Charles Darwin - Vev

Charles Darwin

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Charles Robert Darwin (12 février 180919 avril 1882) est un naturaliste anglais dont les travaux et les théories sur l'évolution des espèces vivantes ont profondément révolutionné la biologie. Après avoir acquis la célébrité parmi les scientifiques pour son travail sur le terrain et ses recherches en géologie, il a apporté la preuve scientifique que toutes les espèces vivantes ont évolué au cours du temps à partir d'un ancêtre commun ou d'un petit nombre d'ancêtres communs, grâce au processus de sélection naturelle. Il a vu de son vivant la théorie de l'évolution acceptée par la communauté scientifique et le grand public, alors que sa théorie sur la sélection naturelle a dû attendre les années 1930 pour être généralement considérée comme l'explication essentielle du processus d'évolution. Aujourd'hui encore, elle constitue la base de la théorie moderne de l'évolution. Sous une forme modifiée, la découverte scientifique de Darwin reste le fondement de la biologie, car elle explique de façon logique et unifiée la diversité de la vie<ref>Dobzhansky 1973</ref>.

www.aboutdarwin.com/darwin/WhoWas.html About Charles Darwin]. Chap "How did his love of natural science develop?", "What did Darwin accomplish while at medical school?" et "How was his thirst for science nurtured at Cambridge University? ".</ref>. Son voyage de cinq ans à bord du Beagle l'établit dans un premier temps comme un géologue dont les observations et les théories soutenaient les théories actualistes de Charles Lyell, et la publication de son journal de voyage le rendit célèbre comme auteur populaire. Intrigué par la distribution géographique de la faune sauvage et des fossiles qu'il avait recueillis au cours de son voyage, il étudia la transformation des espèces et en conçut sa théorie sur la sélection naturelle en 1838. Ayant constaté que d'autres avaient été attaqués comme hérétiques pour des idées analogues, il ne se confia qu'à ses amis les plus intimes et continua à développer ses recherches pour imaginer et prévenir les objections<ref>Desmond & Moore 1991, p. 210, 263–274, 284–287.</ref>. En 1858, Alfred Russel Wallace lui fit parvenir un essai qui décrivait une théorie semblable, ce qui les amena à faire connaître leurs théories dans une présentation commune<ref name="Zoology 3: 46-50"/>.//www.aboutdarwin.com/darwin/WhoWas.html About Charles Darwin]. Chap "How did his love of natural science develop?", "What did Darwin accomplish while at medical school?" et "How was his thirst for science nurtured at Cambridge University? ".</ref>. Son voyage de cinq ans à bord du Beagle l'établit dans un premier temps comme un géologue dont les observations et les théories soutenaient les théories actualistes de Charles Lyell, et la publication de son journal de voyage le rendit célèbre comme auteur populaire. Intrigué par la distribution géographique de la faune sauvage et des fossiles qu'il avait recueillis au cours de son voyage, il étudia la transformation des espèces et en conçut sa théorie sur la sélection naturelle en 1838. Ayant constaté que d'autres avaient été attaqués comme hérétiques pour des idées analogues, il ne se confia qu'à ses amis les plus intimes et continua à développer ses recherches pour imaginer et prévenir les objections<ref>Desmond & Moore 1991, p. 210, 263–274, 284–287.</ref>. En 1858, Alfred Russel Wallace lui fit parvenir un essai qui décrivait une théorie semblable, ce qui les amena à faire connaître leurs théories dans une présentation commune<ref name="Zoology 3: 46-50"/>.

darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=A1&viewtype=text&pageseq=1 p 164-165].</ref>.//darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=A1&viewtype=text&pageseq=1 p 164-165].</ref>.

En reconnaissance de son génie, il fut enterré dans l'abbaye de Westminster, près de John Herschel et d'Isaac Newton<ref>Browne 2002, p. 497.</ref>.

Sommaire

Biographie

Enfance

Image:Charles Darwin 1816.jpg
Charles Darwin à l'âge de sept ans en 1816, un an avant la mort de sa mère.

darwin.baruch.cuny.edu/biography/shrewsbury/mount/ La maison Mount, Shrewsbury, Angleterre (Charles Darwin)], Baruch College – Darwin et le Darwinisme. Consulté le 15/12/2006.</ref>. Il est le cinquième d’une fratrie de six enfants d’un médecin et financier prospère, Robert Darwin (1766-1848) et de Susannah Darwin (née Wedgwood) (1765-1817). Il est le petit fils d’Erasmus Darwin (1731-1802) du côté de son père et de Josiah Wedgwood (1730-1795), du côté de sa mère. Chacune de deux familles est largement unitarienne, bien que les Wedgwood aient adopté l’anglicanisme. Robert Darwin, plutôt libre-penseur, accepta que son fils Charles soit baptisé à l’église anglicane. Néanmoins, les enfants Darwin fréquentaient avec leur mère la chapelle unitarienne. Le prêcheur de celle-ci devient le maître d’école de Charles, externe en 1817. En juillet de la même année, Susannah Darwin décède alors que Charles avait huit ans. En septembre 1818, il entre à l’école anglicane voisine, l'école de Shrewsbury, comme interne<ref>Desmond & Moore 1991, p. 12–15.</ref>.//darwin.baruch.cuny.edu/biography/shrewsbury/mount/ La maison Mount, Shrewsbury, Angleterre (Charles Darwin)], Baruch College – Darwin et le Darwinisme. Consulté le 15/12/2006.</ref>. Il est le cinquième d’une fratrie de six enfants d’un médecin et financier prospère, Robert Darwin (1766-1848) et de Susannah Darwin (née Wedgwood) (1765-1817). Il est le petit fils d’Erasmus Darwin (1731-1802) du côté de son père et de Josiah Wedgwood (1730-1795), du côté de sa mère. Chacune de deux familles est largement unitarienne, bien que les Wedgwood aient adopté l’anglicanisme. Robert Darwin, plutôt libre-penseur, accepta que son fils Charles soit baptisé à l’église anglicane. Néanmoins, les enfants Darwin fréquentaient avec leur mère la chapelle unitarienne. Le prêcheur de celle-ci devient le maître d’école de Charles, externe en 1817. En juillet de la même année, Susannah Darwin décède alors que Charles avait huit ans. En septembre 1818, il entre à l’école anglicane voisine, l'école de Shrewsbury, comme interne<ref>Desmond & Moore 1991, p. 12–15.</ref>.

darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F937.1&viewtype=text&pageseq=245 p 232]. « Although the existing races of man differ in many respects, as in colour, hair, shape of skull, proportions of the body, &c., yet if their whole organisation be taken into consideration they are found to resemble each other closely in a multitude of points. Many of these points are of so unimportant or of so singular a nature, that it is extremely improbable that they should have been independently acquired by aboriginally distinct species or races. »</ref>.//darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F937.1&viewtype=text&pageseq=245 p 232]. « Although the existing races of man differ in many respects, as in colour, hair, shape of skull, proportions of the body, &c., yet if their whole organisation be taken into consideration they are found to resemble each other closely in a multitude of points. Many of these points are of so unimportant or of so singular a nature, that it is extremely improbable that they should have been independently acquired by aboriginally distinct species or races. »</ref>.

Durant sa seconde année, Charles Darwin rejoint la Société plinienne, un groupe d’étudiants spécialement intéressés par l’histoire naturelle<ref>Browne 1995, p. 72.</ref>. Il devient un élève de Robert Edmond Grant (1793-1874), un partisan de la théorie de l’évolution de Jean-Baptiste de Lamarck (1744-1829), théorie à laquelle adhère également son grand-père, Erasmus Darwin. Sur les rivages du Firth of Forth, Charles participe aux recherches de Grant sur les cycles vitaux des animaux marins. Ces recherches portent sur l’homologie, théorie selon laquelle tous les animaux ont des organes similaires ne différant que par leur complexité, ce qui indique leur ascendance commune<ref>Desmond & Moore 1991, p. 33–40.</ref>. En mars 1827, Darwin fait une présentation devant ses camarades pliniens sur sa propre découverte : les spores noires souvent trouvées dans des coquilles d’huîtres sont des œufs d’une sangsue<ref>Browne 1995, p. 82.</ref>. Il suit également les cours de Robert Jameson (1774-1854), s’initie à la stratigraphie géologique, à la classification des plantes et utilise les riches collections du muséum de l'université, l’un des plus riches d’Europe de son temps<ref>Desmond & Moore 1991, p. 42–43.</ref>.

www.gutenberg.org/catalog/world/readfile?fk_files=39003&pageno=10 10], 14, 15 et 17.</ref>. Avec son cousin William Darwin Fox (1805-1880), il commence à se passionner pour la collection des coléoptères<ref>Darwin 1887 : 18.</ref>. Fox lui fait rencontrer le révérend John Stevens Henslow (1795-1861), professeur de botanique et grand connaisseur de ces insectes. Darwin rejoint alors les cours d’histoire naturelle d’Henslow et devient son élève préféré. Darwin est connu des autres professeurs comme « l’homme qui marche avec Henslow »<ref>Desmond & Moore 1991, p. 80–81.</ref>,<ref>Darwin 1887 : 19</ref>. Quand les examens se rapprochèrent, Darwin se concentra sur ses études et reçut des cours privés d’Henslow. Darwin est particulièrement enthousiaste au sujet des écrits de William Paley (1743-1805), dont la Théologie naturelle (1802), y compris sur la conception divine de la nature<ref>Darwin 1887 : 16</ref>.//www.gutenberg.org/catalog/world/readfile?fk_files=39003&pageno=10 10], 14, 15 et 17.</ref>. Avec son cousin William Darwin Fox (1805-1880), il commence à se passionner pour la collection des coléoptères<ref>Darwin 1887 : 18.</ref>. Fox lui fait rencontrer le révérend John Stevens Henslow (1795-1861), professeur de botanique et grand connaisseur de ces insectes. Darwin rejoint alors les cours d’histoire naturelle d’Henslow et devient son élève préféré. Darwin est connu des autres professeurs comme « l’homme qui marche avec Henslow »<ref>Desmond & Moore 1991, p. 80–81.</ref>,<ref>Darwin 1887 : 19</ref>. Quand les examens se rapprochèrent, Darwin se concentra sur ses études et reçut des cours privés d’Henslow. Darwin est particulièrement enthousiaste au sujet des écrits de William Paley (1743-1805), dont la Théologie naturelle (1802), y compris sur la conception divine de la nature<ref>Darwin 1887 : 16</ref>.

Modèle:Citation bloc

On a avancé que l’enthousiasme de Darwin pour l’adaptationisme religieux de Paley avait paradoxalement joué un rôle, plus tard, lors de la formulation de sa théorie de la sélection naturelle<ref>von Sydow 2003.</ref>. Il passe ses examens en janvier 1831 : s’il réussit bien en théologie, il remporte de justesse les épreuves de littérature classique, de mathématiques et de physique, arrivant dixième sur une liste de 178 élèves reçus<ref>Browne 1995, p. 97.</ref>.

Les obligations universitaires obligent Darwin à rester à Cambridge jusqu’en juin. Suivant les conseils d’Henslow, il ne hâte pas son entrée dans les ordres. Inspiré par le journal de voyage d’Alexander von Humboldt (1769-1859), il organise un voyage dans l’archipel de Madère avec quelques camarades d’études eux-mêmes fraîchement diplômés, afin d’étudier l’histoire naturelle des tropiques. Afin de mieux se préparer, Darwin rejoint les cours de géologie du révérend Adam Sedgwick (1785-1873) et, durant l’été, l’assiste à la réalisation d'une carte géologique dans le pays de Galles<ref>Browne 1995, pp. 133–141.</ref>. Après avoir passé une quinzaine de jours avec des amis étudiants à Barmouth, Darwin retourne chez lui et découvre une lettre d’Henslow qui le recommande comme un naturaliste approprié (même si sa formation n’est pas complète) pour un poste non payé auprès de Robert FitzRoy (1805-1865), capitaine de l’HMS Beagle, lequel partait quatre semaines plus tard pour faire la cartographie de la côte de l’Amérique du Sud. Son père s’oppose d’abord à ce voyage de deux ans qu’il considère comme une perte de temps, mais il est finalement convaincu par son beau-frère, Josiah Wedgwood II (1769-1843), et finit par donner son accord à la participation de son fils<ref>Desmond & Moore 1991, p. 94–97.</ref>.

Voyage du Beagle

Sur les cinq années de l'expédition du Beagle, Darwin passe les deux tiers du temps à terre. Il décrit un grand nombre d'observations géologiques, récolte des organismes vivants ou fossiles, et conserve avec méthode une riche collection de spécimens, bon nombre d'entre eux étant nouveaux pour la science<ref>van Wyhe 2006.</ref>. À plusieurs reprises durant le voyage, il envoie des spécimens à Cambridge, accompagnés de lettres sur ses découvertes. Cela va contribuer à établir sa réputation de naturaliste. Ses longues notes détaillées montrent sa capacité à théoriser et forment la base de ses travaux ultérieurs. Le journal qu’il tient à l’origine pour sa famille sera publié sous le titre de The Voyage of the Beagle (Le Voyage du Beagle). Il y récapitule ses observations, et fournit des informations sociales, politiques et anthropologiques sur un grand nombre de personnes qu’il rencontre, coloniaux comme indigènes<ref>Desmond & Moore 1991, p. 189–192, 198.</ref>.

darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F1452.1&viewtype=text&pageseq=278 260].
   Darwin 1958 : 98–99</ref>.//darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F1452.1&viewtype=text&pageseq=278 260].
   Darwin 1958 : 98–99</ref>.

Image:HMS Beagle by Conrad Martens.jpg
Alors que le Beagle explorait les côtes sud-américaines (ici la Terre-de-Feu), Darwin commença à théoriser sur les merveilles de la nature autour de lui. Peinture de Conrad Martens réalisée pendant le voyage.

darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F1&viewtype=text&pageseq=7 7] ; Desmond & Moore 1991, p. 210</ref>.//darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F1&viewtype=text&pageseq=7 7] ; Desmond & Moore 1991, p. 210</ref>.

darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F10.3&viewtype=text&pageseq=545 526].</ref>.//darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F10.3&viewtype=text&pageseq=545 526].</ref>.

darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F373&viewtype=text&pageseq=16 p. 1].</ref>.//darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F373&viewtype=text&pageseq=16 p. 1].</ref>.

darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F14&viewtype=text&pageseq=220 207–208].</ref>.//darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F14&viewtype=text&pageseq=220 207–208].</ref>. www.readprint.com/chapter-2234/Charles-Darwin Chapter X: Tierra Del Fuego]. « This man was poor Jemmy, -- now a thin, haggard savage, with long disordered hair, and naked, except a bit of blanket round his waist... I never saw so complete and grievous a change... He told us that ... his relations were very good people, and that he did not wish to go back to England ... »</ref>. À cause de cette expérience, Darwin vint à penser que l'homme n'était pas tant éloigné des animaux, et que la différence était surtout due à des différences d'avancées culturelles entre civilisation plutôt qu'à des différences raciales.//www.readprint.com/chapter-2234/Charles-Darwin Chapter X: Tierra Del Fuego]. « This man was poor Jemmy, -- now a thin, haggard savage, with long disordered hair, and naked, except a bit of blanket round his waist... I never saw so complete and grievous a change... He told us that ... his relations were very good people, and that he did not wish to go back to England ... »</ref>. À cause de cette expérience, Darwin vint à penser que l'homme n'était pas tant éloigné des animaux, et que la différence était surtout due à des différences d'avancées culturelles entre civilisation plutôt qu'à des différences raciales. Il détestait l’esclavage qu’il avait vu ailleurs en Amérique du Sud, et était désolé des effets du peuplement européen sur les aborigènes d'Australie comme sur les māori de Nouvelle-Zélande<ref>Browne 1995, p. 244–250.</ref>.

FitzRoy était chargé d’écrire le récit officiel du voyage du Beagle ; peu avant la fin du périple, il lit le journal de Darwin et lui demande de le retravailler afin qu’il devienne le troisième volume, celui consacré à l’histoire naturelle<ref>Browne 1995, p. 336.</ref>.

Début de la théorie de l'évolution de Darwin

Image:Charles Darwin by G. Richmond.jpg
Encore jeune homme, Charles Darwin rejoint l'élite scientifique britannique. Portrait de George Richmond, fin des années 1830.

darwin-online.org.uk/EditorialIntroductions/Freeman_LettersOnGeology.html introduction éditoriale].</ref>. Au retour du Beagle, le 2 octobre 1836, Darwin était devenu une célébrité dans les cercles scientifiques. Après être passé à sa maison de Shrewsbury et avoir revu sa famille, il retourna au plus vite à Cambridge pour voir Henslow, qui lui conseilla de trouver des naturalistes capables de décrire les collections et d'en établir le catalogue, et qui accepta lui-même de s'occuper des spécimens de botanique. Le père de Darwin rassembla des fonds qui permirent à son fils de devenir un homme de science financièrement indépendant et ce fut un Darwin enthousiaste qui fit le tour des institutions de Londres où il fut partout honoré. Il chercha alors des experts pour décrire les collections : les zoologistes avaient un énorme retard dans leur travail et certains spécimens couraient le risque d'être tout simplement oubliés dans les réserves<ref>Desmond & Moore 1991, p. 195–198.</ref>.//darwin-online.org.uk/EditorialIntroductions/Freeman_LettersOnGeology.html introduction éditoriale].</ref>. Au retour du Beagle, le 2 octobre 1836, Darwin était devenu une célébrité dans les cercles scientifiques. Après être passé à sa maison de Shrewsbury et avoir revu sa famille, il retourna au plus vite à Cambridge pour voir Henslow, qui lui conseilla de trouver des naturalistes capables de décrire les collections et d'en établir le catalogue, et qui accepta lui-même de s'occuper des spécimens de botanique. Le père de Darwin rassembla des fonds qui permirent à son fils de devenir un homme de science financièrement indépendant et ce fut un Darwin enthousiaste qui fit le tour des institutions de Londres où il fut partout honoré. Il chercha alors des experts pour décrire les collections : les zoologistes avaient un énorme retard dans leur travail et certains spécimens couraient le risque d'être tout simplement oubliés dans les réserves<ref>Desmond & Moore 1991, p. 195–198.</ref>.

darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F8.1&viewtype=text&pageseq=26 No. 1 p 16] No. 4 p 106</ref>,<ref>Eldredge (2006).</ref>. Ces créatures fossiles n'avaient aucun rapport avec les animaux africains, mais étaient étroitement liées aux espèces vivant en Amérique du Sud<ref>Desmond & Moore 1991 : 201–205}}</ref>,<ref>Browne 1995 : 349–350.</ref>.//darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F8.1&viewtype=text&pageseq=26 No. 1 p 16] No. 4 p 106</ref>,<ref>Eldredge (2006).</ref>. Ces créatures fossiles n'avaient aucun rapport avec les animaux africains, mais étaient étroitement liées aux espèces vivant en Amérique du Sud<ref>Desmond & Moore 1991 : 201–205}}</ref>,<ref>Browne 1995 : 349–350.</ref>.

Image:Darwin tree.png
La première esquisse de Darwin d'un arbre évolutionnaire tirée de son First Notebook on Transmutation of Species (1837)

À la mi-décembre, Darwin se rendit à Cambridge pour organiser le travail sur ses collections et réécrire son journal<ref>Browne 1995, p. 345–347.</ref>. Il rédigea son premier article où il montrait que la masse continentale sud-américaine connaissait une lente surrection et, chaudement appuyé par Lyell, le lut à la Société géologique de Londres le 4 janvier 1837. Le même jour, il offrit à la Société zoologique ses exemplaires de mammifères et d'oiseaux. L'ornithologue John Gould (1804-1881) ne tarda pas à faire savoir que les oiseaux des Galapagos que Darwin croyait être un mélange de merles, de « gros-becs » et de fringillidés, constituaient, en fait, treize espèces distinctes de fringillidés. Le 17 février 1837, on élut Darwin au Conseil de la Société géographique et, dans son adresse présidentielle, Lyell présenta les conclusions d'Owen sur les fossiles de Darwin, en insistant sur le fait que la continuité géographique des espèces confirmait ses idées actualistes<ref>Desmond & Moore 1991, p. 207–210.</ref>,<ref>Sulloway 1982, p. 57</ref>.

Le 6 mars 1837, Darwin s'installa à Londres pour se rapprocher de sa nouvelle charge à la société de géographie. Il se joignit au cercle animé formé autour de scientifiques et de savants comme Charles Babbage (1791-1871), qui croyaient que Dieu avait d'avance ordonné la vie selon des lois naturelles sans procéder à des créations miraculeuses ad hoc. Darwin vivait près de son frère Erasmus, un libre-penseur, qui faisait partie du cercle Whig et dont l'amie intime, l'auteur Harriet Martineau (1802-1876), promouvait les idées de Thomas Malthus (1766-1834) qu'on trouvait à la base des réformes de la Poor Law prônées par les Whigs. Les réformes en question visaient à décourager les pauvres de se reproduire plus que ne le permettaient les ressources alimentaires disponibles. La question de Sir John Herschel (1792-1871) sur l'origine des espèces fut abondamment discutée. Des personnalités du milieu médical, y compris le Dr James Manby Gully (1808-1873) allèrent même jusqu'à rejoindre Grant dans ses idées de transformation des espèces, mais aux yeux des scientifiques amis de Darwin une hérésie aussi radicale mettait en péril la base divine de l'ordre social déjà menacé par la récession et les émeutes<ref>Desmond & Moore 1991, p. 196–201, 212–221.</ref>.

Gould fit savoir alors que les moqueurs polyglottes des Galápagos originaires des différentes îles étaient des espèces distinctes et pas seulement des variétés, tandis que les « troglodytes » constituaient encore une autre espèce de fringillidés. Darwin n'avait pas noté précisément de quelles îles provenaient les exemplaires de fringillidés, mais trouva ces renseignements dans les notes d'autres membres de l'expédition sur le Beagle, y compris FitzRoy, qui avaient enregistré plus soigneusement ce qu'ils avaient eux-mêmes collecté. Le zoologiste Thomas Bell (1792-1880) montra que les tortues des Galápagos étaient indigènes dans les îles. Avant la mi-mars, Darwin s'était convaincu que les animaux une fois arrivés dans les îles s'étaient en quelque sorte modifiés pour former sur les différentes îles des espèces nouvelles ; il réfléchit à cette transformation en notant le résultat de ses pensées sur le « carnet rouge » qu'il avait commencé sur le Beagle. À la mi-juillet, il commença son carnet secret, le « carnet B », sur cette transformation et, à la page 36, il écrivit « je pense » au-dessus de sa première esquisse d'un arbre montrant l'évolution<ref>Desmond & Moore 1991, p. 220–229.</ref>,<ref>Eldredge 2006.</ref>.

Surmenage, maladie et mariage

Alors qu'il était absorbé dans l'étude du transformisme, Darwin fut pris par des travaux supplémentaires. Tandis qu'il en était encore à réécrire son Journal, il entreprit de réviser et de publier les rapports d'experts sur ses collections et, avec l'aide de Henslow, obtint une subvention de 1 000 livres sterling pour financer cette Zoologie du Voyage du H.M.S. Beagle (en) en plusieurs volumes. Il accepta des délais impossibles à tenir pour cette tâche ainsi que pour un livre sur la Géologie de l'Amérique du Sud qui soutenait les idées de Lyell. Darwin finit de rédiger son Journal le 20 juin 1837 juste au moment où la reine Victoria montait sur le trône, mais il lui restait encore à corriger les épreuves<ref>Browne 1995, pp. 367–369.</ref>.

La santé de Darwin souffrit d'une telle surcharge de travail. Le 20 septembre 1837, il ressentit des « palpitations du cœur ». Son médecin lui ayant prescrit un mois de repos, il se rendit alors à Shrewsbury chez des parents du côté maternel à Maer Hall, mais il les trouva trop curieux de ses histoires de voyages pour lui laisser quelque repos. Sa cousine Emma Wedgwood, charmante, intelligente et cultivée, et de neuf mois plus âgée que Darwin, soignait la tante de celui-ci, laquelle était invalide. Son oncle Jos lui fit voir un endroit où des cendres avaient disparu sous la glaise et suggéra qu'il pouvait s'agir du travail des lombrics. Ce fut l'origine d'une conférence que Darwin fit à la Société géologique le 1er novembre, et où il démontra pour la première fois le rôle des lombrics dans la formation des sols<ref>Desmond & Moore 1991, p. 233–234.</ref>,<ref>Arrhenius 1921, pp. 255–257</ref>.

William Whewell (1794-1866) incita Darwin à accepter la charge de secrétaire de la Société géologique. Après avoir d'abord refusé cette tâche supplémentaire, il accepta le poste en mars 1838<ref>Desmond & Moore 1991, p. 233–236.</ref>. En dépit de la besogne apportée par les travaux d'écriture et d'édition, il réalisa des progrès remarquables sur le transformisme. Tout en gardant secrètes ses idées sur l'évolution, il ne manquait aucune occasion d'interroger les naturalistes expérimentés et, de façon informelle, les gens qui possédaient une expérience pratique comme les fermiers et les colombophiles<ref>van Wyhe 2006.</ref>,<ref>Desmond & Moore 1991, p. 241–244, 426.</ref>. Avec le temps sa recherche s'élargit : il se renseignait auprès de sa famille, enfants compris, du majordome de la famille, de voisins, de colons et d'anciens compagnons de bord<ref>Browne 1995, p. xii</ref>. Il engloba le genre humain dans ses spéculations initiales et, le 28 mars 1838, ayant observé un singe au zoo, il nota la ressemblance entre son comportement et celui d'un enfant<ref>Desmond & Moore 1991, p. 241–244.</ref>.

Tous ces efforts finirent par se faire sentir et, dès juin, il fut forcé de s'aliter quelques jours sans interruption en raison de problèmes d'estomac, de migraines et de symptômes cardiaques<ref>Desmond & Moore 1991, p. 252.</ref>. Tout le reste de sa vie, il devrait plusieurs fois s'arrêter de travailler avec des épisodes de douleurs à l'estomac, de vomissements, de furoncles sévères, de palpitations, de tremblements et d'autres malaises, surtout dans les moments de tension, comme lorsqu'il devait assister à des réunions ou répondre à des controverses sur sa théorie. La cause de cette maladie resta inconnue de son vivant, et les traitements n'eurent que peu de succès. Des essais récents de diagnostic ont suggéré la maladie de Chagas, que lui auraient communiqué des piqûres d'insectes en Amérique du Sud, la maladie de Menière, ou encore différentes maladies psychologiques. On reste encore dans l'incertitude<ref>Gordon 1999.</ref>.

Image:Emma Darwin.jpg
Charles choisit de se marier avec sa cousine, Emma Wedgwood.

www.gutenberg.org/catalog/world/readfile?fk_files=39003&pageno=26 p 26] : {{citation|During these two years I took several short excursions as a relaxation, and one longer one to the Parallel Roads of Glen Roy, an account of which was published in the 'Philosophical Transactions.' (1839, pages 39-82.) This paper was a great failure, and I am ashamed of it. Having been deeply impressed with what I had seen of the elevation of the land of South America, I attributed the parallel lines to the action of the//www.gutenberg.org/catalog/world/readfile?fk_files=39003&pageno=26 p 26] : « During these two years I took several short excursions as a relaxation, and one longer one to the Parallel Roads of Glen Roy, an account of which was published in the 'Philosophical Transactions.' (1839, pages 39-82.) This paper was a great failure, and I am ashamed of it. Having been deeply impressed with what I had seen of the elevation of the land of South America, I attributed the parallel lines to the action of the sea; but I had to give up this view when Agassiz propounded his glacier-lake theory. Because no other explanation was possible under our then state of knowledge, I argued in favour of sea-action; and my error has been a good lesson to me never to trust in science to the principle of exclusion. »</ref>.

darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F1497&viewtype=text&pageseq=238 pp. 232–233]</ref>. S'étant décidé pour le mariage, il en discuta avec son père, et rendit ensuite visite à Emma le 29 juillet 1838. Il n'eut pas le temps de faire sa demande en mariage mais, contre les conseils de son père, parla de ses idées sur le transformisme<ref>Desmond & Moore 1991, p. 256–259.</ref>.//darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F1497&viewtype=text&pageseq=238 pp. 232–233]</ref>. S'étant décidé pour le mariage, il en discuta avec son père, et rendit ensuite visite à Emma le 29 juillet 1838. Il n'eut pas le temps de faire sa demande en mariage mais, contre les conseils de son père, parla de ses idées sur le transformisme<ref>Desmond & Moore 1991, p. 256–259.</ref>.

aleph0.clarku.edu/huxley/CE9/CaML.html pp. 162–3]</ref>. Darwin était bien préparé pour voir tout de suite que cela s'appliquait aussi au « conflit entre les espèces », remarqué pour les plantes par Augustin Pyrame de Candolle (1778-1841), et à la lutte pour la vie parmi les animaux sauvages, et que c'était la raison pour laquelle les effectifs d'une espèce demeuraient relativement stables. Comme les espèces se reproduisent toujours plus qu'il n'y a de ressources disponibles, les variations favorables rendraient les organismes qui en sont porteurs plus aptes à survivre et à transmettre ces variations à leur progéniture, tandis que les variations défavorables finiraient par disparaître. D'où s'ensuivrait la formation de nouvelles espèces<ref>Desmond & Moore 1991, p. 264–265.</ref>,<ref>Browne 1995, p. 385–388</ref>,<ref>Darwin 1842, p. 7</ref>,<ref> Darwin 1887, p. 34</ref>. Le 28 septembre 1838<ref>van Wyhe 2006.</ref> il nota ce nouvel éclairage de la question, le décrivant comme une sorte de coin, introduisant des structures plus adaptées dans les espaces de l'économie naturelle tandis que les structures plus faibles seraient éjectées. Il disposait maintenant d'une hypothèse de travail. Au cours des mois suivants, il compara les fermiers qui sélectionnaient les meilleurs sujets pour l'élevage à une Nature malthusienne faisant son choix parmi les variantes créées par le « hasard », de telle sorte que « chaque élément [de chaque] structure nouvellement acquise fût complètement mis en œuvre et perfectionné ». Il voyait dans cette analogie « la plus belle partie de [sa] théorie »<ref>Desmond & Moore 1991, p. 273–274.</ref>.//aleph0.clarku.edu/huxley/CE9/CaML.html pp. 162–3]</ref>. Darwin était bien préparé pour voir tout de suite que cela s'appliquait aussi au « conflit entre les espèces », remarqué pour les plantes par Augustin Pyrame de Candolle (1778-1841), et à la lutte pour la vie parmi les animaux sauvages, et que c'était la raison pour laquelle les effectifs d'une espèce demeuraient relativement stables. Comme les espèces se reproduisent toujours plus qu'il n'y a de ressources disponibles, les variations favorables rendraient les organismes qui en sont porteurs plus aptes à survivre et à transmettre ces variations à leur progéniture, tandis que les variations défavorables finiraient par disparaître. D'où s'ensuivrait la formation de nouvelles espèces<ref>Desmond & Moore 1991, p. 264–265.</ref>,<ref>Browne 1995, p. 385–388</ref>,<ref>Darwin 1842, p. 7</ref>,<ref> Darwin 1887, p. 34</ref>. Le 28 septembre 1838<ref>van Wyhe 2006.</ref> il nota ce nouvel éclairage de la question, le décrivant comme une sorte de coin, introduisant des structures plus adaptées dans les espaces de l'économie naturelle tandis que les structures plus faibles seraient éjectées. Il disposait maintenant d'une hypothèse de travail. Au cours des mois suivants, il compara les fermiers qui sélectionnaient les meilleurs sujets pour l'élevage à une Nature malthusienne faisant son choix parmi les variantes créées par le « hasard », de telle sorte que « chaque élément [de chaque] structure nouvellement acquise fût complètement mis en œuvre et perfectionné ». Il voyait dans cette analogie « la plus belle partie de [sa] théorie »<ref>Desmond & Moore 1991, p. 273–274.</ref>.

Le 11 novembre, il revint à Maer et fit sa demande à Emma, en lui exposant encore une fois ses idées. Elle accepta puis, dans les lettres qu'ils échangèrent, elle montra comment elle appréciait sa franchise, mais du fait de son éducation anglicane très pieuse, elle laissa voir sa crainte que de telles hérésies par rapport à la foi pussent mettre en danger ses espoirs de le retrouver dans la vie éternelle. Pendant qu'il était en quête d'un logement à Londres, les épisodes de maladie continuèrent et Emma lui écrivit pour le presser de prendre un peu de repos, remarquant de façon presque prophétique : « Ne retombez donc plus malade, mon cher Charlie, avant que je puisse être auprès de vous pour prendre soin de vous. » Il trouva dans la Gower Street ce qu'ils appelèrent le « Cottage de l'Ara » (à cause de son intérieur criard), puis il déménagea son « musée » à Noël. Le mariage était prévu pour le 24 janvier 1839, mais les Wedgwood retardèrent cette date. Le 24, Darwin eut l'honneur d'être élu membre de la Royal Society<ref>Desmond & Moore 1991, p. 272–279.</ref>.

Le 29 janvier 1839, Darwin et Emma Wedgwood se marièrent à Maer au cours d'une cérémonie anglicane aménagée pour convenir aux Unitariens. Ils prirent alors immédiatement le train pour Londres et gagnèrent leur nouveau foyer<ref>Desmond & Moore 1991, p. 279.</ref>.

Préparation de la publication de la théorie de la sélection naturelle

Darwin avait trouvé la base de sa théorie de la sélection naturelle, mais était bien conscient de tout le travail qui restait à faire pour la rendre crédible aux yeux de ses collègues scientifiques, qui le critiquaient farouchement. Le 19 décembre 1838, à la réunion de la Société Géologique dont il était secrétaire, il vit Owen et Buckland ne rien cacher de leur haine contre l'évolution en attaquant la réputation de son vieux maître Grant, disciple de Lamarck<ref>Desmond & Moore 1991, p. 274–276.</ref>. Le travail continua sur les conclusions auxquelles il était arrivé à bord du Beagle et, en même temps qu'il consultait des éleveurs, il multipliait les expériences sur les plantes, essayant de trouver des preuves qui répondissent à toutes les objections auxquelles il s'attendait à partir du moment où sa théorie serait communiquée<ref>Darwin 1859, ch. 1. Variation under domestication.</ref>. Quand la Narration<ref name="Narrative">Narrative of the surveying voyages of His Majesty's Ships Adventure and Beagle between the years 1826 and 1836, describing their examination of the southern shores of South America, and the Beagle's circumnavigation of the globe. darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F10.1&viewtype=text&pageseq=1 Proceedings of the first expedition, 1826-30, under the command of Captain P. Parker King, R.N., F.R.S.], London, Henry Colburn, volume I.//darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F10.1&viewtype=text&pageseq=1 Proceedings of the first expedition, 1826-30, under the command of Captain P. Parker King, R.N., F.R.S.], London, Henry Colburn, volume I. darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F10.2&viewtype=text&pageseq=1 Proceedings of the second expedition, 1831-36, under the command of Captain Robert Fitz-Roy, R.N.], London, Henry Colburn, volume II//darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F10.2&viewtype=text&pageseq=1 Proceedings of the second expedition, 1831-36, under the command of Captain Robert Fitz-Roy, R.N.], London, Henry Colburn, volume II darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F10.2&viewtype=text&pageseq=1 Proceedings of the second expedition, 1831-36, under the command of Captain Robert Fitz-Roy, R.N.], London, Henry Colburn, volume II//darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F10.2a&viewtype=text&pageseq=1 Appendix to Volume II], London, Henry Colburn</ref> de FitzRoy fut publié, en mai 1839, le Journal et Remarques de Darwin (plus connu sous le titre Le Voyage du Beagle) qui en constitue le troisième volume rencontra un tel succès que l'on en fit une réédition séparée la même année<ref>Darwin 1887, p. 32.</ref>.

Image:Lepas anserifera.jpg
Pendant plusieurs années, Darwin étudie les cirripèdes.

charles-darwin.classic-literature.co.uk/coral-reefs/ Texte intégral].</ref>. En juin il écrivit alors une « esquisse sommaire » de sa théorie tenant en 35 pages<ref>Desmond & Moore 1991, p. 292.</ref>,<ref name="Darwin 1887 p 34">Darwin 1887, p.34. « In June 1842 I first allowed myself the satisfaction of writing a very brief abstract of my theory in pencil in 35 pages; and this was enlarged during the summer of 1844 into one of 230 pages, which I had fairly copied out and still possess ».</ref>. Pour échapper aux pressions de Londres, la famille s'installa en novembre à la campagne, dans le domaine de Down House. Le 11 janvier 1844 Darwin écrivit à son ami, le botaniste Sir Joseph Dalton Hooker (1817-1911), pour lui parler de sa théorie, en disant que c'était presque avouer « un meurtre », mais à son grand soulagement Hooker croyait qu' « une modification graduelle des espèces pouvait bien avoir eu lieu » et il exprima son intérêt pour l'explication de Darwin. Vers juillet, Darwin avait développé son « esquisse » dans un « Essai » de 230 pages<ref>Desmond & Moore 1991, p. 313–317.</ref>,<ref name="Darwin 1887 p 34"/>. Ses craintes de voir ses idées écartées comme une sorte de radicalisme lamarckien furent réveillées une nouvelle fois par la controverse que suscita en octobre une publication anonyme intitulée Vestiges de l'Histoire naturelle de la Création<ref>L’auteur anonyme de Vestiges of the Natural History of Creation (1844) était un écrivain britannique nommé Robert Chambers (1802 - 1871). Darwin lut ce livre et en admira la prose, mais il écrivit à son sujet "the writing & arrangement are certainly admirable, but his geology strikes me as bad, & his zoology far worse" (Letter 814 — Darwin, C. R. to Hooker, J. D., 7 Jan 1845).</ref>. Ce livre qui fut un best-seller accrut l'intérêt de la classe moyenne pour le transformisme, et ouvrit ainsi la voie à Darwin. Cet ouvrage fut néanmoins sévèrement attaqué par les scientifiques reconnus, ce qui rappela à Darwin la nécessité de répondre à toutes les difficultés avant de rendre publique sa théorie. Darwin termina son troisième livre de géologie<ref>Geological Observations on South America, Londres, Smith, Elder and Co., 1846.</ref> en 1846 et entreprit à partir d'octobre une vaste étude sur les cirripèdes avec l'aide de Hooker. En janvier 1847, Hooker lut l'« Essai » de Darwin et lui renvoya ses observations ; c'était la critique sereine dont Darwin avait besoin, même si Hooker remettait en question son rejet de l'idée d'une création continue<ref>Desmond & Moore 1991, p. 320–323, 339–348.</ref>,<ref>A ce sujet, Hooker écrivit à Darwin dans une lettre « All allusions to superintending providence unnecessary – The Creator able to make first [organisms] able also to go on directing & [it's] a matter of moonshine to [the] argument whether he does or no. » Letter 1066 — Hooker, J. D. to Darwin, C. R., c. 4 Mar 1847.</ref>,<ref>Dans l'Origine des Espèces, chapitre 4, Natural selection; or the survival of the fittest, p 66, Darwin écrivit : « La sélection naturelle n'agit que par la conservation et l'accumulation de petites modifications héréditaires, dont chacune est profitable à l'individu conservé : or, de même que la géologie moderne, quand il s'agit d'expliquer l'excavation d'une profonde vallée, renonce à invoquer l'hypothèse d'une seule grande vague diluvienne, de même aussi la sélection naturelle tend à faire disparaître la croyance à la création continue de nouveaux êtres organisés, ou à de grandes et soudaines modifications de leur structure. »</ref>.//charles-darwin.classic-literature.co.uk/coral-reefs/ Texte intégral].</ref>. En juin il écrivit alors une « esquisse sommaire » de sa théorie tenant en 35 pages<ref>Desmond & Moore 1991, p. 292.</ref>,<ref name="Darwin 1887 p 34">Darwin 1887, p.34. « In June 1842 I first allowed myself the satisfaction of writing a very brief abstract of my theory in pencil in 35 pages; and this was enlarged during the summer of 1844 into one of 230 pages, which I had fairly copied out and still possess ».</ref>. Pour échapper aux pressions de Londres, la famille s'installa en novembre à la campagne, dans le domaine de Down House. Le 11 janvier 1844 Darwin écrivit à son ami, le botaniste Sir Joseph Dalton Hooker (1817-1911), pour lui parler de sa théorie, en disant que c'était presque avouer « un meurtre », mais à son grand soulagement Hooker croyait qu' « une modification graduelle des espèces pouvait bien avoir eu lieu » et il exprima son intérêt pour l'explication de Darwin. Vers juillet, Darwin avait développé son « esquisse » dans un « Essai » de 230 pages<ref>Desmond & Moore 1991, p. 313–317.</ref>,<ref name="Darwin 1887 p 34"/>. Ses craintes de voir ses idées écartées comme une sorte de radicalisme lamarckien furent réveillées une nouvelle fois par la controverse que suscita en octobre une publication anonyme intitulée Vestiges de l'Histoire naturelle de la Création<ref>L’auteur anonyme de Vestiges of the Natural History of Creation (1844) était un écrivain britannique nommé Robert Chambers (1802 - 1871). Darwin lut ce livre et en admira la prose, mais il écrivit à son sujet "the writing & arrangement are certainly admirable, but his geology strikes me as bad, & his zoology far worse" (Letter 814 — Darwin, C. R. to Hooker, J. D., 7 Jan 1845).</ref>. Ce livre qui fut un best-seller accrut l'intérêt de la classe moyenne pour le transformisme, et ouvrit ainsi la voie à Darwin. Cet ouvrage fut néanmoins sévèrement attaqué par les scientifiques reconnus, ce qui rappela à Darwin la nécessité de répondre à toutes les difficultés avant de rendre publique sa théorie. Darwin termina son troisième livre de géologie<ref>Geological Observations on South America, Londres, Smith, Elder and Co., 1846.</ref> en 1846 et entreprit à partir d'octobre une vaste étude sur les cirripèdes avec l'aide de Hooker. En janvier 1847, Hooker lut l'« Essai » de Darwin et lui renvoya ses observations ; c'était la critique sereine dont Darwin avait besoin, même si Hooker remettait en question son rejet de l'idée d'une création continue<ref>Desmond & Moore 1991, p. 320–323, 339–348.</ref>,<ref>A ce sujet, Hooker écrivit à Darwin dans une lettre « All allusions to superintending providence unnecessary – The Creator able to make first [organisms] able also to go on directing & [it's] a matter of moonshine to [the] argument whether he does or no. » Letter 1066 — Hooker, J. D. to Darwin, C. R., c. 4 Mar 1847.</ref>,<ref>Dans l'Origine des Espèces, chapitre 4, Natural selection; or the survival of the fittest, p 66, Darwin écrivit : « La sélection naturelle n'agit que par la conservation et l'accumulation de petites modifications héréditaires, dont chacune est profitable à l'individu conservé : or, de même que la géologie moderne, quand il s'agit d'expliquer l'excavation d'une profonde vallée, renonce à invoquer l'hypothèse d'une seule grande vague diluvienne, de même aussi la sélection naturelle tend à faire disparaître la croyance à la création continue de nouveaux êtres organisés, ou à de grandes et soudaines modifications de leur structure. »</ref>.

www.gutenberg.org/catalog/world/readfile?fk_files=39003&pageno=32 p. 32]. {{Citation|On this account I went in 1848 for some months to Malvern for hydropathic treatment, which did me much good, so that on my return home I was able to resume work. So much was I out of health that when my dear father died on November 13th, 1848, I was unable to attend his funeral or to act as one of his//www.gutenberg.org/catalog/world/readfile?fk_files=39003&pageno=32 p. 32]. « On this account I went in 1848 for some months to Malvern for hydropathic treatment, which did me much good, so that on my return home I was able to resume work. So much was I out of health that when my dear father died on November 13th, 1848, I was unable to attend his funeral or to act as one of his executors. »</ref>. En 1849 sa fille chérie, Annie, tomba malade, ce qui réveilla sa peur que sa maladie puisse être héréditaire. Après une longue série de crises elle mourut en avril 1851, et Darwin perdit toute foi en un Dieu bienveillant<ref>Desmond & Moore 1991, p. 383–387.</ref>.

www.gutenberg.org/catalog/world/readfile?fk_files=39003&pageno=32 32], 33.</ref>. En 1853 il obtint la Médaille royale de la Royal Society, ce qui établit sa réputation comme biologiste<ref>Desmond & Moore 1991, p. 383–387.</ref>. En 1854 il reprit le travail sur sa théorie des espèces et, en novembre, se rendit compte que la divergence dans le caractère de descendants pouvait s'expliquer par le fait qu'ils s'étaient adaptés « à des situations différentes dans l'économie de la nature »<ref>Darwin 1887, pp. 33, 34.</ref>.//www.gutenberg.org/catalog/world/readfile?fk_files=39003&pageno=32 32], 33.</ref>. En 1853 il obtint la Médaille royale de la Royal Society, ce qui établit sa réputation comme biologiste<ref>Desmond & Moore 1991, p. 383–387.</ref>. En 1854 il reprit le travail sur sa théorie des espèces et, en novembre, se rendit compte que la divergence dans le caractère de descendants pouvait s'expliquer par le fait qu'ils s'étaient adaptés « à des situations différentes dans l'économie de la nature »<ref>Darwin 1887, pp. 33, 34.</ref>.

La publication de la théorie de la sélection naturelle

Image:Charles Darwin.jpg
Darwin fut contraint à une publication précoce de sa théorie sur la sélection naturelle. Portait de 1854.

www.darwinproject.ac.uk/darwinletters/calendar/entry-1666.html Letter 1666 — Darwin, C. R. to Gardeners' Chronicle, 11 Apr 1855], « I have begun making some few experiments on the effects of immersion in sea-water on the germinating powers of seeds, in the hope of being able to throw a very little light on the distribution of plants, more especially in regard to the same species being found in many cases in far outlying islands and on the mainland ». Charles Darwin, Down, Farnborough, Kent, April 11.</ref>,<ref>Letter 1684 — Darwin, C. R. to Gardeners' Chronicle, 21 May 1855, « Reports on his experiments on action of sea-water on seeds and the bearing of his investigations on the theory of centres of creation and Edward Forbes's theory of continental extensions to account for distribution of organic forms. CD's experiments confirm germination powers were retained after 42 days' immersion by seven out of eight kinds of seeds. ». Charles Darwin, Down, Farnborough, Kent, May 21.</ref>,<ref>Letter 1686a — Darwin, C. R. to Gardeners' Chronicle, before 26 May 1855, « If any of your readers could obtain for me some eggs of the Lacerta agilis, I should be greatly obliged. Lizards are most widely distributed, and I want to ascertain whether the eggs will float in sea-water, and, if so, whether they will retain their vitality ». Ch. Darwin, Downe, Farnborough, Kent.</ref>. Hooker était de plus en plus sceptique quant à la conception traditionnelle selon laquelle les espèces étaient immuables, mais leur jeune ami Thomas Henry Huxley (1825-1895) était fermement opposé à l'évolution. Lyell était intrigué par les spéculations de Darwin sans se rendre compte de leur portée. Après avoir lu un article d'Alfred Russel Wallace (1823-1913) sur l’Introduction des espèces, il trouva des ressemblances avec les idées de Darwin et lui conseilla de les publier pour établir son antériorité. Bien que Darwin ne vît là aucune menace, il commença à rédiger un article court. Trouver des réponses aux questions difficiles l'arrêta plusieurs fois, et il élargit son projet à un « grand livre sur les espèces » intitulé « La Sélection naturelle ». Il continua ses recherches, obtenant des renseignements et des exemplaires auprès de naturalistes du monde entier, y compris Wallace qui travaillait à Bornéo. En décembre 1857, Darwin reçut de Wallace une lettre lui demandant si son livre examinerait les origines humaines. Il répondit qu'il éviterait un tel sujet, « si encombré de préjugés », tandis qu'il encourageait l'essai de théorisation de Wallace, en ajoutant « Je vais beaucoup plus loin que vous »<ref>Desmond & Moore 1991, p. 412–441, 462–463.</ref>.//www.darwinproject.ac.uk/darwinletters/calendar/entry-1666.html Letter 1666 — Darwin, C. R. to Gardeners' Chronicle, 11 Apr 1855], « I have begun making some few experiments on the effects of immersion in sea-water on the germinating powers of seeds, in the hope of being able to throw a very little light on the distribution of plants, more especially in regard to the same species being found in many cases in far outlying islands and on the mainland ». Charles Darwin, Down, Farnborough, Kent, April 11.</ref>,<ref>Letter 1684 — Darwin, C. R. to Gardeners' Chronicle, 21 May 1855, « Reports on his experiments on action of sea-water on seeds and the bearing of his investigations on the theory of centres of creation and Edward Forbes's theory of continental extensions to account for distribution of organic forms. CD's experiments confirm germination powers were retained after 42 days' immersion by seven out of eight kinds of seeds. ». Charles Darwin, Down, Farnborough, Kent, May 21.</ref>,<ref>Letter 1686a — Darwin, C. R. to Gardeners' Chronicle, before 26 May 1855, « If any of your readers could obtain for me some eggs of the Lacerta agilis, I should be greatly obliged. Lizards are most widely distributed, and I want to ascertain whether the eggs will float in sea-water, and, if so, whether they will retain their vitality ». Ch. Darwin, Downe, Farnborough, Kent.</ref>. Hooker était de plus en plus sceptique quant à la conception traditionnelle selon laquelle les espèces étaient immuables, mais leur jeune ami Thomas Henry Huxley (1825-1895) était fermement opposé à l'évolution. Lyell était intrigué par les spéculations de Darwin sans se rendre compte de leur portée. Après avoir lu un article d'Alfred Russel Wallace (1823-1913) sur l’Introduction des espèces, il trouva des ressemblances avec les idées de Darwin et lui conseilla de les publier pour établir son antériorité. Bien que Darwin ne vît là aucune menace, il commença à rédiger un article court. Trouver des réponses aux questions difficiles l'arrêta plusieurs fois, et il élargit son projet à un « grand livre sur les espèces » intitulé « La Sélection naturelle ». Il continua ses recherches, obtenant des renseignements et des exemplaires auprès de naturalistes du monde entier, y compris Wallace qui travaillait à Bornéo. En décembre 1857, Darwin reçut de Wallace une lettre lui demandant si son livre examinerait les origines humaines. Il répondit qu'il éviterait un tel sujet, « si encombré de préjugés », tandis qu'il encourageait l'essai de théorisation de Wallace, en ajoutant « Je vais beaucoup plus loin que vous »<ref>Desmond & Moore 1991, p. 412–441, 462–463.</ref>.

darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F350&viewtype=text&pageseq=1 On the Tendency of Species to form Varieties; and on the Perpetuation of Varieties and Species by Natural Means of Selection]. Journal of the Proceedings of the Linnean Society of London. Zoology 3: 46-50.</ref>. Comme Charles, le dernier enfant des Darwin, alors encore au berceau, venait de mourir de la scarlatine, son père était trop bouleversé pour être présent<ref>Desmond & Moore 1991, p. 466–470.</ref>.//darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F350&viewtype=text&pageseq=1 On the Tendency of Species to form Varieties; and on the Perpetuation of Varieties and Species by Natural Means of Selection]. Journal of the Proceedings of the Linnean Society of London. Zoology 3: 46-50.</ref>. Comme Charles, le dernier enfant des Darwin, alors encore au berceau, venait de mourir de la scarlatine, son père était trop bouleversé pour être présent<ref>Desmond & Moore 1991, p. 466–470.</ref>.

darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F1497&viewtype=text&pageseq=126 p. 122]. « Nevertheless, our joint productions excited very little attention, and the only published notice of them which I can remember was by Professor Haughton of Dublin, whose verdict was that all that was new in them was false, and what was true was old. This shows how necessary it is that any new view should be explained at considerable length in order to arouse public attention. »</ref>. Darwin s'acharna pendant treize mois pour écrire un résumé de son « grand livre », souffrant de problèmes de santé, mais encouragé constamment par ses amis scientifiques. Lyell s'arrangea pour le faire publier par Sir John Murray (1841-1914)<ref>Desmond & Moore 1991, p. 374–474.</ref>.//darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F1497&viewtype=text&pageseq=126 p. 122]. « Nevertheless, our joint productions excited very little attention, and the only published notice of them which I can remember was by Professor Haughton of Dublin, whose verdict was that all that was new in them was false, and what was true was old. This shows how necessary it is that any new view should be explained at considerable length in order to arouse public attention. »</ref>. Darwin s'acharna pendant treize mois pour écrire un résumé de son « grand livre », souffrant de problèmes de santé, mais encouragé constamment par ses amis scientifiques. Lyell s'arrangea pour le faire publier par Sir John Murray (1841-1914)<ref>Desmond & Moore 1991, p. 374–474.</ref>.

darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F373&viewtype=text&pageseq=477 p 459], Chap XIV., Recapitulation and conclusion. « As this whole volume is one long argument, it may be convenient to the reader to have the leading facts and inferences briefly recapitulated. »</ref>. Sa seule allusion à l'évolution chez l'homme était l'affirmation discrète que « des lumières seront jetées sur l'origine de l'homme et son histoire ». Il évitait le mot « évolution », controversé à l'époque, mais à la fin du livre il concluait que « des formes sans cesse plus belles et plus admirables ont été élaborées et continuent à l'être »<ref>Darwin 1859, p 489-490. « There is grandeur in this view of life, with its several powers, having been originally breathed into a few forms or into one; and that, whilst this planet has gone cycling on according to the fixed law of gravity, from so simple a beginning endless forms most beautiful and most wonderful have been, and are being, evolved. »</ref>. Sa théorie est exposée de façon simple dans l'introduction ://darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F373&viewtype=text&pageseq=477 p 459], Chap XIV., Recapitulation and conclusion. « As this whole volume is one long argument, it may be convenient to the reader to have the leading facts and inferences briefly recapitulated. »</ref>. Sa seule allusion à l'évolution chez l'homme était l'affirmation discrète que « des lumières seront jetées sur l'origine de l'homme et son histoire ». Il évitait le mot « évolution », controversé à l'époque, mais à la fin du livre il concluait que « des formes sans cesse plus belles et plus admirables ont été élaborées et continuent à l'être »<ref>Darwin 1859, p 489-490. « There is grandeur in this view of life, with its several powers, having been originally breathed into a few forms or into one; and that, whilst this planet has gone cycling on according to the fixed law of gravity, from so simple a beginning endless forms most beautiful and most wonderful have been, and are being, evolved. »</ref>. Sa théorie est exposée de façon simple dans l'introduction : darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F373&viewtype=text&pageseq=20 p 5].</ref>.Modèle:Fin citation//darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F373&viewtype=text&pageseq=20 p 5].</ref>.Modèle:Fin citation

Les réactions à sa publication

Image:Darwin ape.jpg
Caricature montrant Darwin avec un corps de singe et la grande barbe qu'il se laisse pousser à partir de 1866, magazine Hornet.

members.shaw.ca/mcfetridge/darwin.html Did Darwin have a copy of "Mendel's papers" ?] The Correspondence of Charles Darwin. Manuscripts room University Library Cambridge CB3 9DR.</ref>,<ref>What Darwin Didn't Know: Gregor Mendel and the Mechanism of Heredity</ref>. Même avec les lois de Mendel, le mécanisme sous-jacent resta un mystère jusqu'à ce que l'on découvrît l'existence des gènes.//members.shaw.ca/mcfetridge/darwin.html Did Darwin have a copy of "Mendel's papers" ?] The Correspondence of Charles Darwin. Manuscripts room University Library Cambridge CB3 9DR.</ref>,<ref>What Darwin Didn't Know: Gregor Mendel and the Mechanism of Heredity</ref>. Même avec les lois de Mendel, le mécanisme sous-jacent resta un mystère jusqu'à ce que l'on découvrît l'existence des gènes.

Les critiques hostiles eurent tôt fait de tirer les conséquences qui n'étaient pas exprimées, comme le fait que les hommes descendraient des singes. Pourtant, dans L’Origine des espèces, Darwin ne parle pas des origines de l'homme. Le public confond les idées exprimées dans le livre de Darwin avec celles de Lamarck, qui cinquante ans auparavant avait avancé cette idée sans alors faire scandale. Parmi les réponses favorables, les recensions de Huxley adressaient des critiques à Richard Owen, chef de l'establishment scientifique qu'il voulait ébranler. Le verdict d'Owen resta inconnu jusqu'à ce que son compte-rendu d'avril eût condamné le livre<ref>Desmond & Moore 1991, p. 477–491.</ref>.

L'establishment scientifique de l'Église d'Angleterre, qui comprenait les anciens maîtres de Darwin à Cambridge, Sedgwick et Henslow, réagit de façon hostile, malgré un accueil favorable dans la génération plus jeune des naturalistes professionnels. En 1860, la publication d'Essays and Reviews (en) par sept théologiens anglicans libéraux détourna de Darwin l'attention des hommes d'Église. Ces derniers condamnèrent comme hérétique une telle manifestation de la critique libérale car on y trouvait entre autres cet argument que par les miracles Dieu enfreindrait ses propres lois, opinion athée, ainsi que l'éloge du « magistral volume de M. Darwin [soutenant] le grand principe que la nature a le pouvoir d'évoluer par elle-même »<ref>Desmond & Moore 1991, p. 487–488, 500.</ref>.

Image:Darwin as monkey on La Petite Lune.jpg
… et dans le magazine satirique La Petite Lune

Le débat public le plus fameux eut lieu à Oxford lors d'une réunion de l'Association britannique pour l'Avancement des Sciences. Le professeur John William Draper avait prononcé un long plaidoyer en faveur de Darwin et du progrès social, c'est alors que l'évêque d'Oxford, Samuel Wilberforce, s'en prit à Darwin. Dans la discussion qui s'ensuivit Joseph Dalton Hooker prit énergiquement parti pour Darwin tandis que Thomas Huxley se constituait comme le « bouledogue de Darwin » - il fut le défenseur le plus farouche de la théorie de l'Évolution à l'époque victorienne. Les deux partis se séparèrent en criant victoire chacun, mais Huxley resta célèbre par sa réponse : comme Wilberforce lui avait demandé s'il descendait du singe par son grand-père ou par sa grand-mère, Huxley grommela : « C'est Dieu lui-même qui vient de le livrer entre mes mains » et il répliqua qu'il « préférerait descendre d'un singe plutôt que d'un homme instruit qui utilisait sa culture et son éloquence au service du préjugé et du mensonge »<ref>Lucas 1979.</ref>,<ref>Desmond & Moore 1991, p. 493–499.</ref>.

Le débat déborde le cadre de la science, de l'Église anglicane et du protestantisme. Les autorités de l'Église catholique entrent dans la polémique. Dès 1860, en effet, Darwin est condamné par une réunion d'évêques qui se tient à Cologne. Le pape intervient ensuite à plusieurs reprises pour dénoncer la thèse selon laquelle l'homme descendrait du singe.

Tenu éloigné des discussions publiques par sa maladie, Darwin n'en lisait pas moins avec passion ce qu'on rapportait d'elles et recevait des soutiens par courrier. Asa Gray convainquit un éditeur aux États-Unis de payer des droits d'auteur, et Darwin fit venir et distribua la brochure de Gray qui montrait que la Sélection naturelle n'était nullement incompatible avec la Théologie naturelle<ref>Desmond & Moore 1991, p. 492, 502.</ref>,<ref>Miles 2001.</ref>. En Grande-Bretagne ses amis, y compris Hooker<ref>Scott 2006.</ref> et Lyell<ref>Scott 2006.</ref>, prenaient part aux discussions scientifiques que Huxley menait avec rage pour briser la domination de l'Église et de l'amateurisme aristocratique, incarnée par Owen, en faveur d'une nouvelle génération de professionnels de la science. Owen commit l'erreur d'invoquer (à tort) certaines différences anatomiques entre le cerveau du singe et le cerveau humain, et accuser Huxley de soutenir que « l'homme descend du singe ». Huxley fut heureux de soutenir cette opinion et sa campagne, qui dura plus de deux ans, fut une vraie catastrophe pour Owen et la « vieille garde »<ref>Desmond & Moore 1991, p. 503–505.</ref>, qui se trouvèrent éliminés. Les amis de Darwin formèrent le Club X et aidèrent à lui valoir l'honneur de la Médaille Copley que lui décerna la Royal Society en 1864<ref>Bartholomew 1976.</ref>.

scholar.lib.vt.edu/ejournals/old-WILLA/fall95/DeSimone.html Charlotte Perkins Gilman et la féminisation de l'éducation] par Deborah M. De Simone: "Gilman partage de nombreuses idées de base sur l'éducation avec la génération de penseur émergeant du "choas intellectuel" provoqué par l’Origine des espèces de Darwin. De nombreux progressistes, convaincus que les individus peuvent diriger l'évolution humaine et sociale, ont commencés à considérer que l'éducation comme une sorte de panacée pour le progrès social et résoudre des problèmes tels que l'urbanisation, la pauvreté, ou l'immigration."</ref> et elle devint un des fondements clés de la culture populaire<ref>Voir, par exemple, la chanson "A lady fair of lineage high" de Gilbert et Sullivan interprétée par Princess Ida, qui décrit la descendance de l'homme (mais pas des femmes !) des singes.</ref>.//scholar.lib.vt.edu/ejournals/old-WILLA/fall95/DeSimone.html Charlotte Perkins Gilman et la féminisation de l'éducation] par Deborah M. De Simone: "Gilman partage de nombreuses idées de base sur l'éducation avec la génération de penseur émergeant du "choas intellectuel" provoqué par l’Origine des espèces de Darwin. De nombreux progressistes, convaincus que les individus peuvent diriger l'évolution humaine et sociale, ont commencés à considérer que l'éducation comme une sorte de panacée pour le progrès social et résoudre des problèmes tels que l'urbanisation, la pauvreté, ou l'immigration."</ref> et elle devint un des fondements clés de la culture populaire<ref>Voir, par exemple, la chanson "A lady fair of lineage high" de Gilbert et Sullivan interprétée par Princess Ida, qui décrit la descendance de l'homme (mais pas des femmes !) des singes.</ref>.

Descent of Man, la sélection sexuelle et la botanique

Malgré des rechutes continuelles pendant les vingt-deux dernières années de sa vie, Darwin continua son travail. Il avait publié un résumé de sa théorie, mais les aspects les plus controversés de son « grand livre » restaient incomplets, y compris la preuve explicite du fait que l'humanité descendait d'animaux antérieurs à elle, et la recherche de causes possibles qui étaient à la base du développement de la société et des capacités mentales de l'homme. Il devait encore expliquer des caractéristiques sans utilité évidente si ce n'est dans un but esthétique. Il continuait à faire des expériences, à chercher, à écrire.

www.darwinproject.ac.uk/content/view/32/38/ Projet de la correspondence de Darwin : introduction à la correspondence de Charles Darwin, volume 14. Cambridge University Press]. Consulté le 15 décembre 2006.</ref>. Wallace continuait à le soutenir, bien qu'il versât de plus en plus dans le spiritisme<ref>Smith 1999.</ref>.//www.darwinproject.ac.uk/content/view/32/38/ Projet de la correspondence de Darwin : introduction à la correspondence de Charles Darwin, volume 14. Cambridge University Press]. Consulté le 15 décembre 2006.</ref>. Wallace continuait à le soutenir, bien qu'il versât de plus en plus dans le spiritisme<ref>Smith 1999.</ref>.

darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F880.1&viewtype=text&pageseq=1 De la variation des animaux et des plantes sous l'action de la domestication : Texte en ligne]</ref> constituait la première partie du « grand livre » que Darwin projetait (développement du « résumé » qu'il avait publié sous le titre L'Origine des espèces) ; cette première partie s'enfla jusqu'à devenir deux gros volumes, le forçant à laisser de côté l'évolution humaine et la sélection sexuelle ; elle se vendit bien malgré sa taille<ref>Desmond & Moore 1991, p. 550.</ref>. Un livre supplémentaire de démonstrations, qui traitait dans le même style de la sélection naturelle, fut écrit en grande partie, mais resta inédit jusqu'à ce qu'il fût transcrit en 1975<ref>1975 London, Cambridge University Press. In Stauffer, R. C. editor. Charles Darwin's Natural Selection; being the second part of his big species book written from 1836 to 1858. 8vo, 227 mm, xii + 692 pp, 1 folding chart. Transcript pp. 25-566, miscellaneous fragments pp. 567-575. Voir Freeman 1977, pp. 122–127.</ref>.//darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F880.1&viewtype=text&pageseq=1 De la variation des animaux et des plantes sous l'action de la domestication : Texte en ligne]</ref> constituait la première partie du « grand livre » que Darwin projetait (développement du « résumé » qu'il avait publié sous le titre L'Origine des espèces) ; cette première partie s'enfla jusqu'à devenir deux gros volumes, le forçant à laisser de côté l'évolution humaine et la sélection sexuelle ; elle se vendit bien malgré sa taille<ref>Desmond & Moore 1991, p. 550.</ref>. Un livre supplémentaire de démonstrations, qui traitait dans le même style de la sélection naturelle, fut écrit en grande partie, mais resta inédit jusqu'à ce qu'il fût transcrit en 1975<ref>1975 London, Cambridge University Press. In Stauffer, R. C. editor. Charles Darwin's Natural Selection; being the second part of his big species book written from 1836 to 1858. 8vo, 227 mm, xii + 692 pp, 1 folding chart. Transcript pp. 25-566, miscellaneous fragments pp. 567-575. Voir Freeman 1977, pp. 122–127.</ref>.

c19.chadwyck.co.uk/html/noframes/moreinfo/evol_t.htm liste de livres du XIXe siècle sur l'évolution et création : les débats scientifiques et religieux à l'époque de Darwin]. Consulté le 15 décembre 2006.</ref>, mais la contribution propre de Darwin sur ce sujet devait venir plus de dix ans plus tard avec l'ouvrage en deux volumes La Filiation de l'homme et la sélection liée au sexe publié en 1871. Dans le deuxième volume, Darwin expliquait en toutes lettres sa conception de la sélection sexuelle pour expliquer l'évolution de la culture humaine, les différences entre les sexes chez l'homme et la différenciation des races humaines, aussi bien que la beauté du plumage chez les oiseaux (qui ne semblait pas le résultat d'une adaptation)<ref>Darwin 1871</ref>,<ref>Moore & Desmond 2004</ref>. L'année suivante Darwin publia son dernier travail important, L'Expression des émotions chez l'homme et les animaux, consacré à l'évolution de la psychologie humaine et sa continuité avec le comportement des animaux. Il développa ses idées selon lesquelles chez l'homme l'esprit et les cultures ont été élaborés par la sélection naturelle et sexuelle<ref>Darwin 1872</ref>, conception qui a connu une nouvelle jeunesse au cours des trois dernières décennies avec l'émergence de la psychologie évolutionniste<ref>Ghiselin 1973.</ref>. Comme il concluait dans La Filiation de l'Homme, Darwin estimait qu'en dépit de toutes les « qualités nobles » de l'humanité et des « pouvoirs qu'elle avait développés » : « L'homme porte toujours dans sa constitution physique le sceau ineffaçable de son humble origine »<ref>Darwin 1871, p. 405</ref>.//c19.chadwyck.co.uk/html/noframes/moreinfo/evol_t.htm liste de livres du XIXe siècle sur l'évolution et création : les débats scientifiques et religieux à l'époque de Darwin]. Consulté le 15 décembre 2006.</ref>, mais la contribution propre de Darwin sur ce sujet devait venir plus de dix ans plus tard avec l'ouvrage en deux volumes La Filiation de l'homme et la sélection liée au sexe publié en 1871. Dans le deuxième volume, Darwin expliquait en toutes lettres sa conception de la sélection sexuelle pour expliquer l'évolution de la culture humaine, les différences entre les sexes chez l'homme et la différenciation des races humaines, aussi bien que la beauté du plumage chez les oiseaux (qui ne semblait pas le résultat d'une adaptation)<ref>Darwin 1871</ref>,<ref>Moore & Desmond 2004</ref>. L'année suivante Darwin publia son dernier travail important, L'Expression des émotions chez l'homme et les animaux, consacré à l'évolution de la psychologie humaine et sa continuité avec le comportement des animaux. Il développa ses idées selon lesquelles chez l'homme l'esprit et les cultures ont été élaborés par la sélection naturelle et sexuelle<ref>Darwin 1872</ref>, conception qui a connu une nouvelle jeunesse au cours des trois dernières décennies avec l'émergence de la psychologie évolutionniste<ref>Ghiselin 1973.</ref>. Comme il concluait dans La Filiation de l'Homme, Darwin estimait qu'en dépit de toutes les « qualités nobles » de l'humanité et des « pouvoirs qu'elle avait développés » : « L'homme porte toujours dans sa constitution physique le sceau ineffaçable de son humble origine »<ref>Darwin 1871, p. 405</ref>.

Ses expériences et ses recherches concernant l'évolution trouvèrent leur conclusion dans des livres sur le mouvement des plantes grimpantes, les plantes insectivores, les effets des croisements des plantes et leur auto-fertilisation, les différentes formes de fleurs sur des plantes de la même espèce et La Capacité des plantes à se mouvoir. Dans son dernier livre, il revenait à l'influence des lombrics sur la formation des sols<ref name="action of worms"/>.

www.aboutdarwin.com/timeline/time_08.html#0090 "Chronologie de la vie de Darwin"]. AboutDarwin.com. « 1882 April 20 : Arrangements were made for Darwin to be buried at St. Mary's churchyard in the village of Downe. ».</ref>, mais sur les instances des collègues de Darwin, William Spottiswoode (1825-1883), président de la Société royale, intervint pour qu'il reçut des funérailles officielles et il fut enterré dans l'Abbaye de Westminster, près de l'astronome John Herschel (1792-1871) et du physicien Isaac Newton (1643-1727)<ref>Browne 2002, pp. 495–497.</ref>.//www.aboutdarwin.com/timeline/time_08.html#0090 "Chronologie de la vie de Darwin"]. AboutDarwin.com. « 1882 April 20 : Arrangements were made for Darwin to be buried at St. Mary's churchyard in the village of Downe. ».</ref>, mais sur les instances des collègues de Darwin, William Spottiswoode (1825-1883), président de la Société royale, intervint pour qu'il reçut des funérailles officielles et il fut enterré dans l'Abbaye de Westminster, près de l'astronome John Herschel (1792-1871) et du physicien Isaac Newton (1643-1727)<ref>Browne 2002, pp. 495–497.</ref>.

Les enfants de Darwin

Darwin avec son fils aîné William Erasmus Darwin en 1842.
Les enfants de Darwin
William Erasmus Darwin (27 décembre 1839–1914)
Anne Elizabeth Darwin (2 mars 184122 avril 1851)
Mary Eleanor Darwin (23 septembre 184216 octobre 1842)
Henrietta Emma "Etty" Darwin (25 septembre 1843–1929)
George Howard Darwin (9 juillet 18457 décembre 1912)
Elizabeth "Bessy" Darwin (8 juillet 1847–1926)
Francis Darwin (16 août 184819 septembre 1925)
Leonard Darwin (15 janvier 185026 mars 1943)
Horace Darwin (13 mai 185129 septembre 1928)
Charles Waring Darwin (6 décembre 185628 juin 1858)

www.aboutdarwin.com/darwin/Children.html AboutDarwin.com]. Consulté le 15 décembre 2006.</ref>.//www.aboutdarwin.com/darwin/Children.html AboutDarwin.com]. Consulté le 15 décembre 2006.</ref>.

www-history.mcs.st-andrews.ac.uk/Biographies/Darwin.html "Charles Darwin"]. Archive de l'histoire des mathématiques MacTutor .</ref>, botaniste et ingénieur civil<ref>Répertoire des membres de la Royal Society [pdf]. Consulté le 15 décembre 2006</ref>. Son fils Leonard, d'autre part, fut militaire, politicien, économiste et eugéniste ; il eut comme disciple Sir Ronald Aylmer Fisher (1890-1962)<ref>Edwards, A. W. F. 2004. Darwin, Leonard (1850–1943). In: Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press.</ref>, statisticien et biologiste de l'évolution.//www-history.mcs.st-andrews.ac.uk/Biographies/Darwin.html "Charles Darwin"]. Archive de l'histoire des mathématiques MacTutor .</ref>, botaniste et ingénieur civil<ref>Répertoire des membres de la Royal Society [pdf]. Consulté le 15 décembre 2006</ref>. Son fils Leonard, d'autre part, fut militaire, politicien, économiste et eugéniste ; il eut comme disciple Sir Ronald Aylmer Fisher (1890-1962)<ref>Edwards, A. W. F. 2004. Darwin, Leonard (1850–1943). In: Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press.</ref>, statisticien et biologiste de l'évolution.

Les conceptions religieuses

Image:Annie Darwin.jpg
La mort de sa fille, Annie, en 1851 fut l'événement final qui écarta Darwin, déjà en proie au doute, de l'idée d'un Dieu bienfaisant.

www.gutenberg.org/catalog/world/readfile?fk_files=39003&pageno=15 p. 15].</ref>. Il avait fréquenté une école de l'Église d'Angleterre, puis étudié la théologie anglicane à Cambridge pour embrasser une carrière ecclésiastique<ref>Desmond & Moore 1991, p. 12–15, 80–81.</ref>. Il avait été convaincu par l'argument téléologique de William Paley qu'on voyait dans la nature un dessein qui prouvait l'existence de Dieu<ref>Darwin 1887, p. 16.</ref> ; cependant au cours du voyage du Beagle il se demanda, par exemple, pourquoi de superbes créatures avaient été faites au fond des océans, là où personne ne pourrait les voir, ou comment il était possible de concilier la conception de Paley d'un dessein bienveillant avec la guêpe ichneumon qui paralyse des chenilles pour les donner à ses oeufs comme des aliments vivants<ref>Desmond 2004.</ref>,<ref>Lamoureux 2004, p. 5.</ref>,<ref> Darwin 1887, p. 312.</ref>. Il restait tout à fait orthodoxe et citait volontiers la Bible comme une autorité dans le domaine de la morale, mais ne croyait plus à l'historicité de l'Ancien Testament<ref>Darwin 1958, p. 87.</ref>.//www.gutenberg.org/catalog/world/readfile?fk_files=39003&pageno=15 p. 15].</ref>. Il avait fréquenté une école de l'Église d'Angleterre, puis étudié la théologie anglicane à Cambridge pour embrasser une carrière ecclésiastique<ref>Desmond & Moore 1991, p. 12–15, 80–81.</ref>. Il avait été convaincu par l'argument téléologique de William Paley qu'on voyait dans la nature un dessein qui prouvait l'existence de Dieu<ref>Darwin 1887, p. 16.</ref> ; cependant au cours du voyage du Beagle il se demanda, par exemple, pourquoi de superbes créatures avaient été faites au fond des océans, là où personne ne pourrait les voir, ou comment il était possible de concilier la conception de Paley d'un dessein bienveillant avec la guêpe ichneumon qui paralyse des chenilles pour les donner à ses oeufs comme des aliments vivants<ref>Desmond 2004.</ref>,<ref>Lamoureux 2004, p. 5.</ref>,<ref> Darwin 1887, p. 312.</ref>. Il restait tout à fait orthodoxe et citait volontiers la Bible comme une autorité dans le domaine de la morale, mais ne croyait plus à l'historicité de l'Ancien Testament<ref>Darwin 1958, p. 87.</ref>.

darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F1452.3&viewtype=text&pageseq=76 p. 64].</ref>. Interrogé sur ses conceptions religieuses, il écrivit qu'il n'avait jamais été un athée dans ce sens qu'il aurait nié l'existence de Dieu et que, de façon générale, « c'est l'agnosticisme qui décrirait de la façon la plus exacte [son] état d'esprit »<ref>Darwin 1887, p. 304.</ref>.//darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F1452.3&viewtype=text&pageseq=76 p. 64].</ref>. Interrogé sur ses conceptions religieuses, il écrivit qu'il n'avait jamais été un athée dans ce sens qu'il aurait nié l'existence de Dieu et que, de façon générale, « c'est l'agnosticisme qui décrirait de la façon la plus exacte [son] état d'esprit »<ref>Darwin 1887, p. 304.</ref>.

Le Récit de Lady Hope, publié en 1915, soutenait que Darwin était revenu au christianisme au cours de sa dernière maladie. Une telle affirmation a été démentie par ses enfants et les historiens l'ont écartée comme fausse. Sa fille, Henrietta, qui était à son lit de mort, a dit qu'il n'était pas retourné au christianisme<ref>Yates 2003.</ref>. Ses derniers mots ont été, en fait, adressés à Emma : « Rappelez-vous la bonne épouse que vous avez été »<ref>Browne 2002, p. 495.</ref>.

Les interprétations politiques

Les écrits et les théories de Darwin combinés avec les découvertes génétiques de Gregor Mendel (1822-1884) (la Théorie synthétique de l'évolution) sont considérés comme formant la base de toute la biologie moderne<ref>Bowler 1989</ref>,<ref>Dobzhansky 1973</ref>. Cependant, la renommée et la popularité de Darwin ont conduit à associer son nom à des idées et des mouvements qui n’ont seulement qu’une relation indirecte à son œuvre, et parfois sont directement à l’opposé de ses convictions.

Eugénisme

Image:Searchtool.svg Article connexe : Eugénisme.

www.infidels.org/library/historical/charles_darwin/descent_of_man/chapter_05.html chapitre 5], On the Development of the Intellectual and Moral Faculties. « When in any nation the standard of intellect and the number of intellectual men have increased, we may expect from the law of the deviation from an average, that prodigies of genius will, as shewn by Mr. Galton, appear somewhat more frequently than before ».</ref>. Ni Galton ni Darwin ne soutenaient une intervention gouvernementale et ils pensaient que, tout au plus, l'hérédité devrait être prise en considération par les individus dans la recherche de partenaires<ref>Galton 1869 p. 1 et Darwin 1871, chapitre 5.</ref>. En 1883, après la mort de Darwin, Galton commença à appeler eugénisme sa philosophie sociale<ref>Galton 1883 p 17, note 1.</ref>. Au XXe siècle, les mouvements eugénistes devinrent populaires dans un certain nombre de pays et participèrent aux programmes de contrôle de la reproduction tels que les lois de stérilisations contraintes<ref>Reilly 1991.</ref>. Par la suite celles-ci furent mal vues du fait de leur usage par la rhétorique de l'Allemagne nazie dans ses objectifs de « pureté » raciale<ref>La politique eugéniste nazi a fait l'objet d'un grand nombre de publications. L'une des plus importantes est celle de Robert Proctor, Racial hygiene: Medicine under the Nazis (Cambridge, Harvard University Press, 1988) et de Dieter Kuntz, ed., Deadly medicine: creating the master race (Washington, D.C.: United States Holocaust Memorial Museum, 2004) (Exposition online). Sur le développement du mouvement de l'hygiène raciale avec le National-socialisme, voir Paul Weindling, Health, race and German politics between national unification and Nazism, 1870–1945 (New York: Cambridge University Press, 1989).</ref>.//www.infidels.org/library/historical/charles_darwin/descent_of_man/chapter_05.html chapitre 5], On the Development of the Intellectual and Moral Faculties. « When in any nation the standard of intellect and the number of intellectual men have increased, we may expect from the law of the deviation from an average, that prodigies of genius will, as shewn by Mr. Galton, appear somewhat more frequently than before ».</ref>. Ni Galton ni Darwin ne soutenaient une intervention gouvernementale et ils pensaient que, tout au plus, l'hérédité devrait être prise en considération par les individus dans la recherche de partenaires<ref>Galton 1869 p. 1 et Darwin 1871, chapitre 5.</ref>. En 1883, après la mort de Darwin, Galton commença à appeler eugénisme sa philosophie sociale<ref>Galton 1883 p 17, note 1.</ref>. Au XXe siècle, les mouvements eugénistes devinrent populaires dans un certain nombre de pays et participèrent aux programmes de contrôle de la reproduction tels que les lois de stérilisations contraintes<ref>Reilly 1991.</ref>. Par la suite celles-ci furent mal vues du fait de leur usage par la rhétorique de l'Allemagne nazie dans ses objectifs de « pureté » raciale<ref>La politique eugéniste nazi a fait l'objet d'un grand nombre de publications. L'une des plus importantes est celle de Robert Proctor, Racial hygiene: Medicine under the Nazis (Cambridge, Harvard University Press, 1988) et de Dieter Kuntz, ed., Deadly medicine: creating the master race (Washington, D.C.: United States Holocaust Memorial Museum, 2004) (Exposition online). Sur le développement du mouvement de l'hygiène raciale avec le National-socialisme, voir Paul Weindling, Health, race and German politics between national unification and Nazism, 1870–1945 (New York: Cambridge University Press, 1989).</ref>.

Darwinisme social

www.gutenberg.org/catalog/world/readfile?fk_files=39003&pageno=23 p. 23] ://www.gutenberg.org/catalog/world/readfile?fk_files=39003&pageno=23 p. 23] : Modèle:Début citationEarly in the voyage at Bahia, in Brazil, FitzRoy defended and praised slavery, which I abominated, and told me that he had just visited a great slave-owner, who had called up many of his slaves and asked them whether they were happy, and whether they wished to be free, and all answered "No." I then asked him, perhaps with a sneer, whether he thought that the answer of slaves in the presence of their master was worth anything? This made him excessively angry, and he said that as I doubted his word we could not live any longer together.Modèle:Fin citation darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F14&viewtype=text&pageseq=220 pp. 207–208] sur les Fuégiens ://darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F14&viewtype=text&pageseq=220 pp. 207–208] sur les Fuégiens : Modèle:Début citationIt seems yet wonderful to me, when I think over all his many good qualities, that he should have been of the same race, and doubtless partaken of the same character, with the miserable, degraded savages whom we first met here. Modèle:Fin citation</ref>.

Les commémorations

darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F10.2&viewtype=text&pageseq=267 216-218]. « Our boats were hauled up out of the water upon the sandy point, and we were sitting round a fire about two hundred yards from them, when a thundering crash shook us—down came the whole front of the icy cliff—and the sea surged up in a vast heap of foam... our whole attention was immediately called to great rolling waves which came so rapidly that there was scarcely time for the most active of our party to run and seize the boats before they were tossed along the beach like empty calabashes. By the exertions of those who grappled them or seized their ropes, they were hauled up again out of reach of a second and third roller; and indeed we had good reason to rejoice that they were just saved in time; for had not Mr. Darwin, and two or three of the men, run to them instantly, they would have been swept away from us irrecoverably. » et « The following day (30th) we passed into a large expanse of water, which I named Darwin Sound—after my messmate, who so willingly encountered the discomfort and risk of a long cruise in a small loaded boat ».</ref>. Le mont Darwin lui a été dédié lors de son 25e anniversaire<ref>"Chronologie de la vie de Darwin". AboutDarwin.com. « 1834 February 12. On this date Darwin turned twenty-five years old and for his birthday Capt. FitzRoy named the highest mountain in the region Mt. Darwin. ».</ref>. Lorsque le Beagle était en Australie en 1839, John Lort Stokes (1812-1885), ami de Darwin, a découvert un port naturel que le capitaine de vaisseau John Clements Wickham (1798-1864) a baptisé Port Darwin<ref>Territory origins, édité par Northern Territory Department of Planning and Infrastructure, Australie.</ref>,<ref>Port Darwin fut découvert par le lieutenant John Lort Stokes et nommé ainsi par le capitaine J.C. Wickham lors de son passage au port à bord de l'HMS Beagle en 1839. En 1869 le port fut rebaptisé Palmerston mais en 1911 il reprit le nom de Darwin. The Change of "Palmerston" to "Darwin" in 1911. « This was derived from "Port Darwin" which had originally been named after Charles Darwin by the discoverer of the Harbour, Captain J C Wickham of the HMS Beagle in 1839 ».</ref>. La colonie de Palmerston, fondée en 1869, fut rebaptisée Darwin en 1911. Elle est devenue la capitale du Territoire du Nord de l’Australie<ref>Territory origins, édité par Northern Territory Department of Planning and Infrastructure, Australie.</ref>. Cette ville s’enorgueillit de posséder une université Charles Darwin<ref>Page d'accueil de l'université Charles Darwin.</ref> et un parc national Charles Darwin<ref>Site du parc national Charles Darwin.</ref>. Le Darwin College de l’Université de Cambridge, fondé en 1964, a été baptisé ainsi en l’honneur de la famille Darwin, en partie parce qu’elle possédait une partie des terrains sur lequel il était bâti<ref>Page sur l'histoire du College.</ref>.//darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F10.2&viewtype=text&pageseq=267 216-218]. « Our boats were hauled up out of the water upon the sandy point, and we were sitting round a fire about two hundred yards from them, when a thundering crash shook us—down came the whole front of the icy cliff—and the sea surged up in a vast heap of foam... our whole attention was immediately called to great rolling waves which came so rapidly that there was scarcely time for the most active of our party to run and seize the boats before they were tossed along the beach like empty calabashes. By the exertions of those who grappled them or seized their ropes, they were hauled up again out of reach of a second and third roller; and indeed we had good reason to rejoice that they were just saved in time; for had not Mr. Darwin, and two or three of the men, run to them instantly, they would have been swept away from us irrecoverably. » et « The following day (30th) we passed into a large expanse of water, which I named Darwin Sound—after my messmate, who so willingly encountered the discomfort and risk of a long cruise in a small loaded boat ».</ref>. Le mont Darwin lui a été dédié lors de son 25e anniversaire<ref>"Chronologie de la vie de Darwin". AboutDarwin.com. « 1834 February 12. On this date Darwin turned twenty-five years old and for his birthday Capt. FitzRoy named the highest mountain in the region Mt. Darwin. ».</ref>. Lorsque le Beagle était en Australie en 1839, John Lort Stokes (1812-1885), ami de Darwin, a découvert un port naturel que le capitaine de vaisseau John Clements Wickham (1798-1864) a baptisé Port Darwin<ref>Territory origins, édité par Northern Territory Department of Planning and Infrastructure, Australie.</ref>,<ref>Port Darwin fut découvert par le lieutenant John Lort Stokes et nommé ainsi par le capitaine J.C. Wickham lors de son passage au port à bord de l'HMS Beagle en 1839. En 1869 le port fut rebaptisé Palmerston mais en 1911 il reprit le nom de Darwin. The Change of "Palmerston" to "Darwin" in 1911. « This was derived from "Port Darwin" which had originally been named after Charles Darwin by the discoverer of the Harbour, Captain J C Wickham of the HMS Beagle in 1839 ».</ref>. La colonie de Palmerston, fondée en 1869, fut rebaptisée Darwin en 1911. Elle est devenue la capitale du Territoire du Nord de l’Australie<ref>Territory origins, édité par Northern Territory Department of Planning and Infrastructure, Australie.</ref>. Cette ville s’enorgueillit de posséder une université Charles Darwin<ref>Page d'accueil de l'université Charles Darwin.</ref> et un parc national Charles Darwin<ref>Site du parc national Charles Darwin.</ref>. Le Darwin College de l’Université de Cambridge, fondé en 1964, a été baptisé ainsi en l’honneur de la famille Darwin, en partie parce qu’elle possédait une partie des terrains sur lequel il était bâti<ref>Page sur l'histoire du College.</ref>.

news.bbc.co.uk/1/hi/uk/1009901.stm "How to join the noteworthy"], article de BBC News du 7 novembre 2000. « Charles Darwin, father of the theory of evolution, is the new face on the £10 bank note ».</ref>.//news.bbc.co.uk/1/hi/uk/1009901.stm "How to join the noteworthy"], article de BBC News du 7 novembre 2000. « Charles Darwin, father of the theory of evolution, is the new face on the £10 bank note ».</ref>.

Annexes

Bibliographie

Principales œuvres de Charles Darwin

  • Journal of Researches into the Geology and Natural History of the Various Countries by H.M.S. Beagle, Londres, Henry Colburn, 1839, 614 pp. [2e édition : 1845 ; 167 éditions et tirages en langue anglaise jusqu’en 1972]
  • The Structure and Distribution of Coral Reefs. Being the First of the Geology of the Voyage of the Beagle, under the Command of Capt. Fitzroy, during the Years 1832 to 1836, Londres, Smith, Elder and Co., 1842. [2e édition : 1874 ; 3e édition : 1889]
  • Geological Observations on the Volcanic Islands Visited during the Voyage of H.M.S. Beagle, together with some Brief Notices of the Geology of Australia and the Cape of Good Hope, Londres, Smith, Elder and Co., 1844. [2e édition : 1876 ; 3e : 1891]
  • Geological Observations on South America, Londres, Smith, Elder and Co., 1846.
  • Geological Observations on Coral Reefs, Volcanic Islands and on South America, Londres, Smith, Elder and Co., 1851. Reprise des textes de 1842, 1844 et 1846. Rééditions souvent abrégées.
  • A Monograph of the Sub-Class Cirripedia, with Figures of all the Species, vol. I : The Lepadidae, Londres, The Ray Society, 1851.
  • A Monograph of the FossIl Lepadidae, or Pedunculated Cirripedes of Great Britain, vol. II, The Balanidae (or Sessile Cirripedes), Londres, The Ray Society, 1854.
  • « On the Tendency of Species to Form Varieties, and on the Perpetuation of Varieties by Natural Means of Selection » (avec A.R. Wallace), Journal of Proceedings of the Linnean Society of London (Zoology), vol. III, n°9, 1er juillet 1858, pp. 1-62.
  • On the Origin of Species by Means of Natural Selection, or the Preservation of Favoured Races in the Struggle for Life (L'Origine des espèces), Londres, John Murray, (24 novembre) 1859. [2e éd. : 7 janvier 1860 ; 3 éd. : avril 1861 ; 4e éd. : juin 1866 ; 5e éd. : 1869 ; 6e éd. : février 1872]
  • On the Various Contrivances by which British and Foreign Orchids are Fertilised by Insects, and on the Good Effects of Intercrossing, Londres, John Murray, 1862. [2e éd. : 1877]
  • On the Movements and Habits of Climbing Plants, Londres, Longman, 1865. [2e éd. : 1875]
  • « Queries about Expression », 1867. Article publié par R.B. Freeman et P. J. Gautrey, « Charles Darwin’s Queries about Expression », Bulletin of the British Museum of Natural History, vol. 4, 1972, pp. 205-219.
  • The Variation of Animals and Plants under Domestication, Londres, John Murray, 2 volumes, 1868. [2e éd. : 1875]
  • The Descent of Man, and Selection in Relation to Sex, Londres, John Murray, 2 volumes, 1871. [2e éd. : 1874 avec une note additionnelle de Th. Huxley]
  • « Pangenesis », Nature, vol. 3, 27 avril 1871, Proceedings of the Royal Society, vol. 19, pp. 393-410.
  • The Expression of the Emotions in Man and Animals, Londres, John Murray, 1872. [2e éd. : (par Francis Darwin) en 1890.
  • « Origin of Certain Instincts », Nature, vol. 7, 3 avril 1873, pp. 417-418.
  • Insectivorous Plants, Londres, John Murray, 1875. [2e éd. : 1888, revue par Francis Darwin]
  • The Effects of Cross and Self-Fertilisation in the Vegetable Kingdom, Londres, John Murray, 1876. [2e éd. : 1878]
  • "Report of the Royal Commission on the Pratice of Subjecting Live Animals to Experiments for Scientific Purposes", Londres, Her Majesty’s Stationery Office, 1876, pp. 234, 4662-4672.
  • The Different Forms of Flowers on Plants of the Same Species, Londres, John Murray, (9 juillet) 1877. [2e éd. : 1878 ; 3e éd. : 1880, avec une préface de Francis Darwin]
  • « A Biographical Sketch of an Infant », Mind, vol. 2, juillet 1877, pp. 285-294. [Trad. française dans la Revue scientifique, vol. 13, 1877, pp. 25-29]
  • « Preliminary Notice » dans E. Krause, Erasmus Darwin, Londres, John Murray (ouvrage traduit de l’allemand), 1879.
  • The Power of Movement in Plants (en collaboration avec Francis Darwin), Londres, John Murray, 1880.
  • The Formation of Vegetable Mould, through the Action of Worms, with Observations on their Habits, Londres, John Murray, (10 octobre) 1881.
  • « The Action of Carbonate of Ammonia on Chlorophyll Bodies », Journal of the Linnean Society of London (Botanic), vol. 19, 1882, pp. 262-284. Communication lue par Francis Darwin le 6 mars et le 28 août 1882.

Œuvres posthumes

  • « Préface » à A. Weismann, Studies in the Theory of Descent. With Notes and Additions by the Author, Londres, Sampson Low, 1882, pp. V-VI.
  • « Préface » à Hermann Müller, The Fertilisation of Flowers, Londres, Macmillan, 1883, pp. VII-X.
  • « Essay on Instinct », in G.J. Romanes, Mental Evolution in Animals. With a Posthumous Essay on Instinct by Charles Darwin, Londres, Kegan Paul, 1883, pp. 355-384.
  • Francis Darwin (éd.), The Life and Letters of Charles Darwin, including an Autobiographical Chapter, Londres, John Murray, 2 volumes, 1887. [Traduction française de l’Autobiographie, incomplète, Paris, Belin, 1985]
  • More Letters of Charles Darwin, Londres, John Murray, 1903, 2 volumes.
  • F. Darwin et A.C. Seward (éds.), Emma Darwin, Wife of Charles Darwin. A Century of Family Letters, Cambridge University Press, 1904.
  • Francis gélinas (ed.), The Foundations of the ‘Origin of Species’. Two Essays written in 1842 and 1844, Cambridge University Press, 1909. Trad. partielle en français (La Renaissance du Livre, 1925), rééditée en 1992 sous le titre : Ébauche de l’Origine des espèces (essai de 1844), Presses universitaires de Lille.
  • Beagle’ Diary : Charles Darwin’s Diary of the Voyage of H.M.S. Beagle, ed. by Nora Barlow, Cambridge University Press, 1933.
  • The Autobiography of Charles Darwin, with Original Omissions Restored, ed. by Nora Barlow, Londres, Collins, 1958.
  • Darwin’s Journal, ed. by Sir Gavin De Beer, Bulletin of the British Museum, 1959, 2, pp. 1-21.
  • Charles Darwin’s Notebooks, 1836-1844. Geology, transmutation of species, metaphysical enquiries, British Museum of Natural History, Cambridge University Press, 1987.
  • M.A. Di Grigorio, N.W. Gill (eds), Charles Darwin’s Marginalia, vol. I, New York-Londres, Garland, 1990.

Notes

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Sources

  • Peter J. Bowler (1989). The Mendelian Revolution: The Emergence of Hereditarian Concepts in Modern Science and Society, Johns Hopkins University Press (Baltimore) (ISBN 0-485-11375-9)
  • E. Janet Browne (1995). Charles Darwin: vol. 1 Voyaging, Jonathan Cape (Londres) (ISBN 1-84413-314-1)
  • E. Janet Browne (2002). Charles Darwin: vol. 2 The Power of Place, Jonathan Cape (Londres) (ISBN 0-7126-6837-3)

www.2think.org/dobzhansky.shtml Texte intégral]).//www.2think.org/dobzhansky.shtml Texte intégral]).

  • Adrian Desmond et James Moore (1991). Darwin, Michael Joseph, Penguin Group (Londres) (ISBN 0-7181-3430-3)

www.vqronline.org/articles/2006/spring/eldredge-confessions-darwinist/#fn11 consultation du 15 décembre 2006].//www.vqronline.org/articles/2006/spring/eldredge-confessions-darwinist/#fn11 consultation du 15 décembre 2006]. darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F1840&viewtype=text&pageseq=23 Juin–août 1836, consultation du 15 décembre 2006].//darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=F1840&viewtype=text&pageseq=23 Juin–août 1836, consultation du 15 décembre 2006].

  • Tony Rice (1999). Voyages. Trois siècles d'explorations naturalistes, Delachaux et Niestlé (Lausanne) : 335 p. (ISBN 2-603-01169-3)
  • Momme von Sydow (2005). Darwin – A Christian Undermining Christianity? On Self-Undermining Dynamics of Ideas Between Belief and Science, in David M. Knight, Matthew D. Eddy, Science and Beliefs: From Natural Philosophy to Natural Science, 1700–1900, Ashgate (ISBN 0-7546-3996-7)

darwin-online.org.uk/darwin.html John van Wyhe (2006) Charles Darwin: gentleman naturalist: A biographical sketch] Consulté le 15 décembre 2006.//darwin-online.org.uk/darwin.html John van Wyhe (2006) Charles Darwin: gentleman naturalist: A biographical sketch] Consulté le 15 décembre 2006. darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=A1&viewtype=text&pageseq=1 The Works of Charles Darwin: An Annotated Bibliographical Handlist] (Second ed.), Wm Dawson & Sons Ltd//darwin-online.org.uk/content/frameset?itemID=A1&viewtype=text&pageseq=1 The Works of Charles Darwin: An Annotated Bibliographical Handlist] (Second ed.), Wm Dawson & Sons Ltd

Voir aussi

Ouvrages

(Ouvrages et articles classés par ordre chronologique)

  • 1863 Thomas Henry Huxley, Man’s place in nature, Londres, Williams & Norgate [Paris, Baillière, 1868].
  • 1870 Edgar Quinet, La Création, Paris, Hachette, 2 volumes.
  • Alfred Russel Wallace, Contributions to the theory of natural selection, Londres, Macmillan [La sélection naturelle, Paris, Reinwald, 1872].
  • 1876 Asa Gray, Darwiniana, New York, D. Appleton ; rééd., Cambridge, Mass., Harvard University Press, 1963.
  • 1879 Samuel Butler, Evolution, old and new, Londres, Harwicke and Bogue.
  • 1881 G.L. Romanes, Animal intelligence, Londres, Kegan Paul, Trench [Paris, Alcan, 1887].
  • 1882 August Weismann, Studies in the theory od descent (traduction anglaise de Weismann, 1875-1876), Londres, Sampson, Low, et al.
  • 1883 G.L. Romanes, Mental evolution in animals, Londres, Kegan Paul, Trench [Paris, Alcan, 1887].
  • 1886 Mathias Duval, Le Darwinisme. Leçons professées à l’école d’anthropologie, Paris, Delahaye et Lecrosnier.
  • 1888 Edmond Perrier, Le Transformisme, Paris, Baillière.
  • G.L. Romanes, Mental evolution in man, Londres, Kegan Paul, Trench [Paris, Alcan, 1891].
  • 1889 H. de Varigny, Charles Darwin, Paris, Hachette.
  • Alfred Russel Wallace, Darwinism: an exposition of the theory of natural selection, Londres, Macmillan [Paris, Reinwald, 1892].
  • 1892 Armand de Quatrefages, Charles Darwin et ses précurseurs, Paris, Alcan.
  • 1894 William Bateson, Materials for the study of variation, Cambridge.
  • H.F.Osborn, From the Greeks to Darwin. An outline of the development of the evolution idea, New York, Columbia University Press.
  • Armand de Quatrefages, Les Émules de Darwin, Paris, Alcan.
  • 1904 Alfred Giard, Controverses transformistes, Paris, Carré et Naud.
  • 1905 Alfred Russel Wallace, My life, Londres, Chapman & Hall.
  • 1907 V.L. Kellogg, Darwinism to-day, New York, Henry Holt.
  • 1909 Collectif, Fifty years of darwinism, New York, Henry Holt and C°.
  • Eduard von Hartmann, Le Darwinisme, Paris, Alcan, trad. de l’allemand par Georges Guéroult, Paris, G. Baillière, 1877, 172 p.
  • Edward Bagnall Poulton, Charles Darwin an the origin of species, Londres, Longmans & Green.
  • 1910 Collectif, Darwin and modern science, Cambridge University Press.
  • 1917 D'Arcy Wentworth Thompson, On growth and form, Dover, 1992 [Trad. française abrégée, Le Seuil-CNRS, 1994].
  • 1921 Henry de Dorlodot, Le Darwinisme au point de vue de l’orthodoxie catholique, Bruxelles, Vromant.
  • 1928 Jean Rostand, Les Chromosomes, artisans de l’hérédité et du sexe, Paris, Hachette.
  • 1932 John Burdon Sanderson Haldane, The causes of evolution, Londres, Longmans, Green and C°.
  • Jean Rostand, L’Évolution des espèces. Histoire des idées transformistes, Paris, Hachette.
  • 1937 Theodosius Dobzhansky, Genetics and the origin of species, New York, Columbia University Press.
  • 1938 Marcel Prenant, Darwin, Paris, Éditions sociales internationales.
  • 1942 Julian Huxley, Evolution, the modern synthesis, Londres, Allen and Unwin.
  • 1944 George Gaylord Simpson, Tempo and mode of evolution, New York, Columbia University Press [Trad. française, 1950].
  • 1947 Jean Rostand, Charles Darwin, Paris, Gallimard ; rééd. 1982, 241 pp.
  • 1958 J. Barzun, Darwin, Marx and Wagner. Critique of a heritage, 2e édition, New York, Garden City.
  • 1959 Cyril Dean Darlington, Darwin’s place in history, Oxford, Blackwell.
  • G. Himmelfarb, Darwin an the darwinian revolution, Londres, Doubleday.
  • Ernst Mayr, « Agassiz, Darwin and evolution », Harvard Library Bull., 13, pp. 165-194.
  • Ernst Mayr, « Darwin and the evolutionary theory of biology », in B.J. Meggers, Evolution and anthropology. A centennial appraisal, pp. 1-10.
  • M. Millhauser, Just before Darwin: Robert Chambers and Vestiges, Middeltown, Wesleyan University Press.
  • 1960 Georges Canguilhem, « L’homme et l’animal du point de vue psychologique selon Charles Darwin », Revue d’histoire des sciences, t.13, pp. 81-94.
  • Pierre-Paul Grassé, « Lamarck, Wallace et Darwin », Revue d’histoire des sciences, t.13, pp. 73-79.
  • 1961 Sir Gavin de Beer, « The origins of Darwin’s ideas on evolution and natural selection », Proceedings of the Royal Society (London), 155, pp. 321-378.
  • 1962 Georges Canguilhem, Du développement à l’évolution au XIXe siècle, Paris, PUF.
  • 1963 Sir Gavin de Beer, Charles Darwin. A scientific biography, New York, The natural history library, Doubleday & C°, Garden city.
  • 1969 Beddall, Wallace and Bates in the tropics. An introduction to the theory of natural selection, Londres, Macmillan.
  • M.T. Ghiselin, The triumph of the darwinian method, Berkeley, University of California Press.
  • Alan Moorehead, Darwin and the Beagle, Londres, Hamish Hamilton.
  • 1970 Camille Limoges, La Sélection naturelle, Paris, PUF.
  • Jacques Monod, Le Hasard et la nécessité, Paris, Le Seuil.
  • 1971 Herbert Spencer, « Darwin, Malthus and selection », Journal of History of Biology, 4, pp. 209-217.
  • 1973 David Lee Hull, Darwin and his critics. The reception of Darwin’s theory of evolution by scientific community, Cambridge Mass., Harvard University Press.
  • 1974 H. Atkins, Down. The home of the Darwins, Londres, The Royal college of surgeons of England.
  • Yvette Conry, L’Introduction du darwinisme en France au XIXe siècle, Paris, Librairie philosophique Vrin.
  • H.E. Gruber, Darwin on man. A psychological study of scientific creativity, New York, Dutton ; rééd. Chicago University Press, 1981.
  • 1975 D. Kohn, Charles Darwin’s path to natural selection, Ph. d. diss., University of Massachussetts.
  • Edward Osborne Wilson, Sociobiology: the new synthesis, Cambridge, Mass., Harvard University Press.
  • 1976 D.-H. Bouanchaud, Charles Darwin et le transformisme, Paris, Payot.
  • Richard Dawkins, Le Gène égoïste [Paris, Odile Jacob, 1996].
  • 1978 C. Ralling, The voyage of Charles Darwin, Londres, BBC.
  • Edward Osborne Wilson, On human nature [Paris, Stock, 1979].
  • 1979 N.C. Gillespie, Charles Darwin and the problem of Creation, Chicago, University of California Press.
  • Michael Ruse, The darwinian revolution, Chicago, University of Chicago Press.
  • 1980 A. Brackman, A delicate arrangement: the strange case of Charles Darwin and Alfred Russel Wallace, New York, Times Books.
  • Ernst Mayr, W.B. Provine (eds), The evolutionary synthesis. Perspectives on the unification of biology, Cambridge, Mass., Harvard University Press.
  • 1981 Yves Christen, Marx et Darwin. Le grand affrontement, Paris, Albin Michel.
  • D. Ospovat, The development of Darwin’s theory. Natural history, natural theology and natural selection, 1838-1859, Cambridge, Cambridge University Press.
  • Pierre Thuillier, Darwin et C°, Bruxelles, Complexe.
  • Richard Dawkins, L'Horloger aveugle
  • 1982 Ernst Mayr, The growth of biological thought. Diversity, evolution and inheritance, The Bellknapp Press of Harvard University Press [Trad. française, Fayard, 1989].
  • 1983 Patrick Tort, La Pensée hiérarchique et l'évolution, Paris, Aubier-Flammarion, 560 p.
  • 1983 Peter J. Bowler, The eclipse of darwinism. Anti-darwinian evolution theories in the decades around 1900, Baltimore, Johns Hopkins University Press.
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