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Argentine

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Modèle:Redirect5 Modèle:Infobox Pays L'Argentine, officiellement la République argentine (en espagnol : República Argentina; Modèle:API) est un pays d'Amérique du Sud partageant ses frontières avec le Chili à l'ouest, la Bolivie au nord-ouest, le Paraguay au nord, le Brésil et l'Uruguay au nord-est, et est bordé à l'est par l'océan Atlantique. Le pays a acquis son indépendance le 25 mai 1810, indépendance définitivement proclamée le 9 juillet 1816 à San Miguel de Tucumán.

Sa capitale est Buenos Aires, la langue nationale est l'espagnol et sa monnaie est le peso argentin. Son nom Argentine vient du latin Argentum signifiant « argent ».

Sommaire

Étymologie

Le nom du pays vient du mot latin argentum signifiant « argent ». Il fut attribué au temps des premiers explorateurs espagnols sur le Río de la Plata (appelé : mer douce mar dulce) où les survivants d'une expédition emmenée par Juan Díaz de Solís rencontrèrent des autochtones qui leur offrirent des objets en argent. Par la suite, la légende de Sierra del Plata, montagne riche en argent, atteignit l'Espagne vers 1524, et le nom d'argentine fut vu pour la première fois sur une carte vers 1536. À partir de 1612, ce nom est employé partout lorsqu'on désignait le pays<ref>http://www.tlfq.ulaval.ca/AXL/amsudant/argentine.htm Données sur l’Argentine, Université de Laval, Québec, Canada.</ref>.

Histoire

Époque précoloniale

Un petit nombre de tribus indiennes peuplait l'Argentine avant la conquête espagnole.

Colonisation espagnole

En 1516, l'espagnol Díaz de Solís découvrit le Rio de La Plata. Le pays est colonisé entre le Modèle:XVIe s et le Modèle:XVIIe siècles par les Espagnols.

Indépendance et dictature de Rosas

Des mouvements d'opposition apparaissent à l'aube du Modèle:XIXe s, dès 1810, mais l'indépendance n'est déclarée qu'en 1816. Une constitution est proclamée en 1853, après la fin de la dictature de Rosas.

Dictatures du XXe siècle

Les présidences se succèdent entre 1930 et 1983, mais sur seize présidents, onze sont des militaires et plusieurs sont « présidents de fait » (par opposition à président élu). Perón parvint au pouvoir après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Celle-ci ayant entraîné l’affaiblissement de l’Occident, l'Argentine devient, un temps, la troisième puissance économique mondiale[réf. nécessaire]. Après la guerre, de très nombreux nazis fuient en Argentine.

Après le retour du général Peron en 1973, qui se solde par le massacre d'Ezeiza (affrontements entre la gauche et la droite péroniste), le pays s'enfonce dans une « guerre sale », qui commence dès l'Opération Indépendence dans la province de Tucuman. À cette occasion, les leçons apprises lors de la bataille d'Alger sont mises en pratique<ref>Marie-Monique Robin dans Escadrons de la mort, l'école française</ref>. En mars 1976, un coup d'État dirigé par une junte de militaires (Jorge Videla, etc.) renverse la troisième femme de Péron, Isabelle Peron. On estime que la « guerre sale » a fait environ 30 000 victimes, dans la majorité des disparus, sans compter les milliers d'exilés. Buenos Aires participe en outre à l’opération Condor, et de nombreux réfugiés politiques de pays voisins sont assassinés par le biais des services secrets ou d'escadrons de la mort (la Triple A). L'ambassade états-unienne est souvent au courant<ref>Le journaliste John Dinges affirme dans son livre-référence sur Condor qu'à la fois le FBI et la CIA étaient au courant de l'arrestation de deux diplomates cubains, de 22 et 26 ans, par la SIDE argentine. Torturés dans le centre Orletti, les Cubains ont aussi été interrogés par Michael Townley, ex-agent de la CIA qui travaillait désormais pour la DINA chilienne. Townley a par la suite été condamné pour l'assassinat de l'ex-ministre de Salvador Allende, Orlando Letelier, à Washington en septembre 1976</ref>.

Guerre des Malouines et transition démocratique

Afin de relancer sa popularité, la junte de Buenos Aires, dirigée depuis décembre 1981 par Leopoldo Galtieri, l’un des plus « durs », décide d'envahir les Îles Malouines en 1982, provoquant ainsi la guerre des Malouines contre le Royaume-Uni, alors dirigé par Margaret Thatcher. En raison de son anticommunisme viscéral et de la mise en place de l’opération Charly (pendant laquelle les services argentins ont transmis à leurs homologues d’Amérique centrale les techniques de la guerre sale : escadrons de la mort, torture systématique contre la population civile afin de la démoraliser, vols de la mort, etc.), Buenos Aires semblait penser pouvoir compter, à tort, sur le soutien de Ronald Reagan, nouvellement élu.

La défaite lors de la guerre des Malouines précipite la chute du régime et une lente transition démocratique. Depuis lors, plusieurs présidents se sont succédé : Raúl Alfonsín (1983-1989), Carlos Menem (1989-1999), Fernando de la Rúa (1999-2001). Des lois d'amnistie sont votées sous Menem, notamment en raison de la rébellion de secteurs d’extrême droite dans l'armée (les Carapintadas, qui tentent plusieurs coups d’État à la fin des années 1980). Un procès durant lesquels comparaissent les principaux responsables de la junte, ainsi que des Montoneros, se tient néanmoins en 1985 : c'est le Procès des Juntes (Processo a las Juntas).

La décennie Menem est marquée par la mise en place du néolibéralisme dans le pays, menant à l'apparition de groupes contestataires, les piqueteros, qui deviendront célèbres après la crise économique de la fin des années 1990.

Crise de 2001

Provoquée par une fuite de capitaux massive pendant les mois d'août, de septembre et d'octobre, la crise est partiellement jugulée par un contrôle drastique des dépôts bancaires, appelé Corralito, basé sur l'obligation d'effectuer toutes les opérations financières à travers les banques et la restriction des retraits d'argent en numéraire. Le gros de la population n'étant pas bancarisé, la perception des rémunérations et salaires devint un véritable casse-tête, ce qui provoque une aggravation drastique de la crise en décembre 2001, provoquant un véritable chaos social, et des émeutes des classes sociales les plus appauvries par la crise. La répression cause 31 morts, le ministre des finances est relevé de ses fonctions, mais cela ne suffit pas et le président signifie sa démission en s'enfuyant du palais du Gouvernement en hélicoptère. Le gouvernement, le FMI et la parité entre le peso et le dollar américain sont les thèmes les plus critiqués.

En dix jours, quatre présidents se succèdent (Camaño, Rodriguez Saa, Puerta, Duhalde), le gouvernement argentin se déclare en état de cessation de paiement, abroge la loi consacrant l'intangibilité des dépôts bancaires (ce qui provoque l’évaporation des dépôts des classes moyennes qui en avaient mais ne les avaient pas transférés) et, donc, par un approfondissement de la crise économique. Le 6 janvier 2002 le nouveau gouvernement procède à un gel total des avoirs bancaires, appelé Corralón, et une dévaluation officielle du peso de 28 % par rapport au dollar, tandis que dans la rue le dollar se change à 1,60 peso pour atteindre très vite plus de 3 pesos <ref> Cf. Mémoire d'un saccage, Argentine, le hold-up du siècle - de Fernando E. Solanas (2004)</ref>.

Eduardo Duhalde demeure Président de l'Argentine entre le janvier 2002 et mai 2003 où il met fin à la parité entre le peso argentin et le dollar états-unien et mit en place un plan économique productiviste. Il appela à des élections présidentielles anticipées en avril 2003 où il soutient le candidat péroniste de centre gauche Néstor Kirchner. Ce dernier est élu par défaut suite au retrait de Carlos Menem au second tour.

Ère Kirchner

Nestor Kirchner exerce la fonction de président de la République argentine de 2003 à 2007. Il redresse le pays en renégociant la dette du pays en 2005 (en fait, il refuse le remboursement des trois-quart des 100 milliards de dollars de dette extérieure). Par le gel des tarifs énergétiques et du transport, la très forte taxation des exportations, il relance l’activité économique (+ 50 % en cinq ans) soutenue par les dépenses publiques, et double la masse salariale (de 2003 à 2007).

Le pays est cependant isolé, seul le Venezuela d’Hugo Chavez acceptant de lui consentir des prêts (5 milliards de dollars en 2007).

Son épouse, Cristina Fernandez de Kirchner, élue au premier tour le 28 octobre 2007 lui succède le 10 décembre 2007.

Politique

Répartition des pouvoirs

L'Argentine a un régime présidentiel dans une république fédérale. La Constitution argentine de 1853, révisée à deux occasions en 1994 et 1997 stipule que le mandat présidentiel est de quatre ans (renouvelable une fois). Elu au suffrage universel, le président est à la fois à la tête de l'État et à la tête du gouvernement, la présidente actuelle est Cristina Fernandez de Kirchner.

La Constitution garantit la séparation des pouvoirs entre l'exécutif, le législatif et le judiciaire. L'exécutif est confié au président, le législatif au Parlement (composé de deux chambres), le judiciaire à la Cour suprême d'Argentine composé de sept membres

Le Parlement est composé de deux chambres :

  • Le Sénat : 72 membres (3 sénateurs par provinces) élus pour six ans.
  • La Chambre des députés : 257 membres élus au suffrage universel, renouvelables par moitié tous les deux ans. Un tiers des candidats doit être féminin.

Relations internationales

Image:Mercosur flag.png
Drapeau du Mercosur

L'Argentine est membre permanent du Mercosur (communauté économique des pays de l'Amérique du Sud) avec le Brésil, le Paraguay, l'Uruguay et le Venezuela; cinq autres pays y sont associés : la Bolivie, le Chili, le Pérou, la Colombie et l'Équateur<ref>(es)http://www.mercosur.int/msweb/portal%20intermediario/es/index.htm Portail officiel du Mercosur.</ref>.

L'Argentine fut le seul pays d'Amérique du Sud à avoir pris part à la première guerre du Golfe en 1991, mandaté par l'ONU<ref>(en) http://www.cnn.com/SPECIALS/2001/gulf.war/facts/gulfwar/ Résumé des faits sur la première guerre du golfe, dix ans après, CNN, 2001.</ref>. Elle fut également le seul pays latin à participer à l'opération démocratique à Haïti en 1994-95<ref>http://www.nato.int/docu/revue/1999/9901-02.htm L’Argentine partenaire sud-atlantique de l’OTAN, fiche de documentation, OTAN, 1999.</ref>. Enfin elle s'engagea dans la force de maintien de la paix des Nations unies (Casques bleus)<ref>http://www.senat.fr/rap/l98-289/l98-2893.html Rapport sur les opérations de maintien de la paix par les Casques bleus des Nations unies, Sénat français, 1998.</ref> à travers le monde dont les conflits concernant Salvador-Honduras-Guatemala-Nicaragua, Équateur-Pérou, le Sahara occidental, l’Angola, le Koweït, Chypre, la Croatie, le Kosovo, la Bosnie-Herzégovine ou le Timor oriental.

En janvier 1998, en reconnaissance de ses contributions à la sécurité internationale, le président des États-Unis Bill Clinton désigna l’Argentine l’un des alliés majeurs hors-OTAN<ref>(en) http://www.ciponline.org/facts/mnna.htm Les alliés majeurs hors-OTAN (Major Non-NATO Allies), information du Center for International Policy, USA.</ref>. En 2005, il fut élu membre temporaire au Conseil de sécurité des Nations unies<ref>http://www.un.org/french/sc/searchres_sc_members_french.asp?sc_members=9 Page d’information sur les membres du Conseil de sécurité, ONU.</ref>.

En 1993, l'Argentine lança l'initiative des casques blancs des Nations unies spécialisé dans l'aide humanitaire<ref>http://citron-vert.info/spip.php?article595 L’Argentine engage des casques blancs dans l’aide humanitaire des Nations unies, citron-vert.info.</ref>.

Depuis 2004, les relations habituellement cordiales entre l'Argentine et l'Uruguay se sont progressivement dégradées à cause de la « guerre du papier ». En cause, la construction en Uruguay de deux grandes usines de fabrication de cellulose, pour la production de papier, sur les rives du Rio Uruguay qui marque la frontière entre les deux pays : l'Argentine met en avant les dégâts écologiques que subirait le fleuve. La polémique fut alimentée par une escalade de déclarations de la part des deux États, l'Argentine portant l'affaire devant la CIJ en mai 2006, puis l'Uruguay lui emboitant le pas en novembre 2006. Des blocus routiers en Argentine ont empêché l'approvisionnement en matériaux de construction depuis le Chili, aggravant la situation<ref>http://risal.collectifs.net/spip.php?article2028 RISAL : la militarisation de la guerre du papier.</ref><ref>http://www.alternatives.ca/article2820.html La « guerre du papier »</ref>. Les relations économiques et sociales entre les deux pays se sont améliorées en 2007.

En 2005, la ville de Mar del Plata a accueilli le quatrième sommet des Amériques<ref>http://www.alternatives.ca/article2185.html Le quatrième sommet des Amériques, www.alternatives.ca</ref>, marqué par de nombreuses protestations anti-US<ref>http://www.alterpresse.org/spip.php?article3515 Protestations anti-US au quatrième sommet des Amériques, www.alterpresse.org</ref>. Si bien que l'année suivante, elle mit sa priorité dans les initiatives régionales telles que le Mercosur ou la Banque du Sud après une décennie (durant les années 1990) de partenariat avec les États-Unis.

En contentieux avec le Royaume-Uni, l'Argentine réclame la souveraineté des îles Malouines<ref>http://www.droitpublic.net/spip.php?article1262 L’argentine réclame au Royaume-Uni la souveraineté des Malouines, droitpublic.net</ref>, de la Géorgie du Sud, des îles Sandwich du Sud<ref>http://www2.univ-lille2.fr/droit/enseignants/lavenue/coursstev/stev4.html Les espaces non soumis à souveraineté, cours de droit international, Université de Lille 2.</ref> et des îles Shetland du Sud (ces dernières également revendiquées par le Chili mais les prétentions des trois pays sont gelées depuis la signature du Traité du l’Antarctique) et d'environ 1 million km² du continent Antarctique<ref>http://www.mfe.org/Default.aspx?SID=569 Fiche d’information sur l’Argentine, Maison des Français de l’Étranger, Ministère français des Affaires étrangères et européennes.</ref>. Autre sujet de discorde est la frontière avec le Chili, en particulier au sujet du tracé de la frontière extrême sud en Terre de Feu, un traité fut signé en 1984 entre les deux pays au Vatican<ref>(es) http://es.wikisource.org/wiki/Tratado_de_Paz_y_Amistad_entre_Argentina_y_Chile_de_1984 Traité de paix et d’armistice entre l’Argentine et le Chili, WikiSource.org</ref>.

Enfin l'Argentine fut l'un des signataires initiaux du Traité sur l'Antarctique<ref>http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/amsudant/R-U-Arctique.htm Signataires du Traité de l’Antractique, Université de Laval, Québec, Canada</ref>.

Relations entre l’Argentine et l’Uruguay

L’Uruguay est un État qui se situe à l'est de l’Argentine. Les deux pays sont limités par le fleuve Rio Uruguay. Les relations entre les deux pays, qui sont très proches du point de vue culturel et économique, ont toujours été excellentes. Cependant, depuis 2005, les relations se sont dégradées. En cause, le gouvernement uruguayen qui voudrait construire une usine sur le fleuve Rio Uruguay qui sert de frontière naturelle entre l’Argentine et l’Uruguay.

Le gouvernement argentin met en avant les dégâts écologiques considérables que subirait le fleuve. De son côté, le gouvernement uruguayen pense que, vu le fort taux de chômage en Uruguay (environ 12%), le pays aurait un besoin urgent du travail que fournirait cette usine. Les écologistes argentins et uruguayens sont eux aussi, contre ce projet d'usine.

Le 28 octobre 2007, lors de l'élection de Cristina Fernandez de Kirchner au poste de présidente de la république argentine, le président uruguayen a appelé Cristina Fernandez afin de la féliciter pour sa victoire. La hache de guerre semble enterrée.

Provinces

Conformément à la constitution de 1853, révisée en 1994, l’Argentine est une république fédérale organisée en 23 provinces (qui sont en fait des États fédérés, dirigés par des gouverneurs élus) et une cité autonome érigée en district fédéral : Buenos Aires, capitale fédérale qui a un statut spécial. Les 23 provinces sont :

Les provinces ont de fait tous les pouvoirs qui n’ont pas été délégués expressément au gouvernement fédéral. Elles sont chargées d’administrer la justice et l’éducation primaire. Elles s’organisent comme elles l’entendent en élisant leurs pouvoirs exécutif et législatif. Les provinces peuvent régler entre elles toutes sortes d’accords de type judiciaire, économique ou social. Le pouvoir exécutif national a seulement le pouvoir d’intervenir afin d’assurer la forme républicaine du gouvernement et de repousser les invasions étrangères.

La majorité des provinces du centre et du nord du pays sont antérieures à l’existence de l’Argentine comme État fédéral, cependant des provinces avec une grande présence aborigène ou une faible population (comme le sont au nord : Chaco, Formosa et Misiones ; et la grande partie sud du pays : La Pampa, Neuquén, Rio Negro, Chubut, Santa Cruz, la Terre de Feu, le territoire argentin en Antarctique et les îles de l’Atlantique sud) étaient à une époque des « territoires nationaux » dépendant du gouvernement fédéral. En devenant des provinces, elles acquirent le même statut administratif que celles qui existaient déjà.

Les derniers territoires à changer de statut furent la Terre de Feu, Antarctique et îles de l'Atlantique Sud qui furent regroupés pour devenir une même et unique province en 1991, en dépit du fait que la définition de cette province contient des territoires contestés en Antarctique (avec le Chili et le Royaume-Uni) et du fait que l’Argentine a ratifié le Traité sur l’Antarctique qui a gelé les prétentions territoriales, et les îles de l’Atlantique sud sont reconnues internationalement comme parties du Royaume-Uni (à l’exception des îles Shetland du Sud intégrées au Traité sur l’Antarctique), seul le litige de souveraineté concernant le partage de la Terre de Feu ayant été résolu (par un traité international signé avec le Chili).

Un des anciens territoires nationaux, le territoire des Andes, ne parvint jamais à se convertir en province. Il fut formé en 1900 et couvrait alors la totalité de la Puna du nord-ouest du pays, mais, en raison d'un développement et d'une population très faibles, il fut dissous en 1943, les territoires étant alors incorporés aux provinces de Jujuy, Salta et Catamarca.

Géographie

Image:Argentina topo blank.jpg
Carte topographique de l’Argentine

Données générales

La surface totale de l'Argentine est répartie de la façon suivante (excepté l’Antarctique) :

  • Total : 2,766,890 km²
  • Terre : 2,736,691 km²
  • Eau : 30,200 km²

L'Argentine est longue de 3 700 kilomètres du nord au sud et de 1 400 kilomètres de l'est à l'ouest. Le territoire peut être divisé en quatre zones distinctes : Les plaines fertiles de la Pampa au centre du pays, le plat pays de la Patagonie au sud (s'étendant sur un gros quart sud du pays (28 %), jusqu'à la Terre de Feu), les plaines sèches du Gran Chaco au nord et enfin la région très élevée de la Cordillère des Andes à l'ouest le long de la frontière avec le Chili dont le mont Aconcagua culmine à 6 960 mètres.

Le point culminant de l'Argentine est le mont Aconcagua (étant aussi le point culminant des Amériques), a contrario la dépression la plus profonde d'Amérique est le site appelé Laguna del Carbón à 105 mètres sous le niveau de la mer à Santa Cruz, enfin le centre géographique du pays est localisé dans la province La Pampa.

Le climat est généralement tempéré, mais on rencontre toutefois un climat subtropical dans le nord et aride/subantarctique dans l'extrême sud du pays.

Régions géographiques

Le pays est traditionnellement divisé en différentes régions majeures :

Pampas 
Les plaines à l'ouest et au sud de Buenos Aires. Appelé l'humide Pampa, cette région recouvre la plupart des provinces de Buenos Aires et de Córdoba ainsi que ceux de Santa Fe et de la Pampa.
Gran Chaco 
La région Gran Chaco se situe au nord du pays, avec des saisons humides et sèches, il permet l'élevage de bétail et la culture de coton. Il recouvre les provinces du Chaco et de Formosa. Il comprend également des forêts subtropicales où se développent la végétation et les animaux.
Mesopotamia 
Ce territoire se trouve entre le Rio Paraná et le Rio Uruguay, partagés entre les provinces de Corrientes et d'Entre Ríos, om l'on entretient le bétail et les Esteros del Iberá. La province de Misiones est trop tropical, caractérisée par les Chutes d'Iguaçu
Patagonie 
Les steppes de la Patagonie dans les provinces de Neuquén, Río Negro, Chubut et Santa Cruz sont d'origines tertiaires. Le territoire est semi-aride au nord et froid et aride au sud, mais est constitué à l'ouest de plusieurs grands lacs et de forêts. La Terre de Feu est froide et humide, modéré par l'influence océanique. Enfin, le nord peut être référé à Comahue.
Cuyo 
L'Ouest de l'Argentine est dominé par l'imposante Cordillère des Andes, à l'est se trouve une région aride appelé Cuyo, l'eau descendant des montagnes permet la viticulture et l'agriculture grâce à son irrigation, bien que le relief y est accidenté.

Rivières et lacs

Parmi les grands fleuves, citons le Paraguay, le Bermejo, le río Negro, le río Colorado, l'Uruguay, ainsi que le Paraná qui est le plus long fleuve d'Argentine. Les fleuves Paraná et Uruguay coulent vers l'océan Atlantique et se rejoignent pour former l'estuaire du río de la Plata. Dans le parc national de Misiones, au nord du pays, les mini-chutes d'une selva saturée vont se réunir pour former le fleuve Panana. Des grands lacs comme des mers se sont formés au pied des Andes, dans des sites encore vierges tels le Nahuel Huapi, à San Carlos de Bariloche.

Faune et flore

Dans les immenses étendues de la Pampa subsiste encore une faune précolombienne représentée en particulier par le tatou, dit à neuf bandes : les gaúchos pourchassent ce mammifère édenté, car ils redoutent ses terriers, dans lesquels le bétail se casse les pattes.

En altitude, le lama est encore utilisé comme animal de portage.

Frontières terrestres

Économie

Image:Cacerolazo Argentina 2001-2002.jpg
Manifestation dans les rues de Buenos Aires, 2002 (on lit Banques voleuses
rendez-nous
nos dollars
sur la banderole).

L'Argentine dispose de nombreuses richesses naturelles et d'une main-d'œuvre très qualifiée, d'une agriculture orientée vers l'exportation et d'un tissu industriel diversifié.

En 1913, l’Argentine était l'un des pays les plus riches du monde. Son PIB par habitant le positionnait au 9e rang mondial, plus élevé que celui de la France.

Malgré ces atouts, l'Argentine a accumulé à la fin des années 1980 une lourde dette externe (dette qu'elle ne compte rembourser qu'en partie, « 10 % »), l'inflation atteignait 200 % par mois et la production avait considérablement chuté.

Pour lutter contre cette crise économique, le gouvernement de Menem a lancé une politique de libéralisation du commerce, de déréglementation et de privatisation. En 1991, le gouvernement décida d'ancrer le peso argentin au dollar américain et limita par une loi la croissance de la masse monétaire à la croissance de réserves monétaires.

L'instabilité politique et économique a plongée l'économie argentine dans l'enfer d'une crise sans précédents (2002). Cette crise a emmené plus de 60% de la population sous le seuil de pauvreté. Des manifestations ont alors été organisées, suivies de pillages de magasins.

Le peso était lié au dollar. Le PIB a chuté de 11 % en 2002 avec la fin de la parité 1 peso = 1 dollar.

En 2003-2005 le PIB repart à 8 % de croissance annuelle, en produisant une réactivation économique dans tous les secteurs, une forte réduction de la pauvreté et un retour de la classe moyenne.

Le 1er février 2006, l'Argentine et le Brésil signent, après presque trois ans de négociations, un accord qui doit permettre de protéger les secteurs de production qui pourraient être trop durement affectés par la compétition du pays voisin. Le Mécanisme d’adaptation compétitive (MAC) permet de fixer des droits de douane sur le produit « trop compétitif » du pays voisin pour trois ans, renouvelable une fois.

Depuis 2004, l’Argentine semble avoir pris le bon chemin, le chemin de la forte croissance économique et de l'augmentation des salaires. Mais encore 23% de la population vit sous le seuil de pauvreté.

Démographie

Image:Argentina-demography.png
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

L'Argentine compte près de 40 millions d'habitants, principalement issus des immigrations espagnoles (depuis les débuts de la colonisation au Modèle:XVIe siècle jusqu'aux années 1950) et italiennes. D'autres immigrants français, allemands et suisses sont arrivés durant la même période mais en nombre beaucoup plus faible. En effet, les Argentins d'origine italienne ou espagnole représentent 85% de la population nationale.<ref>(es) http://www.azeta.com.ar/turistaargent/arge.html Données ethnographiques sur la population argentine.</ref>

La population est très inégalement répartie, puisqu'un tiers de la population (environ 13 millions d'habitants) est concentré dans la capitale et l'agglomération de Buenos Aires (appelée aussi Gran Buenos Aires).

Outre la région de la capitale fédérale, la population est concentrée dans d'autres zones urbaines dont les principales sont : Córdoba (centre, 1,6 million d'habitants), Rosario (est, 1,4 million d'habitants), Mendoza (ouest, 1 million d'habitants), San Miguel de Tucumán (nord, près d'1 million d'habitants).

La population indigène ne représente qu'environ 1 million d'habitants dans les provinces de Patagonie au sud et dans les provinces de Jujuy, Chaco, Formosa et Misiones au nord.

Traditionnellement l'Argentine a joui de niveaux de vie très hauts en comparaison avec d'autres pays de la région, mais la crise économique des années 2001-2002 a diminué toutefois cette impression. Encore ainsi, plus de la moitié de la population est considérée comme étant de la classe moyenne,<ref>(es) http://www.grupocaissa.com.ar/noticia-468.html Informations socio-économiques sur la population argentine, Grupo Caissa.</ref> et depuis la crise, une forte récupération économique a aidé postérieurement à réduire la pauvreté à 23,4% de la population. Plus de 5% de la population vivait en conditions périlleuses, dans villas miserias ou bidonvilles.<ref>(es) http://www.bolpress.com/art.php?Cod=2006071905 La multiplication des “Villas Miseria” en Argentine, Bolpress.com.</ref>

Culture

Image:25mai.png
Monument du 25 mai 1810, Buenos Aires.
Image:Erythrina crista-galli2.jpg
Fleur de ceibo, la fleur nationale de l’Argentine.

Même si l'espagnol est la seule langue officielle au niveau fédéral, quelques centaines d’indigènes parlent encore des langues amérindiennes : le quechua dans les régions andines du Nord-Ouest et le guarani dans la province de Corrientes (le guarani est co-officiel dans cette province).

La forte immigration, dès le XIXe siècle, en provenance de l' Italie a introduit l'usage de l' italien en Argentine qui est désormais considérée comme la seconde langue de la nation.

Le français est également compris par environ 10% des argentins.

L’apprentissage de l'anglais ou du français est obligatoire dès le deuxième cycle scolaire. Dans les études supérieures, le portugais peut également être appris.

La principale religion est le catholicisme (qui est la religion d'État), mais d'importantes communautés musulmanes, juives et protestantes sont présentes dans le pays. La constitution garantit, en effet, la liberté de culte.

Religion

Selon une récente étude, 92% des argentins se déclareraient catholiques dont 18,5% sont pratiquants. Parmi les catholiques, 35% ne se rendraient pas ou peu à l'église. Mais l’Argentine possède également des minorités juives (2% de la population) et protestantes (2% également). Les musulmans et les "sans religions" représenteraient 4% de la population.

Symboles nationaux

Fêtes et jours fériés

Date Modèle:Nwt Modèle:Nwt Remarques
2 avril Fête des Malouines Día de las Malvinas 2 avril 1982, commémoration de la guerre des Malouines.
25 mai Fête de la révolution Día de la revolución 25 mai 1810
20 juin Fête du drapeau Día de la bandera 20 juin 1820, anniversaire de la mort du créateur du drapeau, le général Manuel Belgrano
9 juillet Fête de l’indépendance Día de la independencia 9 juillet 1816

Voir aussi

Notes et références

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Liens externes

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Voir « Argentine » sur le Wiktionnaire.

Articles connexes

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