Guerre civile au Darfour - Vev

Guerre civile au Darfour

Un article de Vev.

Jump to: navigation, search
Image:Darfur IDPs 1 camp.jpg
Camp de réfugiés du Darfour

La guerre civile au Darfour est un conflit armé qui touche depuis 2003 la région du Darfour située à l'ouest du Soudan. Les origines du conflit sont anciennes et remontent au coup d'État de 1989.

Le conflit du Darfour a provoqué :

Image:Darfur mapfr.png
Carte du Darfour
Image:Darfur refugee camp in Chad.jpg
Camps de réfugiés au Tchad (2005)

Sommaire

Causes

Image:Sudan Map Oelgas.png
Carte des concessions pétrolières et gazières (2004): Les concessions du Darfour sont attribuées aux chinois

Les raisons du conflit sont multiples et liées entre elles :

  1. Une origine climatique et environnementale<ref>[pdf] Rapport de L'ONU sur l'environnement au Soudan daté de 2007</ref> : un phénomène de sécheresse dans tout le Sahel, qui s'amplifie et de désertification qui a commencé depuis les années 1970<ref>Site de l'IRD-2003</ref> <ref>La dynamique du temps et du climat , Marcel Leroux, 2004, 2e édition, DUNOD ISBN 2 10 004807 4</ref> <ref>(fr) Darfour : impacts ethniques et territoriaux d'une guerre civile en Afrique, par Marc Lavergne, du CNRS, spécialiste du Soudan [1]

</ref>.

  1. Une explosion démographique, la population a doublé en 20 ans<ref>Le Monde diplomatique 2004</ref>.
  2. Une compétition pour l'espace.
  3. Des ethnies différentes, aux répartitions imbriquées.
  4. La découverte de ressources pétrolières qui suscitent les convoitises de grandes puissances, en particulier de la Chine.
  5. Un pays vaste et mal unifié, le Soudan. Le pouvoir central néglige les peuples de la périphérie qui se révoltent. Il instrumentalise les conflits locaux pour satisfaire certains de leurs intérêts.<ref>M.Lavergne</ref>

Le Darfour est une région du Sahel qui se trouve à l'ouest du Soudan : 5 à 6,1 millions de personnes y vivent ; la région a un très faible niveau de développement : seulement un tiers des filles (pour 44,5% des garçons) va à l'école primaire.

La découverte du pétrole dans cette région a aussi suscité les convoitises. Si le conflit a largement été décrit en termes ethniques, et probablement politiques, il s'agit aussi d'une lutte pour les ressources pétrolières situées au sud et à l'ouest.

Trois tribus principales sont installées au Darfour : les Fours, qui ont donné leur nom au Darfour, qui signifie en arabe la maison de Four, les Masalits et les Zaghawas. Jusqu'à présent, le passage de chameliers arabes dans le sud était demeuré sans incidents.

Modèle:Cit

Les forces en présence

Image:Darfur building.jpg
Un poste de santé attaqué par des milices janjaouids

Les forces en présence sont :

  • D’une part les Janjawid, une milice désignée comme arabe recrutée parmi les tribus Abbala et soutenue par le gouvernement soudanais. Le gouvernement nie avoir fourni une aide aux rebelles. Selon des propos d'Amnesty International recueillis pas le Nouvel Obs, la Chine apporterait au gouvernement soudanais armes et appareils militaires<ref name="nouvelobs">Nouvel Observateur du 17 mai 2007</ref>. La Russie fournirait du matériel militaire également, tout cela malgré un embargo de l'ONU.

Opinions et analyse des intérêts géopolitiques

Sur le plan international, les États-Unis qualifient l'action des Janjawids de génocide et exigent des sanctions commerciales internationales contre le Soudan et parlent même d’une intervention militaire alors que l'Europe cherche une solution diplomatique. La France juge très préoccupante l’extension du conflit soudanais aux pays voisins où elle maintient une assistance militaire, principalement au Tchad et en République centrafricaine. La Chine principal exploitant industriel du pétrole soudanais, menace d'user de son droit de veto au Conseil de sécurité des Nations unies pour bloquer des sanctions.

  • Selon Jan Pronk, la raison qui pousse le gouvernement soudanais à ne pas céder aux pressions de l'ONU, et donc à entretenir la crise est assez simple: empêcher la « montée en puissance de l’opposition intérieure», et éviter «le danger de perdre le pouvoir »<ref>Le Monde diplomatique - Mars 2007</ref>.

Un conflit ethnique ?

Le conflit est présenté comme opposant<ref>Le Monde diplomatique 2004</ref> :

  • les tribus « arabes » dont sont issus les janjawids.
  • les tribus « noires-africaines » non-arabophones<ref>Site de [[Jacques Leclerc (linguiste)|]], université de Laval</ref>.

Voir l'infographie du Monde sur le partage des terres au Darfour entre les ethnies.

Toutefois, Marc Lavergne, spécialiste du Soudan au CNRS, considère que le conflit ne serait pas racial <ref>Analyse de marc Lavergne</ref>, mais que le problème majeur de ce pays vient de gouvernements médiocres qui se sont succédé depuis l’indépendance. Ceux-là même qui ont ignoré les provinces périphériques de la capitale, dont le Darfour, et qui instrumentalisent aujourd’hui des miliciens à des fins économiques<ref>Article sur un site de l'ENS</ref>.

Par ailleurs, selon Gérard Prunier, chercheur au CNRS et spécialiste de l’Afrique de l’Est, interrogé par le Monde diplomatique, la cause du conflit au Darfour est « racioculturelle ». Selon cet auteur, « les Arabes sont minoritaires au Soudan. Et les islamistes ne sont que l’ultime incarnation historique de leur domination ethnorégionale. Or la paix entre le Nord et le Sud est en train de se déliter rapidement. [...] Il faut donc manipuler le tracé frontalier Nord-Sud qui place la plus grande part du pétrole au Sud (c’est en cours), se préparer à la reprise éventuelle des hostilités (on achète des armes), ancrer de solides alliances internationales (la Chine est acquise et l’Iran en cours de séduction) et conserver la maîtrise du territoire en créant un cordon sanitaire ethnorégional : les monts Nouba au Kordofan et le Darfour en feraient partie. Or si les tribus noubas ont été écrasées militairement entre 1992 et 2002, le Darfour paraît beaucoup plus menaçant. Les hiérarques arabes de Khartoum veulent éviter à tout prix une brèche par laquelle les Noirs de l’Ouest s’allieraient demain avec un Sud négro-africain indépendant... et pétrolier ! » <ref>« Darfour, la chronique d’un « "génocide ambigu" », Le Monde diplomatique, mars 2007</ref>.

Conséquences humaines et sanitaires

Les populations civiles, enfants y compris, subissent les attaques de janjawids. L'ONU parle de crime contre l'humanité, les États-Unis parlent de génocide.

Le décompte des victimes

Tout ces décomptes contabilisent les morts indirects dues aux maladies, malnutrition et autres problèmes causés par les déplacements de population.

Image:Darfur report - Page 1 Image 2.jpg
Une cabane dans un camp de déplacés au Darfour

Au mois de juillet 2004, le congrès des États-Unis vote à l’unanimité une résolution pour qualifier de génocide la guerre civile au Darfour. Se référant à une enquête faite pendant l’été 2004 dans dix-neuf camps de réfugiés soudanais au Tchad, le secrétaire d’État américain Colin Powell qualifie les événements du Darfour de génocide en septembre 2004. Les rebelles sont satisfaits de cette reconnaissance et réclament une intervention directe de la communauté internationale.

Les populations déplacées

Les destructions, les villages rasés, la politique de terre brûlée (attaque et vol du bétail, champs incendiés) forcent les populations à partir.

  • 12 camps de réfugiés au Tchad
  • Des dizaines de camps de déplacés
    • Géreida(128 000 déplacés),
    • Zalingeï (95 000 déplacés),
    • Kalma (91 000 déplacés),
    • El-Geneïna

À Riyad (20 000 déplacés), les réfugiés sont essentiellement des femmes et des enfants. Les ONG, le Programme alimentaire mondial et le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés se plaignent du manque de sécurité qui gêne leur travail. Plusieurs travailleurs humanitaires soudanais auraient été enlevés.

Plusieurs miliciens janjawids ont été condamnés par la justice locale à la peine de mort<ref>[2]</ref>.

Poursuites judiciaires

En mai 2007, la Cour pénale internationale a lancé deux mandats d’arrêts internationaux contre 2 soudanais, accusés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité : Ahmed Haroun, ancien ministre de l'Intérieur, et Ali Kosheib, l’un des principaux chefs des milices janjawids. <ref>[pdf]Mandat d'arrêt avec chefs d'accusationet[pdf]Mandat d'arrêt avec chefs d'accusation</ref>.

En décembre 2007, le procureur de la Cour pénale internationale, a dénoncé le manque de coopération du Soudan et demandé au Conseil de sécurité d'adresser un message ferme et unanime aux autorités soudanaises pour leur demander d'exécuter les mandats d'arrêt<ref>Centre de Nouvelles de l'ONU</ref>. Luis Moreno-Ocampo a déclaré qu'il faut «briser le système criminel » mis en place au Soudan, car « les vies des 2,5 millions de personnes [déplacées] sont à la clef » .

En effet, malgré son inculpation, Ahmed Haroun a conservé son poste de Ministre d’État chargé des affaires humanitaires. De plus il a été nommé membre du Groupe national chargé du mécanisme de surveillance de la force hybride ONU-Union africaine pour le Darfour (MINUAD). Le procureur du CPI a dit : « Le Gouvernement du Soudan défie de manière répétée l’autorité du Conseil de sécurité»<ref>Déclaration du conseil de sécurité, 5 décembre 2007.</ref>.

Attitude internationale

Image:Sudan Nyala Airport Ilyushin-76.jpg
Un Iliouchine Il-76 Candid affrété par l'USAID pour transporter de l'aide humanitaire sur l'aéroport Nyala au Soudan
Image:060926-F-7161D-003.jpg
Aéroport de Kigali au Rwanda : des policiers ougandais ayant participé pendant un an à la mission de l'Union africaine au Darfour montent à bord d'un C-130 du Botswana.

L'ancien chef de la guérilla du Sud du Soudan John Garang trouvait que l’attitude de la communauté internationale manquait de volonté et était parfois ambiguë.

L’Europe

Longtemps soupçonnée de complaisance envers le Soudan, la France est aujourd'hui en conflit larvé avec le gouvernement de Khartoum, en raison de l'aide militaire qu'elle apporte aux gouvernements du Tchad et de la Centrafrique, en butte aux incursions de forces rebelles dont les bases de repli se situent en territoire soudanais.

Tony Blair a déclaré être contre toute intervention militaire au Darfour. Mais il soutient l'embargo commercial mis en place par les États-Unis <ref>Afrik.com 29 mai 2007</ref>.

Le 25 juin 2007, le nouveau président élu de la République française Nicolas Sarkozy organise à Paris une conférence internationale sur le Darfour réunissant les grandes puissances et les organisations internationales concernées <ref>Bernard Kouchner : "L'avenir s'est éclairci" pour le Darfour, 25/06/2007 </ref>.Modèle:VidDiscours préliminaire de N. Sarkozy à la réunion du groupe de contact.

Les États-Unis

Les États-Unis ont décrété un embargo sur la vente d'armes au Soudan et contre certaines compagnies pétrolières est-africaines. George W. Bush désire faire passer au Conseil de sécurité des Nations unies une résolution pour obtenir des mesures multilatérales <ref name="LeMonde12062006">« La Chine vend des armes à des pays qui violent les droits humains », dans Le Monde du 12/06/2006, [lire en ligne]</ref> <ref>Afrik.com 29 mai 2007</ref> <ref>Afrik.com 29 mai 2007</ref>.

La Chine

La Chine vend beaucoup d'armes au Soudan depuis quelques années et achète 65% de la production pétrolière soudanaise. Selon le député canadien Maurice Vellacott, « la plupart des armes utilisées pour tuer, violer, piller et le reste sont fabriquées au Soudan dans des usines chinoises ». Vellacott critique aussi les utilisations répétées du droit de veto dont la République populaire de Chine a fait usage concernant des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies contraignant le Soudan à arrêter les exactions des milices djandjawids au Darfour<ref>Compte-rendu officiel des débats de la Chambre des communes, 1er mai 2006</ref>. Un rapport d'Amnesty International accuse Pékin d'avoir envoyé plus de deux cents camions militaires chinois au Soudan en août 2005<ref name="LeMonde12062006" />. La Chine s’oppose aux sanctions commerciales. Ainsi lors de la conférence de Paris du 25 juin 2007, le vice-ministre des Affaires étrangères chinois Liu Guijin déclare:« La communauté internationale doit s’efforcer d’envoyer un signal positif et équilibré : il ne faut pas, pour un oui ou pour un non, menacer et faire pression sur le gouvernement du Soudan »<ref>Site de Afrik.com du 26 juin 2007</ref>.

Les pays africains

Image:African Mission in Sudan.jpg
A.M.I.S. en mission de paix au Sud-Darfour

L'Union africaine s'engage activement dans la résolution du conflit du Darfour. Elle bénéficie notamment de l'appui de l'OTAN, de l'Union européenne, des États-Unis et du Canada. À ce jour près de Modèle:Formatnum:7,000 soldats africains ont été déployés sur le terrain. C'est la première mission de maintien de la paix gérée par une institution africaine. En dépit de tous les efforts fournis, la mission manque de ressources financières. Si l'insuffisance n'est pas comblée, la réussite de ce véritable exploit africain pourrait en être mise à mal.

Les ONG

Certaines ONG présentes au Darfour critiquent le manque d'intérêt de l’ONU et de l’Union européenne. Les diplomates internationaux se succèdent pour demander à Omar el-Béchir d’aider les réfugiés. Des collectifs de citoyens se sont créés dans plusieurs pays occidentaux pour alerter l'opinion sur l'urgence de cette situation, dont ils rappellent les analogies avec la démission internationale pendant le génocide au Rwanda.

La pression des ONG françaises, dont beaucoup sont rassemblées par le CRID dans sa campagne « État d'urgence planétaire », ont amené plusieurs candidats aux présidentielles françaises de 2007 à évoquer ce problème. Deux collectifs en France se sont constitués spécifiquement sur le Darfour :

Les artistes

Courant 2005, l'acteur américain George Clooney s'est mobilisé pour le Darfour. Sous son impulsion, un épisode spécial de la série Urgences a été diffusé le 4 mai 2006 par NBC pour sensibiliser l'opinion américaine au conflit. La diffusion de cet épisode de quarante minutes a quadruplé en un soir le temps d'antenne consacré en 2006 par les trois grands journaux du soir des chaînes nationales américaines NBC, ABC et CBS.

Critiques sur la mobilisation internationale

  • Gabriel Trujillo, responsable adjoint des programmes de Médecins sans frontières dans l'ouest Darfour, a dénoncé les risques d'une intervention militaire au Soudan et craint que « la cause du Darfour ne soit finalement qu'un faire-valoir dans la campagne présidentielle »<ref>site de MSF, 23 mars 2007</ref>. Le président de MSF a aussi pris position dans une tribune parue dans le journal Libération<ref>Fabrice Weissman et Jean Hervé Bradol, « Massacres et démagogie », Libération, 23 mars 2007]</ref>.

Chronologie des principaux événements

  • En 1972, le Sud-Soudan, animiste et chrétien, obtient un statut d'autonomie à l'issue d'une première guerre qui aurait fait environ cinq cent mille morts en dix-sept ans.
  • En 1983, le Sud-Soudan se révolte à nouveau suite à l'introduction de la charia et à la suppression du statut d'autonomie. En fait, l'enjeu est dans les importants gisements de pétrole qui viennent d'être découverts. Cette seconde guerre va causer près de 2 millions de morts.
  • En 1989, une junte militaire dirigée par le général Omar el-Béchir s'empare du pouvoir à Khartoum avec le soutien des Frères musulmans, alors que ceux-ci n'avaient recueilli que 10% des voix aux élections.

2003

  • Le 10 février 2003, les rebelles du SLA/M et du MJE, attaquent et occupent Gulu, ville du Nord-Darfour, et revendiquent une meilleure répartition des ressources et des richesses. C'est le début de la nouvelle guerre civile avec massacres et destructions de villages. Le gouvernement de Khartoum arme les nomades arabisés contre les cultivateurs noirs en exploitant les dissensions sur le contrôle des terres mais également le racisme antinoir.
  • Le 25 avril 2003, les rebelles attaquent el-Fasher, la capitale régionale : 70 soldats sont tués.
  • En septembre 2003, un premier bilan des massacres fait état de plusieurs dizaines de milliers de morts.

2004

Image:Darfur report - Page 6 Image 1.jpg
Une mère et son enfant malade au camp d'Abu Shouk dans le Nord Darfour, en 2004
  • En avril 2004 un cessez-le-feu, signé à N'Djamena, est décrété, mais il n'est pas respecté et les violences se poursuivent.
  • En mai 2004, selon le journal allemand Die Welt, la Syrie aurait testé des armes chimiques au Darfour ; des officiers syriens ont rencontré des représentants du gouvernement soudanais dans la banlieue de Khartoum. La délégation syrienne aurait notamment « offert une coopération étroite dans le domaine de la guerre chimique ». De son côté, Khartoum aurait « conseillé de tester des armes chimiques sur la population » du Darfour. Le Conseil de sécurité de l'ONU s'inquiète de la situation.
  • Le 3 juillet 2004, lors de la venue à Khartoum du secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, les autorités soudanaises se sont engagées à désarmer les milices djandjaouides (milices arabes) qui sont accusées de viols, de meurtres et de pillages dans les villages du Darfour. Les Nations unies estiment depuis que peu de progrès avaient été enregistrés. « Je regrette de devoir dire que des attaques de milices djandjaouids continuent d'avoir lieu », déplorait le 21 juillet 2004, Kofi Annan.
  • À partir du 23 août 2004, des discussions avec les milices ont été engagées. Organisées par l’Union africaine, elles ont pour but de désarmer les milices et de garantir la sécurité des populations locales.

2005

  • À la fin du mois de janvier 2005, un bombardement fait une centaine de morts et de blessés à Changil Tobaya au nord du Darfour. L'ONU rend l'armée de l'air soudanaise responsable de ce massacre.
  • Le 31 janvier 2005, la commission d'enquête internationale sur le Soudan de l'ONU publie un rapport qui conclut que les exactions perpétrées au Darfour constituent bien « des crimes contre l'humanité », mais pas un génocide.
  • La résolution 1591[pdf] étend l'embargo au matériel militaire à destination de tout "belligérant" au Darfour. C'est cette résolution qui est violée par la Chine et la Russie, qui font semblant de ne pas savoir que Khartoum participe aux attaques.
  • En juillet 2005, l'arrivée du leader sudiste John Garang au poste de vice-premier ministre, en applications des accords de paix, est saluée par d'importantes acclamations dans les rues de Khartoum. Il luttait pour un nouveau Soudan, laïc, démocratique et égalitaire, mais il meurt dans un accident d'hélicoptère dès le 31 juillet 2005.

2006

  • Le 15 mars 2006, le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU au Soudan, Jan Pronk, déclare que la situation au Darfour « est sombre alors que des combats ont lieu tous les jours ». Selon lui, « des miliciens montés sur des chameaux lancent des attaques contre les villages dans le sud du Darfour, ce qui a provoqué la mort de quelque 400 personnes depuis février ».
Image:Minni Minnawi and George W Bush.jpg
25 juillet 2006, George W. Bush reçoit le chef des SLA, Minni Minnawi
  • Le 31 août 2006 Le conseil de sécurité adopte la résolution 1706[pdf] pour prendre la relève de l'Union Africaine. Le gouvernement soudanais rejette la proposition (même si en pratique son application ne nécessite pas l'accord du gouvernement). À la faveur de cette résolution, le contingent des Casques Bleus au Darfour sera rehaussé pour atteindre un effectif global de quelque Modèle:Formatnum:17,300 hommes, décision contestée par le Soudan<ref>Christophe Ayad, « Au Soudan, toute vérité n'est pas bonne à dire », dans Libération du 24/10/2006, [lire en ligne]</ref>.
  • En août 2006, l'ONU vote le déploiement de 20 600 Casques bleus sur le territoire même du Darfour, mais le gouvernement soudanais refuse.
  • Le 17 septembre 2006, la journée Mondiale pour le Darfour a vu s'organiser en divers points du globe des manifestations en faveur des populations de la région ouest soudanaise. Cette mobilisation d'envergure internationale avait pour objectif celui de la sensibilisation de l'opinion publique mondiale.
  • Octobre/novembre 2006 : La crise du Darfour s'étend au Tchad voisin et à la Centrafrique. Des cas d'attaques récurrentes dans les camps de réfugiés au Tchad sont rapportés. Les mêmes modes opératoires que ceux observés au Darfour sont employés par les milices armées. Viols de femmes et exactions commises sans distinction, notamment sur des enfants, sont à déplorer chaque semaine.
  • En décembre 2006, au moment de son départ des Nations unies, Kofi Annan déclara : « Soixante ans après la libération des camps de la mort nazis, trente ans après le Cambodge, la promesse du "jamais plus" sonne creux. Ils pourront avoir à répondre collectivement et individuellement pour ce qui est entrain de se passer au Darfour. » <ref>Le Figaro du 22 décembre 2006 </ref>. Selon l'association Sauver le Darfour, cette guerre aurait provoqué une épuration ethnique qui a causé plus de trois cent mille morts et plus de trois millions de personnes déplacées.

2007

  • Avril 2007: un rapport [3][pdf]de l'ONU, provisoire et non officiel, qui a été publié par le site du New York Times[4] et par celui du Sudantribune, démontre que l'armée gouvernementale viole l'embargo (résolution 1591), et camoufle des avions en blanc avec le sigle de l’ONU "UN".
  • Mai 2007 :
  • Juin 2007 :
    • Le 17 juin, le gouvernement français a décidé de mettre en place un pont aérien humanitaire entre Abéché et l'est du Tchad, afin de porter assistance aux réfugiés et déplacés du Darfour.<ref>Le Monde, édition des 17/18 juin 2007</ref>
  • Juillet 2007 :
    • Le 31 juillet, le Conseil de sécurité des Nations unies a unanimement adopté une résolution autorisant le déploiement au Darfour d'une force militaire pour assurer la sécurité des populations et garantir les accords de paix.<ref>Centre de nouvelles de l'ONU</ref>. Cette mission conjointe avec l'Union africaine augmentera les effectifs de paix totaux à 30.600 environ (militaires essentiellement)
  • Le 27 octobre 2007, des négociations organisées par l'ONU s'ouvrent à Syrte, en Lybie, entre les protagonistes du conflit<ref>RFI 27/10/2007.</ref>.

Voir aussi

{{#tag:ImageMap| Image:Commons-logo.svg|50px|commons:Accueil default commons:Accueil desc none}}

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Conflit au Darfour.

Sources

  • Le Nouvel Observateur, n°2068, semaine du 24 juin 2004, article de Robert Marmoz
  • Articles WEB du Monde : septembre 2004
  • Article WEB du Courier International, septembre 2004
  • Article WEB du Figaro, 9 octobre 2004
  • Article WEB de Libération, 6 octobre 2004

Bibliographie

  • Marc Lavergne, Le Soudan contemporain, Karthala, 1989.
  • Gérard Prunier, " Le Darfour, un génocide ambigu ", La Table Ronde, 2005

Liens externes

Notes et références

{{#tag:references||group=}}

<td width="8" style="padding-left:8px"></td> <td width="50%">Modèle:Portail Histoire militaire</td>

Modèle:Portail Afrique
Modèle:Lien BA

Modèle:Lien BA Modèle:Lien AdQ

ar:نزاع دار فور br:Brezel an Darfour cs:Konflikt v Dárfúru da:Darfur-konflikten de:Darfur-Konflikt en:Darfur conflict es:Conflicto de Darfur fa:نزاع دارفور fi:Darfurin konflikti gl:Conflito de Darfur he:רצח העם בדארפור hu:Dárfúri konfliktus id:Konflik Darfur it:Conflitto del Darfur ja:ダルフール紛争 ko:다르푸르 분쟁 lt:Darfūro krizė ms:Konflik Darfur nl:Conflict in Darfoer no:Darfur-konflikten pl:Konflikt w Darfurze pms:Guèra sivil dël Darfor pt:Conflito de Darfur simple:Darfur conflict sv:Darfurkonflikten zh:達爾富爾衝突