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Algérie

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Modèle:Infobox Pays

L’Algérie est un pays d’Afrique du Nord appartenant au Maghreb. Sa capitale Alger est située à l’extrême nord-centre, sur la côte méditerranéenne. Deuxième pays d’Afrique par sa superficie, l’Algérie est bordée au nord par la mer Méditerranée sur une distance de Modèle:Formatnum:1200  km. Elle partage également sept frontières terrestres, à commencer par la Tunisie au nord-est, la Libye à l’est, le Niger au sud-est, le territoire du Sahara occidental, la Mauritanie, le Mali au sud-ouest, et enfin le Maroc à l’ouest.

L’Algérie est membre de l'ONU, de l’Union africaine et de la Ligue arabe depuis pratiquement son indépendance en 1962. Elle a aussi contribué en février 1989 à la création de l’UMA.

La Constitution définit « l'Islam, l’Arabité et l’Amazighité » comme « composantes fondamentales » de l'identité du peuple algérien et le pays comme « terre d’Islam, partie intégrante du Grand Maghreb, pays arabe, méditerranéen et africain. »<ref>(fr) - « Préambule de la Constitution du 28 novembre 1996 ».</ref>.

Sommaire

Étymologie

L'appellation Algérie provient du nom de la ville Alger. Étendu pour désigner l'ensemble du pays conquis depuis Alger, le nom Algérie est officiellement adopté le 14 octobre 1839 par Antoine Virgile Schneider, ministre de la Guerre<ref>« Le pays occupé par les Français dans le nord de l'Afrique sera, à l'avenir, désigné sous le nom d'Algérie » décrète-t-il le 14 octobre 1839.</ref>. Selon l'historien Eugéne Guernier<ref>Dans son ouvrage La Berbérie, l'islam et la France, t2 p.53 (Ed. de l'Union française, Paris 1952).</ref> : « Il n'est pas sans intérêt de noter que cette appellation consacrait la conquête arabe et on peut se demander pourquoi les hommes politiques français du moment, tenant mieux compte du passé, n'ont pas adopté les noms de Numédie, de Kabylie ou de Maurétanie. ».

Le nom d'Alger est une déformation française du catalan Alguère<ref name=leschi/>, lui-même tiré de Djezaïr du nom donné par Bologhine ibn Ziri<ref name=leschi>« Origines d'Alger » par Louis Leschi, conférence faite le 16 juin 1941 publié dans Feuillets d'El-Djezair, juillet 1941 [(fr) lire en ligne].</ref>, fondateur de la dynastie Zirides, lorsqu'il bâtit la ville en 960 sur les ruines de l'ancienne ville au nom romain Icosium ; Djezaïr Beni Mezranna<ref>Beni, pluriel de Ben qui signifie « fils », et suivi du nom de la tribus, est la forme pour désigner les gens d'une même tribu. Les Mezranna était un ensemble de tribus berbères qui habitaient la région d'Alger.</ref>. Plusieurs explications cependant sont données quant à la signification du nom donné par Bologhine ibn Ziri. Modèle:Rl Une première explication voudrait que le nom soit donné en référence aux îles qui faisaient face au port d’Alger à l'époque et qui furent rattachées à sa jetée actuelle ; en arabe Al-Djaza’ir (الجزائر), « Les Îles »<ref name=leschi/>, en français « Les Îles des Mezranna» (Djezaïr Beni Mezranna). Le terme d'île pourrait selon des géographes musulmans du Moyen Âge désigner la côte fertile de l’actuelle Algérie, coincée entre le vaste Sahara et la Méditerranée, apparaissant alors comme une île de vie, Al-Jaza’ir. Modèle:Rl Une dernière explication voudrait que le nom soit donné en l'honneur du père de Bologhine, Ziri ibn Menad : Djezaïr viendrait alors de D'ziri, du berbère Tiziri qui signifie « clair de lune »<ref name=awal>« Aux origines des cultures du peuple », par Tassadit Yacine, revue Awal, n°9.</ref>. Mezranna serait également une forme arabisée de Imezren, ou « Berbères », ce qui donnerait la forme originelle Tiziri n' at Imezran, « Ziri des berbères ». En outre, les Algérois se désignent eux-mêmes sous le vocable de Dziri, le langage populaire a conservé par ailleurs la formule Dzayer pour désigner Alger<ref name=awal/>.

Histoire

L’Afrique, le bassin de la Méditerranée, l’Europe ainsi que l’Orient furent des éléments incontournables qui enrichirent grandement le cheminement historique de l’Algérie. À l’extrême Sud, on peut noter aussi l’existence du plus grand musée naturel au monde. Autant de preuves qui attestent de l’extraordinaire richesse de son histoire. Malheureusement, beaucoup de sites archéologiques contenant un patrimoine historique inestimable, sont pour la plupart abandonnés, non exploités ou mal gérés. Il reste encore beaucoup à apprendre sur l’histoire antique de la région d’Algérie vu le peu de fouilles qui y sont faites, les seuls vestiges des civilisations autochtones sont près des ruines romaines, concentrés principalement près des grandes cités de l’époque telles que, Tipasa, Timgad, calama ou encore Djemila, qui n’ont pas encore dévoilé tous leurs secrets.

Préhistoire

Des sites archéologiques révélèrent des ossements d’hominidés dont les dates obtenues par archéomagnétisme remontent jusqu’à 2 millions d’années. Les chercheurs y ont vu la présence de l’Homo habilis et de l’Homo erectus (appelé auparavant Atlanthrope) au début du Paléolithique.

Au Paléolithique moyen, les industries lithiques caractéristiques de l'Atérien sont reconnaissables par la présence de pièces à pédoncule. L'évolution des formes humaines depuis l’Homo erectus a abouti à l'apparition de l'Homo sapiens de type archaïque, ancêtre de la forme humaine actuelle, dont il n'existe pas de vestiges en Algérie (mais qui est documenté dans le Maroc voisin, grotte du Djebel Irhoud).

Le Paléolithique finit avec l'Ibéromaurusien, connu en particulier par les fouilles menées dans la grotte d'Afalou, en Kabylie, qui ont révélé l'existence à cette période (il y a 20 000 ans à 10 000 ans environ) d'un art mobilier (petites statuettes zoomorphes) et d'enterrements.

Les derniers chasseurs-cueilleurs sont représentés dans le nord de l'Algérie par les Capsiens, attestés jusqu'il y a 8 000 ans. Les modalités de passage à l'économie de production (et donc au Néolithique) sont très mal connues dans le Nord.

Dans le Sud (Sahara), le Néolithique est une période florissante en raison d'un climat globalement plus humide que l'actuel et donc d'une flore et d'une faune beaucoup plus riche. De plus, les êtres humains de cette période ont gravé et peint les parois des abris. La chronologie exacte de cet art est très discutée et notamment la date de son apparition (il n'existe pas de moyen de le dater directement). Certains chercheurs pensent qu'il est apparu dès la fin du Pléniglaciaire, au Paléolithique, tandis d'autres ne le pensent pas antérieur au Néolithique.

Antiquité

Image:GM Massinissa.png
Représentation du roi berbère Massinissa, fondateur du royaume de Numidie (vers 201 av. J.-C.)

L’Antiquité de l’Algérie est marquée par les Berbères gétules. Ils établirent des liens commerciaux et politiques avec Carthage et l’Égypte. La fondation XXIIe dynastie égyptienne par le chef gétule Sheshonq à la tête d’une coalition, marquerait le départ du calendrier berbère. Remarquables cavaliers, devenus par la suite des mercenaires.

L’histoire de la Numidie commence avec l’émergence des tribus massyles et massaessyles. Les premiers sont à l’origine de la Numidie orientale et les seconds de l’Occidentale. Massinissa finira, dans le contexte de la seconde guerre punique à unifier la Numidie. L’Empire romain, avec l’aide des mercenaires gétules, colonisera la Numidie.

L’Algérie est par ailleurs le pays méditerranéen qui renferme le plus grand nombre de vestiges de l’époque romaine. Les plus connus sont ceux de Timgad et Tipaza, cette dernière offre à titre d’exemple l’une des plus grandes superficies de nécropoles antiques connues autour de la Méditerranée.

Islamisation de l’Algérie

La chute de Rome, puis des Vandales, et l’instabilité durant la période byzantine entraînent la reconstitution de plusieurs principautés berbères. Certaines, notamment dans les Aurès, vont résister à l’arrivée des musulmans entre 670 et 702. Les figures les plus connues de ce conflit furent le roi chrétien Koceila, qui vainquit Oqba Ibn Nafaa en 689, près de Biskra, puis la reine guerrière Kahena (de son vrai nom Dihya), qui à la tête des Berbères (Djrawa de l’Aurès et Nefoussa de Tripolitaine) ainsi que des Roums de la côte, infligea, en 693, à la bataille de la Meskiana, une sévère défaite au corps expéditionnaire arabe de l’émir Hassan Ibn en Noman, qu’elle repoussa jusqu’en Tripolitaine.

Après la conquête musulmane, les citadins adoptèrent l’islam et progressivement la langue arabe. Berbère, phénicien, romain, arabe, espagnol, turc, français : le brassage des langues, le « métissage linguistique », est intense, donnant lieu à un arabe algérien (et maghrébin en général) qui s’est perpétué jusqu’à nos jours. Modèle:Rl La première partie de la conquête musulmane de l’Espagne fut menée par un contingent berbère presque entièrement composé de récents convertis, à commencer par son chef Tariq ibn Ziyad, qui donna son nom à la colline de Gibraltar (جبل طارق, « Djebel Tariq »). Après le succès de Tarik, le calife le fit enchaîner et mourut en route.

Empire des dynasties islamiques

Au Modèle:Xe siècle, le dai ismaélien Ubayd Allah al-Mahdi fonda la dynastie Fatimide, en Basse Kabylie où il trouva un écho favorable à ses prêches millénaristes. Les Fatimides établirent leur autorité en Afrique du Nord entre 909 et 1171 et fondèrent un califat dissident des Abbassides de Bagdad. Leur règne est marqué par de nombreuses révoltes Kharijites, notamment celle d’Abu Yezid de la tribu Banou Ifren, en 944, à la tête de tribus berbères Zénètes, qui infligea la plus sévère défaite à l’armée Fatimide, affaiblie et rendue vulnérable, en prenant Kairouan. La révolte fut vaincue par Ziri ibn Manad, à la tête de tribus Sanhadjas, qui en sauvant l’empire reçue le poste de gouverneur du Maghreb central. Ainsi en 972, lorsque les Fatimides, après l’annexion égyptienne, eurent moins d’intérêts pour le Maghreb, c’est son fils, Bologhine ibn Ziri, qui hérita du contrôle de l’Ifriqiya. Les Zirides y règneront pendant environ deux siècles. Modèle:Rl Hammad Ibn Bologhine, le fils de Bologhine, gouvernera indépendamment des Zirides, sur le nord de l’actuelle Algérie, à partir de 1014 en reconnaissant, comme califes légitimes, les Abbassides sunnites de Bagdad, fondant ainsi la dynastie des Hammadides. Les Zirides reconnaîtront, à leur tour, en 1046, les califes Abbassides, montrant ouvertement aux Fatimides leur abandon du chiisme.

C’est à partir de 1048, dans certaines régions du Sud, au temps d’Ibn Khaldoun, que des tribus arabes, principalement les Banû Hilâl et les Banu Sulaym, immigrent en Afrique du nord. Ces « terribles bédouins » hilaliens furent envoyés par le pouvoir Fatimides afin de réprimer les Zirides et les Hammadides. Par vagues successives, ils menaient des incursions dans les grandes villes, pillant puis détruisant tout sur leur passage. Pour l’Algérie, leur nombre ne dépassant pas quelques dizaines de milliers de personnes<ref>L’immigration arabe en Afrique du Nord fut peu importante, sauf dans deux régions extérieures à l’Algérie, celle de Kairouan et celle de Tanger. Si bien qu’au total le peuplement de l’Algérie n’a reçu qu’une contribution démographique arabe limitée, et qu’une grande partie des populations arabophones est berbère.</ref>, ils étaient cependant parfois alliés avec certaines tribus locales des Zénètes. Modèle:Rl Ces deux royaumes, alors prospères, seront grandement affaiblies par ces incursions. Les Zirides transfèreront alors leur capitale de Kairouan à Mahdia, les Hammadides, d’Al-Quala (La Kalâa des Béni Hammad, aujourd’hui reconnue patrimoine mondial par l’UNESCO) à Béjaïa.

L’Algérie est alors, sur une petite partie à l’Ouest, sous le contrôle des Almoravides, des Hammadides au centre, et des Zirides à l’Est. Quand en 1152, ils sont définitivement vaincus par une nouvelle dynastie berbère, les Almohades, dirigés par Abdelmoumen Ibn Ali et dont le chef spirituel est Muhammad ibn Tumart. Les Almohades formeront un des plus puissants empires méditerranéen, unifiant le Maghreb et le pays d’Al-Andalus jusqu’en 1269. Avec les grandes villes du littoral (Béjaïa, Annaba, Alger…), le Maghreb central s'ouvre à l'Occident chrétien en entretenant un commerce actif, apportant notamment les fameux cheval barbes, de la cire<ref>La cire, utilisé pour la fabrication de chandelle, provenait en grande partie de l'actuelle ville de Béjaïa (Bugaya), ville qui a ainsi donné le mot français Bougie. (Voir « Bougie », sur TLFi (Trésor de la Langue Française sur Internet).</ref> ou encore du cuir de qualité. Modèle:Rl La chute des Almohades marque un tournant dans les relations avec les puissances chrétiennes de nord, qui s'organisent pour la Reconquista alors que le mythe de l'invincibilité musulmane prend fin. Au Maghreb, des dynasties locales s'imposent, comme les Mérinides de Fès dans le Maghreb occidental, les Abdelwadides de Tlemcen du Maghreb central, et les Hafsides de Tunis et de Béjaïa en Ifriqiya. Ces dynasties qui rayonnent sur l'Afrique du Nord d'abord entre le XIIIe siècle et le XIVe siècle, subissent de plus en plus, vers la fin du XVe siècle, la pression de l'essor des puissances espagnole et portugaise, et conjugué aux luttes intestines pour l'accès au trône, leur pouvoir connaît alors des reculs successifs et l'émiettement de leur empire.

Période ottomane

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Le corsaire Arudj Barberousse, aîné de Khayr ad-Din, qui chassa les Espagnols d'Alger en 1518.

Le démantèlement des grandes dynasties islamiques entraîne la formation d'une multitude de petites principautés, de fédérations de tribus ou de ports autonomes, repère de corsaires. L'activité prédatrice de ceux-ci en Méditerranée provoque dans un premier temps la réactions des pays de la péninsule Ibérique : les portugais partent en expédition dans le Maghreb occidental, suivis des espagnols qui occupent des ports méditerranéens (Mers el Kebir, Oran, Béjaïa…). C'est l'époque de véritables « cité-État pirate » sur le littoral (Côte des Barbaresques) et la piraterie qu'elle engendre inquiéte et dérange de plus en plus les puissances européennes. Finalement, en 1516, l'Espagne décide d'assiéger le port réputé d'Alger. Les Algérois font alors appel aux corsaires turcs. Les frères Barberousse, fort de plusieurs succès dans l'ouest algérien, parviennent en 1518 après plusieurs échecs à chasser les Espagnols d'Alger avec en partie l'appui des tribus kabyles.

Grâce à ce succès, Khayr ad-Din Barberousse put obtenir du sultan Soliman le Magnifique le soutien officiel de l'empire Ottoman, recevant le titre de beylerbey (gouverneur de province) ainsi qu'un contingent de janissaire. Khayr ad-Din organisa la région en véritable État organisé, la régence d'Alger. La régence fut successivement gouvernée - pour le compte de l'Empire ottoman - par des beylerbeys de 1518 à 1587, des pachas de 1587 à 1659, des aghas de 1659 à 1671 et des deys de 1671 à 1830. La région de Constantine (du fait de la résistance kabyle), conquise en 1525, prit une relative autonomie administrative par rapport à Alger et fut administrée par des beys jusqu'à la conquête française le 13 octobre 1837.

Conquête française

Image:Bombardementd alger-1830.jpg
Attaque d'Alger par l'amiral Dupperé, le 13 juin 1830

La conquête de l’Algérie fut longue et particulièrement violente puisqu’elle s’est traduite par l'extermination de près du tiers de la population algérienne.<ref>.Coloniser Exterminer Olivier Le Cour Grandmaison Fayard, 2005</ref>. L’armée française l’a soumise village après village, mais il faut préciser que ce qui caractérise la colonisation de l’Algérie et tient lieu de particularité est qu’il s’agit d’une colonie de peuplement.

En 1794, lorsque la France révolutionnaire était attaquée par les puissances européennes coalisées, et éprouvait des difficultés à nourrir sa population et ses soldats. Le dey d’Alger Hussein offrit à la Convention toutes facilités pour faire ses achats de blé, consentant aussi par la suite sous le directoire un prêt d’argent sans intérêts. La guerre terminée, les régimes qui se succèdent n’honorent pas la dette, et quand la France redevient royaliste la dette est revue à la baisse et payée mais à Paris à la caisse des dépôts et consignations. Cependant, un nombre important de créanciers vrais ou supposés, des commerçants livournais qui avaient servi d’intermédiaires se manifestent alors. Ainsi, sous couvert de satisfaire leurs réclamations, on avait « rendu légale sa spoliation »<ref name=esquer>La Prise d’Alger 1830 : les commencements de l’empire, Gabriel Esquer, Librairie Larose, Paris 1929, p. 53.</ref>. Le dey est donc en froid avec le consul de France car il comprend qu’il ne récupérera pas son argent, et que les livraisons de blé ne lui seront jamais payées.

Image:Carte Maghreb Vuillemin 1843.jpg
L'Algérie et le Maghreb avant la conquête française, publiée en 1843

En 1827, le dey d’Alger découvre que la France avait fortifié à l’extrémité est de la Régence à La Calle un entrepôt dont elle avait la concession pour faire du commerce, et qu’elle s'était engagé à ne pas fortifier<ref name=esquer/>. N’obtenant pas d’explications de la part du gouvernement français, le 30 avril 1827 le dey en demanda verbalement au consul de France. Le consul ignorant ouvertement sa demande, celui-ci s’emporta alors, injuria, et finalement donna au « représentant de la France » un coup de son éventail. Si l’on s’en réfère à Robert Louzon, militant anticolonialiste engagé, c’est donc bien l’affaire des fortifications de La Calle et non simplement la dette restée impayée qui était à l’origine de la colère du dey d’Alger<ref>(fr) - http://rebellyon.info/, La légende du coup de l’éventail.</ref><ref>Cent ans de capitalisme en Algérie 1830-1930, Robert Louzon, Acratie, 1998 (ISBN 2-909899-14-4).</ref>. Le gouvernement de la restauration et Charles X, soucieux de redorer l’image de la France à l’étranger et de renforcer l’autorité royale en France, trouvèrent alors dans cet incident – un outrage à la France par le biais de son « représentant », le consul – un prétexte pour intervenir militairement<ref>Histoire de l’Algérie coloniale (1830-1954), Benjamin Stora, La découverte, 2004 (ISBN 2707144665).</ref>.

Entre le 11 et le 18 mai 1830, quelque Modèle:Formatnum:37000 hommes répartis dans 675 bâtiments affrétés par l’entreprise Seillière, c’est-à-dire toute la marine française de l’époque, embarquèrent pour conquérir la bande côtière de l’ancienne régence, par la suite unifiée sous le nom d’Algérie. Le débarquement eut lieu le 14 juin 1830 à Sidi-Ferruch et, le 5 juillet, les troupes françaises du général Louis Auguste Victor de Ghaisne de Bourmont firent leur entrée dans la forteresse d’Alger, le dey capitula le jour même.

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L’émir Abd el-Kader, grand penseur soufiste et chef de la résistance algérienne.

Mais la France se heurte à l’ouest à l’émir Abd el-Kader et à l’est aux tribus berbères dont celles de Kabylie menées par Lalla Fatma N’Soumer. La France entame des négociations avec l’émir Abd el-Kader en 1834 et en 1837, date à laquelle est signé le traité de Tafna. Mais en 1839, Abd el-Kader déclare la guerre à la France considérant l’expédition aux "Portes de fer" (dans la chaîne des Bibans en Kabylie) par l’armée française comme une violation de traité. En mai 1843, la smala et le fameux trésor d’Abd el-Kader sont aux mains des Français.

En 1847, Abd el-Kader déposa les armes et se rendit, l’armée française d’Afrique contrôle alors tout le nord-ouest de l’Algérie. À l’issue de la bataille de Zaatcha, dans les Aurès, en 1848, le Constantinois est conquis. Entre 1849 et 1852, la domination s’étend à la Petite Kabylie. En juillet 1857, les tribus de Grande Kabylie se rendent, et la capture de Lalla Fatma N’Soumer met un terme à la résistance mais les kabyles se soulèveront encore jusqu’au début des années 1870. La conquête du nord de l’Algérie est alors achevée. Dans le sud, la prise de Laghouat et de Touggourt, la soumission des Beni-M’zab du Mzab (1852) et celle du Souf, reculent les limites de l’Algérie jusqu’au grand désert.

Ce n’est qu’après un ultime soulèvement, en 1871, par des tribus de Kabylie, lors de la révolte dite « des Mokranis », que la mission de « pacification » s’achève. Elle a fait près d’un million de morts, civils la plupart du temps, la perte démographique se concentrant en particulier sur les six dernières années de la conquête comme le fait remarquer le démographe R. Ricoux<ref>(fr) - http://gallica.bnf.fr/, La démographie figurée de l’Algérie, op.cit., p.260 et 261.</ref>.

Époque coloniale

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Alger « la blanche », deuxième ville de France en 1921.

Napoléon III accorde la nationalité française aux indigènes par le senatus-consulte impérial du 14 juillet 1865 ce qui provoque la colère des colons français. Ceux-ci se réjouissent de la défaite de Napoléon III lors du conflit de 1870. Le 24 octobre 1870,, un décret est promulgué donnant la citoyenneté française aux 37.000 juifs d'Algérie. L'auteur de ce décret est Isaac Adolphe Crémieux ministre de la justice. Ce décret entraîne une discrimination entre les juifs et les musulmans. Autre conséquence de la défaite de 1870 : l'arrivée massive d'alsaciens et de lorrains dont les terres sont confisqués par les prussiens.

La discrimination culmine avec la publication le 28 juin 1881 du code de l'indigénat qui distinguait les citoyens français (de souche métropolitaine) et les sujets français (les indigènes). Les sujets français étant privés de la majorité de leurs droits politiques.

La France a fait venir des colons pour exploiter les terres et les autochtones afin de lancer la machine économique de l’empire français et d’envoyer outre méditerranée des éléments sociaux potentiellement dangereux pour l’ordre social<ref>Coloniser, Exterminer : Sur la guerre et l'État colonial, Olivier Le Cour Grandmaison, éd. Fayard, 2005 (ISBN 2213623163).</ref><ref name=lacoste>Vive la nation!, Yves Lacoste, éd Fayard, 1998 (ISBN 2213596131).</ref>. Les indigènes de culture musulmane ou issus de cette culture étaient sous le régime de l’indigénat et pouvaient en théorie accéder à la citoyenneté française en renonçant à leurs traditions. Patrick Weil, directeur de recherches au CNRS, note toutefois que le musulman algérien, originaire d’un département français, était juridiquement inférieur à un étranger dans la mesure où il était soumis à une procédure beaucoup plus complexe pour obtenir le statut de citoyen français<ref>(fr) - http://www.iue.it/, Le statut des musulmans en Algérie coloniale - une nationalité française dénaturée.</ref>.

Souvent répartis dans des zones pauvres, nombreux sont ceux qui sont devenus ouvriers agricoles dans de grandes exploitations créées par les colons dans des zones gagnées sur les marécages autour de la région de Bône ou dans l’algérois et en Oranie. En marge de la société, ils avaient rarement accès à l’enseignement. Leur culture et leurs langues étaient opprimées, les écoles indigènes ont été supprimées au profit d’écoles françaises en nombre très insuffisant. En 1929, 6 % seulement des enfants « indigènes » allaient à l’école primaire.

Les colons et certains immigrés français purent dominer la société algérienne et imposer leur langue qui devint quasi exclusive dans l’administration, l’enseignement et l’affichage. Selon le géographe Yves Lacoste, « en Algérie ont été soigneusement oubliés non seulement les principes de laïcité de la IIIe République, mais surtout les lois sur l’instruction primaire obligatoire qui, dans l’intérêt même de la colonisation, auraient été des plus utiles pour essayer de franciser la population « indigène ». L’application de ces lois se heurta non pas au refus des musulmans, mais à celui des « pieds-noirs », les citoyens français d’Algérie (venus pour une grande part d’Espagne et d’Italie) qui, jusqu’aux années 1950 et en fait jusqu’à la guerre d’Algérie, s’opposèrent par tous les moyens à l’ouverture d’écoles pour les « Arabes ». Le but d’une telle obstruction, proclamé sans vergogne dans la presse, était que les musulmans n’apprennent pas le français, qu’ils ne puissent pas lire de livres qui leur donneraient des idées subversives, et aussi qu’ils ne puissent pas prétendre à des fonctions que les Français entendaient se réserver<ref name=lacoste/>.

En 1930, le gouvernement colonial célébra avec faste le Centenaire de l’« Algérie française ». Bien qu’ils disposaient d’écoles, et de services publics efficaces, la majorité des pieds-noirs vivaient en dessous du seuil de pauvreté comparé à la métropole [réf. nécessaire] mais leur niveau de vie n’était en aucun cas comparable à celui des Algériens d’origine ou de culture musulmane. Ces derniers étaient pratiquement dépourvus de toutes garanties sociales ou juridiques et constituaient une population presque sans droits. <ref>Cent ans de capitalisme en Algérie 1830-1930, Robert Louzon, Acratie, 1998 (ISBN 2-909899-14-4)</ref><ref>Coloniser, Exterminer : Sur la guerre et l'Etat colonial, Olivier Le Cour Grandmaison, éd. Fayard, 2005 (ISBN 2213623163))</ref> Les Européens riches n’étaient cependant qu’une très faible minorité.

Le 8 mai 1945 ont lieu des manifestations d’Algériens dans plusieurs villes de l’Est du pays (la Kabylie et le Constantinois), qui devaient permettre de rappeler leurs revendications nationalistes, de manière concomitante avec la liesse de la victoire. À Sétif, après des heurts entre policiers et nationalistes, la manifestation tourne à l’émeute et la colère des manifestants se retourne contre les « Français » : 27 européens sont assassinés (103 trouveront la mort dans les jours suivants). La répression de l’armée française est d’une extrême brutalité (voir l'article détaillé : Massacres de Sétif et Guelma). Officiellement, elle fait Modèle:Formatnum:1500 morts parmi les autochtones, chiffre sous-estimé et probablement plus proche des Modèle:Formatnum:20000 à Modèle:Formatnum:30000 selon l’historien Benjamin Stora. L'historiographie "officielle" algérienne parle de Modèle:Formatnum:45000 morts. De par la radicalisation qu'ils ont engendré dans les milieux nationalistes, certains historiens considèrent ces massacres comme le véritable début de la guerre d'Algérie<ref>« La guerre d’Algérie a commencé à Sétif », Mohammed Harbi, Le Monde diplomatique, mai 2005.</ref>.

Révolution algérienne

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Rassemblement de troupes (ALN)

En 1954, l’Algérie compte huit millions de musulmans et un million de « Français d'Algérie » (« pieds-noirs » et juifs séfarades naturalisés). À partir de 1954, le combat armé pour l’indépendance de l’Algérie, qui est encore loin de rallier la majorité des algériens, se traduit par des exactions répétées contre les populations civiles d’origine musulmane et européenne. Il s'ensuit une guérilla, des maquis et des affrontements avec l’armée française, qui comprend également des unités de supplétifs musulmans appelés « Harkis». Le FLN organise son combat sur deux fronts. Sur le plan interne il organise une résistance à travers sa branche armée l’ALN, tandis que sur le front diplomatique, il organise ses activités sous la bannière du GPRA, qui orchestre une campagne tous azimuts en vue de plaider la cause algérienne, il réussit en 1958 à introduire pour la première fois dans l’agenda des Nations unies la question algérienne, ce qui représenta un franc succès pour la diplomatie algérienne. Ce conflit fut inscrit dans le cadre du processus de décolonisation qui se déroule après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Pour la France, cela concerne entre autres l’Indochine française, Madagascar, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, l’Afrique Équatoriale Française et l’Afrique Occidentale Française. Le cas de l’Algérie se différencie des autres en ce sens qu’elle appartenait officiellement au territoire français, avec un million de citoyens (les « Pieds-Noirs » et les Juifs séfarades) qui y vivent, souvent depuis plusieurs générations.

Le bilan de la guerre d’Algérie<ref>(fr) - « Combien de morts ? », LDH de Toulon (juillet 2003).</ref> fait état de Modèle:Formatnum:25000 tués chez les soldats français et Modèle:Formatnum:2000 morts de la légion étrangère, un millier de disparus, et Modèle:Formatnum:1300 soldats morts des suites de leurs blessures. Environ Modèle:Formatnum:450000 Algériens sont morts durant le conflit (les historiens Algériens avancent le chiffre de 1,5 million de morts), mais c’est sans compter les Modèle:Formatnum:8000 villages incendiés, un million d’hectares de forêts incendiés avec le napalm, 2,1 millions de musulmans déplacés dans des camps de regroupement et les dizaines de milliers de harkis massacrés, au lendemain de la proclamation de l'indépendance. Le 5 juillet 1962, jour anniversaire du débarquement français en Algérie, eut lieu à Oran le massacre de plus de 440 européens et harkis (voir l'article détaillé : Massacre d'Oran). Fin 1962, la décolonisation est consommée, il ne reste plus en Algérie que 100 000 européens sur près d'un million d'avant l'indépendance.

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Population en liesse après la proclamation officielle de l’indépendance (5 juillet 1962)

Algérie indépendante

L’Algérie telle qu'on la connait aujourd'hui est donc devenue finalement un état indépendant après plusieurs siècles de présence ottomane et à l’issue d’une guerre longue et coûteuse en vies humaines contre la présence coloniale française. Une présence qui dura 132 ans, et qui prit fin officiellement le 5 juillet 1962. Cette indépendance a été acquise politiquement à la faveur du référendum d’autodétermination prévu par les accords d’Évian, et par le biais duquel les Algériens se prononcèrent massivement pour l’indépendance de l’Algérie<ref>Référendum d'autodétermination en Algérie, Digithèque MJP, Université de Perpignan.</ref>. Les revendications culturelles ont donné naissance à un slogan politique : Tahya el Djazaïr, « vive l’Algérie ». A noter qu'à l'occasion de ces accords, le territoire de l'Algérie vit sa surface s'étendre de façon sensible grâce aux vastes espaces du Sahara.

Après plusieurs années de gestion autocratique des affaires de l’État, l’Algérie se lance à partir de l’année 1988, dans une expérience inédite de démocratisation suite notamment aux émeutes d'octobre de la même année. Cette ouverture s’accompagne en 1991 de l’entrée des islamistes dans le champ politique, ce qui provoqua l’intervention de l’armée, qui interrompit le processus électoral de l’année 1992 marqué par un très fort taux d’abstention mais lors duquel les islamistes arrivaient largement en tête du premier tour sans pour autant avoir la majorité absolue. Cette évolution entraîna l’Algérie dans une vague de violence et de terrorisme qui aura duré une décennie.

Géographie

Image:Algeria map-FR.png
Carte de l’Algérie
Données synthétiques
Indicateur Valeur
Superficie Modèle:Formatnum:2381741 km²
Extrémités d’altitude −40 m < +Modèle:Formatnum:3003 m
Littoral Modèle:Formatnum:1213 km
Longueur des frontières terrestres Modèle:Formatnum:6343 km
Liste des frontières terrestres Modèle:Formatnum:1559 km avec le Maroc
Modèle:Formatnum:1376 km avec le Mali
982 km avec la Libye
965 km avec la Tunisie
956 km avec le Niger
463 km avec la Mauritanie
42 km avec le Sahara Occidental
Source : CIA World Factbook<ref>(en) - http://www.cia.gov/, Algeria : Geography du CIA World Factbook.</ref>.

L’Algérie est de par sa superficie, le plus grand pays du pourtour méditerranéen et le second au niveau africain, après le Soudan. Dans sa partie sud, il comprend une part notable du Sahara.

Au nord, l'Atlas tellien forme avec l’Atlas saharien, plus au sud, deux ensembles de relief parallèles se rapprochant en allant vers l’est, et entre lesquels s'intercalent de vastes plaines et hauts plateaux. Les deux Atlas tendent à se confondre dans l'est de l'Algérie (Aurès) et en Tunisie.

Image:Kabylie-neige.jpg
Montagnes enneigées de Kabylie

La bande du Tell, large de 80 km à 190 km, s'étend sur près de 1200 km de côte méditerranéenne. Elle est formée de chaînes de montagnes (l'Ouarsenis, le Chenoua, le Djurdjura, les Babors et les Bibans, …) longeant le littoral et souvent séparées par des vallées, riches par leur flore et leur faune, abritant des cours d'eau comme la vallée du Chelif ou la vallée de la Soummam. Le mont Lalla-Khadîdja, en Kabylie où les montagnes sont recouvertes de neige en hiver, en est le point culminant et s'élève à 2 308 mètres d'altitude. Les plaines du Tell abritent avec les vallées adjacentes la grande majorité des terres fertiles du pays. Modèle:Rl Entre les massifs de Tell et l'Atlas saharien, un grand ensemble de plaines et de hauts plateaux semi-arides sont creusés par de nombreuses étendues d'eau salée, les chotts, asséchées en fonction des saisons. Le point le plus bas d'Algérie, atteint au Chott Melrhir, descend à –40 m. L'ensemble court depuis les frontières marocaines à l'Ouest jusque dans la vallée du Hodna dont les monts relient parfois les Atlas tellien et saharien. Modèle:Rl L’Atlas saharien, relie le Haut Atlas marocain jusqu'à la frontière tunisienne en passant, d'Ouest en Est, par les massifs du Ksour, Djebel Amour, des Ouled-Naïl, des Zibans et les monts Hodna, qui rejoint la bande du Tell, et continue dans les Aurès culminant à plus de 2 300 m. Il est limité au sud par plusieurs oasis constituant ce qui est souvent appelé La porte du désert.

La partie saharienne qui couvre plus de 80% de la superficie de l’Algérie soit environ 2 millions de km², est constitué principalement de regs, d'ergs, d'oasis et de massif montagneux.

Image:Tadrart01.JPG
Cirque dunaire de Moul n'Aga, dans la Tadrart (Parc national du Tassili)

Au nord du Sahara algérien, les grand ergs, Occidental à l'ouest, et Oriental à l'est, séparés par des plateaux rocheux telle que la région du Mzab et bordés au sud par le plateau de Tademaït, constituent d'immenses mers de sable ponctuées d'oasis donnant parfois vie à d'importantes palmerais. Au sud-ouest, s’étendent les ergs Iguidi et Chech, immensité de dunes sableuses linéaires largement espacées les unes des autres. Modèle:Rl Plus au sud, au cœur du Sahara, le massif du Hoggar, dont le point culminant est le plus haut sommet de l'Algérie avec 3 003 mètres au mont Tahat<ref>(en) - Tahat Peakware - World mountain encyclopedia </ref>, est constitué de roches volcaniques formant des pics, des « aiguilles volcaniques » et de hauts plateaux désertiques. À l'est du Hoggar, le Tassili n'Ajjer, haut plateau aride perché à plus de 1 000 mètres d'altitude, dressent des formations rocheuses fortement érodées émergeant des dunes de sables, donnant parfois au relief un aspect de paysage lunaire.

Climat

Image:Climat Annaba Algerie.png
Climat méditerranéen en Algérie

Un climat méditerranéen couvre le Nord, tandis qu’un climat désertique règne sur le Sud. Durant l’été, les mois les plus chauds sont juillet et août.

  • Au nord, sur les villes côtières, les températures hivernales varient entre 8°C et 15°C. Elles grimpent à 25°C au mois de mai pour atteindre une moyenne de 28°C à 30°C en juillet et août (28°C à Skikda, 29,5°C à Alger). Toujours au Nord, dans les montagnes de Kabylie, la température avoisine les 5°C voire −7°C en hiver. La neige y est fréquente en hiver.
  • Au centre, dans les Aurès ainsi que dans les hauts plateaux de la région de Djelfa, la température tourne aux environs de 5°C voire −2°C en hiver. La neige y est présente en hiver. La température estivale varie de 30°C à 38°C (Constantine 36°C).
  • Quant au sud, dans le Sahara, la température est de 15 à 28°C en hiver, pour atteindre 40 à 45°C, voire plus en été.

Villes principales

Le taux d'urbanisation de l'Algérie avoisine les 60 %<ref>(fr) - « Rapport national sur les objectifs du Millénaire pour le développement », établie par le gouvernement algérien (juillet 2005).</ref>, et continue d'augmenter (avec une croissance plus soutenue dans le sud algérien) en dépit des efforts du gouvernement pour freiner la migration vers les villes. L'Algérie compte plus d'une trentaine d'agglomérations urbaines de plus de 100 000 habitants, presque toutes concentrées dans le nord du pays. La plus grande ville est Alger, mégapole de plus de quatre millions d'habitants<ref>(en) - http://www.citypopulation.de/ Thomas Brinkhoff : The Principal Agglomerations of the World.</ref>, soit plus du dixième de la population globale, ce qui en fait la première agglomération du Maghreb.

Il y a également parmi les principales villes algériennes, en termes de population, d'influence culturelle ou d'importance économique :

  • Oran sur la côte Ouest, deuxième ville du pays ;
  • Constantine, important pôle culturel et industriel ;
  • Annaba à l'Est, centre économique et commercial, abritant le plus grand complexe sidérurgique d'Afrique ;
  • Béjaïa, important port pétrolier et commercial méditerranéen ;
  • Sétif, grand centre culturel et pôle universitaire.

Politique

Politique intérieure

Image:President-abdelaziz-bouteflika.JPG
Abdelaziz Bouteflika, président de la République algérienne.

Sur le plan politique, l’Algérie a adopté un régime républicain depuis l’avènement de son indépendance en 1962. La Constitution actuelle confère au chef de l’État un rôle central dans la gestion des affaires du pays, c’est ainsi qu’en vertu de ses articles, le président de la République est le chef de l’exécutif, chef suprême des forces armées et ministre de la Défense. Le chef de l’État détient également le pouvoir de nommer son premier ministre et les membres du gouvernement sur proposition de ce dernier. L’élection du président de la République se fait au suffrage universel direct, tous les cinq ans. L'actuel président en exercice est Abdelaziz Bouteflika. Élu pour un premier mandat de 1999 à 2004, il est réélu la même année pour un second mandat qui s'achèvera en 2009.

Par ailleurs, le pouvoir législatif est de type bicaméral depuis la réforme constitutionnelle de 1996, il est à noter cependant que les pouvoirs qui lui sont attribués sont fortement diminués par la prééminence du pouvoir exécutif. La répartition des différents élus au niveau des deux chambres du Parlement révèle la composition suivante:

La Constitution algérienne a été adoptée le 10 septembre 1963. Elle a par la suite été révisée à trois reprises. D'abord en 1976, cette première révision constitutionnelle fut initiée sous l'impulsion de Houari Boumediène, elle visait en premier lieu le parachèvement des institutions de l'État algérien en le dotant d'une Assemblée législative, et en créant également le poste de Président de la République, soumis au suffrage universel direct et ce, en remplacement de la fonction de Président du Conseil de la Révolution. La deuxième révision de la Constitution fut menée le 28 février 1989, date à laquelle le multipartisme et la liberté d’expression furent instaurés, c’est donc dans le sillage de cette réforme que le régime du parti unique fut dissous et que beaucoup de partis politiques furent créés par la même occasion. La troisième et dernière révision constitutionnelle fut menée en 1996 avec comme principal objectif l'instauration d'un Parlement bicaméral. Ces institutions furent élues le 5 juin 1997, et constituent le premier Parlement pluraliste de l’Algérie indépendante.

Actuellement l'Algérie compte plus de 40 partis politiques en activité. Cependant, ces mêmes partis ne peuvent en vertu de l'article 42 de la Constitution « être fondés sur une base religieuse, linguistique, raciale, de sexe, corporatiste ou régionale », ils doivent aussi recevoir l'agrément du ministère de l'Intérieur et des collectivités locales pour être en mesure de se présenter aux différentes échéances électorales. Les plus importants d'entre eux demeurent ceux de l’alliance présidentielle qui est composée de trois partis majoritaires à l’Assemblée et au Sénat, il s’agit du Front de libération nationale (FLN), le Rassemblement national démocratique (RND) et le Mouvement de la société pour la paix (MSP). Les principaux partis d'opposition sont le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), le Mouvement pour la réforme nationale (MRN), le Parti des Travailleurs (PT) et le Front des forces socialistes (FFS).

Politique extérieure

Sur le plan extérieur, l’Algérie inscrit son positionnement par rapport aux différentes questions internationales sur la base de la doctrine qu’elle a puisée du combat libérateur qui a permis à son peuple de recouvrer sa pleine souveraineté. C’est aussi au nom de cette morale que ce pays soutint durant les années soixante et soixante-dix un nombre important de mouvements révolutionnaires de par le monde, ce qui lui valut d’être considéré comme « le phare du tiers monde ». Par extension et grâce à ses richesses sur le plan énergétique ainsi qu’à sa position particulièrement privilégiée dans le flanc sud de la Méditerranée, l’Algérie jouit d’une influence certaine au niveau des ensembles régionaux auxquels elle appartient (Union africaine, Ligue arabe, dialogue euro-méditerranéen, etc.). Aussi, l'Algérie a su montrer son importante puissance d'influence parfois supérieure à son « potentiel propre » (économique, militaire, population)<ref>(fr) - « L'Algérie, moyenne puissance » par Guy Perville, équipe du DDMP (Défense et diplomatie des moyennes puissances), 1987</ref>. Elle a en effet contribué avec succès au règlement d’un certain nombre de crises comme la libération des otages américains en 1981, et plus récemment en 2000 avec la signature de l’accord de paix entre l’Érythrée et l’Éthiopie.

Les organisations internationales auxquelles participe l’Algérie sont recensées dans le tableau ci-dessous :

Modèle:Relations Algérie

Forces militaires

L’Armée algérienne est appelée Armée nationale populaire (ANP). Elle est composée des commandements des forces terrestres, navales, aériennes et de la Défense aérienne du territoire (DAT). Le sommet de la hiérarchie militaire aboutit au chef de l'État, constitutionnellement chef suprême des Forces armées et ministre de la Défense nationale. La composition de l'armée algérienne révèle un effectif d'environ 300 000 hommes (tous corps confondus), additionnés aux 150 000 réservistes. Elle est également assistée par le corps de la Gendarmerie nationale composé de 60 000 membres, ainsi que d'un corps d'élite de 5 000 gardes républicains, dépendant du ministère de le Défense.

Image:Corvette algérienne.jpg
Corvette lance-missiles de fabrication algérienne

En 2006, le budget algérien de la défense occupait 3,3 % du PIB, soit environ 3,8 milliards USD. Son principal fournisseur d'armes depuis l'indépendance a été l’Union soviétique. Cependant, depuis la chute de cette dernière à l'issue de la guerre froide, l’Algérie a procédé à une diversification de ses approvisionnements en armes, en se tournant notamment vers des pays comme les États-Unis d’Amérique, la Chine et l’Afrique du Sud. Mais il reste que le matériel russe occupe toujours une place prépondérante au sein du parc militaire algérien, cette position a été davantage renforcée par la signature en 2006 d’un contrat très important de livraisons militaires<ref>(fr) - « L’Algérie déroute l’Europe », L'Expression, 27 mars 2006.</ref>.

Par ailleurs, l’armée algérienne construit certains types d’armements, cela va des patrouilleurs et corvettes pour la Marine de guerre, jusqu’aux véhicules blindés de transport de troupes pour l’armée de Terre. Elle s’est en outre lancée depuis l'année 2000 dans un processus de professionnalisation, qui vise à terme à adapter l’organisation de cette institution aux standards internationaux (notamment ceux de l’OTAN), le corollaire de cette transformation étant l’intégration de l’Algérie au sein du dispositif de l’OTAN en Méditerranée.

Découpage administratif

L'Algérie est divisée sur le plan administratif en 48 wilayas. La wilaya constitue une circonscription administrative, sorte de préfecture, dotée d'une assemblée élue, l' APW (« Assemblée populaire de wilaya ») et placée sous l'autorité d'un wali (préfet)<ref>(fr) - « Loi n° 90-08 du 7 avril 1990 portant code de la Wilaya » sur Lexalgeria, site mettant en ligne des textes juridiques relatifs à l'Algérie.</ref> nommé par le président de la République. Elles sont divisées en daïras, lesquelles sont divisées à leur tour, en communes (1541). Chaque commune possède sa propre instance délibérante, l'APC (« Assemblée populaire communale ») qui élit elle-même son président, faisant office de maire. Chaque wilaya et daïras porte le nom de son chef-lieu et a un budget indépendant récolté au niveau local. Le dernier découpage administratif algérien date de 1985. Les wilayas, classées par leur indicatif, sont :


1 Adrar
2 Chlef
3 Laghouat
4 Oum El-Bouaghi
5 Batna
6 Béjaïa
7 Biskra
8 Béchar
9 Blida
10 Bouira
11 Tamanrasset
12 Tébessa


13 Tlemcen
14 Tiaret
15 Tizi Ouzou
16 Alger
17 Djelfa
18 Jijel
19 Sétif
20 Saida
21 Skikda
22 Sidi Bel Abbes
23 Annaba
24 Guelma


25 Constantine
26 Médéa
27 Mostaganem
28 M'Sila
29 Mascara
30 Ouargla
31 Oran
32 El-Bayadh
33 Illizi
34 Bord-Bou-Arréridj
35 Boumerdès
36 El-Taref


37 Tindouf
38 Tissemsilt
39 El Oued
40 Khenchela
41 Souk Ahras
42 Tipaza
43 Mila
44 Aïn Defla
45 Naâma
46 Aïn Témouchent
47 Ghardaïa
48 Relizane

Économie

L’Algérie est parmi les pays les plus riches du continent africain. Elle est la deuxième puissance économique en Afrique avec un PIB annuel de 120 milliards USD en 2006, après l’Afrique du Sud avec 255.0 milliards USD. Sa monnaie est le dinar algérien (DA) abréviation courante ou (DZD) abréviation bancaire.

Image:Ministerefinacealger.jpg
Ministère des Finances à Alger

L’Algérie est un important producteur et exportateur de gaz naturel (5e producteur et 4e exportateur<ref>(en) - « Natural gas Production 2006 » pour l'année 2005 d'après British Petroleum.</ref>) et de pétrole (13e producteur et 9e exportateur<ref>(en) - « Top World Oil Net Exporters », Statistiques du gouvernement des États-Unis (Energy Information Administration).</ref>), et dispose aussi de réserves importantes de fer au Sud-Ouest, ainsi que d’or, d’uranium et de zinc à l’extrême Sud. Le pétrole et le gaz naturel, exploités par la société nationale Sonatrach, sont les principales sources de revenus. L’Algérie a su diversifier son économie en réformant son système agraire et en modernisant son industrie lourde, mais les hydrocarbures constituent encore la quasi-totalité des exportations. En outre, même si parmi les productions agricoles de l'Algérie, le pays est dans le monde le 1er producteur de fève verte, 5e de figue, 6e de datte, 9e d'abricot ou encore 10e d'amande<ref>« Principaux produits agricoles et alimentaire, et producteurs » d'après l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (2005).</ref>, il est le 5e pays qui exporte le moins sa production agricole<ref>(fr) - « Exportations : Part de l'agriculture totale » d'après la FAO (2004)</ref>. La dette extérieure de l’Algérie s’élevait en décembre 2007 à 0,880 milliards USD contre 4,7 milliards USD en 2006 – le pays est en train de rembourser par anticipation de vastes parts de ses dettes, utilisant ainsi l’afflux de devises inattendues liées à la hausse du prix du pétrole (voir : Pic pétrolier).

En 2006, l’Algérie a achevé le remboursement anticipé de la totalité de sa dette rééchelonnée. En effet, des accords ont été signés sur le remboursement par anticipation de dettes notamment avec la Pologne, l’Arabie saoudite, la Turquie, l’Inde, la Slovénie et le Portugal, selon la presse locale. Avec ses créanciers publics du Club de Paris, l’Algérie a clos à la mi-novembre tout le processus de remboursement anticipé pour un montant global de 7,75 milliards de dollars. Elle avait également remboursé par anticipation sa dette rééchelonnée avec le Club de Londres en septembre dernier pour un montant de 800 millions de dollars.

Grâce à la hausse des prix de pétrole sur le marché international, la trésorerie de l’Algérie, membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), est relativement solide, ce qui lui permet non seulement de rembourser par anticipation ses dettes extérieures, mais aussi de lancer plusieurs importants projets d’infrastructures.

D’après la Banque mondiale<ref>Classement des pays par PIB (2006), World Development Indicators database (World Bank), 1er juillet 2007.</ref>, le classement de 2006 par produit intérieur brut (PIB) des principales puissances économiques du continent africain positionne l'Algérie à la deuxième place. Ci-dessous le classement établi :

État PIB
Modèle:Afrique du Sud 254,992 milliards de dollars US
Modèle:Algérie 114,727 milliards de dollars US
Modèle:Nigeria 114,686 milliards de dollars US
Modèle:Égypte 107,484 milliards de dollars US
Source : Banque mondiale<ref>Classement des pays par PIB (2006), World Development Indicators database (World Bank), 1er juillet 2007.</ref>

Avec la libéralisation progressive de son économie<ref>(fr) - « Privatisation » sur le site officiel du ministère des Participations et de la Promotion des investissements (MPPI) (Algérie).</ref>, l’Algérie commence à séduire de plus en plus d’investisseurs étrangers, notamment après la promulgation de la loi n° 02-01 du 5 février 2002 qui pose les principes de base de la libéralisation des marchés de l’électricité et de la distribution du gaz par canalisations et la création de la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (CREG). L’Algérie vient en tête de la région MEDA en termes de « flux d’investissements », souligne une étude sur l’investissement direct étranger en 2004 dans la région MEDA, du réseau euro-méditerranéen des agences de promotion des investissements (Anima)<ref>(fr) - « Comment investir en Algérie? », ANIMA, réseau euro-méditerranéen des agences de promotion des investissements.</ref>. Le document précise que la reprise « très nette » observée en 2004 est largement due au secteur de l’énergie. Les IDE commencent cependant à s’élargir à d’autres domaines que les hydrocarbures tels que les télécommunications, le tourisme, l’industrie, etc. Autant de projets qui font qu’aujourd’hui, note le document d’Anima, l’Algérie devient une destination pour les IDE, malgré un climat d’investissement qui reste à améliorer. Le montant des investissements annoncé par le Mediterranean Investiment Project Observatory (MIPO) pour l’Algérie est de 5,857 milliards d’euros pour 59 projets contre 2,519 milliards d’euros en 2003 pour 31 projets.

La croissance économique a été obtenue en premier lieu par le secteur du bâtiment et des travaux publics (+7,1 %), suivi de celui des hydrocarbures (+5,8 %) et des services (+5,6 %), alors que l’agriculture n’a progresse que de 1,9 %.

Principaux indicateurs économiques
Indicateur valeur
PIB 120 milliards USD (2006)<ref>Chiffres sur l'économie algérienne communiqués par le Chef du gouvernement</ref>
PIB/habitant PPA 7600 USD (2006, est.)<ref>CIA World Factbook</ref>
Croissance 5,1 % (2005)
Inflation 2,5 % (2006)<ref name=nobs/>
Chômage 12,3 % (2006)<ref>Selon l'office national des statistiques de l'Algérie : « Emploi et chômage (au Quatrième Trimestre 2006) ».</ref>
Réserves en devise 90,96 milliards USD (juin 2007)<ref>référence Les réserves de change atteignent 90.96 milliards de dollars</ref>
Dette extérieure 0 USD (juin 2007)<ref>Payée en totalité par anticipation (Baisse du montant de la dette extérieure à moins de 5 milliards de dollars, Algerie-dz.com, 16 avril 2007).</ref>
Solde budgétaire +3,9 % du PIB (2003)
Exportations 54,6 milliards USD (2006)
Importations 21,4 milliards USD (2006)
Production pétrolière 1,450 million de barils par jour (2004)
Réserves pétrolières 43 milliards bep (2006)
Réserves de gaz 4 500 milliards de mètres cubes
Investissements directs étrangers : 1,7 milliard USD (2006)
Source : CIA World Factbook<ref name=ciaeco>(en) - Algeria : Economy, CIA World Factbook (19 juin 2007).</ref> et Présidence de la République Algérienne<ref>(fr) - http://www.elmouradia.dz/, site de la présidence de la République algérienne.</ref>.

Télécommunication

Le réseau des télécommunications en Algérie est encore peu développé, et l'inégalité des services en fonction des régions est très importante. En dehors des zones urbanisées du nord de l'Algérie, le réseau est encore largement sous-développé, et les téléphones fixes, ordinateurs y sont très limités. Depuis 2000 avec la privatisation du marché des télécommunications, le secteur est cependant en nette amélioration<ref name=arpt/>. Dans le cadre de cette libéralisation des marchés, une Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), assurant la régulation du secteur, a été créée. Le gouvernement a engagé en outre de nombreuses mesures dans le but de développer et d'améliorer les technologies et le réseau des télécommunications.

Ainsi le secteur de la téléphonie mobile est passé pour la période 2001-2006 de 100 000 à plus de 20 millions d'abonnées, et connaît de 2005 à 2006 un taux de pénétration de 67,8%<ref>Observatoire du mobile par l'ARPT (Autorité de régulation de la poste et des télécommunications) (fin 2006).</ref>. L'évolution du marché de téléphone fixe est toutefois relativement stagne et l'accès à Internet est encore peu répandu malgré l'important déploiement de nouvelles technologies (dont le réseau de fibre optique de 23 457 km). Selon la Banque mondiale, en 2005, l'Algérie avait en moyenne 494 lignes téléphoniques pour 1 000 personnes et environ 58 pour les utilisateurs Internet<ref name=worldbank/>.

Indicateur Valeur
Téléphonie mobile 22,9 millions d’abonnés (avril 2007)
Lignes de téléphone 5 millions (2007)
Connexions Internet 5,92 millions d’utilisateurs (2006)
Source : Autorité de régulation (ARPT) (Algérie)<ref name=arpt>arpt Info - Bulletin trimestriel de l'ARPT n° 7 et 8 - Mai 2007.</ref>.

Transport

Même si quelques régions algériennes demeurent encore isolées en raison de l'absence d'infrastructure routière, le réseau routier algérien demeure le plus dense du continent africain, sa longueur est estimée à 108 302 km de routes (dont 76 028 km goudronnées) et plus de 3 756 ouvrages d'art. Ce réseau devrait être complété par un important tronçon de 1 216 km qui est en voie de réalisation, et qui devrait à terme relier la ville d'Annaba de l'extrême Est jusqu'à la ville de Tlemcen à l'extrême Ouest <ref>Projet de l'autoroute est-ouest</ref>. Le réseau ferroviaire est quant à lui estimé à 4 200 km, il connaît depuis peu une électrification au niveau de certains tronçons, ce qui doit conduire incessamment à l'installation de trains à grande vitesse qui devraient relier les villes les plus importantes du pays <ref>Trains à grande vitesse en Algérie</ref>. L'ouverture attendue en 2008 du métro d'Alger, d'une longueur de 14 km et desservant 16 stations, fera d'Alger la première ville du Maghreb à être équipée d'un métro. Pour l'activité portuaire, elle est principalement dominée par les exportations d'hydrocarbures. Le premier port d'Algérie est de loin celui d'Arzew, par lequel transite la plus grande part des exportations de pétrole brut d'Algérie, et avec un trafic annuel de 40 millions de tonnes de cargaisons.Modèle:Rl L'Algérie compte 35 aéroports, dont 13 internationaux. Le plus important est l'Aéroport d'Alger avec une capacité, depuis 2006, de 6 millions de passagers par an. Air Algérie, la compagnie aérienne nationale, domine quant à elle le marché du transport aérien qui compte depuis son ouverture à la concurrence 8 autres compagnies privées.

Indicateur Valeur
Routes 108 302 km (dont 76 028 km goudronnées) (2004)
Nombre d’aéroports 35 (dont 13 internationaux) (2005)
Voies ferrées 4 200 km (dont 283 km électrifiées) (2005)
Nombre de ports 40 ports, 11 mixtes, 2 destinés aux hydrocarbures
Source : Présidence de la République algérienne<ref>(fr) - http://www.elmouradia.dz/, site de la présidence de la République algérienne.</ref> et CIA World Factbook<ref name=ciaeco/>.

Démographie

Image:Casbah alger.jpg
Jeunes Algérois dans les rues de la Casbah

L'Algérie comptait 33,8 millions d'habitants en janvier 2007 avec un taux de croissance annuel de 1,21%. Environ 90% des Algériens vivent sur un peu plus de 10% du territoire, concentrés le long des côtes méditerranéennes. La densité de population moyenne du pays de 14 habitants/km² est donc trompeuse : elle dépasse en effet les 100 habitants/km² pour les régions du nord, principales régions peuplées de l'Algérie. Près de la moitié des Algériens a moins de 19 ans. Le pays connaît aussi un taux important d’émigration. La France abrite la plus importante communauté algérienne à l'étranger, estimée à 900 000 personnes, dont près de 450 000 binationaux<ref>« Présentation de l’Algérie » sur le site du ministère français des Affaires étrangères.</ref>. Le taux de migration est cependant négatif (-0,33‰), car le taux d'émigration est en partie compensé par l'immigration de population venue des pays du sud. L'Algérie abrite notamment dans la région de Tindouf près de 165 000 réfugiés sahraouis<ref>(en) - « Humanitarian aid for the Sahrawi refugees living in the Tindouf region », par la direction générale de l'aide humanitaire (ECHO) de la commission européenne.</ref> ayant fui le Sahara Occidental suite à l'invasion marocaine de 1975.

Les Algériens sont principalement de souches berbère (amazigh), et les différentes vagues de peuplement composées de Phéniciens, de Romains, de Vandales, de Byzantins et enfin d'Arabes qui se sont succédé jusqu'au premier millénaire de notre ère ont peu modifié la composition ethnique de la population. Modèle:Rl Les musulmans orientaux ont converti l’ensemble du Maghreb à l’islam au Modèle:VIIe siècle et y ont établi leur religion et la langue arabe, langue liturgique. L’apport démographique arabe n’a été significatif en Algérie qu’à partir du XIe siècle, notamment par l’arrivée de tribus d’Hilaliens, estimées cependant à quelques dizaines de milliers<ref>(fr) - Les Berbères : Mémoire et identité, Gabriel Camps, Errance, Paris, 1995 (ISBN 287772221X).</ref> et environ Modèle:Formatnum:250000 sur l’ensemble de l’Ifriqiya<ref>(fr) - http://www.clio.fr/, François Decret, Les Invasions hilaliennes en Ifrîqiya.</ref>. Aussi d'après ces estimations, la principale souche très majoritaire des Algériens est berbère<ref name=cia>(en) - Algeria : People, CIA World Factbook (19 juin 2007).</ref>, <ref>Selon Gilbert Meynier (L’Algérie des origines. De la préhistoire à l’avènement de l’islam, p11, 2007), « la conquête islamo-arabe n’a pas déplacé vers le Maghreb des foules démesurées, pas plus que, par exemple en Europe, les invasions germaniques en France et en Espagne. Aujourd’hui, on peut raisonnablement affirmer que, peu ou prou, les Algériens sont très majoritairement des Berbères arabisés »</ref>. Les « invasions hilaliennes » furent donc un facteur principalement important dans l’arabisation linguistique de la Berbérie<ref>D'après Gabriel Camps (Les Berbères, mémoire et identité, p102, Ed.France, 1995), « En renforçant par leur présence la part de population nomade, les Arabes arrivés au XIe siècle ont été d'un poids insignifiant sur le plan démographique, mais déterminant sur le plan culturel et socio-économique »</ref>. Selon l'historien Charles-Robert Ageron<ref>Ch. Robert Ageron, L'Algérie algérienne de Napoléon III à De Gaule, p. 37, Ed. Sindbad, 1980.</ref>, en 1886, l'Algérie comptait environ 1,2 million de berbérophones (Kabyles et autres) contre environ 1,1 million d'« Arabes ». L'arabisation plus massive de l'Algérie est donc relativement récente et s'est surtout accélérée, paradoxalement, durant la colonisation française entre 1850 et 1950. Parmi les régions restées berbérophones, notamment en raison de leur enclavement géographique (montagnes, oasis) ou religieux<ref>(fr) « Les montagnes du Maghreb. Un cas de déterminisme géographique ? », Marc Côte, Cafés géographiques, 15 novembre 2001</ref>, les Kabyles et les Chaouis sont les plus nombreux.

Image:Algeria demography.png
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffres de la FAO, 2005). Population en milliers d’habitants.
  • Population : Modèle:Formatnum:33800000 habitants selon l'ONS<ref name=ons>(fr) - « Population et démographie » par l'ONS.</ref> au Modèle:1er janvier 2007). 0 - 14 ans: 27,2 % ; 15 - 64 ans : 67,9 % ; + 65 ans : 4,8 % (estimation 2007)
  • Densité : 13,9 hab./km²
  • Espérance de vie : 73,5 ans (est. 2007) (76,1 ans selon un rapport du ministère algérien de la Santé, de septembre 2006)
    • Espérance de vie des hommes : 71,9 ans (est. 2007)
    • Espérance de vie des femmes : 75,2 ans (est. 2007)
  • Taux de croissance de la pop. : 1,21 % (est. 2007) (1,71 % en 2001)
  • Taux de natalité : 17,11 ‰ (est. 2007)
  • Taux de mortalité : 4,62 ‰ (est. 2007) (4,61 ‰ en 2004)
  • Taux de mortalité infantile : 28,78 ‰ (en 2007)
  • Taux de fécondité : 1,86 enfants/femme (est. 2007) (2,7 en 2001)
  • Taux de migration : -0,33 ‰ (est. 2007) (-0,37 ‰ en 2004)

Source : CIA World Factbook<ref name=cia/> et Banque mondiale<ref name=worldbank>(en) - http://www.worldbank.org/, World Development Indicators database, avril 2006.</ref>.

Évolution de l’IDH sur 32 ans
Année 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2003 2006 2007
IDH 0,506 0,558 0,610 0,649 0,671 0,721 0,722 0,728 0,733

Culture

Image:Chahid.jpg
Monument des Martyrs Maquam E’chahid
Image:Issiakhem.jpg
Toile de l'artiste peintre M'hamed Issiakhem

Riche des différents apports qui la composent, la culture algérienne aura été façonnée par les diverses influences inhérentes à l'espace géographique auquel l’Algérie appartient, et qui fait d'elle un véritable carrefour de rencontres entre les cultures berbère, arabo-islamique, méditerranéenne, africaine et occidentale. Cependant, bien qu'elle revendique l'ensemble de ces influences, la culture algérienne se démarque par une forte spécificité, qui trouve son ancrage dans le cheminement particulier qui caractérise l'histoire de l'Algérie par rapport à sa sous-région. Dans le rayonnement qu'elle a pu avoir sur le monde, sans doute il est possible de citer de grands noms tels que saint Augustin, Juba II, l'Émir Abdelkader, Ibn Badis ou encore Kateb Yacine et Mohammed Dib.

Fêtes

Fêtes légales
Date Nom Indication
Modèle:1er janvier Jour de l'an Premier jour de l'année du calendrier grégorien
Modèle:1er mai Fête du Travail Jour férié à l’occasion duquel plusieurs manifestations syndicales sont organisées, notamment par l’UGTA.
5 juillet Fête de l’Indépendance et de la Jeunesse Proclamée le jeudi 5 juillet 1962
Modèle:1er novembre Anniversaire de la Révolution algérienne Déclenchement de la Révolution le lundi Modèle:1er novembre 1954
Fêtes religieuses pour l'année 2007<ref>Les fêtes musulmanes étant célébrées selon les phénomènes locaux des différentes phases de la lune, les dates sont variables d'année en année.</ref>
Date Nom Indication
20 janvier Awal muharram Premier jour de l’année musulmane (Hégire)
29 janvier Achoura
31 mars al-Mawlid an-nabaoui Jour de la naissance du prophète Mahomet(cette fête est considérée comme d'essence non-religieuse par la majorité des théologiens)
13 octobre Aïd el-Fitr (ou Aïd es-Seghir) Fin du ramadan, mois de jeûne et de prières pour les musulmans (2 jours)
20 décembre Aïd El Adha (ou Aïd el-Kebir) « la fête du sacrifice », commémoration de la soumission d’Abraham à Dieu, marque la fin du pèlerinage à La Mecque (2 jours)

En Algérie, contrairement à la plupart des pays de tradition islamique qui ont adopté soit le Week-end universel (samedi/dimanche) ou le week-end aménagé (vendredi/samedi), a été adopté en 1976 les jours de jeudi et vendredi. Les jours fériés algériens sont inscrits dans la loi n°63/278 du 26 juillet 1963, modifiée et complétée des ordonnances n°66/153 et n°68/149<ref>(en) - « Algérie 2006 - Jours fériés et fêtes légale », Q++ Studio Diary and Calendar Publishing System.</ref>. Cependant, d'autres fêtes non-officielles, islamiques, berbères ou nationalistes, sont également célébrées. Les quatre principales fêtes berbères sont : Yennayer (Nouvel an du calendrier berbère, 12-13 janvier), Tafsut Imazighen (« Printemps berbère », 20 avril), Amenzu n tfsut (27 juillet), et Amenzu n tyerza (29 octobre). Parmi les fêtes nationalistes sont commémorées les massacres de Sétif du 8 mai 1945 ou encore la date anniversaire du Congrès de la Soummam, tenu en 1956 et qui organisa la lutte des Algériens pour leur indépendance.

Religions

L’islam sunnite est la religion d'État<ref>(fr) - Article 2 de la constitution algérienne.</ref>, et la religion de 99 % des Algériens. Il y aurait également un peu plus de 0,1 % de chrétiens (catholiques et protestants) dans le pays (chiffres de l'ONU pour l'année 2002) (voir l'article : Christianisme au Maghreb). La communauté chrétienne catholique est répartie dans quatre diocèses : le diocèse d'Oran, de Laghouat, l'Archidiocèse d'Alger et le diocèse de Constantine (-Hippone). Il existe aussi une communauté juive d'environ 200 personnes, alors qu'elle comptait près de 130 000 personnes en 1962 (voir l'article : Histoire des Juifs en Algérie).

La Constitution algérienne garantit à tous les citoyens une liberté du culte, et l'État en assure la protection. Les imams, prêtres et rabbins dépendent du ministère des Cultes et sont rémunérés par l’État algérien. La liberté de culte s'accompagne cependant de certaines restrictions pour les cultes autres que islamique, en accord avec le statut de l'Islam comme religion d'État, comme la prohibition du prosélytisme ou encore l'obligation d'une autorisation de prêcher par l'autorité religieuse agréée par les autorités algériennes<ref>L'Ordonnance n°06.03 du 28 février 2006 fixant les conditions et règles d'exercices des cultes autres que musulman approuvé par la loi n°06.09 du 16 avril 2006, prévoit la condamnation à une peine de 2 à 5 ans de prison et d’une amende de 500.000 à 1.000.000 DA quiconque utilise des « moyens de séduction tendant à convertir un musulman à une autre religion » ou « qui visent à ébranler la foi d’un musulman ».</ref>.

Le gouvernement contribue au financement des mosquées, des imams, et de l'étude de l'Islam dans les établissements scolaires. L’enseignement de la charia (les lois de la religion islamique) est devenu depuis septembre 2005 obligatoire dans toutes les filières du secondaire. En outre, le gouvernement, dans une lutte contre la déviance extrémiste, a intensifié le contrôle de l'enseignement religieux scolaire, des prêches dans les établissements religieux et l'interdiction de la distribution d'ouvrages religieux faisant la promotion de la violence.

Langue

L’arabe classique est la langue officielle du pays, et depuis avril 2002 le berbère est reconnu langue nationale<ref>(fr) - « Loi n° 02-03 portant révision constitutionnelle », adopté le 10 avril 2002, attribuant notamment à tamazight le statut de langue nationale.</ref>. Modèle:Rl Dans la vie courante, les Algériens arabophones parlent en général un arabe dialectal, le darija, assez différencié de l’arabe classique par rapport au vocabulaire, mais restant assez proche syntaxiquement et grammaticalement. Le darija a conservé de nombreux mots et structures syntaxiques berbères<ref name=tlfq/> et a beaucoup emprunté au français. Le berbère se décline en plusieurs variantes régionales : chaoui dans les Aurès, chenoui dans la région du Chenoua, kabyle en Kabylie, mozabit dans le Mzab, ainsi que le touareg au Sahara et le chleuh à la frontière marocaine.

Image:Kabylia-3lingual sign.jpg
Pancarte de bienvenue multilingue de la commune d'Isser (Boumerdès) transcrit en arabe, en berbère (tifinagh), et en français.

Les recensements sur base linguistique, ethnique ou religieuse étant interdits en Algérie, il est difficile de connaître le nombre exact d’arabophones et de berbérophones. Cependant, d’après certaines estimations, le chiffre varie de 86 à 72 % pour les Algériens arabophones, et de 14 à 27,4 % pour les berbérophones<ref>(en) - http://www.ethnologue.com/, Ethnologue: Languages of the World, Fifteenth edition - Gordon, Raymond G., Jr. (ed.), Dallas, 2005 (ISBN 1-55671-159-X).</ref>,<ref name=tlfq>(fr) - http://www.tlfq.ulaval.ca/AXL/, Jacques Leclerc, L’aménagement linguistique dans le monde. CIRAL (Centre international de recherche en aménagement linguistique).</ref>. Le français est également extrêmement répandu : avec près de 16 millions de locuteurs francophones, l'Algérie est le deuxième plus grand pays francophone au monde<ref>Situation de la francophonie dans le monde</ref> après la France.

La colonisation française a eu une certaine influence linguistique. En effet, certains mots employés par les Algériens sont d’origine française, alors que ces mêmes mots ont leur équivalent berbère ou arabe, en usage avant la colonisation de l’Algérie par la France. Aussi depuis l’indépendance de l’Algérie, le gouvernement algérien a entamé une politique d’arabisation systématique du pays, consistant à imposer à la population, et dans tous les domaines, l'arabe classique au mépris du darija et du berbère<ref>(fr) - « Données historiques et conséquences linguistiques » : « La politique algérienne s'est nécessairement faite contre le peuple algérien qui s'est vu imposer une langue morte, ce qui a favorisé l'intégrisme musulman. L'arabisation algérienne ne fut motivée que par des préoccupations purement politiques : la conservation du pouvoir par la langue. ».</ref>.Modèle:Rl Le 2 mars 2006, quarante-deux écoles francophones privées ont été sommées par le président Bouteflika de se conformer à la loi sur l’arabisation et au programme de l’éducation nationale afin de lutter contre cette « dérive linguistique »<ref>(fr) - « Algérie : La politique linguistique d'arabisation », par le linguiste Jacques Leclerc.</ref>. Ce mouvement, qui est parfois en compétition avec la tendance générale d’ouverture de la population algérienne, s’accompagne du refus persistant d’accorder le statut de langue officielle à la langue berbère, reconnue langue nationale.

Littérature

Image:TNA.jpg
Théâtre national d’Alger

L’Algérie recèle, au sein de son paysage littéraire, de grands noms ayant non seulement marqué la littérature algérienne mais également le patrimoine littéraire universel dans trois langues : l’arabe, le berbère et le français. Parmi les plus grandes figures de cette littérature : Jean Amrouche, Mohammed Dib, Assia Djebar, Tahar Djaout, Mouloud Feraoun, Yasmina Khadra, Mouloud Mammeri, Jean Sénac et Kateb Yacine.


Musique

Image:Khaled NYC Concert Feb 8 2002.jpg
Cheb Khaled, Star internationale de la musique Raï

La musique algérienne est un parfait reflet de la grande diversité culturelle qui caractérise ce grand pays, les répertoires musicaux se distinguent par plusieurs styles tels que le chaâbi, la musique kabyle, la musique chaouie, le raï, la musique terguie, ainsi que les grandes écoles de musique andalouse (Tlemcen pour le hawzi, Alger et Constantine pour le malouf) et plus récemment le rock, ou encore le rap.

La musique moderne se décline sous plusieurs facettes (raï, rap, gnawa, rock), ces différents styles de la chanson moderne ont rencontré un grand succès aussi bien en Algérie qu’à l’échelle internationale, faisant connaître à l’occasion un nombre important de chanteurs algériens parmi lesquels on peut citer : Baaziz,Biyouna, Cheb Khaled, Idir, Cheb Hasni, Cheb Mami, Gnawa Diffusion, Lounès Matoub, Rachid Taha, Raïna raï, Souad Massi, Warda Al Jazairia et autres.

Annexes

Notes et références

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Bibliographie

  • Sites et monuments antiques de l’Algérie, Jean-Marie Blas de Roblès, Edisud, 2003 (ISBN 2744903833).
  • La Kabylie et les coutumes kabyles, A. Hanoteau et A. Letourneux, Bouchène, réedition de 1983, (ISBN 2912946433).
  • Protection, conservation and valorization of Algeria’s Cultural Patrimony, Fabio Maniscalco (ed.), collection monographique « Mediterraneum », n° 3, Massa Publisher 2003.
  • Algérie: l’arabisation lieu de conflits multiples, Khamla Taleb Ibrahimi, Revue Maghreb-Machrek n°150, octobre-décembre 1995.
  • Historical Dictionary Of Algeria, Phillip Chiviges Naylor, Scarecrow Press, Inc., 2006 (ISBN 081085340X).
  • Sociologie de l’Algérie, Pierre Bourdieu, PUF 1958, réédition de 2001 (ISBN 2-13-052175-4).
  • Les Kabyles : éléments pour la compréhension de l’identité berbère en Algérie, Tassadit Yacine-Ttitouh, Groupement pour les droits des minorités (GDM), 1992 (ISBN 2-906589-13-6).
  • Berbères aujourd’hui, Salem Chaker, L’Harmattan, 1999 (ISBN 2738473512).
  • Demain l’Algérie, Gerard Ignasse, Syros 1995 (ISBN 2841462013).
  • Société et pouvoir en Algérie, écrit par le chercheur américain William Quandt, spécialiste de l’Algérie et du tiers monde, 1999, édité par Casbah.

Voir aussi

Liens internes

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