Nouvelle-Zélande
Un article de Vev.
Modèle:Panorama Modèle:Infobox Pays
La Nouvelle-Zélande est un pays de l'Océanie, au sud-ouest de l'océan Pacifique, constitué de deux îles principales (l'île du Nord et l'île du Sud), et de nombreuses îles beaucoup plus petites, notamment l'île Stewart et les îles Chatham.
Elle est connue pour son isolement géographique, étant séparée de l'Australie d'environ Modèle:Formatnum:2000 km par la mer de Tasman. Ses voisins les plus proches sont la Nouvelle-Calédonie, les îles Fidji et les îles Tonga. C'est de par cet isolement qu'on y voit une faune et flore endémique très riche et variée, allant des kauri géants aux insectes weta et en passant par les kaponga et le kiwi, ces deux derniers symboles officieux du pays.
La population est majoritairement d'origine européenne, les Maori étant la minorité la plus nombreuse. Les peuples d'origine polynésienne non-maori ainsi que les asiatiques sont également d'importantes minorités, particulièrement dans les régions urbaines.
Son histoire est l'une des plus courtes parmi les pays du monde, étant l'un des derniers territoires découverts par l'Homme : en effet les Maori arrivent entre 1200 et 1300<ref>La date exacte est sujette à débat voir à ce sujet (en) When was New Zealand first settled?</ref>, et en 1642 elle sera « découverte » par les Européens. Ancienne colonie britannique, puis dominion en 1907, elle deviendra complètement indépendante en 1947 mais maintient de forts liens avec le Royaume-Uni ainsi qu'avec l'Australie (pays anglo-saxon le plus proche et partageant une partie de son histoire).
Le pouvoir politique est tenu par le Parlement démocratiquement élu, sous la direction du Premier ministre, le chef de gouvernement.
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Étymologie
Si la façon dont les Māori désignaient la Nouvelle-Zélande avant l'arrivée des Européens est inconnue, on sait qu'ils appelaient l'île du Nord Modèle:Guil (Modèle:Guil), et l'île du Sud Modèle:Guil (Modèle:Guil) ou Modèle:Guil (Modèle:Guil). Jusqu'au début du XXe siècle, l'île du Nord était également appelée Modèle:Guil, souvent traduite comme Modèle:Guil. En usage māori actuel, ce nom fait référence à tout le pays<ref>(en) Charles Andrew Sharp ; Naming of New Zealand: Maori Names ; 1966 Encyclopedia of New Zealand</ref>,<ref>(en) James Oakley Wilson ; Aotearoa ; 1966 Encyclopedia of New Zealand.</ref>.
Le premier nom européen de la Nouvelle-Zélande fut Modèle:Guil, donné par l'explorateur hollandais Abel Tasman, qui fut en 1642 le premier Européen à avoir vu ces îles. Tasman présuma que ces terres faisaient partie d'un continent austral découvert en 1615 au sud du continent sud-américain par Isaac Le Maire<ref name="european names">(en) Charles Andrew Sharp ; Naming of New Zealand: European Names ; 1966 Encyclopedia of New Zealand.</ref>.
Le nom Modèle:Guil trouve ses origines chez les cartographes hollandais de l'époque, qui baptisèrent les îles Modèle:Guil en honneur de la province hollandaise de Zeeland. L'origine du nom pour ces îles lointaines n'est pas vraiment connue, mais il apparaît pour la première fois en 1645 et peut avoir été le choix du cartographe Johannes Blaeu<ref>(en) D. Mackay ; Modèle:Guil dans B. Fraser (éd.) ; The New Zealand Book Of Events ; Reed Methuen ; Auckland ; 1986 ; pages 52 à 54.</ref>. L'explorateur anglais James Cook anglicisera le nom en Modèle:Guil<ref name="european names"/>, d'où vient la traduction française Nouvelle-Zélande. Le nom n'a aucun lien avec la région danoise de Seeland.
Géographie
Géographie physique
La Nouvelle-Zélande est composée de deux îles principales, l'île du Nord et l'île du Sud, et de nombreuses autres plus petites, certaines d'entre-elles étant même assez éloignées, près du centre de l'hémisphère maritime. La superficie totale est de Modèle:Formatnum:268680 km² en incluant les îles Antipodes, les îles Auckland, les îles Bounty, les îles Campbell, les îles Chatham et les îles Kermadec<ref name="cia world factbook">(en) CIA World Factbook: New Zealand.</ref>, soit un peu moins que l'Italie ou le Japon, et un peu plus que le Royaume-Uni. Le pays s'étend sur plus de Modèle:Formatnum:1600 km sur son axe nord-nord-est et possède Modèle:Formatnum:15134 km de côte<ref name="cia world factbook"/>. Parmi les autres îles habitées, les plus importantes sont l'île Stewart (au sud de l'île du Sud), l'île Waiheke (dans le golfe d'Hauraki), l'île Great Barrier (à l'est dudit golfe), et les îles Chatham (à l'est de l'île du sud).
L'île du Sud (South Island) est la plus grande ; elle est partagée dans toute sa longueur par les Alpes du Sud (Southern Alps), dont le point culminant est le mont Cook avec ses Modèle:Formatnum:3754 mètres d'altitude. Le mont Cook mesurait Modèle:Formatnum:3764 mètres, mais une avalanche a raboté son sommet de dix mètres le 14 décembre 1991.<ref>(en) Mt Cook landslide ; Te Ara - the Encyclopedia of New Zealand.</ref> Elle possède dix-huit sommets supérieurs à Modèle:Formatnum:3000 mètres. L'île du Nord (North Island) est quelque peu montagneuse, mais marquée par le volcanisme et une activité géothermique. Son point culminant, le mont Ruapehu (Modèle:Formatnum:2797 m), est d'ailleurs un volcan en activité. Les paysages tourmentés et étranges de la Nouvelle-Zélande lui ont valu l'intérêt des studios de cinéma et de télévision ; son industrie du tourisme a vu un intérêt accru pour le pays après la sortie des films du Seigneur des anneaux, réalisés par Peter Jackson, lui-même Néo-Zélandais.
La Nouvelle-Zélande est isolée géographiquement. Son plus proche voisin, l'Australie, est situé à Modèle:Formatnum:2000 km au nord-ouest. Les terres les plus proches sont le continent Antarctique au sud, et la Nouvelle-Calédonie, les îles Fidji et les îles Tonga au nord. Elle fait partie d'un continent appelé Zealandia, à 93 % submergé. Zealandia fait presque la moitié de la taille de l'Australie et est remarquablement longue et étroite. Il y a environ 25 millions d'années, un changement dans les mouvements des plaques tectoniques ont commencé à étirer Zealandia avec force. Parmi les régions submergées de Zealandia, on trouve le plateau Lord Howe, le plateau Challenger, le plateau de Campbell, la ride de Norfolk et le plateau de Chatham.
La Nouvelle-Zélande possède d'énormes ressources marines : sa zone économique exclusive est la septième plus grande du monde et recouvre quatre millions de kilomètres carrés, soit plus de quinze fois la taille de sa superficie terrestre<ref>(en) Offshore Options : managing Environmental Effects in New Zealand's Exclusive Economic Zone ; Ministry for the Environment ; 2005.</ref>.
Le pays est parsemé de lacs, particulièrement l'île du Sud, mais le plus grand est le lac Taupo, dans l'île du Nord, avec 616 km². L'eau (y inclus les rivières, fleuves, lacs et glaciers) recouvre 659 km²<ref name="cia world factbook"/>.
Taumatawhakatangihangakoauauotamateapokaiwhenuakitanatahu, une colline de la région de Hawke's Bay, est référencée par le Livre Guinness des records comme ayant le toponyme le plus long du monde.
Administration territoriale et territoires externes
Les premiers colons Européens divisèrent la Nouvelle-Zélande en provinces. Celles-ci furent abolies en 1876 pour que le gouvernement puisse être centralisé pour des raisons économiques. Ainsi, la Nouvelle-Zélande n'a pas de divisions administratives (provinces, états ou territoires), à part son administration territoriale. L'esprit des provinces persiste toutefois, avec une rivalité marquée lors des évènements sportifs et culturels. Depuis 1876 l'administation territoriale administre les régions de Nouvelle-Zélande. En 1989 le gouvernement a complètement réorganisé l'administration territoriale, implémentant la structure actuelle à deux niveaux de conseils régionaux et autorités territoriales. En 1991, le Resource Management Act 1991 remplace le Town and Country Planning Act comme législation principale pour l'administration territoriale<ref>(en) Resource Management Act ; Ministry for the Environment</ref>.
Aujourd'hui la Nouvelle-Zélande a douze conseils régionaux pour l'administration de l'environnement et l'infrastructure et soixante-treize autorités territoriales qui s'occupent des routes, des eaux usées, de la construction, et d'autres sujets locaux. Les autorités territoriales comprennent seize conseils communaux, cinquante-sept conseils de district, et le conseil du comté des îles Chatham. Quatre des conseils territoriaux (une ville et trois districts) et le conseil du comté des îles Chatham font aussi office de conseils régionaux et sont donc appelés autorités unitaires. Les districts d'autorités unitaires ne sont pas des subdivisions des conseils de district régionaux, et certains sont repartis sur plusieurs conseils régionaux.
Les régions sont : Northland, Auckland, Waikato, Bay of Plenty, Gisborne<ref name="autuni">Autorité unitaire.</ref>, Hawke's Bay, Taranaki, Manawatu-Wanganui, Wellington, Tasman<ref name="autuni"/>, Marlborough<ref name="autuni"/>, Nelson<ref name="autuni"/>, West Coast, Canterbury, Otago, Southland, et les îles Chatham<ref name="autuni"/>.
En tant que nation importante du Pacifique sud, la Nouvelle-Zélande travaille souvent avec plusieurs autres nations insulaires du Pacifique et continue son association politique avec les îles Cook, Niue et Tokelau. La Nouvelle-Zélande possède également la base antarctique Scott dans la dépendance de Ross. D'autres pays utilisent Christchurch et son aéroport pour ravitailler et soutenir leurs bases antarctiques, lui valant le surnom deModèle:Guil (Modèle:Guil).
Climat
La température moyenne quotidienne à Wellington — la capitale, au centre du pays — est de 5,9°C en hiver et 20,2°C en été<ref>(en) Wellington Climate.</ref>. Le climat de la Nouvelle-Zélande est globalement tempéré, étant de type océanique ; les températures oscillent entre 0°C et 30°C. Les maxima et minima historiques sont 42,4°C à Rangiora (Canterbury), et -21,6°C à Ophir (Otago), respectivement<ref>(en) Summary of New Zealand climate extremes ; National Institute of Water and Atmospheric research.</ref>. Les conditions climatiques varient beaucoup selon les régions, de très humide dans la région de West Coast sur l'île du Sud à semi-aride dans le bassin de Mackenzie de l'intérieur du Canterbury et subtropical au Northland<ref>(en) Brett Mullan, Andrew Tait et Craig Thompson ; Climate: Regional climates ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>. Des principales villes du pays, Christchurch est la plus aride, ne recevant que 640 mm de précipitation par an, tandis qu'Auckland, la plus humide, reçoit presque le double. Auckland, Wellington et Christchurch ont toutes une moyenne annuelle de Modèle:Formatnum:2000 heures de soleil.
Biodiversité
Dû à son long isolement du reste du monde et à sa biogéographie insulaire, la Nouvelle-Zélande abrite une faune et flore très particulière. Environ 80 % de la flore n'existe que dans le pays, dont plus de quarante genres endémiques<ref>(en) H. H. Allan ; Modèle:Guil ; Flora of New Zealand ; volume I ; Botany Division, Department of Scientific and Industrial Research ; 1982.</ref>.
L'insularité a protégé cette faune et flore pendant des siècles jusqu'à l'arrivée des humains et des animaux qui voyageaient avec eux. Les Māori ont apporté avec eux le chien et la souris polynésienne (Modèle:Guil). La seconde vague d'immigration mit fin à l'insularité de la Nouvelle-Zélande. La multiplication des échanges entre l'Europe, l'Australie et la Nouvelle-Zélande a permis la propagation d'espèces nouvelles, dont certaines invasives.
Pour enrayer la perte de biodiversité en Nouvelle-Zélande, le Department of Conservation protège environ 30 % du territoire. Ce chiffre est considérable, mais il doit être relativisé et ce pour deux raisons : tout d'abord, la Nouvelle-Zélande est peu peuplée et, d'autre part, la plupart de ces territoires se situent au sud, de sorte que le DoC évite ainsi les conflits d'usage avec les utilisateurs du territoire. Ces mesures associées à des programmes de recherche très ambitieux commencent à porter leurs fruits.
Flore
Avant l'arrivée des humains environ 80 % des terres étaient recouvertes de forêt. Les deux principaux types de forêt qu'on rencontre aujourd'hui sont celles peuplées majoritairement de podocarpes et/ou de kauri géants, et dans les régions à climat plus frais par les Nothofagus, genre d'arbres proche des hêtres de l'hémisphère nord. Les autres types de végétation sont celles des plaines et des régions subalpines, ainsi que les arbustes entre les plaines et les forêts. Les fougères du pays sont également très connues (une espèce étant devenue symbole du pays ainsi que de son équipe national de rugby à XV), ainsi que les étonnantes mégaherbes des îles sub-antarctiques du pays. Également à noter est l'abondance dans les régions sauvages des plantes de lin, autrefois à la base d'une importante industrie de confection de vêtements.
Faune
Les forêts furent autrefois habitées par diverses espèces de mégafaune, dont plusieurs oiseaux incapables de voler, comme la moa. Aujourd'hui plusieurs autres oiseaux, dont le kiwi, le kakapo et le takahé, sont tous en danger d'extinction. Il y a d'autres oiseaux notables : l'aigle géant de Haast (éteint), le nestor superbe (Modèle:Guil en māori), et le kéa. Les reptiles sont représentés par les scinques, les geckos, et les tuatara, fossiles vivants. Il y a également quatre espèces de Leiopelma et une seule espèce d'araignée venimeuse, la katipo, rare et habitant les régions côtières ; il n'y a aucune espèce de serpent en Nouvelle-Zélande. Il y a beaucoup d'espèces endémiques d'insectes, dont une, le weta, peut devenir aussi grande qu'une souris et représente l'espèce d'insecte la plus lourde du monde.
Histoire
Avant les Européens
La Nouvelle-Zélande est l'un des territoires les plus tardivement peuplés : les premiers colons sont des Polynésiens de l'est (îles de la Société, îles Cook, les îles australes de Polynésie française<ref name="maori ancestors">(en) Geoff Irwin ; Pacific migrations : Māori ancestors ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>) qui arrivent probablement entre 1200 et 1300 après J.C., naviguant dans des waka avec l'aide des systèmes météorologiques subtropicaux<ref name="first seafarers">(en) Geoff Irwin ; Pacific migrations: The world's first seafarers ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref> ou des oiseaux migrateurs ou des baleines<ref name="empty pacific">(en) Geoff Irwin ; Pacific migrations: East to the empty Pacific ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand</ref>,<ref>(en) Rāwiri Taonui ; Canoe navigation: Locating land ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand</ref>, et établissent la culture indigène Māori<ref>(en) John Wilson ; European discovery of New Zealand: Before Tasman ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>. C'est vers la même époque que d'autres groupes de Polynésiens s'installent aux îles Kermadec et l'île Norfolk ; ce n'est que plusieurs siècles plus tard<ref name="first seafarers"/> qu'ils coloniseront les îles Chatham, y développant leur propre culture Moriori<ref>(en) R. Clark ; Modèle:Guil dans Douglas G. Sutton (éd.) ; The Origins of the First New Zealanders ; Auckland University Press ; Auckland ; 1994 ; pages 123 à 135.</ref>,<ref>(en) Moriori - The impact of new arrivals ; Encyclopedia of New Zealand</ref>.
La date de l'arrivée des premiers Maori varie selon les sources, mais la plupart s'accordent sur le siècle entre 1250 et 1350<ref name="genealogical dating">(en) Geoff Irwin et Carl Walrond ; When was New Zealand first settled? Genealogical dating ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand</ref>,<ref>(en) Geoff Irwin et Carl Walrond ; When was New Zealand first settled? Extinction and decline ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>.
Ils arrivent au nord de l'île du Nord<ref name="empty pacific"/> et rencontrent les forêts tempérées et des espèces qu'ils n'avaient pas vu auparavant dans les îles à climat plus doux d'où ils étaient originaires (la moa, l'aigle de Haast, la weta...), de nouveaux fruits (notamment le kiwi), poissons et produits de la mer. Ils introduisent le chien et le rat polynésien (Modèle:Guil), le taro, la variante de patate douce appelée kumara, le mûrier à papier et l'épinard hawaïen<ref name="maori ancestors"/>.
Les iwi (tribus) se divisent en hapu (clans) qui peuvent se disputer ou se combattre, mais coopèrent en cas d'hostilité de la part d'un autre iwi à l'encontre du leur. Les hapu, comportant jusqu'à plusieurs centaines de personnes, sont eux-mêmes divisés en whanau (parentèle)<ref>(en) Rāwiri Taonui ; Tribal organisation : the significance of iwi and hapū ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand</ref>, aujourd'hui un concept culturel encore très respecté des Maori et à la base de la structure de leur société<ref>(en) Rāwiri Taonui ; Whānau ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>. Les iwi et hapu pouvaient se modifier sous l'effet des conflits (particulièrement sur les ressources exploitables), de l'élargissement ou diminution du nombre de membres, des fusions...<ref>(en) Rāwiri Taonui ; Tribal organisation: How iwi and hapū emerged ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref> Leurs noms pouvaient venir d'un illustre ancêtre (femme ou homme), un évènement marquant dans leur histoire, voire du nom des chefs des groupes ayant décidé de resserrer leus liens et de fusionner<ref>(en) Rāwiri Taonui ; Tribal organisation: How iwi and hapū were named ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>.
Les premiers Européens
Les premiers explorateurs Européens qu'on sait avoir abordé la terre néo-zélandaise sont Abel Tasman, qui arrive de Batavie en 1642, et son équipage (dont Franz Jacobszoon Visscher, pilote-major, et Isaac Gilsemans, qui fera les premiers dessins de la Nouvelle-Zélande<ref name="tasman te ara">(en) John Wilson ; European Discovery of New Zealand: Abel Tasman ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>), sur les navires Heemskerck et Zeehaen<ref name="tasman bio">(en) K.A. Simpson ; Tasman, Abel Janszoon 1602/1603? - 1659? ; Dictionary of New Zealand Biography.</ref>. Plusieurs d'entre eux sont tués par des Māori le 19 décembre de la même année, dans ce qui est aujourd'hui la baie Golden, que Tasman appelera Moordenaers Bay (Modèle:Guil)<ref name="tasman bio"/>. Quelques jours après leur mort, Tasman écrira dans son journal que c'étaient Modèle:Guil<ref>(en) Andrew Sharp ; The voyages of Abel Janszoon Tasman ; Londres ; Oxford University Press ; 1968 ; p. 124.</ref> ; ils auraient vu, entre autres régions, les Alpes du Sud<ref name="tasman te ara"/>. Ils s'arrêtent à l'île D'Urville, où Tasman se doute de l'existence du détroit de Cook, mais dut renoncer à explorer les environs en raison du mauvais temps<ref name="tasman te ara"/>.
Aucun autre Européen ne visite la Nouvelle-Zélande jusqu'au voyage de 1768-1771 du capitaine James Cook à bord de l'Endeavour. Envoyé par le gouvernement britannique, il arrive en 1769 et cartographie presque toute la côte en prenant soin de décrire en détail les terres qu'il explore, que ce soit en Australie ou en Nouvelle-Zélande, pour une éventuelle colonisation<ref>(en) John Wilson ; European discovery of New Zealand: James Cook ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>. Ces cartes très détaillées seront longtemps utilisées par les explorateurs<ref name="after cook">(en) John Wilson ; European discovery of New Zealand: Explorers after Cook ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>. Joseph Banks l'accompagnera et dessinera la faune et flore du pays avec Daniel Solander, botaniste, et plusieurs autres dessinateurs ; il ne retournera pas en Nouvelle-Zélande, mais conservera un grand intérêt pour le pays jusqu'à sa mort en 1820<ref name="cook's achievement">(en) John Wilson ; European discovery of New Zealand: Cook's achievement ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>.
Cook retournera à deux reprises, utilisant la Nouvelle-Zélande comme base pour ses explorations de la côte australienne une fois compris que la Nouvelle-Zélande ne faisait pas partie du continent Terra Australis Incognita<ref>(en) John Wilson ; European discovery of New Zealand : Cook's three voyages ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>. Ayant l'esprit plus ouvert à propos des autochtones des pays qu'il visita, que la plupart de ses concitoyens, essayant de communiquer avec eux, il les présentera à ses supérieurs comme Modèle:Guil<ref>En anglais : "...the natural, and … legal possessors of the several Regions they inhabit...".</ref>,<ref name="cook's achievement"/>.
Sur les traces de Cook, on trouve George Vancouver et William Broughton qui partent ensemble à bord des navires Discovery et Chatham ; Vancouver découvrira les îles Snares et Broughton les îles Chatham en novembre 1791. En février 1793, l'Italien Alessandro Malaspina, commandant d'une expédition espagnole de deux navires, explorera un peu la région, mais dressera peu de cartes. 1820 voit l'arrivée de Fabian von Bellingshausen, commandant deux navires russes, Mirny et Vostok, et qui s'arrêtera à Queen Charlotte Sound avant de continuer vers sa destination, l'Antarctique<ref name="after cook"/>. Les Français seront également présents dans la région, De Surville la même année que Cook (il rencontrera beaucoup de difficultés et accidents et tuera des Maori), Du Fresne (au début en bons termes avec les Maori, mais la fin de l'expédition se soldera par un massacre d'Européens et de Maori), D'Entrecasteaux, Duperrey et D'Urville<ref>(en) John Wilson ; European discovery of New Zealand: French explorers ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>.
Il sera suivi par de nombreux navires de chasse à la baleine, et au phoque, ainsi que de divers marchands. Ils échangeaient des produits et des vivres européens, particulièrement des outils métalliques et des armes, contre du bois, des vivres, des artefacts et de l'eau des Māori. Parfois les Européens échangèrent leurs produits contre des relations sexuelles<ref>(en) Michael King ; The Penguin History of New Zealand ; 2003 ; page 122 ; (ISBN 0143018671)</ref>. Chez les Māori, l'agriculture et la guerre furent transformées par l'arrivée de la pomme de terre et du mousquet, les Guerres des mousquets qui en résultèrent cessèrent quand ces armes furent plus équitablement réparties parmi les Māori. Les missionnaires chrétiens arrivent en Nouvelle-Zélande au début du XIXe siècle, convertissant progressivement la population māori, mal soutenue par leur foi face à l'invasion de la civilisation occidentale et les maladies européennes pour lesquelles ils n'avaient pas d'immunité<ref>(en) John Wilson ; History: Europeans to 1840 ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand</ref>.
Les iwi deviennent peu à peu plus importants que les hapu, car moins nombreuses et donc plus faciles à gérer pour les Européens, et partout en Nouvelle-Zélande, les Maori se déplacent, certains pour profiter du commerce avec les Européens et d'autres pour les éviter<ref name="hapu iwi history">(en) Rāwiri Taonui ; Tribal organisation : the history of Māori social organisation ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>.
Le Traité de Waitangi
De 1788 à 1840, les îles de Nouvelle-Zélande font officiellement partie de la Nouvelle-Galles-du-Sud (Australie). Se rendant compte du caractère désordonné de la colonisation européenne en Nouvelle-Zélande et de l'intérêt croissant de la France pour ce territoire, le gouvernement britannique envoie William Hobson proclamer la souveraineté britannique et négocier un traité avec les Māori. Le Traité de Waitangi est signé dans la baie des Îles le 6 février 1840<ref name="colonisation">(en) John Wilson ; History: British sovereignty and settlement ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand</ref>. Ce traité est écrit rapidement et dans la confusion ; on se dispute encore sur la traduction du document en māori. Le traité est vu comme l'acte fondateur de la Nouvelle-Zélande en tant que nation et comme la charte garantissant les droits des Māori.
En 1839 la population totale non-Maori était de Modèle:Formatnum:2000 personnes ; en 1852 elle était de Modèle:Formatnum:28000<ref>(en) Jock Phillips ; History of immigration: British immigration and the New Zealand Company ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand</ref>. À partir de 1840, un nombre grandissant de colons européens émigrent en Nouvelle-Zélande, encouragés par les efforts de la New Zealand Company, qui fondera Wellington un peu avant la signature du Traité ; dans les deux années qui suivent sont fondées Wanganui, Nelson, et New Plymouth. Otago sera fondé en 1848 et Christchurch en 1850<ref name="colonisation"/>. Dans les années 1850 la plus grande partie de l'intérieur de l'île du Nord était connue des Européens ; on attendra les années 1860 et l'arrivée des orpailleurs pour connaître la géographie de l'île du Sud<ref name="colonisation"/>. Deux-tiers des immigrants viendront du sud de l'Angleterre ; peu de personnes d'autres nationalités y émigréront : 281 Allemands à Nelson en 1843-44, 100 Français à Akaroa en 1840, des Écossais (particulièrement de Glasgow et Edinburgh) en Otago... Moins de 2 % viendront d'Irlande<ref>(en) Jock Phillips ; History of immigration: The immigrants: 1840 to 1852 ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand</ref>.
Au début les Māori se lancent avec enthousiasme dans le commerce avec ceux qu'ils appelaient Modèle:Guil, et de nombreux iwi (tribus) deviennent riches. Mais les conflits se multiplient avec l'augmentation du nombre de colons, pour aboutir aux Guerres néo-zélandaises des années 1860 et 1870, qui provoquent la perte de beaucoup de terres par les Māori. Le détail et l'interprétation de la colonisation européenne et de l'acquisition des terres māori demeurent aujourd'hui controversés. Globalement, la population maori passera de Modèle:Formatnum:80000 à Modèle:Formatnum:42000 personnes entre les années 1840 et 1891<ref name="hapu iwi history"/>.
De l'autonomie à l'indépendance
En 1854, le premier Parlement de Nouvelle-Zélande, établi par le Parlement britannique, à travers la New Zealand Constitution Act de 1852, conduit le pays vers une autonomie partielle, et vers la fin du siècle, elle sera entièrement autonome. Cette période verra une explosion démographique, puisqu'en 1870 la population non-Maori atteindra Modèle:Formatnum:250000 alors qu'en 1853 elle était de Modèle:Formatnum:30000<ref>(en) Jock Phillips ; History of immigration: Settlement in the provinces 1853 to 1870 ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand</ref>.
En 1893, elle est le premier pays à donner le droite de vote aux femmes. La Nouvelle-Zélande devient un dominion indépendant en 1907 et le pays est entièrement indépendant en 1947 lors de la ratification du Statut de Westminster de 1931 ; en pratique le Royaume-Uni avait cessé depuis longtemps de jouer un quelconque rôle dans la politique du pays. Plus elle devenait indépendante politiquement, plus elle le devenait aussi économiquement : dans les années 1890, la réfrigération dans le transport des produits commerciaux permet à la Nouvelle-Zélande de baser toute son économie sur l'exportation de la viande et de produits laitiers vers le Royaume-Uni.
La Nouvelle-Zélande est un membre enthousiaste de l'Empire colonial britannique, envoyant des hommes lutter dans la Guerre des Boers et la Première et Seconde Guerre mondiale ; elle le soutient également lors de la crise du canal de Suez. Le pays fait partie de l'économie mondiale et souffre comme les autres pendant la Grande Dépression des années 1930. Cette dépression mène à l'élection du premier gouvernement travailliste, qui établit un État-providence et une économie protectionniste.
La Nouvelle-Zélande entre dans une période de prospérité grandissante après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Toutefois, certains problèmes sociaux se développent en même temps. Les Māori commencent à migrer vers les villes et abandonnent peu à peu leur mode de vie traditionnel : en 1936, 83 % habitaient en région rurale et 17 % en ville ; en 1986, les pourcentages étaient presque inversés avec 80 % des Maori en ville<ref name="hapu iwi history"/>. Le recensement de 2001 révèle que 20 % des Maori ne connaissent pas leur iwi d'origine, et beaucoup de ceux qui s'en rappellent ne connaissent pas leur hapu<ref name="hapu iwi history"/>. La jeunesse maori n'ayant connu que la ville, se sentait détachée de leur culture et de leur famille, isolée dans la pauvreté urbaine, et se rébella en créant et rejoignant des gangs<ref>(en) Paul Meredith ; Urban Māori: Hopes and reality ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>, mais aussi des groupes culturels, de soutien et d'éducation sur la culture maori pour accompagner tous ceux voulant reconnecter avec leurs origines<ref name="urban networks">(en) Paul Meredith ; Urban Māori: Urban networks ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>. On construira des marae urbains ouverts à tous, Maori ou Pakeha<ref>(en) Paul Meredith ; Urban Māori: Urban marae ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>.
Le mouvement de protestation māori se forme, critiquant l'eurocentrisme et cherchant une meilleure reconnaissance de la culture māori et du traité de Waitangi, qu'ils considéraient trahi<ref name="urban networks"/>. En 1975 est créé le Tribunal de Waitangi, qui enquête sur les violations du traité dès 1985. Comme dans les autres pays développés, les mœurs et le comportement politique changent pendant les années 1970 ; le commerce avec le Royaume-Uni est fragilisé par son adhésion à la Communauté européenne. De grands changements économiques et sociaux ont lieu dans les années 1980 sous le quatrième gouvernement travailliste, particulièrement par la politique du ministre des finances, Roger Douglas.
Aujourd'hui, l'économie de la Nouvelle-Zélande étant moins forte que celle de l'Australie et d'autres nations développées<ref>(en) Michael Fields et Anna Chalmers ; NZ stuck as other nations prosper ; The Dominion Post ; 1er décembre 2007</ref>, on voit une fuite de cerveaux de jeunes Néo-Zélandais vers l'Australie en particulier (Modèle:Formatnum:35300 de septembre 2006 à septembre 2007<ref name="kiwis in oz">(en) Dan Eaton ; More Kiwis than Brits moving to Australia ; The Press ; 14 novembre 2007.</ref>), mais aussi le Royaume-Uni et d'autres pays anglophones ; c'est également le cas des Maori<ref>(en) Carl Walrond ; Māori overseas: Settling in Australia ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>. Dans la même période, on a vu Modèle:Formatnum:13579 Australiens migrer en Nouvelle-Zélande<ref name="kiwis in oz"/>.
Politique
Gouvernement
La Nouvelle-Zélande est une démocratie parlementaire indépendante et officiellement une monarchie constitutionnelle. Le monarque du Royaume-Uni, actuellement Élisabeth II, est le chef d'État en tant que monarque de Nouvelle-Zélande. En son absence, elle est représentée par un Gouverneur général, poste occupé actuellement par Anand Satyanand. La reine Modèle:Guil<ref>En anglais "reigns but does not rule".</ref> ; elle n'a aucune influence politique, sa fonction étant surtout symbolique<ref>(en) Over the course of her reign The Queen has been a regular visitor to New Zealand, paying 10 visits ; royal.gov.uk</ref>.
Ce que l'on nomme le « Royaume de Nouvelle-Zélande » (Realm of New Zealand) inclut les îles Cook et Niue, autonomes, mais en association libre, Tokelau, et la dépendance de Ross (la revendication territoriale de la Nouvelle-Zélande en Antarctique).
C'est le seul pays au monde où tous les postes de premier rang ont déjà été occupés par des femmes : la reine ; l'ancienne gouverneur général, Dame Silvia Cartwright ; le Premier ministre Helen Clark ; la présidente de la Chambre des représentants Margaret Wilson, et la présidente de la Cour suprême, Sian Elias, ont occupé ces postes entre mars 2005 et août 2006<ref name="sex and gender">(en) John Wilson ; Society: Sex and gender ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>. La Nouvelle-Zélande est également le premier pays à avoir donné aux femmes le droit au vote, en 1893<ref name="electoral system">(en) John Wilson ; Government and nation: The electoral system ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>.
Le Parlement de Nouvelle-Zélande n'a qu'une chambre, la Chambre des représentants, qui réunit normalement 120 députés<ref name="electoral system"/>. L'ancienne chambre haute, le Conseil législatif, a été abolie en 1951. Les élections législatives se tiennent tous les trois ans sous une forme de scrutin proportionnel plurinominal appelé représentation proportionnelle mixte, introduite en 1993 suite à un référendum<ref name="electoral system"/>. Les élections législatives de 2005 ont amené la création d'un siège supplémentaire (overhang) au Parlement, occupé par le Parti māori ; en effet, il a obtenu plus de sièges au scrutin par circonscription que son score au scrutin par liste lui en aurait donnés (cf. le système de calcul en représentation proportionnelle mixte).
Il n'y a pas de constitution écrite ; le Constitution Act 1986 est le principal document formel qui traite de la structure constitutionnelle du pays ; le premier Constitution Act date de 1852<ref>(en) John Wilson ; Government and nation: The constitution ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>. Le gouverneur général a le pouvoir de nommer et de limoger le Premier ministre et de dissoudre le Parlement. Il est également à la tête du Conseil exécutif, un comité formel consistant en tous les ministres de la Couronne. Les membres du Conseil doivent être membres du Parlement, et la plus grande partie sont au cabinet. Le cabinet est l'organe exécutif le plus haut placé ; il est dirigé par le Premier ministre, qui est également le leader parlementaire du parti ou de la coalition au pouvoir.
Le Premier ministre est actuellement, et pour la 3e fois - 1999-2005 - Helen Clark, membre du Parti travailliste de centre-gauche, réélue de justesse en septembre 2005 pour un 3e mandat. Les travaillistes forment une coalition formelle avec Jim Anderton, le seul parlementaire du Parti progressif. En plus des partis de cette coalition, New Zealand First et United Future se sont engagés à soutenir l'exécutif lors des votes de confiance et sur le budget, en échange de postes de ministres (hors cabinet) pour leurs leaders. Les Verts ont également pris cet engagement. Depuis le début de 2007, le Parti travailliste a également le vote proxy de Taito Phillip Field, ancien député travailliste devenu indépendant. Ces accords assurent au gouvernement une majorité de sept parlementaires lors des votes de confiance.
Le leader de l'opposition est John Key du Parti national (centre-droit). Le parti ACT et le Parti māori sont également dans l'opposition. Les Verts, New Zealand First et United Future votent tous contre le gouvernement sur certains sujets.
Le tribunal supérieur est la Cour Suprême de Nouvelle-Zélande, depuis le Supreme Court Act 2003, qui a aboli la possibilité d'appel au comité judiciaire du Conseil privé de Londres<ref>(en) John Wilson ; Government and nation: The legal system ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>. La présidente de la Cour suprême est Dame Sian Elias. Le système judiciaire inclut également la Haute Cour et la Cour d'appel ainsi que des cours inférieures.
Relations internationales et forces militaires
La Nouvelle-Zélande est particulièrement en pointe sur les sujets touchant à l'écologie, les droits de l'Homme et le libre-échange, particulièrement en agriculture.
Elle est membre des organisations géopolitiques suivantes : l'APEC, East Asia Summit, le Commonwealth, l'OCDE, et les Nations Unies. Elle a signé de nombreux accords de libre-échange, dont le plus important est le Closer Economic Relations avec l'Australie.
Pendant son premier siècle d'existence, la Nouvelle-Zélande s'alignait sur le Royaume-Uni en politique étrangère. Elle déclare la guerre à l'Allemagne le 3 septembre 1939 ; le Premier ministre de l'époque, Michael Savage, proclama Modèle:Guil<ref>En anglais : Where she goes, we go; where she stands, we stand.</ref>. Toutefois, la guerre finie, l'influence des États-Unis s'accroît ; en même temps la Nouvelle-Zélande commence à ressentir plus clairement son identité nationale. Elle signe le traité de l'ANZUS (Australia, New Zealand, United States Security Treaty) en 1951 et envoie des troupes participer aux guerres de Corée et du Viêt Nam. Le Royaume-Uni se replie de plus en plus sur l'Europe suite à la crise du canal de Suez. La Nouvelle-Zélande se voit ainsi forcée de développer de nouveaux marchés après que le Royaume-Uni ait rejoint la Communauté européenne en 1973<ref>(en)[pdf] Robert G. Patman ; Globalisation, Sovereignty, and the Transformation of New Zealand Foreign Policy ; Working Paper 21/05 8 ; Centre for Strategic Studies, Victoria University of Wellington.</ref>.
La Nouvelle-Zélande est traditionnellement proche des positions de l'Australie, dont la politique étrangère prenait une tendance historique similaire. De nombreuses îles dans le Pacifique, dont les Samoa, ont à leur tour suivi la direction de la Nouvelle-Zélande. L'influence américaine sur la Nouvelle-Zélande diminue après l'échec de la Guerre du Viêt Nam, l'affaire du Rainbow Warrior et des désaccords sur l'environnement et l'agriculture ainsi que la politique anti-nucléaire de la Nouvelle-Zélande.
Le traité ANZUS prévoyait une coopération militaire complète entre la Nouvelle-Zélande, l'Australie et les États-Unis, mais ce n'est plus le cas. En février 1985, la Nouvelle-Zélande refusa de donner accès à ses ports aux navires nucléaires ou transportant des armes nucléaires. Le pays devient territoire dénucléarisé en juin 1987, le premier État occidental à le faire<ref>(en) David Lange ; Nuclear Free: The New Zealand Way ; Penguin Books ; New Zealand ; 1990.</ref>,<ref>(en) Kate Dewes ; Legal challenges to nuclear weapons from AOTEAROA/NewZealand ; disarmsecure.org</ref>,<ref>(en) Robert Green ; The Naked Nuclear Emperor — Debunking Nuclear Deterrence ; disarmsecure.org.</ref>. En 1986, les États-Unis annoncent la suspension de ses obligations définies par le traité avec la Nouvelle-Zélande. Le New Zealand Nuclear Free Zone, Disarmament, and Arms Control Act 1987 interdit l'installation d'armes nucléaires sur le territoire ainsi que l'entrée dans les eaux territoriales néo-zélandaises de navires nucléaires ou portant des armes nucléaires. Cette législation reste une source de controverse et forme la base du refus constant de la suspension du traité demandée par les États-Unis.
En plus des nombreuses guerres entre les iwi (tribus), et entre les colons britanniques et les iwi, la Nouvelle-Zélande a participé à la Guerre des Boers, les Première et Seconde guerres mondiales, la Guerre de Corée, le Malayan Emergency (et a envoyé des troupes et des avions dans le conflit qui en découla avec l'Indonésie), la Guerre du Viêt Nam, la Guerre du Golfe, la Guerre d'Afghanistan, et a envoyé une unité d'ingénieurs militaires améliorer l'infrastructure irakienne pendant une année lors de la Guerre en Irak.
La New Zealand Defence Force comprend trois branches : la New Zealand Army, la Royal New Zealand Navy, et la Royal New Zealand Air Force. Le pays considère que ses besoins en défense nationale doivent être modestes ; il a démantelé ses capacités de combat aérien en 2001. La Nouvelle-Zélande a envoyé des troupes dans plusieurs missions de maintien de la paix récentes, tant régionales qu'internationales : à Chypre, en Somalie, en Bosnie-Herzégovine, au Sinaï, en Angola, au Cambodge, à la frontière Iran-Irak, à l'île Bougainville, au Timor oriental, et aux îles Salomon<ref>(en) New Zealand Defence Force Overseas Operations ; nzdf.mil.nz.</ref>.
Économie
La Nouvelle-Zélande est un pays industrialisé avec un PIB de 106 milliards de dollars américains (en parité de pouvoir d'achat). Le niveau de vie est élevé, avec un PIB par personne de Modèle:Formatnum:24943 USD en 2006 (la même année le PIB par personne des États-Unis était de Modèle:Formatnum:44190 et celui de l'Espagne Modèle:Formatnum:27767)<ref>(en) Report for Selected Countries and Subjects ; Fonds monétaire international.</ref>.
Depuis 2000, le revenu médian des ménages a nettement augmenté. La Nouvelle-Zélande et l'Australie ont largement échappé à la récession économique du début des années 2000 qui a affecté la plupart des autres pays avancés. La forte croissance du revenu médian en Nouvelle-Zélande, couplée avec sa décroissance des États-Unis<ref name="median senate">(en)[pdf] Factsheet from the joint Senate economic committee on median household income.</ref>, a permis au pays de rattraper les inégalités de revenu. En 2006, le revenu médian des ménages néo-zélandais (corrigé en parité de pouvoir d'achat) était inférieur de 17 % à celui des ménages américains.
Période | Revenu par ménage en PPA 2006 (en US$) | Nombre de personnes par ménage | Croissance (%) | |
---|---|---|---|---|
États-Unis | 2000-2006 | $ Modèle:Formatnum:48201<ref name="US Census Bureau news release in regards to median income">(en) US Census Bureau news release in regards to median income</ref> | 2,6<ref>(en) Heather Whipps ; Census: U.S. household size shrinking ; MSNBC ; 21 septembre 2006</ref> | -2,0<ref name="Senate joint economic committee">(en)[pdf] Factsheet from the joint Senate economic committee on median household income</ref> |
Nouvelle-Zélande | 2000-2007 | $ Modèle:Formatnum:39937<ref name="2006 New Zealand income survey">(en) 2006 New Zealand income surveys showing median household income</ref> | 2,7<ref>(en) Quickstats about New Zealand ; Statistics New Zealand ; 21 octobre 2007</ref> | title=" class='external text' title="http://www.stats.govt.nz/products-and-services/info-releases/nzis-info-releases.htm|title=" rel="nofollow">New Zealand income surveys 2000-2007 showing median household income ; Statistics New Zealand</ref>,<ref name="New Zealand consumer price index">(en) New Zealand consumer price index ; Statistics New Zealand</ref> |
Australie | 2001-2006 | title=" class='external text' title="http://www.censusdata.abs.gov.au/ABSNavigation/prenav/PopularAreas?ReadForm&prenavtabname=Popular%20Locations&type=popular&&navmapdisplayed=true&javascript=true&textversion=false&collection=Census&period=2006&producttype=QuickStats&method=&productlabel=&breadcrumb=PL&topic=&|title=" rel="nofollow">2006 Census Quickstats ; Australian Bureau of Statistics</ref> | 2,6<ref>(en) 2006 Census QuickStats ; Australian Bureau of Statistics ; 27 juin 2007</ref> | title=" class='external text' title="http://www.censusdata.abs.gov.au/ABSNavigation/prenav/ViewData?subaction=-1&producttype=QuickStats&areacode=0&action=401&collection=Census&textversion=false&breadcrumb=PL&period=2006&javascript=true&navmapdisplayed=true&|title=" rel="nofollow">2001 & 2006 median household income for Australia ; Australian Bureau of Statistics</ref>,<ref name="Australian CPI data">(en) Australia consumer price index</ref> |
Les Néo-Zélandais sont plus satisfaits de leur vie malgré un PIB par habitant moins élevé que dans d'autres pays développés. La Nouvelle-Zélande est a été classée 20e sur l'indice de développement humain de 2006 et 15e sur l'indice de qualité de vie 2005 du magazine The Economist<ref>(en)[pdf] The Economist Intelligence Unit's quality-of-life index ; The World in 2005 ; The Economist.</ref>. Le pays a également été classé premier en satisfaction de vie et cinquième sur l'indice général de prospérité 2007 du Legatum Institute<ref name="satisfaction">(en) Helen Malmgren ; Kiwis world's most satisfied ; National Business Review ; 5 juillet 2007.</ref>,<ref name="legatus">(en) The 2007 Legatum prosperity index.</ref>. Le sondage 2007 sur les meilleures villes du monde pour y vivre de Mercer classe Auckland en 5e position et Wellington en 12e<ref>(en) Highlights from the 2007 Quality of Living Survey ; 2 avril 2007.</ref>.
Le secteur tertiaire est le plus important (68,8 % du PIB), suivi du secteur secondaire (26,9 %) et du secteur primaire (4,3 %)<ref name="cia world factbook"/>.
La Nouvelle-Zélande est un pays très dépendant de son commerce extérieur, particulièrement dans le domaine de l'agriculture. Les exportations comptent pour environ 24 % de sa production<ref name="cia world factbook"/>, ce qui est relativement élevé (ce rapport est d'environ 50 % pour plusieurs petits pays européens)<ref>(en) Finland – An ICT-Driven Knowledge Economy.</ref>. Ceci la rend sensible aux cours internationaux des produits et l'expose aux récessions économiques. Ses principales exportations concernent l'agriculture, l'horticulture, la pêche et l'industrie forestière, qui représentent à elles seules environ la moitié des exportations. Elle exporte principalement à l'Australie (20,5 %), aux États-Unis (13,1 %), au Japon (10,3 %), à la Chine (5,4 %), et au Royaume-Uni (4,9 %)<ref name="cia world factbook"/>.
Le tourisme joue un rôle important dans l'économie néo-zélandaise, soit 12,8 milliards de dollars au PIB du pays et presque Modèle:Formatnum:200000 personnes à temps plein, soit 9,9 % de la population active du pays<ref>(en)[pdf] Key tourism statistics ; Ministry of Tourism ; août 2007.</ref>. Le ministère du tourisme de la Nouvelle-Zélande prévoit une augmentation de 4 % du nombre de touristes dans les six années à venir<ref>(en)[pdf] Topline forecasts - National and regional ; Ministry of Tourism ; août 2007.</ref>.
Histoire économique récente
Les Néo-Zélandais ont historiquement profité d'un niveau de vie élevé basé sur les relations privilégiées avec le Royaume-Uni, et du marché commercial stable qui en découlait. L'économie néo-zélandaise était bâtie sur une gamme restreinte de produits primaires, dont la laine, la viande et les produits laitiers. La forte demande de ces produits permis de longues périodes de prospérité économique, notamment lors du boom de l'industrie lainière de 1951.
Toutefois, l'entrée du Royaume-Uni dans la Communauté européenne en 1973 met un terme à ses relations économiques étroites. Pendant les années 1970, d'autres facteurs, dont les chocs pétroliers, réduisent la vitalité de l'économie néo-zélandaise, qui était parvenue à dépasser le niveau de vie de l'Australie et de l'Europe occidentale<ref>(en)[pdf] Standard of living comparison table ; 1966 Encyclopedia of New Zealand.</ref>. Ces évènements aboutissent à une longue et grave crise économique, plaçant le niveau de vie des Néo-Zélandais au-dessous de ceux de l'Australie et de l'Europe occidentale, si bien qu'en 1982, la Nouvelle-Zélande avait le PIB par personne le moins élevé de tous les pays développés sondés par la Banque mondiale<ref>(en) Up from down under ; National Review.</ref>.
Depuis 1984, plusieurs gouvernements ont opéré d'importantes réformes structurelles, transformant l'économie protectionniste et régulée en une économie libéralisée et adoptant le libre-échange. Ces changements sont connus sous le nom de Modèle:Guil et Modèle:Guil d'après les ministres de l'économie de l'époque, Roger Douglas et Ruth Richardson. Ces réformes ainsi que la récession induite par le krach d'octobre 1987, entraînent une hausse du chômage dans le pays, qui atteint 10 % de la population active au début des années 1990. L'économie se remet durant les années 1990 et la Nouvelle-Zélande se situe pour le chômage au 26e rang des vingt-sept pays « riches » de l'OCDE<ref>(en) Top 20 statistics ; Statistics New Zealand.</ref>.
Les objectifs du gouvernement actuel en matière d'économie sont de continuer à faire des accords de libre-échange et de créer une économie du savoir. En 2004, il ouvre des pourparlers pour une zone de libre-échange avec la Chine, devenant ainsi l'un des premiers pays à ce faire. Les défis économiques actuels de la Nouvelle-Zélande sont un déficit de balance courante de 8,2 % du PIB<ref>(en) June quarter current account better than expected ; New Zealand Herald ; 20 septembre 2007.</ref>, le lent développement des exportations non-alimentaires, et la croissance lente de la productivité. La Nouvelle-Zélande a subi des Modèle:Guil depuis les années 1970<ref>(en)[pdf] Sally Davenport ; Modèle:Guil ; Research Policy 33 ; 2004 ; pages 617 – 630.</ref> où les jeunes diplômés partaient, souvent de manière définitive, travailler en Australie, au Royaume-Uni ou aux États-Unis. Le Modèle:Guil et la famille ou whanau sont des facteurs qui incitent certains au retour, tandis que des considérations économiques, culturelles et de carrière personnelle en poussent d'autres à partir et ne pas revenir<ref>(en) Duncan J.R. Jackson et al ; Modèle:Guil ; New Zealand Journal of Psychology ; Vol. 34 ; 2005. K. Inkson et al ; Modèle:Guil ; University of Auckland Business Review ; 2004 ; 6(2), 29-39.</ref>. On constate également une augmentation de jeunes diplômés étrangers venant de pays en développement et qui s'installent de manière permanente en Nouvelle-Zélande<ref>(en) R. Winkelmann ; Modèle:Guil ; The International Migration Review ; 2000 ; 34:33-58 ; Bain ; 2006 ; p. 44.</ref>.
Agriculture
L'agriculture a été et reste l'industrie d'exportation la plus importante de la Nouvelle-Zélande. Dans l'année allant de juin 2006 à juin 2007, les produits laitiers comptaient pour environ 21 % du total des exportations, soit 7,5 milliards de dollars. La viande comptait 13,2 %, le bois 6,3 %, les fruits 3,5 % et la pêche 3,3 %.
Le bétail est rarement logé à l'intérieur d'édifices, étant généralement laissé dans les pâturages, où on peut leur apporter du foin et d'autres denrées en complément, particulièrement en hiver. La période de croissance de l'herbe varie selon la saison, la région et le climat, mais est généralement de 8 à 12 mois. Le bétail en également maintenu dans des enclos, avec clôture électrique, autour de la ferme. La naissance des agneaux et des veaux est planifiée pour se produire au printemps, profitant de la repousse de l'herbe.
Démographie
Lors du recensement de 2006, tenu le 7 mars, Statistics New Zealand a trouvé Modèle:Formatnum:4186900 personnes habitant la Nouvelle-Zélande, dont Modèle:Formatnum:2049500 hommes et Modèle:Formatnum:2137400 femmes<ref>(en) Population indicators ; Statistics New Zealand.</ref>. En décembre 2007, la population du pays augmentait d'une personne toutes les 10 minutes et 23 secondes : une naissance toutes les 8 minutes et 49 secondes, un décès toutes les 19 minutes et 35 secondes, et un immigrant toutes les 29 minutes et 26 secondes<ref>(en) Population clock ; Statistics New Zealand</ref>.
Environ 78 % de la population dit s'être s'identifié avec des groupes ethniques européens ; ils sont collectivement appelés Pākehā. Le terme se réfère aux Néo-Zélandais d'origine européenne, quoique des Māori l'emploient à propos de tous les non-Māori.
La plupart des Néo-Zélandais d'origine européenne ont des ancêtres Britanniques ou Irlandais, mais il y a eu une immigration importante des Pays-Bas, de la Dalmatie<ref>(en) Dalmatians ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>, de l'Italie et de l'Allemagne, ainsi qu'une immigration européenne indirecte par l'Australie, l'Afrique du Sud, et l'Amérique du Nord. Selon les prévisions du recensement de 2001, en 2021 les enfants d'origine européenne compteront pour 63 % de la population mineure, comparé avec 74 % en 2001<ref>(en) National Ethnic Population Projections, 2001 (base) - 2021 ; Statistics New Zealand.</ref>.
Les Māori forment l'ethnie non-européenne la plus importante, soit 14,6 % de la population lors du recensement de 2006. Les personnes peuvent s'identifier avec plus d'un groupe ethnique sur les recensements nationaux ; 53 % des Māori s'identifièrent comme uniquement d'origine māori<ref>(en) Māori Ethnic Population / Te Momo Iwi Māori ; Statistics New Zealand.</ref>.
Les personnes revendiquant des origines asiatiques forment 9,2 % de la population en 2006, une augmentation considérable depuis 2001, où ils étaient 6,6 %<ref>(en) QuickStats About Culture and Identity - Asian ; Statistics New Zealand.</ref>. En outre, 6,9 % de la population dit avoir des origines polynésiennes non-māori, une augmentation de 0,4 % depuis 2001<ref>(en) QuickStats About Culture and Identity - Pacific peoples ; Statistics New Zealand.</ref>.
Les politiques d'immigration de la Nouvelle-Zélande sont relativement souples et accueillantes ; le gouvernement s'est engagé à augmenter la population d'un pour cent par an. Vingt-trois pour cent de la population est née à l'étranger, soit Modèle:Formatnum:879543 personnes lors du recensement de 2006<ref name="immigration quickstats">(en) Birthplace and people born overseas ; Statistics New Zealand.</ref>. En 2004-2005, le service d'immigration du pays comptait accueillir Modèle:Formatnum:45000 personnes, soit 1,5 % de la population . En première place des régions dont sont originaires les immigrants on trouve, ex-aequo, l'Irlande/le Royaume-Uni et l'Asie, tous les deux à 28,6 % des immigrants<ref name="immigration quickstats"/>. Des Asiatiques, les Chinois sont les plus nombreux<ref name="immigration quickstats"/>.
Toujours selon le recensement de 2006, le Christianisme est la religion la plus répandue en Nouvelle-Zélande, soit 55,6 % de la population<ref name="religion quickstats">(en) Religious affiliation ; Statistics New Zealand.</ref> ; 34,7 % se déclarèrent athées<ref name="religion quickstats"/>. Les principales subdivisions chrétiennes sont l'anglicanisme, le catholicisme, le presbytérianisme et le méthodisme ; on trouve également des personnes se reconnaissant dans les églises pentecôtiste, baptiste, ou mormonne. Le mouvement chrétien Ratana trouve des fidèles parmi les Maori. Parmi les religions non-chrétiennes les plus répandues, on trouve le hindouisme, le bouddhisme et l'islam<ref name="religion quickstats"/>.
La religion ne joue toutefois pas un rôle important dans la politique : les partis ouvertement chrétiens (dont Christian Heritage et Destiny) étant peu populaires. Les opinions religieuses des dirigeants politiques, quoique généralement connues, sont considérées comme étant de nature privée.
Une observation souvent faite est que les Néo-Zélandais sont surpassés par le nombre de moutons. Vrai depuis le début de la colonisation, l'écart entre la population humaine et ovine est néanmoins passé de 20 à 12 moutons par personne<ref>(en) John Wilson ; Society : The people of New Zealand ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>.
Culture
Une grande part de la culture contemporaine néo-zélandaise a des racines britanniques, mais cette culture Modèle:Guil a également vu des apports des cultures américaine, australienne et maori, avec d'autres cultures européennes et asiatiques et polynésiennes non-maori. De grandes fêtes sont tenues chaque année à Auckland et Wellington pour fêter Diwali et le Nouvel An chinois, ainsi que le plus grand festival polynésien du monde, Pasifika<ref>(en) Melenaite Taumoefolau ; Tongans: Pacific Islands identity ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>. Les liens culturels entre la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni et l'Irlande sont maintenus par une langue commune et une migration constante entre ces pays, particulièrement en ce qui concerne les étudiants néo-zélandais passant une année à l'étranger lors de leurs études universitaires. La musique et la cuisine de la Nouvelle-Zélande sont similaires à celles du Royaume-Uni et des États-Unis, quoiqu'avec des détails spécifiques du Pacifique.
La culture maori a considérablement changé depuis l'arrivée des Européens, en particulier depuis l'introduction du christianisme au début du XIXe siècle, qui changea profondément jusqu'à la vie de tous les jours. Toutefois, la perception que les Maori vivent aujourd'hui comme les Pakeha n'est que superficielle. La culture maori est en effet très différente, par exemple en ce qui concerne les marae et leur rôle dans la vie communale et familiale. Comme autrefois, on fait des karakia (prières) pour s'assurer du succès d'un projet, mais aujourd'hui ce sont généralement des prières chrétiennes. Les Maori considèrent encore leur allégeance aux groupes tribaux comme une part essentielle de leur identité ; c'est ainsi que les liens de parenté maori ressemblent à ceux des autres cultures polynésiennes.
Les arts, chants et danses traditionnels redeviennent populaires à partir de la fin du XXe siècle, particulièrement le kapa haka (chant et danse), la gravure sur bois et le tissage. L'architecture maori connaît également une hausse de popularité. Les Maori maintiennent également leurs liens avec la Polynésie, comme en atteste la popularité grandissante de waka ama (courses de waka), aujourd'hui un sport international impliquant des équipes de tout le Pacifique.
L'usage du Modèle:Guil, autrefois limité à des régions isolées dans l'après-guerre, voit une certaine renaissance, en partie grâce aux écoles d'immersion complète en langue maori et la chaîne de télévision Māori Television.
L'industrie cinématographique a débuté au cours des années 1920, mais ce n'est qu'à partir des années 1970 qu'apparaît un authentique cinéma néo-zélandais<ref>(en) Nancy Swarbrick ; Creative life: Film and broadcasting ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>. Des films tels que Sleeping Dogs et Goodbye Pork Pie connaissent un immense succès et lancèrent les carrières de Sam Neill, Geoff Murphy et Roger Donaldson. Au début des années 1990, plusieurs films néo-zélandais eurent une immense audience internationale et emportèrent plusieurs prix prestigieux : La Leçon de piano de Jane Campion (Oscar, Palme d'or), L'Âme des guerriers de Lee Tamahori, et Créatures célestes de Peter Jackson. À la fin des années 1990 et au début années 2000, Jackson mettra en scène la trilogie du Seigneur des anneaux (Oscar du meilleur film et plusieurs autres) en Nouvelle-Zélande, son pays natal, utilisant des acteurs et une équipe presque entièrement néo-zélandais. Les lieux du tournage sont aujourd'hui très fréquentés par les touristes. Beaucoup de productions non-néo-zélandaises ont également été filmées dans le pays, que ce soit pour Hollywood ou Bollywood.
Les médias de Nouvelle-Zélande sont dominés par quelques entreprises, la plupart étrangères. Le Broadcasting Standards Authority et le New Zealand Press Council peuvent faire des enquêtes suite à des allégations de non-neutralité et d'inexactitude dans la presse et à la télévision. Ceci, combiné aux dures lois contre la diffamation, font que les médias néo-zélandaises sont plutôt modérés et impartiaux. La télévision néo-zélandaise est dominée par des émissions américaines, avec des émissions australiennes et néo-zélandaises.
Parmi les symboles de la Nouvelle-Zélande (non-officiels, puisque le gouvernement n'en a pas désigné), on trouve le koru (Cyathea dealbata, une fougère utilisée pour le logo des All Blacks), le kiwi, un arbre appelé Modèle:Guil (Metrosideros excelsa), et le Modèle:Guil (Sophora)<ref name="identity"/>.
Sport
Le sport joue un rôle majeur dans la culture néo-zélandaise, particulièrement le rugby à XV. Parmi les autres sports très populaires, on trouve le cricket, le netball, le football, le rugby à XIII, le basketball et le bowls, ainsi que le golf, le tennis, le cyclisme, le hockey sur gazon, le ski, le snowboard, le softball et plusieurs sports nautiques, dont le surf, le nautisme, le kayak, le surf lifesaving et l'aviron<ref>Dans ce dernier, la Nouvelle-Zélande vit les Modèle:Guil, où leurs équipes gagnèrent quatre médailles d'or de suite aux championnats du monde d'aviron de 2005.</ref>,<ref name="organised sports">(en) Jock Phillips ; Sports and leisure: Organised sports ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref> Elle est également reconnue pour son bon ratio médailles-population aux Jeux olympiques et du Commonwealth.
En équitation, on connaît surtout Mark Todd, dit le « Cavalier du Siècle ». Parmi les autres personnalités du sport néo-zélandais, on trouve Sir Richard Hadlee (cricket), Jonah Lomu (rugby à XV), Sir Peter Blake (nautisme) et Michael Campbell (golf).
Le rugby à XV est très étroitement lié à l'identité nationale néo-zélandaise<ref>(en) Rugby Union Football ; 1966 Encyclopedia of New Zealand.</ref>,<ref name="organised sports"/>. L'équipe de Nouvelle-Zélande de rugby à XV, surnommée les Modèle:Guil, a les meilleures statistiques de victoires de toutes les équipes nationales. Elle a accueilli la première Coupe du monde de rugby à XV, qu'elle remporta, et accueillera la Coupe du monde de 2011. La haka, une danse guerrière traditionnelle maori, est exécutée par les joueurs juste avant le début de chaque match.
Le cricket est considéré comme le principal sport estival de la Nouvelle-Zélande<ref>(en) Cricket, Men's ; 1966 Encyclopedia of New Zealand.</ref> et l'équipe de Nouvelle-Zélande de cricket (surnommée les Modèle:Guil), est le plus souvent dans les quatre meilleures équipes du monde dans les deux formes du jeu, test cricket et one day international. Elle accueillera, en association avec l'Australie, la Coupe du monde de cricket de 2015.
Le netball est le principal sport féminin : l'équipe nationale, les Silver Ferns, a été plusieurs fois championne du monde.
La Nouvelle-Zélande est également l'une des nations les plus performantes dans le domaine de la voile, particulièrement dans les courses autour du monde et de longue distance. Team New Zealand a gagné l'America's Cup en 1995 et 2000<ref>(en) Harold Kidd ; Sailing and windsurfing ; Te Ara Encyclopedia of New Zealand.</ref>.
Elle est considérée par certains comme une destination de sport extrême et tourisme d'aventure. Sa réputation en sport extrême vient de l'établissement de la première organisation de saut à l'élastique du monde, sur le pont de Kawarau Bridge près de Queenstown dans l'Île Sud en 1986. Le zorbing est un sport extrême originaire de Nouvelle-Zélande.
Classements internationaux
- Classements politiques et économiques
- Freedom in the World 2006 : libre, classée n°1 en politique et libertés publiques
- Liberté de la presse 2007 : 15e<ref>(en) Worldwide Press Freedom Index 2007 ; Reporters sans frontières</ref>
- PIB par personne : 28e I$ Modèle:Formatnum:25531
- Indice de développement humain : 19e
- Égalité de revenus : 53e
- Alphabétisation : 21e (99,0 %)
- Chômage : 42e plus bas (3,60 %)
- Global Peace Index : 2e (1,363)<ref>(en) NZ ranked no 2 in world peace survey ; New Zealand Herald</ref>,<ref>(en) Global Peace Index rankings</ref>
- Corruption : 1re moins corrupte (9,6)
- Liberté économique : 9e (1,84)
- Classements santé
- Taux de fécondité : 140e plus fertile, à 1,79 enfants par femme
- Taux de natalité : 140e en nombre de naissances, à 13,90 pour chaque Modèle:Formatnum:1000 personnes
- Mortalité infantile : 192e, à 5,85 pour chaque Modèle:Formatnum:1000 naissances
- Taux de mortalité : 115e plus élevé, à 7,52 pour chaque Modèle:Formatnum:1000 personnes
- Espérance de vie : 13e plus long, à 80,2 ans
- Taux de suicide : 35e plus élevé, à 19,8 hommes et 4,2 femmes pour chaque Modèle:Formatnum:100000 personnes
- Taux de VIH/Sida : 149e plus élevé, à 0,10 %
- Autre
- Émissions de dioxyde de carbone par habitant : 50e plus élevé, à 7,8 tonnes par personne
- Consommation d'électricité : 48e plus élevé, à Modèle:Formatnum:37030000000 kW/h
- Internet haut débit : 22e plus élevé, à 11,7 %
- Consommation de bière : 16e plus élevé, à 77 litres par personne
- Environmental Performance Index : 1re de 80 pays, à 88 %<ref>(en) Pocket World in Figures ; The Economist ; Profile Books Ltd. ; 2007 ; (ISBN 1861978251)</ref>
- Global Prosperity Index : 5e<ref name="satisfaction"/>,<ref name="legatus"/>
Voir aussi
Notes et références
Bibliographie
- Statistics New Zealand. The New Zealand Official Yearbook, 1998. Wellington : GP Publications, 1998.
- Rice, Geoffrey W, ED. The Oxford History of New Zealand. 2nd ED. Auckland : Oxford University Press, 1992.
- Lextreyt, Michel. Nouvelle-Zélande : Aotearoa, le pays au long nuage blanc. Tahiti, Editions Au vent des îles, 2006. 221 p., (ISBN 2909790193)
Liens externes
- (en) Site officiel du gouvernement de Nouvelle-Zélande
- (en) Site officiel touristique de Nouvelle-Zélande
- (en) Te Ara Enyclopedia of New Zealand
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