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Relais de la flamme olympique 2008

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Logo du relais de la flamme 2008

Le relais de la flamme olympique 2008 est parti le 25 mars 2008 d'Olympie en Grèce, pour se conclure 130 jours plus tard le 8 août 2008 à Pékin en Chine à l'occasion de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques d'été de 2008. Cette tradition du relais de la flamme olympique remonte aux Jeux olympiques d'été de 1936 à Berlin.

La flamme olympique 2008 est acheminée à travers plus de 130 villes des cinq continents, parcourant près de Modèle:Formatnum:137000 kilomètres au total. Durant son périple, la torche olympique sera acheminée sur le « toit du monde », l'Everest. Le tracé imaginé se veut, à l'image de la route de la soie, un lien entre l'Orient et l'Occident. Il permet également de faire parvenir la flamme dans des pays n'ayant jamais accueilli les Jeux Olympiques, dont une majorité de nations asiatiques.

Des incidents ont marqué différentes étapes de ce relais 2008 de la flamme olympique. Ce fut le cas, en particulier, lors de l'allumage de la torche à Olympie le 24 mars, puis lors de son passage à Londres le 6 avril, à Paris le 7 avril et dans une moindre mesure à San Francisco le 9 avril et Buenos Aires le 11 avril.

Sommaire

La torche

Image:Searchtool.svg Article détaillé : Flamme olympique.
Image:Official 2008 Summer Olympics Torch in Vilnius.jpg
La torche olympique exposée à Vilnius le 16 février 2008

La torche olympique dont la forme est inspirée des rouleaux traditionnels chinois, utilise un motif que l'on trouve sur les anciennes poteries<ref name="wsj">Olympic Torch Uproar Could Burn Lenovo par Jane Spencer, le 14 avril 2008 dans le Wall Street Journal</ref> appelés « nuage de bon augure » ou « nuage de bonheur ». Conçue par le groupe Lenovo dans un alliage aluminium-magnésium<ref name="eurosport"/>, elle pèse un peu moins d'1 kg (985 grammes)<ref name="eurosport"/> et mesure 72 cm en hauteur.<ref name="eurosport">Quand Pékin s'enflammera Eurosport le 31 mars 2008</ref> La torche est élaborée pour que le feu reste allumé avec un vent jusqu'à 65 km/h et une pluie jusqu'à 50 millimètre/h[réf. nécessaire]. La torche peut rester allumée pendant 15 minutes.


Route internationale


Parcours de la flamme olympique
Date Villes Pays
25 mars Olympie Image:Flag of Greece.svg Grèce
24-29 mars
31 mars Cérémonie d'accueil à Pékin Image:Flag of the People's Republic of China.svg Chine
2 avril Almaty Image:Flag of Kazakhstan.svg Kazakhstan
3 avril Istambul Image:Flag of Turkey.svg Turquie
5 avril Saint-Pétersbourg Image:Flag of Russia.svg Russie
6 avril Londres Image:Flag of the United Kingdom.svg Royaume-Uni
7 avril Paris Image:Flag of France.svg France
9 avril San Francisco Image:Flag of the United States.svg États-Unis
11 avril Buenos Aires Image:Flag of Argentina.svg Argentine
13 avril Dar es Salam Image:Flag of Tanzania.svg Tanzanie
14 avril Mascate Image:Flag of Oman.svg Oman
16 avril Islamabad Image:Flag of Pakistan.svg Pakistan
17 avril New-Dehli Image:Flag of India.svg Inde
19 avril Bangkok Image:Flag of Thailand.svg Thaïlande
21 avril Kuala Lumpur Image:Flag of Malaysia.svg Malaisie
22 avril Jakarta Image:Flag of Indonesia.svg Indonésie
24 avril Canberra Image:Flag of Australia.svg Australie
26 avril Nagano Image:Flag of Japan.svg Japon
27 avril Séoul Image:Flag of South Korea.svg Corée du Sud
28 avril Pyongyang Image:Flag of North Korea.svg Corée du Nord
29 avril Hô-Chi-Minh-Ville Image:Flag of Vietnam.svg Viêt Nam
2 mai Hong Kong Image:Flag of Hong Kong.svg Hong Kong
3 mai Macao Image:Flag of Macau.svg Macao
Image:Beijing 2008 Torch Relay Route.png
Le parcours de la flamme à travers six continents. En rouge, le relais de Taipei, annulé.

Départ à Olympie

Le 24 mars 2008, la flamme olympique a été allumée à Olympie (Grèce), où avait lieu les jeux Olympiques antiques. L'actrice Maria Nafpliotou, dans le rôle de la grande prêtresse, alluma la torche du premier porteur de la flamme, le médaillé d'argent en taekwondo aux jeux Olympiques d'été de 2004, le grec Alexandros Nikolaidis, qui donna la flamme au second porteur de la torche, championne olympique en brasse de la même année, la chinoise Luo Xuejuan.<ref>Olympic Flame begins relay in Greece at the Official Website of the Torch Relay</ref>

La cérémonie d'allumage de la torche, le 24 mars, fut perturbée par trois protestataires membres de Reporters sans frontières dont le secrétaire général du mouvement Robert Ménard. Ils ont été appréhendés après avoir déroulé une banderole et crié des slogans appelant à boycotter les jeux<ref>La flamme olympique allumée, des opposants à Pékin s'invitent à la cérémonie, AFP, 24 mars 2008</ref>.

Passage à Londres

Image:Olympic Torch Relay London 2008 protestors.jpg
Manifestants au relais de la torche olympique à Londres
Image:2008 Olympic Torch Relay, London AB3.JPG
La flamme olympique à Londres, protégé par les membres de la Police chinoise (PAP) et la police londonienne

Organisé le 6 avril 2008, le relais de la flamme olympique a fait l'objet, en raison des Troubles au Tibet en 2008, de nombreuses manifestations d'opposants solidaires de la cause tibétaine et contraint les organisateurs à modifier légèrement le parcours de la flamme. Trente-sept personnes ont été interpellées<ref>Relais de la flamme olympique: Pékin crie au sabotage après les échauffourées de Londres, Le Nouvel Observateur, 7 avril 2008</ref> et le comité d'organisation olympique chinois a dénoncé un « sabotage » de l'événement.

Ce même jour au soir, à ce que rapporte le New York Times dans son édition du 8 avril<ref>Olympic Torch Goes Out, Briefly, in Paris</ref>, l'Eurostar de Londres à destination de Paris, a emporté à son bord un fort contingent de défenseurs de la liberté au Tibet qui suivent le relais d'une ville à l'autre, entre autres des nonnes qui ont été des prisonnières politiques tibétaines en Chine et des athlètes tibétains résidant en Suisse ("Tibet Team"); en outre des cars entiers de protestataires sont arrivés à Paris de Belgique et des Pays-Bas. Les défenseurs de la liberté du Tibet accompagnaient la « torche tibétaine de la liberté » portée par les nonnes de la prison de Drapchi. <ref>La flamme tibétaine de la liberté Video, Dailymotion</ref>


Passage à Paris

Image:DSC 3327 6NoGames.jpg
Protestations en France lors du passage de la flamme olympique devant la Tour Eiffel à Paris.
Image:Fierté chinoise.jpg
Près de la Tour Eiffel, jeunes Chinois venant assister au passage de la flamme olympique.
Image:2008 Olympic torch relay Paris Jin Jing 3.jpg
Manifestant tibétain essayant d'arracher la flamme des mains de la paralympique Jin Jing.
Image:Paris 2008 Summer Olympics torch relay.jpg
La flamme protégée par un cortège de pompiers et de policiers.
Image:Manifestation lors du passage de la flamme olympique a Paris en 2008.jpg
Interpellation d'un homme brandissant le drapeau des tibétains en exil
Image:Manifestants tibétains maintenus à l'écart 03.jpg
Manifestants tibétains maintenus à l'écart par un cordon de gendarmes, place de l'Hôtel de Ville.

Le parcours parisien de la flamme olympique, le long duquel s'étaient rassemblés de nombreux spectateurs, mais aussi des manifestants pro-tibétains, a été émaillé de tant d'incidents que la fête a été décrite comme un fiasco par plusieurs médias français<ref>« Le passage de la flamme olympique à Paris tourne au fiasco », AFP, 7 avril 2008.</ref>.

Afin de manifester leur solidarité contre les violences récentes au Tibet, les athlètes français participant au relais de la flamme ont arboré un petit badge portant le slogan « pour un monde meilleur<ref>« Flamme olympique : ce qui s'est vraiment passé à Paris », L'Express, 8 avril 2008.</ref> ».

Départ du premier étage de la Tour Eiffel à 12 h 30 le 7 avril 2008 sous haute sécurité puisque Modèle:Formatnum:3000 policiers protègent le parcours de la flamme olympique portée par 80 athlètes français. Des manifestants tibétains ont bloqué le parcours de la flamme pratiquement dès son départ et interrompu le flux vidéo officiel diffusé par France Télévision[réf. nécessaire]. La flamme a été transférée dans un bus sécurisé afin de permettre l'avancée du relais. D'après la préfecture de Paris, la torche olympique a été éteinte — mais pas la flamme — pour raison technique pendant quelques minutes avant de repartir[réf. nécessaire].

L'association Reporters sans Frontières a hissé plusieurs de ses drapeaux (où figurent des menottes en lieu et place des anneaux olympiques) en haut de la Tour Eiffel, sur l’avenue Marceau, sur les Champs-Elysées, sur le Pont des Arts et sur le quai Malaquais, sur la façade de Notre-Dame de Paris et sur un immeuble près du stade Charléty<ref>Article du 4 avril 2008 sur le site de Reporters Sans Frontières</ref>.

Parmi les nombreux incidents, on peut signaler que des journalistes ont été frappés par des CRS, (un journaliste a été envoyé à l'hôpital)<ref name="jtfr2">Journal de 20 heures de France 2 du 7 avril 2008</ref>.

Vers 15h30, le drapeau du Tibet et le drapeau à anneaux-menottes de RSF ont été déployés à la Mairie de Paris par six élus Verts<ref>Les Verts et la flamme olympique</ref>. La cérémonie prévue à la Mairie de Paris en présence de Bertrand Delanoë a été annulée au dernier moment par les autorités chinoises<ref>La flamme de passage à Paris, actualité du 4 avril 2008 sur le site officiel de la Mairie de Paris</ref>. L'absence de communiqué sur cette annulation des autorités chinoises est remarquable.

En pleine séance à l'Assemblée nationale, les députés ont arrêté leur travail et une quarantaine d'entre eux s'est rendue dehors, toutes tendances politiques confondues, au moment du passage de la flamme olympique, se rassemblant derrière une banderole où était inscrit « Respect des droits de l'homme en Chine ». Certains avaient des drapeaux tibétains, ils ont chanté la Marseillaise après avoir scandé « Liberté pour le Tibet<ref>Des députés crient « Liberté pour le Tibet » devant une flamme... invisible, dépêche AFP du 4 avril 2008</ref> ! ».

Le troisième porteur de la torche lors de l’étape de Paris, la championne paralympique Jin Jing, qui se déplaçait dans un fauteuil roulant, fut agressée à plusieurs reprises par des manifestants pro-GTE. Interrogée par la presse, Jin Jing a déclaré qu’on l’avait agrippée, griffée et gratifiée de coups de pieds mais qu’elle avait fait abstraction de la peine sur le moment. Son courage a été célébré par les média chinois <ref>Paris : la Flamme a trouvé son ange gardien</ref>.

La télévision chinoise a partiellement censuré les images montrant une opposition au parcours de la flamme olympique à Paris. La télévision chinoise CCTV a montré certains manifestants pro Gouvernement tibétain en exil, insistant sur le qualificatif de « séparatistes », et affirmant que leurs actions ont entraîné de vives condamnations du public français et des Chinois en France<ref>Public condemns interruption of torch relay. www.cctv.com, 04-08-2008. Citation : « Tibet independence separatists' attempts to disrupt the Olympic torch relay were foiled by Paris police on Monday. Their activities have incited condemnations from the French public and overseas Chinese ».</ref>.

Le Figaro estime qu'« à destination de 1350 millions de téléspectateurs chinois, l'affront fait à l'esprit olympique est uniquement l'affaire d'une minorité d'exilés tibétains amplifiée par une presse occidentale biaisée<ref>Le Figaro, 8 avril 2008, page 9</ref> ».

La manifestation chinoise (le passage de la flamme olympique et les drapeaux chinois) a été autorisée par la préfecture. La contre-manifestation et les drapeaux tibétains devaient rester place du Trocadéro<ref>La flamme bousculée à Paris. Le point à 22h08, AFP, 20 minutes du 7 avril 2008</ref>. Sur le parcours de la flamme, des policiers français ont arraché des drapeaux tibétains et autres signes de protestation comme des drapeaux de Reporters sans Frontières<ref name ="jtfr2" />. Ces actions ont entraîné une polémique le lendemain des événements, la police étant accusée d'avoir obéi aux ordres de l'ambassade de Chine. La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a cependant démenti avoir interdit les drapeaux tibétains et a demandé l'ouverture d'une enquête administrative à ce sujet<ref>Flamme olympique à Paris : polémique autour du rôle de la police, Le Nouvel Observateur, 8 avril 2008</ref>,<ref>Pas de consigne sur les drapeaux tibétains, assure MAM, dépêche Reuters, 8 avril 2008, 10:54:16</ref>.

Le quotidien Le Figaro a pour sa part insisté sur le coût du dispositif policier (un hélicoptère, 3 vedettes fluviales, 65 motos, 100 véhicules, Modèle:Formatnum:3000 agents) chiffré à Modèle:Formatnum:400000 euros<ref>Le Figaro, 8 avril 2008, page 8</ref>.

Vêtus de survêtements bleus et blancs, la garde chinoise de la flamme olympique, une unité de 70 hommes, dont 30 pour le parcours à l'étranger est issu de la Police armée populaire chinoise. Le porteur de flamme français David Douillet de « robots, chiens de garde, qui n'ont aucune humanité », tandis qu'à la préfecture de police de Paris, ils étaient considérés comme « très désagréables, assez brutaux (...) Ils ont pris toutes les décisions, on n'avait pas notre mot à dire<ref>« Flamme olympique, les étranges méthodes des cerbères chinois », Libération jeudi 10 avril 2008, page 10. Et informations similaires dans Le Monde, samedi 12 avril 2008</ref> ».

Les entraves apportées au déroulement du relais de la Flamme à Paris et l'accrochage de drapeaux tibétains à la mairie à cette occasion, ont suscité réprobation et critiques chez les autorités chinoises (mais aussi parmi une population peu encline à faire la distinction entre le gouvernement français et la mairie de Paris)<ref>[1] Beijing Information, « Paris se gifle elle-même »</ref>, avant de se traduire, le 19 avril, par des manifestations en Chine même contre l'attitude de la France vis-à-vis du Tibet et des J.O. <ref>« Manifestations anti-françaises en Chine », Le Figaro, 19 avril 2008</ref>. Toutefois, l'ambassadeur de France en Chine a fait savoir aux autorités de ce pays, que la position du maire de Paris ne représentait pas celle du gouvernement français<ref> http://www.bjinformation.com/monde/txt/2008-04/23/content_111948.htm Ambassadeur français: le maire de Paris ne représente pas le gouvernement français.</ref>

Passage à San Francisco

Image:2008 Olympic Torch Relay in SF - Embarcadero 51.JPG
Une partie d'un groupe de manifestants solidaires du Tibet se déplaçant au sud le long de The Embarcadero (San Francisco) arrivant au contact de manifestants chinois.

La flamme olympique est passée à San Francisco le mercredi 9 avril. Le parcours déjà beaucoup raccourci, a été changé au tout dernier moment. Ce dernier devait longer toute la Baie depuis le AT&T Ball Park (stade de baseball) jusqu'au Fisherman's wharf puis s'achever sur l'Embarcadero en face du Ferry Building.

En effet face à l'afflux de militants pro-GTE et pro–RPC sur la Ferry Plaza, il était impossible à la flamme d'emprunter l'itinéraire initial. Ce sont quelque 30000 manifestants qui se sont rassemblés pour manifester le soutien ou bien au contraire la désapprobation des JO à Pékin.

Trois personnes ont été appréhendées après avoir fixé des drapeaux entre les câbles du Golden Gate bridge<ref>France 2, 08/04/08 journal de 20h</ref>.

Des sources tibétaines prétendent que des participants chinois auraient été payés par l'ambassade de Chine, et ne connaissaient pas la situation au Tibet<ref>China salaries overseas Chinese for anti-Tibetan protests</ref>.

Passage à Buenos Aires

Image:Buenos Aires - 2008 Summer Olympics torch relay - 20080411-6.jpg
Buenos Aires : des manifestants au relais alternatif des Droits Humains, portrant le drapeau tibétain ou des pancartes de Falun Gong.

Des manifestants solidaires des tibétains et du mouvement Falun Gong organisèrent un relais alternatif, nommé "le Relais des Droits Humains". Ils ont rapporté cette flamme des Droits Humaines vers l'Obelisk au centre de la ville. Ils voulaient montrer l'opposition contre les valeurs Olympiques et le régime totalitaire en Chine. Le footballeur Diego Maradona avait refusé de porter la flamme, parce qu'il ne voulait pas faire partie de la "controverse Olympique". Plusieurs manifestants ont essayé d'éteindre la flamme en jetant des ballons remplis d'eau vers la flamme[réf. nécessaire].

Passage à Dar es Salam

Wangari Maathai, prix Nobel de la Paix en 2004, qui devait porter la torche olympique à Dar es Salam, a annoncé qu'elle ne le ferait pas, souhaitant ainsi « faire pression sur la Chine afin de régler les questions des droits de l'Homme » au Tibet, au Darfour et en Birmanie.<ref>"La flamme olympique attendue en Tanzanie pour son unique étape africaine", John Kelukena, France 24, 12 avril 2008</ref>

Passage à Islamabad

La torche atteignit Islamabad pour la première fois de son histoire le 16 avril. Elle fut accueillie lors d'une cérémonie par le président Pervez Musharraf et le premier ministre Youssouf Raza Gilani. Jahangir Khan fut l'un des porteurs de la flamme<ref>(en) "Islamabad stages Olympic flame relay in Sports Complex", site officiel du relais de la torche, 16 avril 2008</ref>. Des milliers de soldats et de policiers furent mobilisés, les autorités craignant « des menaces de militants ou des manifestations anti-chinoises », d'après un journal australien<ref>(en) "Torch's most sensitive leg of Olympic journey", Herald Sun, 16 avril 2008</ref>, ou bien « un attentat islamiste », d'après la TSR<ref>(fr) "La flamme olympique, confinée, tourne en rond dans un stade à Islamabad. Pas d'incident à signaler", TSR, 16 avril 2008</ref>. Le relais prévu à travers les rues d'Islamabad fut annulé, et la torche fit simplement le tour de la piste du stade Jinnah<ref>(en) "Olympic torch relay in Pakistan", BBC, 16 avril 2008</ref>.

Passage à Séoul

Des incidents violents ont marqué le passage de la flamme à Séoul, capitale de la Corée du Sud, le 27 avril. Selon L'Express du 29 avril, « la presse sud-coréenne a dénoncé dans de virulents éditoriaux le comportement d'étudiants chinois ayant lancé des pierres sur des manifestants critiques à l'égard de Pékin, chargé les policiers, battu des défenseurs du Tibet et donné des coups de pied à un vieil homme. ». Suite à ces incidents, le ministre sud-coréen des Affaires étrangères aurait fait part de son inquiétude à l'ambassadeur de Chine à Séoul<ref>Séoul proteste auprès de Pékin après le passage de la torche, L'Express, 29 avril 2008</ref>. En outre, Choi Seung-kook et Park Won-sun, qui devaient porter la torche, ont refusé de le faire, expliquant qu'ils souhaitaient ainsi protester contre la répression chinoise au Tibet.<ref>(en) "2 South Koreans boycott Olympic torch relay to protest Tibet crackdown", International Herald Tribune, 22 avril 2008</ref>

Passage à Pyongyang

Lors du passage de la flamme à Pyongyang, capitale de la Corée du Nord, le 28 avril, elle a été accueillie, selon Radio Canada, par des drapeaux chinois et des milliers de fleurs roses en papier, et par une foule qui scandait « Bienvenue ! » tout au long du parcours<ref>« L'accalmie en Corée du Nord », Radio Canada, 28 avril 2008</ref>.

Refus de porter la torche

Outre les diverses manifestations -pour les droits de l'homme, pour le Tibet, ou encore pro-chinoises- qui ont marqué le relais international de la flamme, plusieurs porteurs de la flamme se sont retirés de l'évènement, exprimant leur volonté de se joindre par là à divers aspects des protestations à l'encontre des actions des autorités chinoises.

Ainsi, à Londres, trois porteurs de la torche se sont déprogrammés avant l'évènement. La comédienne Francesca Martinez déclara qu'elle prenait position en faveur de la "cause tibétaine", et appella les autres porteurs de la torche à refuser comme elle de participer.<ref>(en) "Logan vows to run Olympic gauntlet", The Scotsman, 6 avril 2008</ref> <ref>(en) "Burning debate over relay boycott", Jon Kelly, BBC, 5 avril 2008</ref> Le joueur de badminton Richard Vaughan annonça qu'il ne porterait pas la torche, afin d'attirer l'attention sur les "questions humanitaires", et d'inciter la Chine à faire plus pour le Darfour.<ref>(en) "Richard Vaughan on China's Olympic crisis", John Inverdale, The Telegraph, 9 avril 2008</ref> <ref>(en) "Logan vows to run Olympic gauntlet", The Scotsman, 6 avril 2008</ref> <ref>(en) "Burning debate over relay boycott", Jon Kelly, BBC, 5 avril 2008</ref> Le vice-directeur général de la BBC Mike Byford, pour sa part, décida qu'il serait "inapproprié" qu'il participe, puisque son métier pourrait l'amener à prendre position.<ref>(en) "Logan vows to run Olympic gauntlet", The Scotsman, 6 avril 2008</ref>

A Buenos Aires, Diego Maradona refusa de porter la torche, mais sans citer de raison.<ref>(en) "Diego Maradona refuses to carry Olympic torch", The Times, 12 avril 2008</ref> A Dar es Salaam, Wangari Muta Maathai annonça qu'elle ne porterait pas la torche, et ce pour « faire pression sur la Chine afin de régler les questions des droits de l'Homme » au Tibet, au Darfour et en Birmanie.<ref>(fr) "La flamme olympique attendue en Tanzanie pour son unique étape africaine", John Kulekana, AFP, 12 avril 2008</ref>

A New Delhi, cinq porteurs de la torche se retirèrent de l'évènement: Baichung Bhutia pour protester contre la répression au Tibet<ref>(en) "India's soccer captain refuses to join in Beijing Olympic torch run in Indian capital", Sandeep Nakai, China Post (Taiwan), 1 avril 2008</ref>, Rahul Gandhi sans citer de raison précise<ref>(en) "Tendulkar joins stars ditching relay", Bruce Loudon, The Australian, 17 avril 2008</ref> <ref>(en) "Olympic torch relay caught in confusion", Business Standard, 10 avril 2008</ref>, Sachin Tendulkar officiellement pour cause de blessure, bien que la presse occidentale l'ait comparé aux protestataires<ref>(en) "Tendulkar joins stars ditching relay", Bruce Loudon, The Australian, 17 avril 2008</ref>, Soha Ali Khan pour de "très fortes raisons personnelles"<ref>(en) "Soha drops Olympic torch", The Telegraph, 16 avril 2008</ref> <ref>(en) "Tendulkar joins stars ditching relay", Bruce Loudon, The Australian, 17 avril 2008</ref>, et Kiran Bedi, qui déclara qu'elle refusait de courir "comme une femme en cage" entourée par les escorteurs chinois<ref>(en) "Kiran Bedi refuses to run with torch; Kalmadi baffled", Zeenews</ref> <ref>(en) "Olympic torch relay caught in confusion", Business Standard, 10 avril 2008</ref>.

A Bangkok, l'écologiste Narisa Chakrapongee refusa de porter la torche, expliquant qu'elle souhaitait protester contre la répression chinoise au Tibet.<ref>(en) "Torch-bearer boycotts Bangkok Olympic relay", France 24, 19 avril 2008</ref>. A Canberra, l'activiste sociale Lin Hatfield Dodds se retira, déclarant qu'elle voulait ainsi protester contre les violations des droits de l'homme au Tibet.<ref>(en) "Australian torch runner pulls out of Olympic relay", AFP, 21 avril 2008</ref>. Enfin, à Séoul, l'écologiste Choi Seung-kook et l'avocat Park Won-sun se déprogrammèrent afin, expliquèrent-ils, de protester contre la répression chinoise au Tibet.<ref>(en) "2 South Koreans boycott Olympic torch relay to protest Tibet crackdown", International Herald Tribune, 22 avril 2008</ref>

Relais à travers les provinces chinoises

Après son arrivée en Chine, la flamme voyagera à travers ses villes et provinces. La première étape sera la province d'Hainan le 4 mai 2008. L'arrivée sera le 8 août 2008 à Pékin pour la cérémonie d'ouverture.

Image:Beijing 2008 Torch Relay Route (China).png
Le relais de la flamme à travers la Chine
  1. Hainan (Sanya, Wuzhishan, Wanning, Haikou)
  2. Guangdong (Guangzhou, Shenzhen, Huizhou, Shantou)
  3. Fujian (Fuzhou, Quanzhou, Xiamen, Longyan)
  4. Jiangxi (Ruijin, Jinggangshan, Nanchang)
  5. Zhejiang (Wenzhou Ningbo, Hangzhou, Shaoxing, Jiaxing)
  6. Shanghai
  7. Jiangsu (Suzhou, Nantong, Taizhou, Yangzhou, Nankin)
  8. Anhui (Hefei, Huainan, Wuhu, Jixi, Huangshan)
  9. Hubei (Wuhan, Yichang, Jingzhou)
  10. Hunan (Yueyang, Changsha, Shaoshan)
  11. Guangxi (Guilin, Nanning, Baise)
  12. Yunnan (Kunming, Lijiang, Xamgyi'nyilha)
  13. Guizhou (Guiyang, Kaili, Zunyi)
  14. Chongqing
  15. Sichuan (Guang'an, Mianyang, Guanghan, Leshan, Zigong, Yibin, Chengdu)
  16. Tibet (Shannan, Lhasa)
  17. Qinghai (Golmud, Lac Qinghai, Xining)
  18. Xinjiang (Ürümqi, Kashi, Shihezi, Changji)
  19. Gansu (Dunhuang, Jiayuguan, Jiuquan, Tianshui, Lanzhou)
  20. Ningxia (Zhongwei, Wuzhong, Yinchuan)
  21. Shaanxi (Yan'an, Yangling, Xianyang, Xi'an)
  22. Shanxi (Yuncheng, Pingyao, Taiyuan, Datong)
  23. Mongolie-Intérieure (Hohhot, Ordos, Baotou, Chifeng)
  24. Heilongjiang (Qiqihar, Daqing, Harbin)
  25. Jilin (Songyuan, Changchun, Jilin, Yanji)
  26. Liaoning (Shenyang, Benxi, Liaoyang, Anshan, Dalian)
  27. Shandong (Yantai, Weihai, Qingdao, Rizhao, Linyi, Qufu, Tai'an, Jinan)
  28. Henan (Shangqiu, Kaifeng, Zhengzhou, Luoyang, Anyang)
  29. Hebei (Shijiazhuang, Qinhuangdao, Tangshan)
  30. Tianjin
  31. Pékin

Passage au Tibet

La flamme olympique a parcouru Lhassa le 21 juin 2008, devant une assistance composée uniquement d'invités. Lors de la cérémonie marquant la fin du parcours sur la place du Potala, le responsable du Parti communiste au Tibet, Zhang Qingli, a prononcé un discours très politique dans lequel il affirma notamment : « Le ciel du Tibet ne changera jamais et le drapeau rouge aux cinq étoiles flottera à jamais au-dessus de lui », et « Nous briserons sans aucun doute les intrigues de la clique du dalaï-lama »<ref>La flamme olympique au Tibet, à Lhassa, Reuters, publié le 21 juin 2008, consulté le 22 juin 2008</ref>. Zhang Qingli aurait aussi déclaré devant le Potala : "Afin de glorifier davantage l'esprit olympique, nous devons fermement écraser les complots de la clique du dalaï-lama et des forces étrangères hostiles qui cherchent à ruiner les Jeux olympiques de Pékin", entraînant les regrets du CIO.<ref>Tibet: le CIO "regrette" les "déclarations politiques" du PCC à Lhassa</ref> Un autre chef du parti communiste chinois, Qin Yizhi, a appeler à "écraser les partisans de la clique du dalaï-lama".<ref>RPT-Olympic torch starts controversial Tibet leg</ref>

Le relais dans les médias chinois

Les reportages effectués par les médias chinois à propos du relais de la flamme olympique se distinguent de plusieurs manières des reportages effectués par plusieurs médias occidentaux. Ainsi, par exemple, l'intervention de Robert Ménard et de Reporters sans Frontières lors de la cérémonie d'allumage de la torche en Grèce a été commentée par plusieurs médias occidentaux, mais n'a pas été mentionnée dans les médias chinois, ce qui a été relevé par plusieurs médias occidentaux<ref>(fr) "Sarkozy n'exclut pas un boycott de la cérémonie des JO", Europe 1, 25 mars 2008</ref><ref>(fr) "Un allumage agité pour la flamme des JO", Radio Suisse Romande, 25 mars 2008</ref>. En retour, des Internautes chinois ont accusé les médias occidentaux de mensonges et de propagande lors de leurs reportages sur le relais de la flamme et sur la situation au Tibet, en rapportant par exemple une image de CNN qui présente une ambulance comme étant un véhicule militaire ou des médias allemands qui font passer des photos de la police népalaise battant des manifestants au Népal pour des actes commis au Tibet par la police chinoise <ref>(en) "China online: Tibet and torch reaction", BBC, April 17, 2008</ref><ref>"Le hit chinois : 'Ne soyez pas comme CNN'", France 24, 17 avril 2008</ref><ref>"CNN accusé de manipuler l’information sur le Tibet", France 24, 17 mars 2008</ref>.

Comme suite aux manifestations pro-tibétaines et sur le sujet des droits de l'homme pendant les relais, les médias chinois ont attiré l'attention sur les manifestants les plus violents, et ont présenté comme minoritaires ce « très petit nombre de sécessionnistes tibétains et cette poignée de soi-disant activistes des droits de l’homme, membres d’ONG », qui seraient « déterminés à saboter les Jeux olympiques de Beijing »<ref>(en) "Beijing Olympic official strongly condemns disruption of torch relay in Paris", Xinhua, 8 avril 2008</ref><ref>"Tibetan separatists try to sabotage Olympic torch relay in U.S.", Xinhua, 10 avril 2008</ref>. Les médias chinois ne mentionnent aucunement les manifestants pacifiques, et n'interviewent aucun manifestant quel qu'il soit. D'un autre côté, les médias chinois ont publié des articles consacrés aux foules qui ont exprimé leur soutien pour le passage de la torche, aspect qui était en contre-partie minimisé voire ignoré par plusieurs médias occidentaux<ref>(en) "Crowds gather to show support for Olympic torch relay", Xinhua, 10 avril 2008</ref>. Le People's Daily parle de « dizaines de milliers de Parisiens » enthousiastes, heureux et fiers d'accueillir la torche olympique à Paris<ref>(en) "French passion greets torch in Paris", People's Daily, 8 avril 2008</ref>. Le comité chinois d'organisation des Jeux mentionne les « visages souriants des personnes âgées, des enfants et des artistes » dans les rues de Londres lors du passage de la torche<ref>(en) "Ambassador Fu: Olympic torch spreads message of peace to the world", site web officiel du relais de la torche, 7 avril 2008</ref>.

Xinhua et la Télévision centrale de Chine (CCTV) ont cité des spectateurs des relais qui condamnent « l’entrave faite au relais de la torche olympique par des séparatistes tibétains »<ref>(en) "French Olympic chief, spectators condemn disruption of Olympic torch relay in Paris", Xinhua, 8 avril 2008</ref><ref>(en) "Netizens worldwide condemn violent protests at Olympic torch relay", 8 avril 2008</ref><ref>(en) "Chinese Americans criticize torch relay disturbance", CCTV, 10 avril 2008</ref>, bien plus que ne le font les médias occidentaux, mais n'ont pas présenté le point de vue des manifestants en opposition, ni mentionné le soutien dont ils ont pu bénéficier auprès d'une partie du public. Les médias chinois ont davantage cité des athlètes qui expriment leur fierté à porter la torche<ref>(en) "Ugandan track queen steps up training for Olympic torch relay", Xinhua, 7 avril 2008</ref> que des médias occidentaux, et n'ont pas cité les athlètes relayeurs qui ont exprimé leur soutien pour les manifestants<ref>(fr) Marie-José Pérec interrogée par France 24, 7 avril 2008</ref> ou qui, tels Baichung Bhutia en Inde, se sont retirés du relais pour protester contre les violations des droits de l'homme au Tibet<ref>(en) "India's soccer captain refuses to join in Beijing Olympic torch run in Indian capital", Sandeep Nakai, China Post (journal taiwanais), 1 avril 2008</ref>. Xinhua a décrit les manifestants comme étant des « radicaux » qui « foulent au pied les droits de l'homme » et dont les actes sont condamnés par « les peuples du monde qui aiment de tout cœur l'esprit olympique »<ref>(en) « BOOC thanks overseas supporters for torch relay, criticizes radical saboteurs », Xinhua, 10 avril 2008.</ref>.

Une des divergences les plus remarquées entre les médias occidentaux et chinois a été la place accordée par les uns et les autres à la tentative d'un homme portant le drapeau tibétain d'arracher la torche des mains de la relayeuse chinoise en fauteuil roulant Jin Jing à Paris. Les médias chinois ont consacré à celle-ci des dizaines d'articles, louant son courage face à son agresseur tibétain<ref>(en) « Handicapped Jin receives hero's welcome for protecting Olympic torch in Paris », Xinhua, 10 avril 2008.</ref>,<ref>(en) "Touche: Assailant meets match", Lydia Chen, Shanghai Daily, 9 avril 2008</ref>,<ref>(en) "Handicapped girl wins respect for protecting sacred flame", CCTV, 10 avril 2008</ref>. Le comité chinois d'organisation du relais de la torche a lui aussi consacré de nombreux articles à Jin, la décrivant comme une « héroïne<ref>(en) "Photos: Heroic torchbearer Jin Jing back in Beijing", site web officiel du relais de la torche, 9 avril 2008</ref> » et un « ange<ref>(en) "Chinese angel comes home", site web officiel du relais de la torche, 10 avril 2008</ref> ». À l'inverse, les médias occidentaux ont très peu mentionné cette citoyenne chinoise, malgré l'affirmation de ce même comité qui déclare que « l’athlète paralympique chinoise Jin Jing a fortement attiré l’attention des médias »<ref>(en) "Jin: Protecting the torch is my duty", site web officiel du relais de la torche, 10 avril 2008</ref>. Plusieurs jours après les événements, la presse française a rapporté que les médias chinois « encensent [Jin] depuis une semaine<ref>(fr) « La relayeuse qui ravive le patriotisme chinois », Libération, 15 avril 2008</ref> », et qu'elle est devenue « une héroïne et un symbole de patriotisme dans son pays »<ref>(fr) « JO : Jin Jing, porteuse de flamme handicapée et héroïne chinoise », L'Express, 11 avril 2008</ref> — patriotisme qui s'accompagne parfois, selon le Monde, d'une « campagne antifrançaise<ref>(fr) « Flamme olympique : la campagne antifrançaise s'accentue en Chine », Le Monde, 15 avril 2008</ref> ».

Une journaliste du Times suggére que « certaines méthodes des médias [chinois] rappellent même, un peu, la Révolution culturelle, lorsque des organes de propagande étaient capables de modeler le public, de générer en lui une rage frénétique en réaction à un sujet choisi »<ref>(en) "Chinese media provokes outrage over pro-Tibet Olympics protests", Jane Macartney, The Times, 12 avril 2008</ref>. Dans le même sens, le journal The Globe and Mail affirme que les médias chinois ont instrumentalisé les manifestations en Occident lors du passage de la torche — et notamment l'incident concernant Jin Jing — pour susciter une colère anti-occidentale chez les Chinois, renforcer leur loyauté envers le Parti, et présenter la Chine comme une victime de violents manifestants sinophobes<ref>(en) "China spins protests abroad to buttress support at home", Geoffrey York, The Globe & Mail, 12 avril 2008</ref>. À l'inverse, l'ambassadeur de la République populaire de Chine au Royaume-Uni a accusé les médias britanniques, et plus largement les médias occidentaux, d'avoir diabolisé la Chine à l'occasion du relais de la flamme olympique<ref>(en) "Chinese ambassador Fu Ying: Western media has demonised China", The Telegraph, 12 avril 2008</ref>. Le 13 avril, Xinhua accuse Libération d'avoir « interverti le vrai et le faux et [...] tenu à semer la discorde » au sujet du passage de la flamme olympique à Paris. « Donnons une claque cinglante à Libération », conclut l'agence de presse étatique chinoise.<ref>(fr) "Donnons une claque cinglante à « Libération »", Xinhua, 13 avril 2008</ref>

Le 17 avril, Xinhua dénonce « les reportages biaisés de la chaîne américaine CNN au sujet des émeutes de Lhassa et du relais de la torche olympique »<ref>(en) "CNN biased coverage comes under fire", Xinhua, 17 avril 2008</ref>. Le gouvernement chinois demande aussi à CNN de s'excuser pour des propos injurieux du commentateur Jack Cafferty qui a qualifié les Chinois de « cinglés » et dépeint les produits chinois comme de « la camelote couverte de plomb », ainsi que pour avoir « tenté de monter le peuple chinois contre le gouvernement<ref>(en) « Pékin demande à CNN de s'excuser pour insulte envers le peuple chinois », Le Monde, 17 avril 2008.</ref>,<ref>(en) "China urges again that CNN sincerely apologizes over insulting words", Xinhua, 17 avril 2008</ref> ». Le Quotidien du peuple a également dénoncé ce qu'il décrit comme « la couverture biaisée des médias occidentaux »<ref>(fr) "Les Chinois d'outre-mer se réunissent pour les JO de Beijing et contre la couverture biaisée des médias occidentaux", Le Quotidien du peuple, 21 avril 2008</ref>, et le Shanghai Daily pour sa part affirme que « des reportages biaisés dans les médias français au sujet de la Chine et des Jeux olympiques de Beijing ont provoqué l’indignation des internautes chinois » <ref>(en) "Sarkozy, and France, woo wheelchair angel", Lydia Chen, Shanghai Daily, 22 avril 2008</ref>. En soutien au gouvernement chinois et pour protester contre le manque de neutralité des médias occidentaux de nombreuses manifestations ont été organisées à travers le monde, mais ont été peu couvertes par les médias occidentaux. Entre autres, des manifestations ont attiré plus de 6000 personnes sur la Colline du Parlement du Canada, le 13 avril 2008<ref>(en) "Thousands protest to show support for China", CTV, April 13, 2008</ref>, plus de 1300 personnes devant les locaux de la BBC à Manchester et à Londres <ref>(en) "Anti-French rallies across China", BBC, April 19, 2008</ref>, 4000 personnes à Paris et 5000 personnes à Los Angeles ainsi que dans plusieurs autres pays<ref>(en) http://www.radionz.co.nz/news/latest/200804201601/24bc90bc "Pro-China demonstrations in five countries"], Radio New-Zealand, April 20, 2008</ref>.

La BBC a consacré un article aux différences entre les approches et perspectives choisies par les médias chinois et occidentaux, ainsi que les différences entre les thématiques abordées et les manières de les interpréter<ref>(en) "Olympic media coverage: China vs West", BBC, 10 avril 2008</ref>. Au sujet du relais de San Fransisco, par exemple, la BBC établit ainsi un contraste entre le point de vue du Washington Post -qui affirme que « les Chinois voient pour eux-mêmes que l’opinion publique mondiale trouve répugnante la politique étrangère cynique et amorale de leur gouvernement, au sujet du Soudan ou de la Birmanie, ainsi que sa répression de la minorité tibétaine »- et celui du China Daily, qui au contraire met l'accent sur l'indignation de certains habitants de San Fransisco face aux manifestations.

Notes et références

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Voir aussi

Articles connexes

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Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur le relais de la flamme olympique à Paris en 2008.

Liens externes

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