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Réchauffement climatique

Un article de Vev.

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Pour les variations cycliques de l'Histoire du climat, lire l'article changement climatique Image:Confusion.svg

Le réchauffement climatique, également appelé réchauffement planétaire ou réchauffement global <ref>de l'anglais global warming</ref>, est un phénomène d'augmentation de la température moyenne des océans et de l'atmosphère, à l'échelle mondiale et sur plusieurs années. Dans son acception commune, ce terme est appliqué au changement climatique observé depuis environ vingt-cinq ans, c'est-à-dire depuis la fin du XXe siècle. La communauté scientifique attribue à ce réchauffement global une origine humaine . C'est le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) qui détermine ce consensus scientifique. Son dernier et Quatrième rapport, auquel ont participé plus de Modèle:Formatnum:2500 scientifiques de 130 pays différents<ref>Dépliant du GIEC (IPCC en anglais) annonçant le rapport de 2007</ref>, affirme que la probabilité que le réchauffement climatique soit d'origine humaine est de plus de 90%.

Image:CO2-Temp.png
Évolutions de la température moyenne globale (rouge) et de la concentration atmosphérique en CO2 (bleu).
Image:Kilimanjaro glacier retreat.jpg
Changement de l'accumulation des neiges au sommet du Kilimandjaro, première photo prise le 17 février 1993, la seconde le 21 février 2000. Le Kilimandjaro a perdu 82% de son glacier durant le XXe siècle et celui-ci devrait disparaître en 2020<ref>Source: NASA</ref>. Le recul des glaciers de montagne, notamment à l'Ouest de l'Amérique du Nord, en Asie, dans les Alpes, en Indonésie, en Afrique (dont le Kilimanjaro), et dans des régions tropicales et subtropicales d'Amérique du Sud, a été utilisé comme preuve qualitative de l'élévation des températures globales depuis la fin du XIXe siècle par le GIEC.<ref> (en) Intergovernmental panel on climate change , « 2.2.5.4 Mountain glaciers » , Climate Change 2001 (Working Group I: The Scientific Basis) . Consulté le 14 février 2006 </ref> <ref> (en) National Snow and Ice Data Center , « Global glacier recession » , GLIMS Data at NSIDC . Consulté le 14 février 2006 </ref>. Le cas particulier des glaces du Kilimandjaro, qui reste cependant controversé<ref>Source: University of Washington</ref>,<ref>Pour la Science décembre 2007 via le site Spectroscience</ref>, est un bon exemple de la complexité du réchauffement climatique et de la circonspection nécessaire dans l'analyse des données.

Sommaire

Évolution passée des températures et conséquences

Image:Variations de températures globales.JPG
Variations du climat global depuis 540 millions d'années
Image:Ice Age Temperature.png
Depuis 400 000 ans la Terre a connu 4 cycles de glaciation

Cycles climatiques

Le climat global de la Terre a de tout temps connu des modifications, suivant différents cycles climatiques de réchauffement puis de refroidissement, qui diffèrent par leur durée (de quelques milliers à plusieurs millions d'années), mais aussi par leur amplitude.

Par exemple, pour le climat de l’ère quaternaire (de -1,8 millions d'années à aujourd'hui), on étudie les carottages de glace qui permettent de descendre, en Antarctique, jusqu'à plus de 3 500 mètres de profondeur<ref>Voir http://www.ncdc.noaa.gov/paleo/icecore/antarctica/vostok/vostok.html</ref>. Ces précieuses archives contiennent des bulles d'air et des indications sur la teneur en gaz de l'atmosphère d'autrefois. La composition isotopique de l'oxygène de la glace permet de reconstituer les températures atmosphériques depuis une période qui remonte jusqu'à -750 000 ans<ref>Voir http://earthobservatory.nasa.gov/Study/Paleoclimatology_IceCores/</ref>. Les climatologues s'accordent sur le fait que la Terre a traversé plusieurs cycles de réchauffement et de refroidissement planétaire durant les 400 000 dernières années.

Plusieurs cycles de 100 000 ans environ se sont répétés au cours de cette période. Ces cycles commencent par un réchauffement brutal suivi d’une période chaude de 10 000 à 20 000 ans environ, appelée période interglaciaire. Cette période est suivie par un refroidissement progressif et l'installation d’une ère glaciaire. À la fin de la glaciation, un réchauffement brutal amorce un nouveau cycle. Nous sommes actuellement dans une période interglaciaire et ce, depuis plus de 10 000 ans.

Les variations du climat sont corrélées avec celles de l'insolation, des paramètres de Milanković, de l'albédo, des cycles solaires et des concentrations dans l'atmosphère des gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone et des aérosols.

Temps historiques

Image:2000 Year Temperature Comparison fr.png
Explication détaillée du graphique (en). Les reconstitutions sont faites à partir de la croissance des arbres (bois anciens), des mesures dans les glaciers entre autres.

À l'intérieur des grandes fluctuations climatiques qu'a connues la Terre, on trouve des variations plus brèves et plus limitées en intensité. Ainsi, au cours du dernier millénaire, on a pu voir apparaître une période chaude aux Modèle:S2 appelée « optimum médiéval » : c'est l'époque où les navigateurs vikings découvrent et baptisent le Groenland (littéralement «pays vert») et fondent des colonies à l'extrême sud de l'île. De même, l'époque des Temps Modernes (1550-1850) connut une période de refroidissement que les historiens appellent le « petit âge glaciaire ». C'est au cours de cette période plus froide que l'on retrouve les hivers les plus rigoureux, notamment le terrible hiver 1708-1709<ref>Voir par exemple ici: 1708-1709. « Le lundi 7 janvier 1709, lit-on dans une chronique de l'époque, commença une gelée qui fut ce jour-là la plus rude et la plus difficile à souffrir : elle dura jusqu'au 3 ou 4 février. Pendant ce temps là, il vint de la neige d'environ un demi-pied de haut : cette neige était fort fine et se fondait difficilement. Quelques jours après qu'elle fût tombée, il fit un vent fort froid d'entre bise et galerne (c'est-à-dire d'entre N et NW) qui la ramassa sur les lieux bas, ils découvrirent les blés qui gelèrent presque tous ». Les céréales manquèrent, en effet, dans la plus grande partie de la France, et il n'y eu guère qu'en Normandie, dans le Perche et sur les côtes de Bretagne qu'on pût juste récolter la quantité de grain nécessaire pour assurer les semences ; aussi dans la région parisienne le prix du pain atteignit-il, en juin 1709, 35 sous les neuf livres au lieu de 7 sous, prix ordinaire. De nombreux arbres furent gelés jusqu'à l'aubier, et la vigne disparut de plusieurs régions de la France. Du 10 au 21 janvier, la température sous abri se maintint à Paris aux environs de -20°, avec des minima absolus de -23.1° les 13 et 14 janvier ; le 11, le thermomètre s'abaissa jusqu'à -16.1° à Montpellier et -17.5° à Marseille.</ref>. Selon les reconstitutions de températures réalisées par les climatologues, la dernière décennie du XXième siècle et le début du XXIième constituent la période la plus chaude des deux derniers millénaires (voir graphique). Notre époque serait en effet plus chaude de quelques dixièmes de degrés par rapport à l'optimum médiéval.


XXe siècle

Les mesures terrestres de température réalisées au cours du XXe siècle montrent une élévation de la température moyenne. Ce réchauffement se serait déroulé en deux phases, la première de 1910 à 1945, la seconde de 1976 à aujourd'hui. Ces deux phases semblent séparées par une période de léger refroidissement. Ce réchauffement planétaire semble de plus corrélé avec une forte augmentation dans l'atmosphère de la concentration de plusieurs gaz à effet de serre, dont le dioxyde de carbone, le méthane et le protoxyde d'azote.

L'élévation de la température moyenne du globe au cours du XXe siècle aurait donc été de 0,6 °C.

Une polémique a été déclenché sur la validité de ces mesures, pour plus de détails, voir article controverse sur le réchauffement climatique

Image:Instrumental Temperature Record fr.png
Température moyenne de surface entre 1856 et 2005<ref>globalwarmingart</ref>
Les 10 années les plus chaudes entre 1880 et 2006
Années Écarts par rapport
à la moyenne de
1951–1980
1. 2005 0,63 °C
2. 1998 0,57 °C
3. 2002 0,56 °C
4. 2003 0,55 °C
5. 2006 0,54 °C
6. 2004 0,49 °C
7. 2001 0,48 °C
8. 1997 0,40 °C
9. 1995 0,38 °C
10. 1990 0,38 °C
Source: NASA GISS


Observations liées au réchauffement climatique actuel

Plusieurs changements ont été observés dans le monde qui semblent cohérents avec l'existence d'un réchauffement climatique planétaire. Il faut cependant noter que le lien entre ce réchauffement et les observations faites n’est pas toujours établi de façon sûre. En France c'est l'ONERC qui coordonne les observations.

Image:2007 Arctic Sea Ice.jpg
Chaque année est atteint un record de minimum de l'étendue de la banquise Arctique
  • Le climat. Selon le troisième rapport du GIEC, la répartition des précipitations s'est modifiée au cours du XXe siècle. En particulier, les précipitations seraient devenues plus importantes aux latitudes moyennes et hautes de l'hémisphère nord, et moins importantes dans les zones subtropicales de ce même hémisphère. D'autres experts estiment toutefois les données actuelles trop rares et incomplètes pour qu'une tendance à la hausse ou à la baisse des précipitations puisse être dégagée sur des zones de cette ampleur<ref>Voir le rapport Independent Summary for Policymakers, IPCC Fourth Assessment Report de l'Institut Fraser : There is no globally-consistent pattern in long-term precipitation trends, snow-covered area, or snow depth. Many places have observed a slight increase in rain and/or snow cover. There is insufficient data to draw conclusions about increases in extreme temperature and precipitation.</ref>.
  • La fonte de portions de banquise. Plusieurs études indiquent que les banquises sont en train de se réduire. D'une part des observations satellites montrent que ces banquises perdent de la superficie dans l'océan Arctique<ref>Voir [1] (en)</ref>. D'autre part, un amincissement de ces banquises, en particulier autour du pôle nord, a été observé<ref>D.A. Rothrock, Y. Yu, and G.A. Maykut. Thinning of the Arctic Sea-Ice Cover. Geophysical Research Letters, vol. 26, no. 23, 1er décembre 1999 (article en anglais).</ref>. D'après les équipes scientifiques travaillant sur ce sujet, cette diminution est due au réchauffement planétaire. Le Groenland a vu ses glaciers se réduire de 230 à 80 milliards de tonnes par an de 2003 à 2005, ce qui contribuerait à 10% de l'élévation du niveau des mers<ref> « Le Groenland perd 100 milliards de tonnes de glace par an », Le Monde édition du 21 octobre 2006.</ref>.
  • Le recul des glaciers de montagnes. À de rares exceptions près<ref>Le « Perito Moreno » en Argentine, par exemple, est un des rares glacier en avancée.</ref>, l'ensemble des glaciers montagnards étudiés sont en phase de recul. Les glaciers de l'Himalaya reculent rapidement et pourraient disparaître dans les cinquante prochaines années, selon des experts réunis à Katmandou pour une conférence sur le réchauffement climatique le 4 juin 2007. Les températures dans cette région ont crû de 0,15 °C à 0,6 °C tous les 10 ans au cours des 30 dernières années. De nombreux travaux<ref>par exemple dans les Alpes [2] ou dans les Pyrénées [3]</ref> documentent ce recul et cherchent à l'expliquer. Un tel recul semble tout à fait cohérent avec un réchauffement du climat. Modèle:Ref nécessaire cela a déjà existé par le passé : par exemple le recul actuel de la mer de Glace à Chamonix découvre des vestiges humains du Moyen Âge, preuve que le glacier a déjà fondu davantage que de nos jours à une période historiquement proche. Modèle:Ref nécessaire, l'étude détaillée de certains glaciers montre que de nombreux facteurs interviennent, comme les précipitations ou le phénomène El Niño, qui ne sont pas nécessairement directement liés au réchauffement planétaire actuel. Il faut enfin souligner la quasi absence de données sur les glaciers himalayens. Par exemple, il n'existe de données fiables que sur 50 glaciers indiens, sur plus de Modèle:Formatnum:9500<ref>http://www.hindustantimes.com/news/181_1925164,0008.htm</ref>.
  • Les pratiques agricoles. Le climat, et en particulier les températures, ont un effet sur la date des récoltes agricoles. Dans de nombreux cas les dates de vendanges sont régulièrement avancées, comme celui du raisin en Bourgogne<ref>Voir [4] et [5]</ref>. De Plus ces phénomènes peuvent être décrits sur plusieurs décennies car ces dates de vendanges ont été consignées dans le passé et archivées. De tels documents sont utilisés pour déterminer les températures à des périodes où les thermomètres n'existaient pas ou manquaient de précisions. Un réchauffement climatique depuis le XXe siècle est clairement décrit par l'étude de ces archives.
Image:Cyclone Catarina from the ISS on March 26 2004.JPG
Le cyclone Catarina fut le premier à apparaître dans l'Atlantique Sud.
  • Aires de répartition. Plusieurs équipes de chercheurs ont observé une modification de l'aire de répartition de différentes espèces animales et végétales. Dans certains cas, en particulier lorsque cette aire se déplace vers le nord ou vers de plus hautes altitudes, le réchauffement climatique planétaire est parfois proposé comme cause de ces modifications.

Exemple de travaux chez la chenille processionnaire du pin.

  • L’élévation du niveau de la mer. Différentes données obtenues à l'aide de marégraphes et de satellites ont été étudiées. Leur analyse suggère que le niveau de la mer s'est élevé au cours du XXe siècle de plusieurs dizaines de centimètres, et qu'il continue à s'élever régulièrement<ref>Un exemple de telles études.</ref>. Cette élévation du niveau de la mer peut aussi être observée indirectement par ses conséquences sur l'environnement, comme c'est le cas au Nouveau-Brunswick<ref>Voir [6]</ref>.


Causes

Origine humaine

Le réchauffement climatique est largement attribué à un effet de serre additionnel, dû aux rejets de gaz à effet de serre et principalement les émissions de CO2, à cause des activités humaines. Les experts du GIEC ont confirmé le 2 février 2007 que la probabilité que le réchauffement climatique soit dû à l'activité humaine est supérieure à 90%<ref>[7] extrait :Most of the observed increase in global average temperatures since the mid-20th century is very likely due to the observed increase in anthropogenic greenhouse gas concentrations.12 This is an advance since the TAR’s conclusion that “most of the observed warming over the last 50 years is likely to have been due to the increase in greenhouse gas concentrations”. Discernible human influences now extend to other aspects of climate, including ocean warming, continental-average temperatures, temperature extremes and wind patterns (see Figure SPM.4 and Table SPM.2). {9.4, 9.5} "In this Summary for Policymakers, the following terms have been used to indicate the assessed likelihood, using expert judgement, of an outcome or a result: Virtually certain > 99% probability of occurrence, Extremely likely > 95%, Very likely > 90%, Likely > 66%, More likely than not > 50%, Unlikely < 33%, Very unlikely < 10%, Extremely unlikely < 5% (see Box TS.1 for more details)."</ref>. Leurs conclusions sont tirées des résultats d'expériences avec des modèles numériques.

L'hypothèse d'un lien entre la température moyenne du globe et le taux de gaz carbonique dans l'atmosphère a été formulée pour la première fois en 1894 par Svante Arrhenius. Mais c'est en 1979, lors de la première conférence mondiale sur le climat, qu'est avancée pour la première fois sur la scène internationale l'éventualité d’un impact de l'activité humaine sur le climat.

Effet de serre additionnel

Image:Searchtool.svg Article détaillé : effet de serre.

L'effet de serre est un phénomène naturel. Ce phénomène piège une partie du rayonnement infrarouge émis par la Terre vers l'atmosphère terrestre. Ceci est du aux gaz dits « à effet de serre », qui augmentent ainsi la température de la basse atmosphère (troposphère). Sans cet effet, la température de surface de la Terre serait en moyenne de 33 °C plus faible, soit -18 °C. Actuellement ce phénomène naturel se renforce car la quantité de gaz à effet de serre a augmentée ces dernières années, en particulier le CO2, naturellement en très faible concentration dans l'atmosphère par rapport à la vapeur d'eau ou au diazote (N2). Cela a pour conséquence de déséquilibrer le bilan radiatif de la Terre. Cette augmentation des quantités de gaz à effet de serre est due à la combustion de matière carbonée fossile. Cela a été prouvé par l'étude isotopique du carbone dans l'air.

Selon les conclusions des scientifiques du GIEC dans leur rapport de 2001<ref>« Most of the discussion in this section has been concerned with evidence relating to a human effect on late 20th century climate. The observed global mean surface temperature record shows two main periods of warming. Some studies detect a solar influence on surface temperature over the first five decades of the century, with perhaps a small additional warming due to increases in greenhouse gases. One study suggests that the early warming could be due to a combination of anthropogenic effects and a highly unusual internal variation. Thus the early century warming could be due to some combination of natural internal variability, changes in solar irradiance and some anthropogenic influence. The additional warming in the second half-century is most likely to be due to a substantial warming due to increases in greenhouse gases, partially offset by cooling due to aerosols, and perhaps by cooling due to natural factors towards the end of the period. » (Conclusion du groupe de travail I du GIEC : les bases scientifiques).</ref>, la cause la plus probable de ce réchauffement dans la seconde moitié du XXe siècle serait le « forçage anthropique », c'est-à-dire l'augmentation dans l'atmosphère des gaz à effet de serre résultant de l'activité humaine. Il est prévu que le réchauffement planétaire se poursuive au cours du Modèle:XXIe siècle mais l'amplitude de ce réchauffement est débattue. Selon les hypothèses retenues et les modèles employés, les prévisions pour les 50 années à venir vont de 1,8 à 3,4 °C.


Confrontations modèles/observations

Image:Forcage radiatif.png
Un forçage radiatif positif est un renforcement de l' effet de serre et un réchauffement, et un forçage radiatif négatif entraîne une refroidissement ( augmentation de l'albédo). Ceci correspond à des calculs en tenant compte des concentrations dans l'atmosphère
Hypothèses

Les modèles numériques ont été utilisés pour estimer l'importance relative des divers facteurs naturels et humains. Il s'agit d'expériences sur simulateurs menées pour identifier le ou les facteurs à l'origine de la brutale hausse de température. Plusieurs hypothèses ont été testées:

  1. les fluctuations cycliques de l'activité solaire ;
  2. La rétention de la chaleur par l'atmosphère, amplifiée par les gaz à effet de serre ;
  3. la réflectivité de la surface terrestre (albédo) qui est modifiée par la déforestation, l'avancée des déserts, l'agriculture, le recul des glaces, neiges et glaciers, mais aussi par les cirrus artificiels créés par les traînées des avions et l'étalement urbain;
  4. les émissions volcaniques;


Certaines de ces causes sont d'origine humaine, comme la déforestation et la production de gaz carbonique par combustion de matière fossile. D'autres sont naturelles, comme l'activité solaire ou les émissions volcaniques.

Résultats

Les simulations climatiques montrent que le réchauffement observé de 1910 à 1945 peut être expliqué par les seules variations du rayonnement solaire (voir changement climatique)Modèle:No-ref. Par contre, et c'est le plus important, on constate qu'il faut prendre en compte les émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine, pour obtenir le réchauffement observé de 1976 à 2006 ( voir graphique).

Consensus scientifique

Critique de l'hypothèse d'une origine humaine

Malgré ce consensus, certaines voix se font entendre pour remettre en question le rôle des gaz à effet de serre dans le réchauffement climatique. Pour plus de détail voir article Controverse sur le réchauffement climatique.

Prévisions

Modèles climatiques

La prévision par les scientifiques de l’évolution future du climat a été rendue possible par l'utilisation de modèles informatiques<ref>Une introduction à la modélisation atmosphérique.</ref> de celui-ci. Ces modèles, dits de circulation générale, simulent les déplacements et les températures des masses atmosphériques et océaniques. Les plus récents prennent aussi en compte d'autres phénomènes, comme le cycle du carbone.

Ces modèles sont considérés comme valides par la communauté scientifique lorsqu'ils sont capables de simuler des variations connues du climat, comme les variations saisonnières, le phénomène El Niño, ou l'oscillation Atlantique Nord. Les modèles les plus récents simulent de façon satisfaisante les variations de température au cours du XXe siècle.

Les modèles informatiques simulant le climat sont utilisés par les scientifiques pour prévoir l'évolution future du climat, mais aussi pour cerner les causes du réchauffement climatique actuel, en comparant les changements climatiques observés avec les changements induits dans ces modèles par différentes causes naturelles ou humaines.

Il existe des causes d'incertitudes dans le fonctionnement de ces modèles, de nature mathématique, informatique, physique, etc. Les deux principales sources d'incertitude mentionnées par les climatologues sont :

  • La modélisation des nuages.
  • La simulation de phénomènes de petite échelle, comme les cellules orageuses, ou l'effet du relief sur la circulation atmosphérique.

De façon plus générale, ces modèles sont limités par les capacités de calcul des ordinateurs actuels et le savoir limité de leurs concepteurs, car la climatologie et les phénomènes à modéliser sont d’une grande complexité.

Malgré ces limitations, le GIEC considère les modèles climatiques comme des outils pertinents pour fournir des prévisions utiles du climat.

Poursuite du réchauffement climatique

Pour les climatologues regroupés au sein du GIEC<ref>Le GIEC, (pour Groupement Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat), a été créé en 1988 par le G7. Il est désormais un organisme de l'ONU et rassemble plus de 3000 chercheurs agréés par plus de 140 États. Ce n'est pas un laboratoire de recherche. Il réalise à intervalle régulier des rapports synthétisant toutes les données sur le réchauffement planétaire. Site en anglais. Le dernier rapport complet publié par le GIEC est paru en 2001. Un nouveau rapport, le quatrième, est prévu pour 2007. Son résumé (en anglais) destiné aux décideurs est disponible sur le site du GIEC : [8].</ref> (IPCC en Anglais), l'augmentation des températures va se poursuivre au cours du Modèle:XXIe siècle. L'ampleur du réchauffement attendu le plus probable est de 1,8 à 3,4 degrés Celsius.

Les incertitudes quant à l'ampleur du réchauffement attendu ont deux sources :

  • les incertitudes liées aux modèles (voir plus haut);
  • et les incertitudes sur le comportement de l'humanité au cours du Modèle:XXIe siècle. Afin de prendre en compte ce dernier paramètre dans leurs prédictions, les climatologues du GIEC ont utilisé une famille de 40 scénarios d'émission de gaz à effet de serre détaillés dans le SRES (Special report on Emission Scenarios, Site Web en Anglais). Dans certains scénarios, la croissance de la population humaine et le développement économique sont forts, tandis que les sources d’énergie utilisées sont principalement fossiles. Dans d’autres scénarios, un ou plusieurs de ces paramètres sont modifiés, causant une moins forte consommation des énergies fossiles, et une moins forte production de gaz à effet de serre. Les scénarios utilisés comme hypothèse de travail pour l’élaboration du troisième rapport du GIEC (2001) ne prennent pas en compte l’éventualité d’une modification intentionnelle des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale.

Les incertitudes liées au fonctionnement des modèles sont mesurées en comparant les résultats de plusieurs modèles pour un même scénario, et en comparant les effets de petites modifications des scénarios d’émission dans chaque modèle.

Les variations observées dans les simulations climatiques sont à l'origine d'un éparpillement des prévisions de l'ordre de 1,3 à 2,4 degrés, pour un scénario (démographique, de croissance, de « mix énergétique mondial », etc.) donné. Le type de scénario envisagé a un effet de l’ordre de 2,6 degrés sur le réchauffement climatique simulé par ces modèles et explique une bonne partie de la marge d’incertitude existant quant à l’ampleur du réchauffement à venir.

Les prévisions d'augmentation de température pour l'horizon 2100 données par le GIEC (SPM du AR4 2007) s'échelonnent de 1,1 à 6,3 °C. Les experts du GIEC affinent leurs prévisions en donnant des valeurs considérées comme « les meilleures estimations », ce qui permet de réduire la fourchette de 1,8 à 4,0 °C. Et en éliminant le scénario A1F1, considéré comme irréaliste, l'augmentation de température serait comprise entre 1,8 et 3,4 °C.

Les quatres familles de scénarii<ref>according to: Canadian Institute for Climate Studies, CCIS project: Frequently Asked Questions </ref><ref>IPCC Special Report on Emissions Scenarios, Chapter 4: An Overview of Scenarios / 4.2. SRES Scenario Taxonomy / Table 4- 2: Overview of SRES scenario quantifications.</ref><ref>Figure 2.11: Schematic illustration of SRES scenarios (IPCC)</ref> du quatrième rapport et les prévisions des hausses de températures goblales moyennes en 2100
Sources:AR4

Objectifs plus économiques

Objectifs plus environnementaux
Globalisation
(Monde homogène)
A1
Croissance économique rapide
(groupes: A1T/A1B/A1Fl)
1.4 - 6.4 °C
B1
Durabilité environnementale globale 
1.1 - 2.9 °C
Régionalisation
(Monde hétérogène)
A2
Développement économique
avec une orientation régionale

2.0 - 5.4 °C
B2
Durabilité environnementale locale
1.4 - 3.8 °C

Les scientifiques du GIEC considèrent que ces prédictions sont les meilleures prédictions actuellement possibles, mais qu'elles sont toujours sujettes à des réajustements ou à des remises en cause au fur et à mesure des avancées scientifiques. Ils considèrent qu'il est nécessaire d'obtenir des modèles plus réalistes et une meilleure compréhension des phénomènes climatiques, ainsi que des incertitudes associées.

Cependant, Modèle:Ref nécessaire, à savoir que le réchauffement planétaire va continuer et que son ampleur sera plus ou moins importante en fonction de la quantité de gaz à effet de serre émis par les activités humaines au cours du Modèle:XXIe siècle.

Les derniers articles scientifiques montrent que l'année 2005 a été la plus chaude de toute l'histoire de la météorologie, que le réchauffement s'accélère (0,8 °C en un siècle, dont 0,6 °C sur les trente dernières années), mais aussi d'après l'analyse de sédiments marins, que la chaleur actuelle se situe dans le haut de l'échelle des températures depuis le début de l'holocène, c’est-à-dire 12 000 ans<ref>« Le climatologue James Hansen prédit un sombre avenir à la Terre », Le Monde du 28 septembre 2006.</ref>.

Conséquences environnementales à prévoir

Les modèles utilisés pour prédire le réchauffement planétaire futur peuvent aussi être utilisés pour simuler les conséquences de ce réchauffement sur les autres paramètres physiques de la terre, comme les calottes de glace, les précipitations ou le niveau des mers. Dans ce domaine, un certain nombre de conséquences du réchauffement climatique sont l'objet d'un consensus parmi les climatologues.

La montée des eaux

Une des conséquences du réchauffement planétaire sur lesquelles s'accordent les scientifiques est une montée du niveau des océans. Deux phénomènes engendrent cette élévation :

  • L'augmentation du volume de l'eau due à son réchauffement (dilatation thermique),
  • et l'ajout d'eau supplémentaire provenant de la fonte des calottes glaciaires continentales.

Selon le troisième rapport du GIEC, le niveau de la mer s'est élevé de 0,1 à 0,2 m au XXe siècle. La montée du niveau des eaux est due principalement au réchauffement des eaux océaniques et leur dilatation thermique. L'effet de la fonte des glaces ne se ferait sentir qu'à beaucoup plus long terme. De même que pour les températures, les incertitudes concernant le niveau de la mer sont liées aux modèles, d'une part, et aux émissions futures de gaz à effet de serre, d'autre part. Cependant, les incertitudes dues aux modèles sont plus fortes.Modèle:No-ref

Ainsi, l’élévation prévue du niveau de la mer en 2100 est de 18 cm à 59 cm, selon le 4e rapport du GIEC. Elle pourrait être de 2 mètres en 2300.

L'humidité absolue

Selon toutes évidences, l'humidité absolue moyenne de l'air va augmenter (ce paramètre s'exprime en grammes d'eau par mètres cubes d'air; les météorologistes mesurent plutôt l'humidité relative qui s'exprime en % sachant que 100% est le point de rosée). Sachant que l'eau est le principal vecteur de la thermodynamique atmosphérique (l'évaporation absorbe de l'énergie et la condensation la restitue) la puissance des précipitations devrait aussi augmenter[réf. nécessaire].

Les précipitations

Selon le dernier rapport du GIEC, une augmentation des précipitations aux latitudes élevées est très probable et une diminution est elle probable dans les régions subtropicales, poursuivant une tendance déjà constatée <ref> [9] page 16 :Since the TAR, there is an improving understanding of projected patterns of precipitation. Increases in the amount of precipitation are very likely in high latitudes, while decreases are likely in most subtropical land regions (by as much as about 20% in the A1B scenario in 2100, see Figure SPM.7), continuing observed patterns in recent trends</ref>

La circulation thermohaline

La circulation thermohaline désigne les mouvements d'eau froide et salée vers les fonds océaniques qui prennent place aux hautes latitudes de l’hémisphère nord. Ce phénomène est, entre autres, responsable du renouvellement des eaux profondes océaniques et de la relative douceur du climat européen. Pour le XXIe siècle, le GIEC considérait comme probable un ralentissement de ce phénomène, et comme peu probable son arrêt. Cet arrêt total et définitif est considéré comme possible à plus long terme.

Glaces et couverture neigeuse

Les scientifiques du GIEC prévoient, pour le XXIe siècle une diminution de la couverture neigeuse, et un retrait des banquises. Les glaciers et calottes glaciaires de l'hémisphère nord devraient aussi continuer à diminuer. En revanche, la calotte glaciaire antarctique ne devrait pas diminuer au cours du XXIe siècle.

Une équipe de chercheurs a récemment réussi à mettre en évidence un lien entre l'activité humaine et l'effondrement de plates-formes de glace dans l'Antarctique <ref>Plus d'information sur le site de Futura-sciences</ref>. Les réchauffements locaux seraient dus à un changement de direction des vents dominants, cette modification étant elle-même due à l'augmentation de la concentration de l'air en gaz à effet de serre et la dégradation de la couche d'ozone en Antarctique à cause des CFC d'origine humaine<ref>http://www.commondreams.org/headlines06/1016-07.htm</ref>. Toutefois, ces réchauffements ne s'observent que localement. En effet, l'Antarctique connait globalement un climat de plus en plus froid et sa couverture glacée est en expansion<ref>Voir Peter T. Doran, Nature 415, Antarctic climate cooling and terrestrial ecosystem response</ref>.

Des phénomènes à très long terme

La majorité des climatologues, pensent que les phénomènes induits par l'émission des gaz à effet de serre vont se poursuivre et s'amplifier. Le troisième rapport du GIEC insiste en particulier sur les points suivants :

    • Certains gaz à effet de serre, comme le dioxyde de carbone, ont une espérance de vie longue, et influent donc sur l'effet de serre longtemps après leur émission.
    • De par l'inertie du système climatique, le réchauffement planétaire se poursuivra après la stabilisation de la concentration des gaz à effet de serre. Ce réchauffement devrait cependant être plus lent.
    • L'inertie, plus grande encore, de la masse océanique fait que l'élévation du niveau des mers se poursuivra même après la stabilisation de la température moyenne du globe. La fonte de calottes glaciaires, comme celle du Groenland, sont des phénomènes se déroulant sur des dizaines voire des centaines d'années.

Conséquences du réchauffement climatique sur l'homme et la biosphère

Au-delà des conséquences directes, physiques et climatiques, du réchauffement planétaire, celui-ci influera sur les écosystèmes et en particulier en modifiant la biodiversité. C'est une préoccupation que les états, dont la France<ref>Actes de l'audition publique "La biodiversité : l'autre choc (Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technoloqiques 28 mars 2007 (cadre : étude sur "Les apports de la science et de la technologie au développement durable"))</ref>, commencent à prendre en compte. Pour l'ensemble des populations humaines, ces effets «physiques» et «écologiques» auront de fortes répercussions. La très grande complexité des systèmes écologiques, économiques et sociaux affectés par le réchauffement climatique ne permet pas de faire des prévisions chiffrées comme pour la modélisation physique de la terre. Cependant, certains points semblent faire consensus dans la communauté scientifique.

  • Au niveau biologique et écologique, un consensus scientifique a été atteint sur les points suivants :
    • Certaines espèces biologiques verront peut être leur aire de répartition augmenter, mais le bilan du réchauffement climatique en termes de biodiversité sera négatif selon un certain nombre d'études<ref>[10][11][12]</ref>
    • Certains systèmes naturels seront plus affectés que d'autres par le réchauffement planétaire. Les systèmes les plus sensibles seraient : les glaciers, les récifs coralliens, les mangroves, les forêts boréales et tropicales, les écosystèmes polaires et alpins, les prairies humides ;
    • Les dommages sur les systèmes naturels, que ce soit par leur ampleur géographique ou leur intensité, seront proportionnels à l’intensité et à la rapidité du réchauffement planétaire.
  • Conséquences négatives pour l'humanité Le GIEC prévoit six conséquences négatives majeures pour l'humanité au XXIe siècle :
    • Une baisse des rendements agricoles potentiels dans la plupart des zones tropicales et subtropicales ;
    • Une diminution des ressources en eau dans la plupart des régions sèches tropicales et subtropicales ;
    • L'extension des zones infestées par des maladies comme le choléra ou le paludisme ; cependant, ce risque est fortement minoré par certains spécialistes de la malaria comme le Professeur Paul Reiter<ref>http://www.iht.com/bin/print.php?id=4171294</ref>;
    • Des risques d'inondation accrus, à la fois à cause de l'élévation du niveau de la mer et à cause de modifications du climat ;
    • Une plus forte consommation d’énergie à des fins de climatisation (mais une consommation plus faible à des fins de chauffage) ;
    • Une baisse des rendements agricoles potentiels dans les latitudes moyennes et élevées (dans l'hypothèse d'un réchauffement fort).
  • Des conséquences positives pour l'humanité sont aussi associées au réchauffement prévu au XXIe siècle :
    • Une plus faible consommation d'énergie à des fins de chauffage (mais une consommation plus forte à des fins de climatisation) ;
    • Une plus faible mortalité hivernale dans les moyennes et hautes latitudes (par opposition à une mortalité estivale plus élevée, comme par exemple la canicule de 2003) ;
    • Une augmentation de l'offre de bois d'œuvre provenant de forêts correctement gérées ;
    • Une augmentation éventuelle des ressources en eau dans certaines régions sèches tropicales et subtropicales mais une diminution des ressources dans les régions tempérées (notamment dans les régions de climat méditerranéen) ;
    • Une hausse des rendements agricoles potentiels dans certaines régions aux latitudes moyennes (dans l'hypothèse d'un réchauffement faible).
    • L'ouverture de nouvelles voies maritimes dans le grand nord canadien notamment<ref>http://www.rfi.fr/actufr/articles/093/article_56506.asp</ref>.

Conséquences humaines du réchauffement climatique

Des observations faites ces dernières années indiquent que le réchauffement planétaire pourrait provoquer des changements climatiques importants. La circulation des océans, phénomène qui semble être la clé de telles variations, subit une phase de ralentissement que les océanographes estiment inquiétante, liée à une diminution de la salinité des eaux de l'Atlantique Nord. L'Académie des Sciences américaine note, dans un rapport de 2002 : « il est important de ne pas adopter d'attitude fataliste en face des menaces posées par le changement de climat. (...) Les sociétés ont dû faire face à des changements du climat graduels ou abrupts durant des millénaires et ont su s'adapter grâce à des réactions diverses, telles que s'abriter, développer l'irrigation ou migrer vers des régions plus hospitalières. Néanmoins, parce que le changement du climat est destiné à continuer dans les prochaines décennies, dénier la possibilité d'événements climatiques abrupts ou minimiser leur impact dans le passé pourrait s'avérer coûteux. ».

Nombre de chercheurs prédisent des conséquences désastreuses en cas d'un réchauffement de 1,5 à 7°C, et la plupart estiment qu'en limitant le réchauffement global à 1°C, les conséquences seraient de grande ampleur mais resteraient acceptables.

Pour mesurer un tant soit peu l'ampleur que peut prendre ce problème pour la Terre et surtout l'humanité, voici un petit retour en arrière éclairant. Le climat d'il y a un peu plus de 10 000 ans était un climat glaciaire : des km d'épaisseur de glace recouvraient la Scandinavie, le niveau des océans étaient 100 mètres plus bas (des hommes ont pu s'abriter dans la grotte Cosquer - aujourd'hui réservée aux plongeurs chevronnés - pour y peindre de belles fresques) et les deux tiers du sol français étaient impropres à la culture car gelés en permanence. Depuis, la température moyenne s'est élevée de 4,5°C. Ce point a une importance capitale.

De même, d'autres personnes voient en ce réchauffement les prémices d'un changement radical du monde. Les famines engendrées par le réchauffement et le manque de pétrole (cf Biocarburants), de même de l'insolvabilité des USA (51% des dépenses militaires mondiales) mettraient le monde sous tension jusqu'à explosion selon un rapport du Pentagone d'octobre 2003<ref>(en)[pdf] Peter Schwartz et Doug Randall , « An Abrupt Climate Change Scenario and Its Implications for United States National Security » , 2003

  , www.grist.org . Consulté le 24 novembre</ref>.

Environnement et patrimoine culturel bâti

À l'échelle globale on scénarise des modifications de la circulation des océans, un changement du climat important, une perte de biodiversité et des dommages irréversibles sur l'agriculture dans les écorégions les plus affectées. Dans certaines régions, comme l'Europe de l'Ouest et le Bangladesh, les dommages pourraient se révéler graves, à cause de la perte du réchauffement par le Gulf Stream et la montée des océans au niveau mondial respectivement. On redoute aussi des apparitions plus fréquentes de phénomènes climatiques destructifs, et les experts en risque des compagnies d'assurance demandant que soit appliqué à ce sujet le principe de précaution. Des estimations reconnues par le GIEC et par certains assureurs élèvent à 3,5 milliards le nombre de personnes qui pourraient être touchées par des pandémies, la disparition de sources d'eau potable et d'autres impacts possibles.

Les effets du réchauffement climatique sur l'environnement ont été observés dès 1979 dans les Antilles sous la forme d'un blanchissement des récifs coralliens. C'était le premier<ref>V. Ramanathan, « The greenhouse theory of climate change : a test by an inadvertent global experiment », dans Science, n°240 (198Image:Cool.gif, p. 293-299.</ref> indice du réchauffement climatique en cours. Ce phénomène s'est développé régulièrement dans l'espace et le temps à des échelles toujours plus surprenantes, par exemple à l'échelle de l'océan Indien en 1998. Si le réchauffement continue au rythme actuel, il en résultera une extinction de masse des récifs coralliens à l'échelle planétaire à partir de 2015/2020. On ignore encore si cet effondrement aura un effet de bombe à carbone.

D'autre part, de nombreuses organisations publiques et gouvernementales craignent des effets potentiels négatifs sur l'environnement et l'agriculture.

Ces problèmes sont eux-mêmes matière à des controverses considérables. D'un côté, les groupes environnementalistes mettent l'accent sur les dangers possibles du réchauffement planétaire, tandis que d'autres, ainsi que des groupes de pression industriels, mettent en doute les modèles climatiques et les conséquences du réchauffement planétaire. Ces groupes de pression industriels apportent des financements à certains scientifiques qui appuient leurs thèses.

À cause des effets potentiels sur la santé publique et sur l'économie, le réchauffement planétaire provoque l'inquiétude. Des changements environnementaux importants ont pu être reliés au phénomène du réchauffement planétaire. Les conséquences constatées (régression du manteau neigeux, montée des océans, changements météorologiques) peuvent influencer non seulement l'activité humaine, mais aussi l'écosystème. Dans un scénario où le réchauffement continuerait, certaines espèces seraient contraintes de migrer vers d'autres habitats (avec une possible extinction), tandis que d'autres pourraient s'étendre au-delà de leur habitat d'origine. Peu d'écorégions terrestres resteraient indemnes.

Culture : En 2007, pour la première fois, le World monuments fund (WMF, Fonds mondial pour les monuments) a introduit les modifications climatiques dans la liste des menaces pour 100 sites, monuments et chefs d’œuvres de l’architecture menacés, les autres menaces principales étant les guerres et conflits politiques, et le développement industriel et urbain anarchique.

Montée des eaux

Une autre source d'inquiétude est la montée du niveau océanique. L'accroissement observé est de 1 à 2 centimètres par décennie, et certaines îles de l'océan Pacifique ou de l'océan Indien s'inquiètent d'une montée continuelle des eaux, qui pourrait à terme les submerger complètement, d'autant plus qu'à ce phénomène de montée des eaux s'ajoute un phénomène encore plus important de subduction (enfoncement des terres dans l'Océan) (voir notamment l'article sur l'archipel des Tuvalu et les écoréfugiés).

Expansion volumique de l'eau des océans

Le niveau monte actuellement essentiellement à cause de l'expansion volumique de l'eau avec la chaleur: c'est de la dilatation thermique. L’élévation prévue du niveau de la mer est de 18 cm à 59 cm, pour 2100. (source : 4e rapport du GIEC).

La fonte totale des calottes de glace

Mais certains scientifiques craignent la fonte des calottes polaires et des glaciers.

En effet la fonte des glaces terrestres de l'Antarctique amènerait une quantité importante d'eau supplémentaire aux océans, Cependant, pour tempérer ces craintes, la communauté des scientifiques ne s'attend pas à une fonte majeure des neiges dans les 100 prochaines années. (Données : GIEC). Les conséquences sur le niveau des océans ce phénomène n'est pas envisagé par les experts du GIEC.

Eaux continentales

L'accroissement de l'évaporation devrait augmenter localement la pluviosité et l'érosion des sols et donc la turbidité et l'eutrophisation des eaux, ce qui perturberait un peu plus les écosystèmes. De plus, nombreux sont ceux qui redoutent des phénomènes climatiques plus extrêmes au fur et à mesure que le réchauffement progresse.

Variations climatiques

En cas de réchauffement climatique, le moteur qui anime les courants marins serait menacé. Effectivement, les courants acquièrent leur énergie cinétique lors de la plongée des eaux froides et salées, et donc denses, dans les profondeurs de l'océan Arctique. Or, l'augmentation de la température devrait accroître l'évaporation dans les régions tropicales et les précipitations dans les régions de plus haute latitude. L'océan Atlantique, en se réchauffant, recevrait alors plus de pluies, et en parallèle la calotte glaciaire pourrait partiellement fondre.

Dans de telles circonstances, une des conséquences directes serait un apport massif d’eau douce aux abords des pôles, entraînant une diminution de la salinité marine et donc de la densité des eaux de surface. Cela peut empêcher leur plongée dans les abysses océaniques. Ainsi, les courants tels que le Gulf Stream pourraient ralentir ou s'arrêter, et ne plus assurer les échanges thermiques actuels entre l'équateur et zones tempérées.

Selon certaines thèses, ce phénomène d'arrêt du Gulf Stream, dû au réchauffement climatique, pourrait engendrer un effet paradoxal : par son inégale distribution de la chaleur, une ère glaciaire en Europe et dans les régions à hautes latitudes. En effet, l'Europe se situe à la même latitude que le Québec, et la seule différence de climat réside dans le fait que l'Europe profite de l'apport thermique du Gulf-Stream. L’équateur, à l'inverse, accumulerait alors une chaleur harassante stimulant de ce fait la formation continuelle d'ouragans amenant des précipitations de grande ampleur.

Cependant, il n'est nullement établi que le Gulf Stream soit la cause des hivers doux en Europe. En effet, Richard Seager a publié en 2002 la seule étude scientifique sur l'influence du Gulf Stream sur le climat<ref>http://www.ldeo.columbia.edu/res/div/ocp/gs/</ref>. Ses conclusions sont sans appel : l'effet du Gulf Stream est un mythe et a un effet négligeable sur le climat en Europe. La différence entre les températures hivernales entre l'Amérique du Nord et l'Europe est dû au sens des vents dominants (vent continental glacial du nord sur la côte est de l'Amérique du Nord et vent océanique de l'ouest en Europe) et à la configuration des montagnes rocheuses.

Glaces polaires

Les observations de surface et par satellite montrent une perte progressive de la banquise arctique. L'âge moyen des glaces dans la période 1988-2005, est passé de plus de 6 ans à moins de trois ans<ref>Evolution de l'âge moyen des glaces polaires, UNEP</ref> ; le réchauffement dans cette région est de l'ordre de 2,5°C<ref>Anomalie de température en Arctique, UNEP</ref> (au lieu de 0,7°C en moyenne sur la planète), et l'épaisseur moyenne des glaces a perdu 40 % de sa valeur entre les périodes 1958-1976 et 1993-1997<ref>Diminution de l'épaisseur de la banquise arctique, UNEP</ref>. En 2007, les observations satellitaires constatent une accélération de la fonte de la banquise arctique, avec une perte de 20 % de la surface de la banquise d'été en un an<ref>Fonte de la banquise d'été, 2007, source NASA</ref> ; certains observateurs, compte tenu de ces nouveaux résultats, envisagent une disparition totale de la banquise d'été aux alentours de 2013, et non plus 2030<ref>Accélération de la fonte de la banquise en 2007</ref>. Le satellite spécialisé Cryosat-2<ref>Cryosat-2, site de l'ESA</ref>, qui sera mis en orbite en 2009, nous fournira des informations plus précises sur les quantités de glace polaire.

Certains effets « positifs » ?

Localement (hors des zones sèches et chaudes qui pourraient le devenir encore plus) et/ou dans un premier temps, un accroissement de la température conjoint à celui de la concentration de CO2 dans l'air et les pluies, des températures pourrait améliorer la productivité des écosystèmes, mais au delà d'un certain seuil, suite à des tests en laboratoire et en extérieur, les modèles du GIEC prédisent qu'un taux de CO2 ne bénéficierait plus aux plantes, les effets négatifs pouvant alors l'emporter. Les satellites montrent que la productivité de l'hémisphère Nord a augmenté depuis 1982, mais en partie aussi à cause de l'eutrophisation générale des écosystèmes, les pluies elles-mêmes apportant des engrais d'origine agricole (nitrates) là où ils étaient autrefois absents.
L'augmentation de la biomasse n'est par ailleurs pas nécessairement bénéfique, la biodiversité risquant d'encore régresser, même si quelques espèces en profiteraient. Enfin, l'augmentation de l'évapotranspiration en été, liée à une productivité dopée par le CO2, en cas de sécheresse brutale diminuerait la résilience écologique, tout en aggravant le risque d'incendies de forêts avec relargage de CO2 et dégradation des sols.
On ignore aussi à partir de quand les écosystèmes (marins notamment) réagiront négativement à l'acidification des eaux par dissolution de quantités croissante d'acide carbonique.

D'un point de vue économique, une diminution des glaces polaires ouvrirait de nouvelles routes commerciales pour les navires, en rendant aussi le pétrole local plus facile à extraire, mais pourrait être facteur de régression de nombre d'espèces (dont plancton et poissons de haute valeur commerciale).

Une augmentation de la biomasse totale ne compenserait probablement pas un recul d'espèces cultivées, pêchées et chassées. Le bilan global ne peut à ce jour être calculé, mais il pourrait être désavantageux, même dans les zones où les effets positifs se feraient le plus sentir. Pour le GIEC mis en balance avec les effets négatifs, ces quelques aspects positifs ne permettent pas de considérer le réchauffement climatique comme globalement bénéfique.

Mauvaises surprises

Les scientifiques nomment ainsi des emballements de la machine climatique lorsqu'un seuil est dépassé. Dans un langage plus cru, on les appelle bombe à carbone. Des « surprises » ont déjà été observées lors de précédents réchauffements climatiques, à la fin d'une ère glaciaire. Le climat peut ainsi se réchauffer en quelques années de plusieurs degrés. Un exemple concerne les hydrates de méthane. Le méthane (CH4, qui n'est autre que le gaz naturel, à quelques « impuretés » près), est un gaz à effet de serre 23 fois plus réchauffant que le CO2. Il se forme lorsque la décomposition de la matière organique s'effectue avec un manque d'oxygène, et sous l'action de bactéries, un processus nommé méthanisation. Les sols humides (marais) sont très propices à cette création de méthane, qui est alors libéré dans l'atmosphère (cela peut donner lieu à des inflammations spontanées et l'on peut observer des feux follets). Si le sol est de plus gelé, le méthane reste piégé dans la glace sous la forme d'hydrates de méthane. Le sol de Sibérie est ainsi un immense réservoir de méthane (sans doute trop diffus pour être exploité industriellement) : le département des études géologiques des USA a évalué que ce réservoir pouvait être de la même ampleur que tout le gaz, le pétrole et le charbon réunis ! Cependant, le magazine Science & Vie d'avril 2006 donnait plutôt comme valeur 1 400 Gt, comparativement à 5000 Gt pour l'ensemble des combustibles fossiles. Si le sol se réchauffe, la glace fond et libère le méthane, ce qui a pour conséquence immédiate un emballement du réchauffement...

Un autre type de surprises est l'arrêt (ou le ralentissement) de la circulation des océans. L'océan capte aujourd'hui le tiers du CO2 émis par les activités humaines. Mais si les courants océaniques s'arrêtent, les couches d'eau superficielles vont se saturer en CO2 et ne vont plus en capter comme aujourd'hui. Pire : la quantité de CO2 que peut absorber un litre d'eau diminue à mesure que l'eau se réchauffe. Ainsi, du CO2 pourrait être relargué si les océans ne circulent plus comme aujourd'hui. En outre, l'accumulation de CO2 dans les océans conduit à l'acidification de ces derniers, ce qui pourrait affecter l'écosystème marin.

Les moteurs de la circulation des océans sont de deux types : l'eau en se rapprochant des pôles se refroidit et devient donc plus dense. De plus, l'eau de mer qui gèle rejette son sel dans l'eau liquide : la glace est constituée d'eau douce. Ainsi, l'eau de mer, au voisinage des calottes de glace, se charge en sel et devient encore plus dense. L'eau plonge donc et alimente la pompe : l'eau plus chaude de la surface est aspirée. L'eau du fond (froide) remonte dans les zones des tropiques et/ou équatoriales et se réchauffe en formant un cycle.

Si les calottes de glace fondent, la pompe se bloque : en effet, l'eau qui plonge provient de la calotte et non plus de l'eau refroidie en provenance des tropiques ! Un effet similaire est observé si les précipitations augmentent aux hautes latitudes (ce qui est fort prévisible) : l'eau qui plongera sera l'eau douce de pluie... A terme, on risque l'arrêt du Gulf Stream.

Déplacements de population

D'ores et déjà un certain nombre de populations ont commencé à migrer des lieux à risques vers d'autres lieux qu'elles estiment plus sûrs :

Modifications du mode de vie

Après s'être plaints d'avoir de plus en plus chaud en 2006, les Inuits du Grand Nord québécois, ont obtenu une réduction des tarifs d'électricité. En juin, la température ayant atteint 31°C pendant près d'une semaine, Larry Watt, le bien-nommé maire de Kuujjuak, la capitale du Nunavik, a passé commande d'une dizaine de climatiseurs pour le conseil municipal.

Économie

Un rapport de 700 pages de sir Nicholas Stern, économiste anglais, estime que le réchauffement climatique entraînerait une récession économique grave et en chiffre le coût économique à Modèle:Formatnum:5500 milliards d'euros<ref>Réchauffement climatique : un rapport inquiétant

  , nouvelobs.com . Consulté le 24 novembre 2007</ref>, soit plus que les deux guerres mondiales réunies<ref>Coût et conséquences du réchauffement climatique 
  , dossiersdunet.com . Consulté le 24 novembre 2007</ref>.

Une déstabilisation géopolitique mondiale

Selon un rapport de 2003 commandé par le pentagone<ref>(en)[pdf] Peter Schwartz et Doug Randall , « An Abrupt Climate Change Scenario and Its Implications for United States National Security » , 2003

  , www.grist.org . Consulté le 24 novembre</ref> et selon un rapport de 2007 de l'UNEP<ref>(en)[pdf] R. Schubert, H. J. Schellnhuber, N. Buchmann, A. Epiney, R. Grießhammer, M. Kulessa, D. Messner, S. Rahmstorf et J. Schmid , « Climate Change as a Security Risk »  ,  2007
  , www.wbgu.de . Consulté le 10 decembre</ref>, l'humanité va être fortement déstabilisé pour une durée indéterminée, et ceci d'ici 2010 pour le rapport du pentagone (aucune date ne semble avancée par le rapport de l'UNEP).

Le pentagone mise sur une guerre nucléaire, tandis que l'UNEP prévoit une guerre civile mondiale.

États, collectivités, entreprises, citoyens face à la menace climatique

Trois approches se complètent ; lutte contre les émissions de GES, puits de carbone, et adaptation. L'effort international vise surtout à réduire le CO2 (gaz à longue durée de vie), alors qu'une action urgente sur les polluants à courte durée (dont le méthane, l'ozone troposphérique et le « carbone noir ») pourrait mieux réduire le réchauffement de l'Arctique<ref>Source : Atelier international de travail sur les polluants à courte durée de vie et le climat de l'Arctique, Institut Norvégien de Recherche sur l'Air (NILU), 5-7 Novembre 2007 à Oslo. Il a conclu que réduire les polluants à courte durée de vie serait quasi-immédiatement efficace sur la fonte de l'arctique. </ref>. La réduction du CO2 est aussi importante, mais ses effets se feront sentir à plus long terme (après 2100).

Les gouvernements : Ils ont besoin de prédictions des tendances générales afin de pouvoir prendre des décisions politiques nécessaires à éviter des impacts indésirables. Au niveau mondial, ce sont surtout les rapports du GIEC qui servent de base aux discussions, dans le cadre du protocole de Kyoto et de ses suites (Bali en décembre 2007).


La prédiction d'augmentation de température de 1,5°C à 7°C pour le siècle à venir, pourrait être ramenée à des valeurs inférieures à condition que des mesures environnementales sévères soient prises ou qu'un réel compétiteur aux technologies du pétrole émerge afin de permettre l'abandon de l'exploitation des ressources fossiles. La recherche en vue de trouver un remplaçant au pétrole a débuté depuis plusieurs années. En dépit des succès liés au secteur des énergies renouvelables, du nucléaire et surtout d'un changement de mode de vie et de consommation, le remplacement définitif des carburants fossiles se fait attendre. Références : Énergie éolienne, Énergie hydroélectrique, Énergie géothermique, Énergie solaire, l'énergie hydrolienne, Pile à combustible, Énergie nucléaire, Stockage géologique du dioxyde de carbone.

La société civile : Elle propose aussi des réponses, notamment via les campagnes et actions de lobbying des ONG et associations locales. En France, les ONG de protection de l’environnement et les associations concernées se sont regroupées au sein du Réseau Action Climat (RAC). Le Réseau « Action Climat France » participe aux négociations internationales, rédige des propositions nationales et met en place des actions régionales et locales. Des agences telles que l'Ademe aident aussi les citoyens à agir<ref>L'ADEME a par exemple fin 2007 créé un module Internet pour les citoyens souhaitant diminuer leur contribution à l'effet de serre.</ref>

Voir aussi l'Horloge de la fin du monde, basée à Chicago.

La majorité des États adhèrent au Protocole de Kyōto

La Convention Cadre des Nations unies sur les changements climatiques a été signée en 1992 lors du sommet de la terre à Rio de Janeiro. Elle est entrée en vigueur le 21 mars 1994. Elle a été ratifiée à ce jour par 189 États, parmi lesquels figurent toutes les nations industrialisées à l'exception des États-Unis et de l'Australie. Les parties à la convention cadre sur les changements climatiques se sont fixés comme objectif de stabiliser la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère à « un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du climat ». Les pays développés ont comme objectif de ramener leurs émissions de gaz à effet de serre en 2010 au niveau de 1990, cet objectif n'est pas légalement contraignant.

En 1997, les parties à la Convention cadre sur les changements climatiques des Nations unies (UNFCCC) ont adopté le protocole de Kyōto, dont la nouveauté consiste à établir des engagements de réduction contraignants pour les pays dits de l'annexe B (pays industrialisés et en transition) et à mettre en place des mécanismes dit « de flexibilité » (marché de permis, mise en œuvre conjointe et mécanisme de développement propre) pour remplir cet engagement. Le protocole de Kyōto est entré en vigueur le 16 février 2005 suite à sa ratification par la Fédération de Russie.

À la date de juillet 2006[13] , le protocole de Kyōto a été ratifié par 156 États. Les États-Unis et l'Australie (voir infra) ne sont pas signataires. Les États-Unis, sont pourtant le premier émetteur mondial (20% des émissions de gaz à effet de serre). Les pays de l'annexe B se sont engagés à réduire leurs émissions de six gaz à effet de serre (CO2, CH4, N2O, SF6, HFC, PFC) de 5,2% en 2008-2012 par rapport au niveau de 1990. Cet objectif représente en réalité une diminution d'environ - 20% par rapport au niveau d'émissions anticipé pour 2010 si aucune mesure de contrôle n'avait été adoptée. Les objectifs de réduction par pays vont d'une réduction de 8% pour l'Union européenne à une possibilité d'augmentation de 10% pour l'Islande.

Après la victoire des travaillistes aux élections législatives australiennes du 24 novembre 2007, le nouveau premier ministre Kevin Rudd a annoncé avoir ratifié le protocole de Kyōto<ref>L'Australie ratifie le protocole de Kyōto</ref>.

Des pays en voie de développement fortement contributeurs aux émissions comme l'Inde, 5e émetteur mondial, et la Chine, 2e émetteur mondial, n'ont pas d'objectifs de réduction car ils étaient considérés comme insuffisamment industrialisés et parce que leurs niveaux d'émissions ramenés au nombre d'habitants sont extrêmement faibles. Le mécanisme dit « de développement propre » (MDP), instauré par le protocole de Kyōto, permet aux investisseurs, en contrepartie d'un investissement propre dans un pays en développement, de gagner des « crédits carbone ». Ce mécanisme permet aux pays développés d’avoir accès aux réductions à bas coûts des pays en développement et donc de diminuer le coût de leur engagement. Il permet aux pays en développement de bénéficier d’investissements propres. Il encourage les transferts de technologie. Le MDP apparaît cependant insuffisant pour infléchir profondément les trajectoires d’émissions de ces pays. L’absence d’engagement de réduction des pays en développement est une des raisons avancées par les États-Unis pour justifier leur refus de ratifier le protocole. C'est pourquoi un des enjeux majeurs pour la période après Kyōto est de définir des modalités d'association de ces pays à l’effort commun de réduction.

L'Union européenne, pionnière de la lutte contre les émissions de CO2

Certes, toujours 3e pollueur mondial après la Chine et les États-Unis, l'Union dispose d'atouts pour lutter contre le réchauffement.

  • D'abord, elle a lancé en 2005 le marché de permis européen, premier marché de permis contraignant au niveau mondial. La Commission européenne va en 2007-2008 activer son observatoire de l'énergie, restée embryonnaire, et elle doit publier en 2007 un « Livre vert » sur l'adaptation de l'UE au changement climatique, qui devrait lancer le débat avant une prise de décision en 2008. La Directive sur le système européen d'échange de droits d'émission sera modifiée en 2008, pour inclure notamment les émissions de l'aviation. La proposition sur les limites d'émission des voitures (120g de CO2 par km soit 12 kg de CO2 / 100 km<ref>L'UE entend plafonner les rejet de CO2 des voitures dès 2012, 7sur7, 7/2/2007 [14]</ref>; rappelons que chaque automobile parcourt en moyenne 15 000 km/an) devrait être publiée au second semestre de 2007. La DG Recherche doit proposer en novembre un plan européen, et des propositions de législation sur les piles à combustibles et les avions « propres ». Des appels d'offre sur l'énergie et le climat devraient être publiés avant mi 2007. Le 29 juin 2007, la commission publie et met en consultation un Livre vert sur la question et sur les possibilités d'action de l'UECOM(2007) 354 final) <ref>Livre vert de la commission « Adaptation au changement climatique en Europe: les possibilités d’action de l’Union européenne (EC(2007) 849)</ref>. Il prône à la fois l'adaption et l'atténuation, l'amélioration des connaissances (y compris sur les besoins et coûts d’adaptation - Cf. 7e programme-cadre de recherche de l’UE (2007-2013), l’élaboration de stratégies et d’échanges de bonnes pratiques entre pays, de nouveaux produits assurantiels (« dérivés climatiques », « obligations catastrophe », l’adaptation des marchés européens des assurances (cf. directive «Solvabilité II») et des fonds «catastrophes naturelles » ainsi que des politiques agriculture et pêche, avec le développement d’une solidarité interne à l’UE et avec les pays extérieurs touchés. 50 millions EUR sont réservés par la Commission pour 2007-2010 pour favoriser le dialogue et l’aide à des mesures d’atténuation et d’adaptation ciblées, dans les pays pauvres.
    La France a également (juillet 2007) publié une Stratégie nationale d’adaptation au changement climatique<ref>Sratégie publie par par l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique</ref>
  • Ensuite, elle dispose d'un tiers du parc nucléaire mondial (source: AIEA) et représente 66% de la puissance éolienne installée dans le monde en 2006 (dont la plus grande partie produite au Danemark qui produit ainsi près de 40% de sa puissance électrique) devant les États-Unis (16%), l’Inde (8%) et le Japon (2%). Cela la rend moins dépendante des énergies fossiles que la Chine et les Etats-Unis. La France, pays modèle à cet égard, reste cependant loin du record de 1961 où 51% de son énergie électrique venait du renouvelable (hydroélectrique) <ref>source : livret d'accueil EDF</ref>.

Les États-Unis, pour ou contre Kyōto

Premier ou deuxième pays pollueur selon les études, les États-Unis via l’administration de George W. Bush refusèrent de présenter de nouveau en juillet 2005 le traité pour ratification parce qu’ils considèrent que cela freinerait l’économie nationale et que le combat contre le réchauffement climatique doit se faire non pas avec une simple réduction des gaz à effet de serre, mais par une meilleure gestion de leur émission.

De nombreux états des États-Unis ont néanmoins pris des mesures de restriction sur les gaz à effet de serre.

Lutte contre le réchauffement climatique aux États-Unis

Depuis 2001, les états du Texas, de la Californie, du New Hampshire, ont instauré un dispositif de contrôle des émissions de gaz pour différents secteurs industriels et énergétiques. Le dispositif adopté par la Californie, qui s'appliquera à partir de 2009, prévoit réduire les émissions de gaz polluants de 22% en moyenne d'ici 2012 et de 30% d'ici 2016.

En outre, le principe des marchés des permis d’émission consiste à accorder aux industriels « pollueurs » gratuitement, à prix fixe ou aux enchères, des quotas d'émissions de CO2, que ceux-ci peuvent ensuite s'échanger. Chaque émetteur de CO2 doit alors vérifier qu’il détient autant de permis d'émission que ce qu'il va émettre. Dans le cas contraire, il se trouve contraint ou bien de diminuer ses émissions, ou bien d’acheter des permis. Inversement, si ses efforts de maîtrise des émissions lui permettent de posséder un excédent de permis, il peut les vendre.

De tels procédés ont été réalisés pour réduire les pluies acides aux États-Unis et ont connu des succès (programme « Acid rain »). Ce système des marchés de permis d’émission fait partie du dispositif du Protocole de Kyōto qui à la date de juillet 2006[15] n'est toujours pas ratifié par les États-Unis.

En 2004, le sénateur républicain John McCain et le démocrate Joseph Lieberman déposent un projet de loi visant à limiter les rejets dans l’atmosphère ; soutenu par les grandes entreprises Alcoa, DuPont de Nemours et American Electric Power, il n’est pourtant pas adopté.

Les États-Unis financent avec la Chine, le Japon, la Russie et l'UE, le projet ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor), projet de recherche sur la fusion nucléaire contrôlée, mené à Cadarache (sud de la France). Toutefois la production nette d'énergie par fusion nucléaire chaude reste à l'état d'espoir lointain: les prévisions les plus optimistes des partisans du projet parlent de plusieurs dizaines d'années. Certains voient plus d'espoir dans la production d'énergie par réactions nucléaires en matière condensée.

Exemples à l’échelle des États

Image:Windaltamont-cr.jpg
Éoliennes en Californie.
  • Les décisions pour réduire les émissions de CO2 sont prises par les états fédérés : en 2005, 18 de ces états obligeaient les producteurs d’électricité à utiliser en partie des sources d’énergie renouvelables<ref>Source : Libération, 9 juin 2005, page 13</ref>.
  • En 2005, les maires de 136 villes américaines, ont pris l'engagement d'appliquer les normes du protocole de Kyōto et à réduire d'ici 2012 leurs émissions de gaz à effet de serre de 7% par rapport à 1990<ref>Source: L'Express, 4 juillet 2005</ref>.
  • L'état du Nevada a pour objectif d'atteindre le seuil de 20% de sa consommation en énergie renouvelable, d'ici 2015, notamment grâce aux centrales solaires installées dans le désert<ref name="Mulard">Claudine Mulard, « Une centrale solaire géante pour alimenter la Californie » dans Le Monde du 11/04/2006, [lire en ligne]</ref>.

Alors que la population californienne représente 12% de la population américaine, elle ne consomme que 7% de l’électricité produite dans le pays ; ainsi, la Californie se trouve à la première place pour la rentabilité énergétique par personne. L'état s'est engagé à limiter les émissions de gaz à effet de serre : les objectifs annoncés sont une diminution de 11% avant 2010 et 87% avant 2050<ref>Source : Libération, 9 juin 2005, page 13</ref>. Le 30 août 2006, le gouvernement et le Parlement de Californie signent un accord pour diminuer la production de gaz à effet de serre, mettant l’état en conformité avec le protocole de Kyōto<ref>« La Californie s'engage à réduire les émissions de gaz à effet de serre », dépêche AFP dans Le Monde, 31/08/2006, [lire en ligne]</ref>. La décision AB32 (Global Warming Solutions Act) a été prise de réduire d’un quart les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020<ref> « Landmark deal on greenhouse gas emissions » dans le San Francisco Chronicle du 30/08/2006, [lire en ligne]</ref>. Des sanctions financières seront prises contre les industries qui ne respectent pas cet engagement. Un marché de permis d’émissions sera créé et contrôlé par l’Air Resources Board<ref> Marc Lifsher, « Gov. Reaches Landmark Deal on Greenhouse Gas Emissions » dans le Los Angeles Times, du 30/08/2006, [lire en ligne]</ref>.

La Californie s'est aussi engagée à respecter des règles plus strictes sur la consommation et les pots d'échappement de véhicules neufs ; cette politique est imitée par deux autres états de l'ouest : Washington et Oregon<ref>source : Le Figaro, 5 juillet 2005</ref>. Le 20 septembre 2006, Bill Lockyer le ministre de la justice de Californie, lance des poursuites judiciaires contre trois constructeurs automobiles américains et trois japonais, et leur demande des dommages et intérêts pour la pollution qu'ils engendrent<ref>« Réchauffement climatique : la Californie poursuit six constructeurs automobiles » dans Le Monde du 20/09/2006, [lire en ligne]</ref>. Selon lui, les véhicules automobiles représentent 30% des émissions de dioxyde de carbone de l'État.

En 2005, le gouverneur républicain Arnold Schwarzenegger proposait que le budget de l'état de Californie finance à hauteur de 6,5 millions de dollars la construction de stations pour les véhicules roulant à l'hydrogène.

Le code d'éducation de la Californie (chapitre IV, sections 8700 à 8784) insiste pour que les élèves soient sensibilisés aux problèmes de l'environnement<ref> Extrait du code de l'éducation de Californie (lire en anglais)</ref>.

  • Énergie solaire

Grâce à son bon ensoleillement, la Californie développe l’énergie solaire : l’état abrite des collecteurs cylindro-paraboliques dont la puissance atteint 80 MW, la plus grande centrale à tour comme Solar one puis Solar 2 ne dépasse pas 10 MW.

Un projet de loi oblige les promoteurs immobiliers à installer un système d’énergie solaire sur 15% des nouvelles maisons construites en Californie à partir de 2006. Le projet de loi prévoit que, d’ici 2010, 55% des maisons seront équipées en panneaux solaires. Le gouverneur Arnold Schwarzenegger avait fait campagne pour inciter à installer des systèmes solaires dans la moitié des maisons de l’état à partir de 2005.

La centrale thermo-solaire Nevada Solar One est en construction depuis le 11 février 2006 à Boulder City. À terme, elle développera une puissance de 64 MégaWatts et sera la troisième du monde<ref name="Mulard"/>. Selon ses concepteurs, la centrale devrait permettre d'éliminer un volume de pollution équivalent à la suppression d'un million de voitures en circulation sur le territoire des États-Unis.

  • Biocarburants

Les bus de la ville de Berkeley roulent au biodiesel obtenu à partir du retraitement des huiles alimentaires (issues par exemple de la cuisson des frites de la restauration rapide)<ref>Pour en savoir plus, consulter l’article de Marion Festraëts dans l’Express daté du 23 août 2004</ref>.

La Californie a adopté une loi qui contraint les grands groupes automobiles à vendre des véhicules respectant des normes strictes de rejets de CO2.

  • Énergie éolienne

La Californie est l’état où l’énergie éolienne est la plus développée avec une capacité de production de plus de 2040 MW installés en 2004, loin devant le Texas (1293 MW)<ref>Source web AWEA</ref>. La principale région de production se trouve au nord de l'état, à l'est de San Francisco.

À 150 km au nord de San Francisco, 19 centrales géothermiques (350 puits) sont contrôlées par la société Calpine dans les comtés de Lake et de Sonoma. Elles produisent environ 850 mégawatts, c'est-à-dire presqu'autant qu'une petite centrale nucléaire.

  • New York : La tour de la liberté, qui remplacera les twin towers du World Trade Center, respectera des normes écologiques : 20% de son électricité sera produite par des éoliennes.

En outre, à l'initiative du maire de Seattle, 166 grandes villes américaines, dont New York et Boston, se sont engagées solennellement à respecter le protocole de Kyōto en mars 2005.

Nouveaux pays industrialisés contre États-Unis

Un point de débat est à quel degré les nouveaux pays industrialisés tel que l'Inde et la Chine devraient restreindre leurs émissions de CO2. Les émissions de CO2 de la Chine devraient dépasser celle des États-Unis dans les prochaines années<ref>(en)CO2 : la Chine va dépasser les Etats-Unis en 2009

  , www.univers-nature.com . Consulté le 24 novembre 2007</ref> et l'auraient peut-être déjà fait selon certaines études<ref> "
   Group: China tops world in CO2 emissions 
     
 " , Associated Press
  , 2007-06-20
 
  . Retrieved on 2007-10-16
 . ; "
   Group: China surpassed US in carbon emissions in 2006: Dutch report 
     
 " , Reuters
  , 2007-06-20
 
  . Retrieved on 2007-10-16
 . </ref> alors qu'elle ne produit que 5,4 fois moins de richesses que l'UE ou les Etats-Unis <ref>Total PIB 2006, Banque mondiale</ref>, et elle n'aurait dû, en théorie, n'atteindre ce niveau qu'aux alentours de 2020. En 2007, la Chine est le premier producteur et consommateur de charbon, sa première source d'énergie, qui est extrêmement polluante. De plus, l'augmentation du niveau de vie accroît la demande de produits « énergivores » tels que les automobiles ou les climatisation.

La Chine a répondu qu'elle avait moins d'obligations à réduire ses émissions de CO2 par habitant puisqu'elles représentent un sixième de celle des États-Unis<ref>(en) China: US should take lead on climate, by Michael Casey, Associated Press, 12/7/07. </ref>. L'Inde, également l'un des plus gros pollueur de la planète a présenté les mêmes affirmations, ses émissions de CO2 par habitants étant prêt de vingt fois inférieures à celle des États-Unis <ref>(en)India's glaciers give grim message on warming, by Somni Sengupta, 7/17/07, New York Times via oregonlive.com.</ref>. Cependant les États-Unis ont répliqués que s'ils devaient supporter le coût des réductions de CO2, la Chine devrait faire de même<ref>(en) Chinese object to climate draft, BBC, 5/1/07; In Battle for U.S. Carbon Caps, Eyes and Efforts Focus on China,by Steven Mufson, Washington Post, 6/6/07. </ref>

Mesures individuelles de lutte contre le réchauffement climatique

Sachant que chaque français émet quatre fois plus de gaz à effet de serre que la planète ne peut durablement en supporter<ref>Que pouvons nous émettre comme CO2 si nous voulons lutter efficacement contre le réchauffement climatique ?</ref>, des experts ont esquissé les gestes quotidiens à mettre en oeuvre, dès aujourd'hui, pour limiter le réchauffement climatique :

Les mesures essentielles relèvent des économies d'énergie, en particulier des énergies fossiles :

Suite au rapport AR4 du GIEC, approuvé par tous les pays dont les États-Unis, 46 pays se sont engagés à lutter contre les pays qui ne réduiraient pas leurs émissions de gaz à effet de serre. Les pays principalement visés sont les États-Unis, la Russie, l'Inde et la Chine.

Notes et références

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Voir aussi

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Modèle:Colonnes

Liens externes

Quatrième rapport du GIEC, 2007

Bibliographie

  • (en) Spencer R. Weart, “The Discovery of the Risk of Global Warming.” Physics Today 50 (1): 34-40 (January 1997). A propos de l'histoire de la prise de conscience du réchauffement.
  • (fr) Jean-Marc Jancovici (2002) L’Avenir climatique. Quel temps ferons-nous ?, Science ouverte, Seuil, ISBN 2-02-051235-1
  • (fr) Mark Lynas (2005) Marée montante. Enquête sur le réchauffement de la planète - éd. Au diable vauvert (traduit de l'anglais : High tide, news from a warming world).
  • (fr) Václav Klaus, Une planète bleue, pas verte, 2007 (ouvrage remettant en cause l'origine humaine du réchauffement climatique)

Filmographie

  • Une Vérité qui dérange, documentaire de Davis Guggenheim, commenté par Al Gore sur le réchauffement climatique. Ce film a valu à Al Gore (et au GIEC qui lui a fourni les données scientifiques) le prix Nobel de la Paix le 12 octobre 2007
  • Le Jour d'après, film-catastrophe à grand public reprenant la thématique.
  • Climat en crise [16], documentaire diffusé sur France5, libre de tout droits. Ce reportage présente des prédictions climatiques faites par un super-calculateur (japon) pour les années à venir (année 2100 max). Durée 50mins.

Enfin, une minorité de scientifiques de haut niveau contestent les principaux postulats du GIEC - Sur les 18 scientifiques cités par le film, un seul (C. Wunsch) a regretté la façon dont le film présente son point de vue :

<td width="8" style="padding-left:8px"></td> <td width="50%">Modèle:Géologie</td>

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