autorités chinoises comme une secte est interdit de séjour.

En 1971, la RPC a remplacé la République de Chine comme seul représentant valable de la Chine aux Nations unies, et comme un des 5 membres permanents du Conseil de sécurité. La RPC est aussi considérée comme « membre fondateur » de l'ONU en tant qu'héritière de la Chine non communiste qui comprenait le territoire continental et qui avait pris part à cette fondation.

La RPC a été membre leader du Mouvement des non-alignés, mais en est aujourd'hui un simple observateur.

Relations sino-japonaises

Les relations sino-japonaises sont par moment comparables à celles qui ont été entre la France et l'Angleterre (un pays continental et une nation insulaire qui a essayé de coloniser la première voir articles Histoire du Japon et de la Chine). Elles ont été mises à mal ces dernières décennies, jusqu'en 2006, à cause du refus du Japon de reconnaître ses crimes passés voir Crimes de guerre japonais, notamment le massacre de Nankin et par le fait que le Premier Ministre de l'époque M. Koizumi rendait hommage aux tombes de criminels de guerre (reconnu pour crimes contre l'Humanité) au sanctuaire Yasukuni. Il faut rappeler que pendant la Seconde Guerre Mondiale, le Japon a utilisé une unité militaire Unité 731 qui expérimentait des armes biologiques sur des cobayes humains chinois. Le changement de premier ministre japonais en 2006 met fin à ces querelles, celui-ci reconnaissant les massacres, et ouvrant l'année de la culture chinoise au Japon.

Les relations sino-japonaises sont en voie de normalisation grâce aux relations d'interdépendance du fait des échanges commerciaux. [3]

Relations avec les pays occidentaux

Le peuple du Pays du Milieu garde en mémoire le souvenir des "Impérialistes européens du XIXe siècle et du début du XXe siècle" (voir Traités inégaux, Guerre de l'opium, Révolte des Boxers, Alliance des huit nations...) qui ont pillé et détruit plusieurs palais impériaux et ont été perçus comme des "barbares" (traduction de l'anglais "Barbarian" et du mandarin 夷 yí) c'est-à-dire sans respecter les règles qu'ils présentaient comme bases de la Civilisation (entre autres respect des autres et de leur Culture...).

C'est avec une certaine appréhension que le peuple du Pays du Milieu aborde les relations avec les occidentaux sachant qu'il cherche le dialogue dans un respect mutuel.

Beaucoup de nations occidentales ont critiqué les violations des droits de l'homme perpétrées par la Chine, ce qui a eu une incidence diplomatique notamment suite aux événements de la place Tian'anmen en 1989. Toutefois, cet argument s'est fait moins pressant depuis le renforcement des liens économiques de la RPC avec l'Europe et les États-Unis. Dans Japan Focus, Michael T. Klare a cependant analysé la politique diplomatique de l'administration Bush comme marquée par la volonté d'endiguer la montée en puissance de la Chine (article traduit de l'anglais à l'adresse suivante [4]).

En mai 1999, un bombardier B-2 a lâché trois bombes guidées par satellites sur l'ambassade de Chine à Belgrade, pendant le conflit au Kosovo, tuant trois citoyens chinois. Les États-Unis ont déclaré avoir agi par erreur en raison de cartes non à jour en provenance de l'Agence Nationale pour l'Imagerie et la Cartographie (aujourd'hui Agence nationale d'Intelligence Géo-spatiale), qui aurait confondu le bâtiment avec un local du gouvernement yougoslave. Le gouvernement chinois est resté impassible devant cette explication, considérant l'attaque comme délibérée.

En avril 2001, un avion de reconnaissance américain EP-3e Aries II en reconnaissance prés de l'espace aérien chinois, près de l'île de Hainan, est entré en collision avec un avion de chasse chinois. L'avion chinois s'est écrasé en tuant son pilote, l'avion-espion américain a fait un atterrissage d'urgence sur l'île de Hainan. Les versions divergent : les États-Unis déclarent avoir opéré au-dessus des eaux internationales, la RPC assure que c'était dans sa Zone économique exclusive (ZEE). De plus, chaque avion accuse son vis-à-vis d'avoir provoqué la collision. Les 24 membres de l'équipage américain ont été détenus 12 jours avant d'être relâchés, alors que la tension entre les deux pays s'était considérablement accrue.

Un autre sujet de tension est le rapport Cox de 1999, qui déclare que l'espionnage de la RPC a compromis les secrets nucléaires américains pendant plusieurs dizaines d'années. [réf. nécessaire]

Zones territoriales controversées

En plus de Taiwan, la RPC est impliquée dans plusieurs différents territoriaux. La RPC prend l'irrédentisme [réf. nécessaire] comme argument dans ces différents, qui est contre-argumenté par l'intérêt que la RPC prendrait pour les ressources naturelles ou l'intérêt stratégique des zones contestées.

  • Aksai Chin, administré par la Chine, réclamé par l'Inde.
  • Arunachal Pradesh / Tibet du Sud, administré par l'Inde, réclamé par la Chine.

Dans les îles de la Mer de Chine :

  • îles Paracel, administrées par la Chine, réclamées par le Viêt Nam et l'île de Taiwan.
  • îles Spratley : réclamées par la RPC, l'île de Taiwan, le Viêt Nam ; la Malaisie, les Philippines et Brunei réclament une partie d'entre elles.
  • îles Senkaku / Diaoyu, administrées par le Japon, réclamées par la RPC et l'île de Taiwan (RDC).

En 2004, la Russie a donné son accord pour transférer l'île Yinlong et la moitié de l'île Haixiazi à la Chine, mettant fin à une longue dispute. Ces deux îles se trouvent au confluent de l'Amour et de l'Oussouri, et ont été à l'origine d'un conflit menant à la dégradation des relations entre les deux pays dans les années 1960. Ce geste a été mené dans une volonté de réconciliation et de renforcement des liens économiques, et a été critiqué des deux côtés. Des manœuvres militaires sino-russes ont eu lieu en été 2005, ce qui témoigne en surface du moins de l'efficacité de cette volonté. Les critiques ont émané des fermiers kazakhs qui ont perdu leur territoire sur les îles, tandis que des Chinois et des communautés chinoises ont critiqué ce traité qui équivaut selon eux à une légitimation du contrôle russe de la Mandchourie extérieure, cédée à la Russie impériale par la dynastie Qing suite aux Traités inégaux, dont le traité d'Algun en 1858 et la Convention de Pékin en 1860, en échange de l'utilisation exclusive du pétrole russe.

[réf. nécessaire] Les nationalistes chinois réclament régulièrement la Mongolie, Tuva et la Mandchourie extérieure, les îles Ryukyu, le Bhoutan, le Sikkim, le Ladakh, la vallée de Hukawng, le nord de la Birmanie.

Organisation administrative

Image:RP Chine administrative.png
Carte administrative de la Chine

La Chine continentale a 22 provinces (省) (23 si l'on compte Taiwan comme le fait la RPC ; voir l'article sur Taiwan pour plus d'information). En plus des provinces, il y a 5 régions autonomes (自治区) où vivent un important pourcentage de plusieurs minorités nationales ; 4 municipalités (直辖市) pour les plus grandes villes de Chine et 2 régions administratives spéciales (RAS) (特别行政区).

Provinces

Régions autonomes


Municipalités


Régions administratives spéciales

Culture

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Langues parlées en Chine
Image:Searchtool.svg Article détaillé : Culture chinoise.

Les valeurs traditionnelles chinoises sont en grande partie issues de la version orthodoxe du confucianisme, qui a connu son apogée sous la dynastie Song, et est devenue une partie centrale des contenus éducatifs, et des examens mandarinaux. Toutefois, le terme confucianiste est lui-même le résultat d'une série de tendances divergentes, dont le légalisme, toutes sujettes à interprétation de la doxa originelle. Notamment, le problème de la conscience éthique individuelle, de la critique des gouvernements a largement été muselé par les penseurs « orthodoxes ». Certains néo-confucéens contemporains interprètent le confucianisme dans cette potentialité critique, à l'opposé de l'interprétation commune du confucianisme, synonyme de soumission et de stabilité politique.

Depuis le mouvement du 4 mai 1919, la culture impériale chinoise et son confucianisme orthodoxe ont été taxés de « féodaux » ; toutefois, malgré cette tabula rasa rhétorique, de nombreux aspects de la culture chinoise traditionnelle ont survécu. Mao Zedong, instigateur de la Révolution Culturelle, a en un certain sens imité le premier unificateur de la Chine, Qin Shi Huangdi, qui avait organisé un autodafé et massacré les intellectuels à son époque. Mao, employé à la bibliothèque de Pékin, était un grand admirateur de la culture chinoise classique. Certains observateurs ont remarqué que l'instauration de la République populaire de Chine ne se distingue en rien de celle des dynasties impériales précédentes, suite au « mandat céleste » obtenu suite aux années de lutte. Le culte voué à Mao Zedong a une dimension religieuse indéniable, celle qui suggère justement une ambiguïté entre nation moderne et des traditions politiques ancestrales.

Durant la Révolution culturelle, de nombreux aspects de la culture traditionnelle chinoise, arts, littérature et autres, ont été taxés de « vestiges féodaux », et détruits en grande partie. Cette tabula rasa, comme plusieurs fois dans le passé, a constitué une étape de la réappropriation du patrimoine symbolique de la Chine, décliné sous diverses formes : l'opéra révolutionnaire réunit ainsi une tradition millénaire à la propagande réaliste-socialiste, de même que la calligraphie de Mao Zedong. Par la suite, suite à l'ouverture du pays dans les années 1980, toutes les formes traditionnelles d'art ont ré-émergé, de plus en plus encouragées par le Bureau culturel : les échanges culturels sont notamment un des types d'échanges privilégiés entre la RPC et Taiwan ; ils sont un vecteur d'échanges diplomatiques, comme dans le cas des Années croisées entre la France et la Chine. On peut aussi remarquer le soutien du Bureau culturel à la chorégraphe transsexuelle Jing Xing, qui bénéficie, de par sa particularité sexuelle, d'un statut unique au monde.

D'autres exemples rappellent toutefois que la culture en RPC reste soumise à la censure du Bureau culturel, connue notamment pour son filtrage du réseau internet. Des groupes de punk sont régulièrement interdits quand leurs paroles se font trop politiques ; le rockeur Cui Jian, idole des événements de la place Tian'anmen, est interdit d'apparitions dans des concerts de grande envergure. L'émergence de l'art contemporain en Chine a permis une certaine forme de liberté d'expression, dont la valeur subversive est largement modérée par la dimension cryptique de son langage.

Religion

Image:Yin yang.svg
Tàijí 太极图

De nombreuses religions coexistent en Chine, où les activités religieuses sont réglementées par la loi. Le gouvernement chinois estime qu'il y a environ 100 millions de croyants dans le pays, ce qui représenterait 7,7 % de la population. Ce chiffre doit toutefois être nuancé par l'encadrement strict de la pratique religieuse dans le contexte d'une idéologie fondée sur l'athéisme d'État, et sur la notion de religion ou de croyance elle-même, sujette à controverse eu égard en particulier au taoïsme et au bouddhisme. En 2007, le magazine Oriental Outlook, proche de l'agence de presse Chine nouvelle (Xinhua), annonce qu'un tiers des Chinois sont croyants<ref>Pascale Nivelle, « En Chine, des religions en pleine résurrection », Libération, 8 février 2007.</ref>. Ce taux est confirmé par une étude réalisée par deux enseignants d'une université de Shanghai, le East China Normal University, en 2005<ref>Pascale Nivelle, « En Chine, des religions en pleine résurrection » dans Libération du 08/02/2007, [lire en ligne]</ref><ref>(en) Howard W. French, Religious Surge in Once-Atheist China Surprises Leaders, New York Times, 3 mars 2007 [lire en ligne]</ref>. La religion est avec la politique le sujet le plus délicat en République Populaire de Chine. Pékin mène une politique de répression contre les sectes et les religions établies : le 29 juillet 2006, le temple protestant non officiel de Dashan a été détruit et plusieurs fidèles et pasteurs ont été arrêtés<ref>Pascale Nivelle, « En Chine, des religions en pleine résurrection » dans Libération du 08/02/2007, [lire en ligne]</ref>.

Les principales religions pratiquées en Chine sont : le bouddhisme, l'islam, le catholicisme et le protestantisme, auxquelles peuvent être ajoutées le taoïsme et la religion populaire (deux religions spécifiques à la Chine), le chamanisme, l'Église orthodoxe et le Dongba, qui est une sorte de paganisme lamaïsé, survivance d'une ancienne religion pratiquée par les Naxi, une des nombreuses minorités ethniques de Chine, d'origine tibétaine, vivant dans le Yunnan.

Le bouddhisme fut introduit en Chine vers le Modèle:Ier siècle de l'ère chrétienne. Il se répandit largement après le IVe siècle et est devenu, progressivement, la religion qui exerce la plus grande influence en Chine. Il se répartit entre deux écoles : le bouddhisme tibétain (ou lamaïsme), répandu surtout au Tibet et en Mongolie-Intérieure, et le bouddhisme du Petit Véhicule. On estime qu'il y a environ 13 000 temples bouddhistes en Chine.

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Lao Zi, Mythes et Légendes de Chine, 1922 par E. T. C. Werner 老子

Le taoïsme est apparu au IIe siècle, inspiré a posteriori par les écrits du philosophe Lǎo Zi (ou Lao-tseu) (老子), dont le fameux Livre de la Voie et de la Vertu, (en chinois 道德经 Dàodé Jīng), est, avec le Livre des Mutations (易经 Yì Jīng), aux sources de l'ésotérisme chinois. Il y aurait aujourd'hui plus de 1 500 temples taoïstes en Chine.

Jours fériés et fêtes

Jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
Modèle:1er janvier Nouvel an 元旦 yuán dàn Férié
1er jour du 1er mois lunaire Festival de Printemps (Nouvel An chinois) 春节 Chūnjié Basé sur le calendrier chinois
Modèle:1er mai Fête du Travail 劳动节 Láodòngjié
4 mai Fête de la jeunesse 青年节 Qīngniánjié Commémoration du Mouvement du Quatre Mai
1er juin Fête d'enfant 儿童节 Értóngjié
Modèle:1er juillet Fondation du Parti communiste chinois 建党节 Jiàndǎngjié Formation du 1er Congrès du parti le 1er juillet 1921
Modèle:1er août Jour de l'armée 建军节 Jiànjūnjié Soulèvement de Nanchang (南昌起义)
le 1er août 1927
Modèle:1er octobre Fête nationale 国庆节 Guóqìngjié Fondation de la RPC le 1er octobre 1949
Fêtes (节日, Jiérì) traditionnelles
Date Nom français Nom local Remarques
15e jour du 1er mois lunaire Fête des lanternes 元宵节 Yuánxiāojié D'après le calendrier chinois
Début avril Qīngmíng, Lumière Pure 清明节 Qīngmīngjié D'après le calendrier chinois.

Environ 15 jours après l'Équinoxe de printemps
Jour pour porter le respect aux morts

5e jour du 5e mois lunaire Fête des bateaux dragons (Fête du dragon) 端午节 Duānwǔjié D'après le calendrier chinois
15e jour du 7e mois lunaire Fête des fantômes affamés 中元节 Zhōngyuánjié D'après le calendrier chinois
15e jour du 8e mois lunaire Fête de la mi-automne (Fête de la lune) 中秋节 Zhōngqiūujié D'après le calendrier chinois
9e jour du 9e mois lunaire Fête du double neuf 重阳节 Chóngyángjié D'après le calendrier chinois

Autres composantes culturelles

Codes

La République populaire de Chine a pour codes :

Voir aussi

Bibliographie

  • Barbier-Kontler, Christine, Sagesses et religions en Chine : de Confucius à Deng-Xiaoping, Paris, Bayard, 1996.
  • Catinot-Crost, Laurence, La Chine impériale : histoire des dynasties, Anglet, Atlantica, 2002.
  • Charbonnier, Jean, Histoire des chrétiens de Chine, Paris, Les Indes savantes, 2002.
  • Collectif, China in the twenty-first century : politics, economy and society, New York : United Nations university press, 2003.
  • Collectif, Dictionnaire de la civilisation chinoise, Paris, A. Michel, Encyclopaedia universalis, 1998.
  • Farah, Paolo D, L’accession de la Chine à l’Organisation mondiale du commerce : les règles internationales et les barrières culturelles internes, Lettre de l’Antenne franco-chinoise, Janvier 2006, pp. 1–12. Accessible en ligne : http://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=924757
  • Farah, Paolo D, Five Years of China’s WTO Membership. EU and US Perspectives about China’s Compliance with Transparency Commitments and the Transitional Review Mechanism, Legal Issues of Economic Integration, Kluwer Law International, Volume 33, Number 3, pp. 263-304, 2006. Accessible partiellement en-ligne: http://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=916768
  • Fairbank, John King, China, a new history, Cambridge, London, the Belknap press of Harvard university press, 1994.
  • Gascoigne, Bamber, The dynasties of China: a history, New York, Carroll and Graf, 2003.
  • Goepper, Roger, La Chine ancienne : l'histoire et la culture de l'Empire du Milieu, Paris]: Bordas, 1988.
  • Roland Lew, L'intellectuel, l'État et la révolution. Essai sur le communisme chinois et le socialisme réel, 1997.
  • Lin, Yi-min, Between politics and markets : firms, competition, and institutional change in post-Mao China, Cambridge, Cambridge university press, 2001.
  • Lorot, Pascal, Le Siécle de la Chine. Essai sur la nouvelle puissance chinoise, Paris, Choiseul, 2007.
  • Piques, Marie-Chantal, Les miroirs de la négociation en Chine : voyage dans l'univers mental et social chinois, Arles, P. Picquier, 2001.
  • Seiwert, Hubert Michael, Popular religious movements and heterodox sects in Chinese history, Leyde, Brill, 2003.

Notes et références

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Articles connexes

Liens externes

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