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Drapeau de la France

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Modèle:Infobox drapeau Le drapeau de la France ou drapeau tricolore bleu, blanc, rouge, est l'emblème national de la France conformément à l'article 2 de la constitution française de 1958. Composé de trois bandes verticales de même largeur, sa création remonte à la Révolution française.

Sommaire

Origines des couleurs

Blanc : symbole du roi.<ref>http://www.elysee.fr/elysee/elysee.fr/francais/les_symboles_de_la_republique/le_drapeau_francais/le_drapeau_francais.21111.html</ref> Bleu et rouge : Paris<ref>>http://www.elysee.fr/elysee/elysee.fr/francais/les_symboles_de_la_republique/le_drapeau_francais/le_drapeau_francais.21111.html</ref>

La bannière bleue flotte depuis le couronnement de Clovis[réf. nécessaire], elle rappelle la chape de saint Martin[réf. nécessaire], une relique que Clovis avait fait prélever dans son tombeau en souvenir du manteau que le saint (saint Martin) avait partagé avec un pauvre devant Amiens.

Le blanc a été de 1638 à 1790 la couleur du drapeau royal et de certains pavillons de la marine. De 1814 à 1830, il a été aussi la couleur des drapeaux de l'armée royale. Le blanc symbolise la France et aussi tout ce qui est de l'ordre du divin, de Dieu, d'où le choix de cette couleur comme symbole du royaume. Le pouvoir du roi venait, selon la doctrine officielle, de la main de Dieu.

C'est à partir du règne de Hugues CapetModèle:Ref nécessaire, et ensuite sous sa descendance, que les rois de France arborent l'oriflamme. Cet étendard de couleur rouge orangé est confié à la garde de l'abbaye de Saint-Denis, abbaye prestigieuse fondée par Dagobert Ier.

Depuis Henri IV (1589-1610), le personnel domestique placé sous l'autorité du roi de France était habillé d'une livrée blanche ornée de bleu et de rouge. Les Gardes françaises avaient en effet adopté les trois couleurs sur leur uniforme et l'emblème de leur régiment. Elles les conservent après la Révolution en devenant la Garde nationale.

Henri IV avait même recommandé les trois couleurs (bleu, blanc, rouge) aux ambassadeurs des Provinces-Unies, indépendantes de fraîche date, qui en ont fait leur drapeau (le rouge étant toutefois remplacé par la couleur de la Maison d'Orange).

Naissance progressive

Cocardes révolutionnaires

Le dimanche 12 juillet 1789, dans les jardins du Palais-Royal, Camille Desmoulins prit une feuille verte et la plaça à son chapeau. Il incita la foule à en faire autant : ce geste signifiait une mobilisation générale. Rapidement, on s'aperçut que le vert était la couleur du très impopulaire comte d'Artois (futur Charles X) et on s'empressa de remplacer les cocardes vertes par des cocardes de différentes couleurs, souvent blanches ou rouges. Après la prise de la Bastille, les cocardes bleu et rouge devinrent populaires parce qu'elles étaient celles de la garde municipale parisienne. On a dit aussi que deux gardes françaises avaient été portés en triomphe dans tout Paris pour avoir été les premiers à pénétrer dans la Bastille : leur uniforme était tricolore.

Durant la Révolution, les combattants de Paris arboraient donc une cocarde bleu et rouge, couleurs de la ville. Quelques jours après la prise de la Bastille, La Fayette eut l'idée d'intégrer le blanc (symbole à l'époque de la monarchie en France) dans cette cocarde qui remporta tout de suite un vif succès. Il est possible que La Fayette, qui venait de combattre aux côtés des insurgés américains, vit dans les trois couleurs une réminiscence de la cocarde américaine avec laquelle il avait combattu. Ce qui est certain c'est que l'association du bleu-rouge et du blanc signifiait, le vendredi 17 juillet 1789, la reconnaissance de la garde municipale parisienne comme unité officiellement reconnue des forces armées de la France.

Les couleurs bleu, blanc, rouge étaient depuis longtemps employées ensemble ou séparément comme symbole en France. Mais une cocarde n'était qu'un signe d'appartenance à une unité militaire : ce n'était pas encore un emblème national.

Notons que dans les textes de 1789, le blanc n'est pas désigné comme couleur du roi mais comme couleur de la France ou du royaume. La légende de l'association des couleurs du roi et de Paris n'apparaît que bien plus tard. La preuve en est que la République, en 1792, ne songea même pas à supprimer le blanc des trois couleurs.

Deux premiers pavillons de marine

Le premier emblème national tricolore fut le pavillon national adopté le 24 octobre 1790. Pour la première fois dans l'histoire, tous les bâtiments d'un même pays, qu'ils soient marchands ou militaires arboraient un même pavillon national. Il était fait de blanc, couleur de la France ; et il portait un canton à trois bandes verticales rouge, blanche et bleue, les couleurs "de la liberté", selon la terminologie de l'époque. Le canton rectangulaire était entouré d'un liseré blanc à l'intérieur, bordé d'un liseré extérieur bleu à la hampe et rouge vers la partie flottante. Ce second liseré séparait les deux parties blanches du pavillon.

C'est pour un second pavillon national tricolore adopté le 15 février 1794 que la disposition « bleu au mât, blanc au centre, et rouge flottant » a été imaginée. L'idée est due au peintre Louis David. Ce changement de pavillon, qui devint effectif à partir du 20 mai 1794, avait été effectué à la demande des marins. Ils menaçaient en effet de se révolter parce que le pavillon national accordait trop de place à l'uniforme de leurs officiers (le blanc) et trop peu au leur (la tenue bleue à ceinture rouge). Il faut remarquer qu'à cette époque le blanc n'est pas encore associé au roi : si cela avait été le cas, la couleur blanche aurait disparu bien avant 1794, dès septembre 1792 !

Uniformisation napoléonienne

Les drapeaux de l'armée de terre dès 1791, comme ceux de la garde nationale à partir de 1789 (offerts par les quartiers de Paris), portent les trois couleurs, mais de diverses façons fantaisistes selon l'usage de l'époque. Ainsi, à la bataille du Pont d'Arcole, Napoléon Bonaparte brandit un étendard blanc ayant un faisceau du licteur doré au centre, et quatre losanges bleus et rouges dans les angles. Cette variété est conforme à la tradition des drapeaux. Elle est visible dès les origines (une cocarde, dont les couleurs étaient diversement superposées et non accolées dans un ordre uniforme).

Sous Napoléon Ier, les drapeaux des régiments avaient souvent une croix blanche cantonnée de rouge, de bleu ou de vert. Les dessins variaient d'un régiment à l'autre.

Une première uniformisation des drapeaux régimentaires date de 1804 : carré blanc sur la pointe au centre et triangles alternés bleus et rouges dans les coins, inscriptions dorées au centre. Ils portait le nom d'aigles, par référence à celles imitées de l'Empire romain qui couronnaient la hampe.

Le dessin à bandes verticales des pavillons fut adopté pour les drapeaux de l'armée de terre qu'en 1812, avec inscriptions dorées sur le blanc.

Comment s'est imposée la bannière tricolore

La révolution de 1789 pencha un moment pour le drapeau rouge, en référence au drapeau rouge arboré par la garde nationale en cas d’instauration de la loi martiale, invention de la Révolution française. Le drapeau rouge comme représentation de l’instauration de la loi martiale fut utilisé le 17 juillet 1791 quand la Garde nationale ouvrit le feu sur une manifestation au Champ de Mars.

La Restauration rétablit en 1814 le drapeau blanc, qui fut supprimé en 1830 par la Monarchie de Juillet, pour un retour au drapeau tricolore. Louis-Philippe avait en effet combattu à Valmy et à Jemmapes. De plus la hampe est ornée du coq.

Le drapeau symbole de la répression du peuple insurgé est repris par celui-ci comme emblème. Cette inversion de sens du drapeau rouge relève d’un processus classique de la création et de l’appropriation des symboles. Le groupe ou la population en question prend comme emblème le symbole même de sa répression. Le drapeau rouge a été choisi par la Commune de Paris en 1871 et par les bolchéviques lors de la révolution de 1917. Le poète Lamartine, dans une harangue à la foule en 1848, défendit le drapeau tricolore, arguant qu'il « a fait le tour du monde avec la République et l'Empire, alors que le drapeau rouge n'a fait que le tour du Champ-de-Mars dans le sang du peuple ». Le coq ornant la hampe est abandonné pour le fer de lance, toujours repris depuis.

En 1873, le retour à la royauté échoua à cause du refus intransigeant du prétendant légitimiste au trône de France, Henri d'Artois (1820-1883), comte de Chambord, à accepter le drapeau tricolore. Il exigeait au contraire le retour au drapeau blanc de l'Ancien Régime.

En Vendée, pays de tradition royaliste (légitimiste), il fallut attendre 1916 pour que le drapeau tricolore soit admis dans l'enceinte des églises (voir Union sacrée et Claire Ferchaud).

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le maréchal Pétain fit frapper le blanc du drapeau de son bâton de maréchal orné d'une francisque, et le général de Gaulle, d'une croix de Lorraine.

Dimensions et couleurs

Pendant longtemps, les trois bandes n'avaient pas la même largeur (en effet les bandes du drapeau de Paris n'étaient pas de même largeur et cela s'est conservé sur le drapeau révolutionnaire), et parfois le mât était du côté rouge, parfois du côté bleu. C'est sur une décision de Napoléon Bonaparte que la réglementation actuelle a été établie : les trois bandes doivent avoir la même largeur et le mât est toujours placé du côté de la bande bleue.

Bien que toutes les lois définissent les couleurs du drapeau, elles ne précisent pas la nuance ; des habitudes ont été prises et instituées pour les drapeaux officiels. Le bleu drapeau plus sombre est ainsi parfois remplacé par un bleu corail que d'aucuns trouvent moins martial, depuis Valéry Giscard d'Estaing, notamment pour les interventions télévisées du chef de l'État ou des membres du gouvernement. Les mairies, casernes et bâtiments publics sont en revanche souvent ornés de drapeaux « bleu sombre ». L'Album des pavillons nationaux et des marques distinctives, édition du SHOM, indique que les couleurs officielles du drapeau français sont le bleu sombre et le rouge vif (références Pantone Blue 282C et Red 186C). En quadrichromie, les couleurs sont décomposées pour le bleu en cyan 100 % et magenta 80 %, pour le rouge en magenta 100 % et jaune 100 % (raja).

Actuellement, le drapeau doit être 50 % plus long que haut (ou proportion 2:3), et les trois bandes de largeur égale. Les drapeaux de cérémonie sont carrés, et les trois bandes sont égales. Les pavillons de marine ont la proportion des 2:3, mais les bandes de couleur ont une taille respective de 30:33:37.

On remarque parfois en France, à la télévision, que la bande blanche du drapeau placée derrière un locuteur est nettement plus étroite que les bandes colorées (pendant les allocutions du Président de la république par exemple). Cela est fait pour compenser un cadrage resserré qui ne laisserait autrement voir que du blanc à l'écran.

Symboles de liberté repris par d'autres pays

De nombreuses nations (d'anciennes colonies africaines par exemple) ont adopté le modèle tricolore vertical (la norme auparavant était le drapeau horizontal) pour symboliser leur foi en la « Liberté ».

En 1830, la Belgique indépendante des Pays-Bas adopte la disposition en bandes verticales également en référence au drapeau de la Monarchie de Juillet.

L'État Libre d'Irlande fait un usage officiel du modèle tricolore à partir de sa création en 1922. Il est confirmé comme drapeau officiel dans la constitution de décembre 1937. L'usage des trois couleurs est attesté depuis 1830, quand des patriotes irlandais fêtent le retour au drapeau tricolore en France après les Trois Glorieuses. Le drapeau dans sa disposition actuelle est déployé pour la première fois de manière certaine en 1848 par le mouvement « Jeune Irlande » ; il est possible qu'il ait été utilisé quelques années plus tôt. Il flotte sur la Poste centrale de Dublin et sur les positions tenues par les troupes républicaines lors de l'insurrection de Pâques 1916 quand est proclamée la République irlandaise. Il reste le drapeau officiel quand l'Irlande devient une république en 1949. Il a été longtemps interdit dans les Six Comtés du Nord, sous souveraineté britannique.

La péninsule italienne connaît un drapeau tricolore italien dès 1797, lorsque la République cispadane est proclamée le 7 janvier, qu'elle conserve jusqu'en 1802. C'est Napoléon Bonaparte qui le lui impose, en préférant le vert au bleu, car le vert est la couleur complémentaire au rouge en peinture et devient la couleur impériale. Il devient drapeau officiel du royaume d'Italie en 1861.

La province canadienne de Terre-Neuve-et-Labrador possède également un tricolore non-officiel rose, blanc, et vert qui a historiquement été utilisé par les nationalistes opposés à la confédération canadienne ou mécontents du gouvernement fédéral. Il existe actuellement un mouvement populaire pour en faire le drapeau officiel de la province. Toujours au Canada, le drapeau acadien est un tricolore bleu-blanc-rouge orné d'une étoile jaune en son coin supérieur à la hampe.

La Norvège a adopté un drapeau avec les trois couleurs du drapeau de la Révolution française lors de son indépendance.

La Roumanie, le Sénégal, le Mali, la Côte d'Ivoire ont des drapeaux inspirés du tricolore français.

En mer

Image:Civil and Naval Ensign of France.svg
Image:FIAV 000111.svg Pavillon français utilisé en mer - Dimensions 30/33/37 - Ratio 2:3

En mer, depuis le Second Empire, les bateaux français, civils ou militaires, utilisent un pavillon national un peu différent du drapeau. Les proportions des couleurs nationales du pavillon français sont alors : 30/33/37. Ainsi, en flottant, les trois bandes paraissent égales<ref>Michel Pastoureau, Bleu. Histoire d'une couleur</ref>. Ce type de dessin, corrigeant un effet d'optique dû au mouvement du drapeau ou du pavillon, se retrouve en Scandinavie, en Finlande (croix décalée), au Japon (anciens drapeaux et drapeau de la marine de guerre), au Bangladesh, à Palau et au Groenland.

Notes et références

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Liens externes

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