Strasbourg - Vev

Strasbourg

Un article de Vev.

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Image:Strasbourg - Ponts Couverts vus de la terrasse panoramique.jpg
vue panoramique depuis le barrage Vauban - anciens ponts couverts (entre les tours), cathédrale au fond à droite

Modèle:Communefra

Strasbourg (Strossburi en alsacien, Straßburg en allemand) est une ville située dans le nord-est de la France, sur la rive gauche du Rhin. C'est le chef-lieu de la région Alsace et du département du Bas-Rhin. Ses habitants sont appelés les Strasbourgeois(es).

Strasbourg est la septième ville de France par la population<ref>Site du recensement de l’INSEE, chiffres au 08/01/1999.</ref>, et l'un des principaux pôles économiques du nord-est. La ville se distingue par un secteur secondaire très diversifié. Le secteur tertiaire est essentiellement tourné vers les activités financières, la recherche et le conseil aux entreprises<ref>Site de Strasbourg, Le secteur tertiaire</ref>.

Strasbourg est par ailleurs l’une des seules villes, avec Genève, Montréal, Lyon et New York, à être le siège d'organisations internationales (Conseil de l'Europe depuis 1949, Parlement européen) sans être capitale d’un pays<ref>Site de l'office de tourisme de Strasbourg et sa région</ref>.

Son centre est entièrement classé patrimoine mondial de l'humanité par l’Unesco<ref name="unescostrasbourgGrandeile">Site internet de l'UNESCO</ref> depuis 1988 et comprend notamment la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg et le quartier de la Petite France.

Strasbourg est aussi une grande ville étudiante. Ses universités sont résolument tournées vers l'international avec plus de 20% d'étudiants étrangers<ref name="Site des universités d'Alsace, chiffres 2004-2005">http://www.univ-strasbourg.fr/commun/telechargements/chiffres2004-05.pdf</ref>.

La ville porte le titre de capitale européenne.

Sommaire

Étymologie

Le premier nom de la ville fut en celte Argentorate, romanisé en Argentoratum. L’étymologie de ce terme est discutée, certains y voyant un lien avec la déesse celte d'argent (Argent-, épithète liée à Argentia), identifiée avec la lune. L’acception la plus courante<ref>Émile Linckelheld, La Cité des Triboques, in Annuaire de la Société historique, littéraire et scientifique du Club vosgien, 1936</ref> voudrait que la racine Argento (argent, luisant) désigne un cours d'eau (cf l’Argens, l’Arques, l'Arc…), en l'occurrence, l'Ill (Ainos en gaulois). Cette hypothèse est renforcée par l’ancien nom de Horbourg (Argentovaria), commune également située sur l’Ill.

Rate désignant une enceinte, une fortification, cette hypothèse affirme donc qu'Argentoratum est l'enceinte sur l'Argenta, in extenso la cité de la rivière, du fleuve. Ce nom était alors en parfaite cohérence avec la perception de ce lieu frontière, situé à proximité du Rhin, partie intégrante du réseau de camps défendant le limes nord de l’empire romain.

Puis, à la suite de son intégration dans l’entité germanique, cette ville n'était plus frontalière, mais au cœur du réseau des cités allemandes. Sa perception n’était dès lors plus sur un axe fluvial et orienté nord-sud, mais routière et sur un axe est-ouest. Strasbourg était en effet au niveau d’un des rares ponts permettant de franchir le Rhin et de ce fait placée sur une route majeure est-ouest. Son nom évolua alors en Straßburg, le bourg sur la route (die Straße), la route, découlant de Stratiburg, évoqué pour la première fois au VIe siècle par saint Grégoire<ref>Maurice Moszberger, Léon Daul et Théodore Rieger, Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Strasbourg, 2002, p.9</ref>.

Géographie

Image:Strasbourg River Ill.jpg
Quais de la Krutenau, vus depuis le Palais des Rohan (180°)

Situation

Image:Strasbourg SIR-C-X-SAR PIA01859.png
Vue satellitaire de Strasbourg

Excentrée par rapport au reste de la France, dont la plaine d'Alsace représente l'extrême façade nord-est, Strasbourg occupe en revanche une position centrale en Europe occidentale, sur une importante voie de passage nord-sud. Il faut en effet la replacer dans l'entité plus vaste dont elle fait partie intégrante : la vallée du Rhin supérieur qui, de Bâle à Mayence, forme un couloir naturel. À la limite de l'Europe atlantique et de l'Europe continentale, elle communique au sud par les vallées de la Saône et du Rhône avec l'Europe méditerranéenne et s'ouvre au nord, au-delà des massifs hercyniens allemands, sur les grandes plaines de l'Europe du nord. À vol d'oiseau, Strasbourg se trouve ainsi à égale distance (environ 750 kilomètres) de la Méditerranée, de la Baltique et du littoral atlantique, et à égale distance (environ 500 kilomètres) de la mer du Nord et de l'Adriatique.

Néanmoins, faute d'infrastructures suffisantes, Strasbourg n'est pas un carrefour d'échanges majeur dans l'Europe actuelle. À ce titre, il faut souligner que l'axe est-ouest qui relie notamment Francfort à Paris contourne le nord-est de la France par Cologne, Bruxelles et Lille.

Les nouvelles infrastructures (TGV Est, pont Pierre-Pflimlin) et les projets en cours (Grand Contournement Ouest, train ICE allemand, TGV Rhin-Rhône) amélioreront considérablement l'accessibilité de la ville aussi bien par l'axe nord-sud que par l'axe est-ouest.

Géomorphologie et hydrographie

Située à une altitude moyenne de 140 mètres au-dessus du niveau de la mer<ref>Site de l'IGN, Altitude de Strasbourg</ref>, Strasbourg est caractérisée par un relief relativement plat. Ainsi au centre-ville, on ne perçoit que de très légères ondulations du terrain, culminant notamment à proximité de la cathédrale et à la croisée de la Grand-Rue et de la rue du Fossé-des-Tanneurs, correspondant aux zones d'habitation les plus anciennes, établies à l'origine sur une butte émergeant des marais environnants.

L'est du territoire communal, le long du Rhin, est constitué en partie de plusieurs îles (île aux Épis, du Rohrschollen…), découpées par des bras (canalisés) du Rhin, des canaux du port autonome et la rencontre avec l'Ill.

La densité importante de l'hydrographie cumulée à l'affleurement de la nappe phréatique contribue à rendre le secteur très sensible aux inondations. C'est pourquoi la plupart des extensions urbaines de la ville puis de l'agglomération se sont faites au moyen de remblais importants (notamment pour la construction du quartier allemand), accompagnées du comblement ou de la canalisation des multiples bras d'eau, réduisant d'autant les surfaces d'épandage et augmentant la rapidité et le débit des eaux en cas de crue.

La ville est donc aujourd'hui confrontée à un risque d'inondation important qui pèse sur les projets d'extension urbaine.

Espaces verts

Le nord-est et le sud-est de la commune sont couverts de vastes forêts : la forêt de la Robertsau (493 hectares) et la forêt du Neuhof (797 hectares)<ref name="strasbourgespacesverts">Espaces verts de Strasbourg</ref>. Elles sont les vestiges de l'ancienne luxuriante forêt rhénane qui occupait tout le lit majeur du Rhin, fleuve tumultueux et sauvage jusqu'au XIXe siècle. Cette forêt présentait une vitalité et une richesse en espèces remarquables, abritant une avifaune très diversifiée. Si l'endiguement et les aménagements successifs du fleuve l'ont fortement réduite, elle conserve son caractère de zone humide, abrite la réserve naturelle du Rohrschollen, et demeure un terrain d'élection pour la LPO. En outre, le programme « Rhin Vivant » dans le cadre du projet LIFE Nature conservation et restauration des habitats naturels de la bande rhénane a été lancé avec l’objectif de restaurer les écosystèmes rhénans.

Image:Aboslute Pavillon josephine 01.JPG
Le Pavillon Joséphine (vue arrière) dans le parc de l'Orangerie.

Par ailleurs, la ville compte 324 hectares de parcs et de jardins dont les principaux sont<ref name="strasbourgespacesverts">Espaces verts de Strasbourg</ref> :

  • le parc de l'Orangerie. Situé face au Palais de l'Europe, il comporte des attractions telles qu'un zoo et un élevage de cigognes et s'agrémente d'un lac avec une cascade romantique ainsi que d'un pavillon construit en 1804 en l'honneur de l'impératrice Joséphine. Il couvre une superficie de 26 hectares.
  • le jardin botanique, initialement créé en 1619 puis transformé en cimetière en 1870 après le siège de la ville par les Allemands. Le jardin actuel a été inauguré en 1884 pour les étudiants de la faculté de médecine et de pharmacie. Il regroupe 6000 espèces réparties sur 3,5 hectares<ref>Site Parcs et Jardins, jardin botanique de Strasbourg</ref>.
  • le parc de la Citadelle, sur le site de la citadelle bâtie en 1681 par Vauban sous l'ordre de Louis XIV au sud-est de la ville, il s'étend sur 12,5 hectares.
  • le parc du château de Pourtalès à la Robertsau. Situé aux abords de la forêt, il couvre une superficie de 24 hectares et propose une galerie de sculptures contemporaines.
  • le parc des Contades créé au XVIIIe siècle comme une promenade arborée extérieure à la ville par le maréchal de Contades, il couvre 7,9 hectares.
  • le jardin des deux rives, parc transfrontalier aménagé de part et d'autre du Rhin sur une superficie de 55 hectares avec une passerelle en son centre. C'est le plus grand parc de la ville.

Climat

Voir l’article Climat du Bas-Rhin.

Ville Ensoleillement Pluie Neige Orage Brouillard
Strasbourg<ref name="strasbourglinternaute">Site de l'Internaute, Encycolpédie des villes</ref> 1 637 h/an 610 mm/an 30 j/an 29 j/an 65 j/an</tr> Paris 1 797 h/an 642 mm/an 15 j/an 19 j/an 13 j/an</tr> Nice 2 694 h/an 767 mm/an 1 j/an 31 j/an 1 j/an</tr> Nantes 1 956 h/an 789 mm/an 5 j/an 14 j/an 58 j/an</tr> Moyenne nationale 1 973 h/an 770 mm/an 14 j/an 22 j/an 40 j/an</tr>

Le climat qui règne à Strasbourg est de type semi-continental abrité avec d'importantes variations d’amplitude pour les températures. Ainsi, les hivers sont vigoureux avec des précipitations neigeuses assez fréquentes. Les étés sont chauds et étouffants. Située entre deux massifs montagneux (les Vosges et la Forêt-Noire) la ville est peu exposée aux vents. De même, les précipitations sont relativement peu abondantes et irrégulières comparées aux autres régions françaises grâce à la protection naturelle que constituent ces massifs. La ville est souvent sujette à de violents orages au début et à la fin de l’été.

L'absence de vent, les températures élevées en été ainsi que la situation géographique favorisent logiquement l'apparition de pics de pollution<ref>Site de l'ASPA, indice ATMO et qualité de l'air en direct</ref>.

Records des températures mensuelles à Strasbourg<ref name="strasbourglinternaute">Site de l'Internaute, Encyclopédie des villes</ref>

Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Minimale (Année) -23,2°C (1971) -22,3°C (1929) -16,7°C (1965) -5,6°C (193Image:Cool.gif -2,4°C (1953) 1,0°C (1923)
Maximale (Année) 17,5°C (1991) 21,1°C (1990) 25,7°C (1989) 29,7°C (1949) 33,3°C (2005) 37,0°C (1947)
Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre
Minimale (Année) 4,9°C (1961) 3,2°C (1923) -0,6°C (1952) -7,6°C (1990) -10,8°C (1973) -23,4°C (193Image:Cool.gif
Maximale (Année) 37,4°C (1952) 38,5°C (2003) 33,4°C (1947) 29,1°C (1985) 22,1°C (1926) 18,3°C (1965)


Héraldique

Image:Blason Strasbourg.svg
Blason de Strasbourg
Les armes de Strasbourg sont le résultat d'une inversion des couleurs du blason de l'évêque de Strasbourg (bande de gueule sur argent) à l'issue de la révolte des bourgeois de la ville au Moyen Âge qui ont pris leur indépendance face à la tutelle de l'évêque. Celui-ci conserva néanmoins son pouvoir sur la campagne environnante. Le même phénomène s'est observé à Bâle, expliquant ainsi l'actuelle inversion des couleurs des blasons des cantons de Bâle-Ville et Bâle-Campagne.

Cependant le blasonnement est apparemment sujet à discussion. Outre l'interprétation graphique ci-contre, on rencontre au moins deux blasonnements différents :

D'argent à la bande de gueules (le champ diapré). (Grand Larousse encyclopédique en 10 volumes)
D'azur, à une Notre-Dame de carnation assise sur un trône d'or et sous un pavillon de même, tenant de la main dextre un sceptre d'or, et sur le bras sénestre l'enfant Jésus : auprès de la Vierge est un écusson d'argent, chargé d'une bande de gueules. (Malte-Brun, La France illustrée, 1884)

Histoire

Antiquité : les origines de la ville

Image:Strasbourg janus.jpg
Fontaine de Janus, réalisée par Tomi Ungerer pour les 2000 ans de la ville en 1988

Le site de Strasbourg était déjà occupé, pendant l’âge du bronze, par un petit village de pêcheurs. Puis le site est devenu une bourgade celte du nom d’Argentorate. Doté d’un sanctuaire et d’un marché, le village est alors de taille très modeste<ref>Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Edition Flohic, p.1295</ref>.

La plaine d'Alsace appartenait plus tard, à la tribu germanique des Triboques, venus de la rive droite du Rhin, avec Arioviste roi des Suèves, à la demande des Séquanes afin de battre les Eduens de Bourgogne, dès années 71 à 58 avant J.-C.; cela résulte clairement du texte de Jules César La Guerre des Gaules. Arioviste et son peuple occupèrent d'ailleurs une partie du territoire de leurs alliés les Séquanes.

En -12, le général romain Drusus, frère de Tibère, fonde une nouvelle ville et romanise son nom en Argentoratum. C'était alors un camp militaire fortifié positionné sur le limes (frontière de l'empire romain) du Rhin faisant partie des castella Drusi, les forts de Drusus. Un canabae (agglomération d'habitations civiles) s'est développé autour du camp et vers l'ouest, prélude au développement durable de la ville.

Après la soumission des tribus germaniques à Rome, le limes est repoussé à l'est, Argentoratum devient alors la base arrière des Romains jusqu’à la fin du IIIe siècle. En 352, la ville est détruite par les Alamans et les Francs ; Julien l'Apostat reconquit la ville en 357, court répit avant une nouvelle poussée expansionniste des Germains. En 406, Huns, Burgondes, Vandales et Suèves envahissent la Gaule. La ville est détruite en 451 par Attila et cette période sombre de la décadence romaine fait qu'on ne sait rien de la ville de ce temps-là.


Moyen Âge : une cité allemande florissante et rayonnante

La ville est restaurée sous le nom de Strateburgum en 496 par les Francs qui favorisent le développement de la ville, après la conversion de Clovis au christianisme. En effet, Argentoratum est l’une des rares villes de la région à être le siège d'un évêque, véritable gouverneur de l’époque. Les VIIIe siècle et IXe siècle furent prospères, la ville vit sa population doubler, une nouvelle cathédrale fut construite et le commerce se développait, toujours sous la tutelle de l’évêque qui avait les pleins pouvoirs. De nouvelles paroisses furent créées.

En 842, la ville accueillit Charles le Chauve et Louis le Germanique qui s’allièrent contre leur frère Lothaire pour le partage de l’Empire légué par leur grand-père Charlemagne et prononcèrent les Serments de Strasbourg, plus ancien texte rédigé en langue romane (ancêtre du français, entre autres) et en langue tudesque (ancêtre de l’allemand). À l’issue de ce conflit en 843, le traité de Verdun attribua Strasbourg à Lothaire mais à sa mort, la ville revint à la Germanie. En 962, Otton le Grand fonda le Saint Empire Romain Germanique et s’appuya sur l’Église en lui octroyant des pouvoirs temporels fort. Strasbourg obtint alors le droit de justice et celui de battre monnaie.

La ville continuait à prospérer et à s’étendre. Une nouvelle enceinte fut construite au XIIe siècle et elle fut agrandie un siècle plus tard. De 1202 à 1220, la ville s'enrichit de quartiers autour des églises Saint-Pierre-le-Jeune et Saint-Pierre-le-Vieux. De nombreuses tours de fortification furent construites à cette époque, et ne disparurent du paysage urbain qu'au XIXe siècle.

Image:Absolute Maison des tanneurs 01.JPG
La maison des tanneurs à la Petite France

À partir de 1228, les quartiers maraîchers ont fait à leur tour partie intégrante de la cité. Le Finkwiller, le quai des Bateliers, la rue des Bouchers ou la rue d'Or témoignent des nombreuses corporations présentes à l'époque et indispensables à la vie quotidienne des Strasbourgeois. Ces axes étaient entourés de murailles à la même époque. Le système défensif des Ponts Couverts a également été élaboré à ce moment. Les quatre tours actuelles faisaient partie des remparts et étaient reliées par des ponts couverts d'une toiture en bois, disparue au XVIIIe siècle. Elles abritaient les corps de garde mais servaient aussi de prison. Autre vestige : la porte de l'Hôpital. Cet agrandissement n'a été terminé qu'en 1344.

Les bourgeois, écartés du pouvoir, souhaitaient s’impliquer dans la vie politique et obtinrent en 1214 le droit de créer un conseil avant de prendre le pouvoir en 1262 au terme de la bataille de Hausbergen. S’ensuit une période trouble pendant laquelle les luttes de pouvoirs furent source de nombreux conflits. Le point culminant de ces conflits fut la lutte de deux familles rivales, les Zorn et les Mullenheim, véritable guerre civile provoquant en 1332 une révolte des Strasbourgeois. Le pouvoir revint alors à la classe marchande. Après cette longue période de troubles, une nouvelle organisation politique se créa au XVe siècle : le conseil de la ville s’appuyait sur les conseils des XIII, des XV, et des XXI, un Ammeister (maire) est nommé par le conseil tandis que quatre Stettmeister nommés par les nobles complétaient l’administration. La ville comptait alors plus de 16 000 habitants, frappait monnaie et obtint le statut de ville libre d’Empire, ce qui en fit une véritable principauté.

Vers 1370-1390, à la fin de la guerre de Cent Ans, la population redoutait l'invasion des bandes de pillards qui parcouraient la région. Ainsi la municipalité décida de protéger les parties ouest et nord de la ville.

La dernière extension de la cité médiévale date de 1387-1441. Elle concernait le quartier de la Krutenau, habité par de nombreux pêcheurs et maraîchers. La ville ne connut pas d'autre agrandissement avant le XIXe siècle. Le Moyen Âge est l'âge d'or de Strasbourg. Sa richesse croissante était due à l'activité des bourgeois, mais surtout à sa topographie. Grâce à ses nombreuses voies fluviales et routières, cette ville, entourée d'eau, était un centre de commerce particulièrement actif.

Ainsi, dès l'aube du Moyen Âge, le vin d'Alsace était connu en Allemagne, aux Pays-Bas et jusqu'en Angleterre et en Scandinavie. Strasbourg exportait également textiles et céréales, mais importait en revanche de nombreux produits de luxe tels que le verre, les peaux, les fourrures, les soieries et les épices. L'Ancienne Douane est un des rares témoins de ce commerce fluvial florissant. Situé sur les bords de l'Ill, à l'emplacement de l'ancien port de Strasbourg, ce bâtiment a été construit en 1358 pour stocker et prélever des taxes sur les marchandises transitant par Strasbourg.

Le symbole le plus significatif de cette opulence est la cathédrale. Quatre siècles ont été nécessaires à la construction de cet édifice, érigé à la gloire de Notre-Dame. Les travaux démarrèrent en 1015 sur les fondations d'une ancienne basilique romane. Sa flèche n'a été achevée qu'en 1439. Cette longue édification fait de ce chef d'œuvre une synthèse des courants artistiques du Moyen Âge. Toute la cité était un véritable chantier d'églises, fondées par des moines ou des familles nobles. Parmi les plus anciennes, Saint-Pierre-le-Vieux, Saint-Pierre-le-Jeune, Saint-Thomas. À côté des églises, de nombreux couvents ont vu le jour : une vingtaine au total. De cet ensemble demeurent le cloître de l'église Sainte-Madeleine et celui de Saint-Pierre-le-Jeune.

Ces nombreux monuments montrent que, durant tout le Moyen Âge, l'art était essentiellement au service de la foi. C'est le chantier de la cathédrale qui a drainé tous les artistes de renom. Une grande majorité d'entre eux étaient anonymes. Il faut attendre le XVe siècle pour que se développe l'art de la peinture. Toute une école alsacienne, spécialisée dans les retables, s'épanouit à cette période.

Quant à la vie intellectuelle, elle fut marquée au Modèle:XVe siècle par la révolution de l'imprimerie. En effet, Johannes Gensfleisch, dit Johannes Gutenberg a profité des dix années qu'il a passées à Strasbourg pour y concevoir l'imprimerie à caractères mobiles. Strasbourg ne tarda pas à devenir un des grands centres de l'imprimerie. Elle comptait une cinquantaine d'officines d'imprimeurs à la fin du Moyen Âge. Cette invention favorise le courant humaniste qui fait jour à Strasbourg. Jakob Wimpheling, Geiler von Kaysersberg ou Sébastien Brant sont des grands noms de l'Humanisme strasbourgeois. Cependant, aucun n'adhère à la Réforme, mais par leur esprit critique et leur dénonciation des abus de l'Église, ils ont préparé l'avènement de la Réforme protestante.

Renaissance : Strasbourg, au cœur des courants humanistes allemands

Image:Absolute Pl marche aux cochons 01.JPG
La place du marché aux cochons de lait.

La Renaissance fut pour la ville une période trouble. L'Humanisme et la Réforme sont les faits marquants de l'époque. Strasbourg est une des premières villes qui appela au changement. Dès 1518, les thèses de Luther furent affichées aux portes de la cathédrale. Les écrits luthériens se propagèrent grâce aux imprimeurs. La ville adopta la Réforme en 1524 et attribua les églises aux protestants. Strasbourg accueillit les dissidents religieux et propagea leurs idées grâce à l’imprimerie. La ville était alors à son apogée. Parallèlement au mouvement de la Réforme, la révolte des paysans se répandit. Ils étaient 50 000 en 1525, excédés par les abus des nobles et du clergé. Ils parcouraient la campagne mettant à feu et à sang châteaux et abbayes qui se trouvaient sur leur passage. Strasbourg se refusait à intervenir, ne les aidant ni ne les combattant.

Mais le déclin arriva avec les guerres. L’empereur Charles Quint, catholique, mena la guerre contre les princes protestants et leurs alliés (Strasbourg). La ligue protestante fut vaincue et la ville restitua la cathédrale Notre-Dame et deux églises aux catholiques. La ville connut aussi des difficultés financières. En 1592 enfin, les finances de la ville furent complètement épuisées par la longue et ridicule guerre des évêques. Elle avait pour origine l'élection d'un nouvel évêque, pour laquelle catholiques et protestants ne parvenaient pas à se mettre d'accord. La guerre fit rage pendant près de 20 ans, semant la désolation dans les alentours. L'introduction de la Réforme mit fin à la production artistique qu'elle a privée de son mécène habituel : l'Église catholique. Une quarantaine d'autels disparurent de la cathédrale. L'art se détournait donc de la religion pour se consacrer aux monuments profanes. En architecture, les transformations se firent lentement. Le style Renaissance ne fut introduit que dans les années 1550-1580. Au XVIIe siècle, le classicisme à l'italienne fit place à une architecture ornementale et maniériste, notamment dans les réalisations en bois dont l’hôtel du Corbeau est un bel exemple.

Au style simplifié du Moyen Âge succéda le décor sculpté. La maison Kammerzell illustre parfaitement ce goût pour la sculpture en abondance. Situé place de la Cathédrale, cet édifice doit son nom à l'épicier Jean-François Kammerzell qui l'acquit au cours du XIXe siècle. Ses façades comportent de nombreuses sculptures de bois réparties sur trois étages autour de soixante-quinze fenêtres. Une iconographie variée y est représentée. Tout comme la maison des Tanneurs, la maison Kammerzell rappelle la prédominance du colombage qui apparut à cette époque. Cependant, même si l'architecture en bois était prépondérante, la brique crépie était un matériau très employé dans les constructions publiques et privées. La Chambre de commerce en est un échantillon. Construit en 1585, cet édifice en pierres de taille servit d'abord d’hôtel de ville. Son architecture est originale. La façade comporte trois ordres grecs, mais le toit qui la surmonte est pentu avec de nombreuses lucarnes, trait typique des bâtiments strasbourgeois. La Chambre de commerce fait partie des nombreuses commandes publiques faites par le magistrat de la Ville.

En 1538 est créé le Gymnase Protestant (aujourd'hui Gymnase Jean Sturm), qui devint rapidement une réference européenne en matière de pédagogie humaniste. Le Gymnase Jean Sturm fut l'embryon de l'Académie protestante qui allait devenir, en 1621, l'Université de Strasbourg.

Ancien Régime : une nouvelle patrie

La guerre de Trente Ans éclata en 1618, guerre de religion européenne opposant les protestants et les catholiques. L’Alsace fut ravagée, mais Strasbourg resta neutre dans ce conflit. À l’issue de la guerre en 1648, par les traités de Westphalie, l’Alsace fut occupée par la France, mais Strasbourg demeurait ville libre impériale. La ville était isolée, affaiblie, n’avait rien à attendre de l’Empire germanique vaincu, et lorsqu’elle fut assiégée par les troupes de Louis XIV, le 30 septembre 1681, Strasbourg signa la capitulation, traité par lequel elle reconnaissait la suzeraineté de la France. Le roi fit alors abattre symboliquement un pan de la fortification de la ville. Ceci créa une ouverture par laquelle il pu pénétrer dans Strasbourg, marquant ainsi la soumission de la cité au pouvoir royal. Un accord fut passé entre Louis XIV et l'ammestre : dix articles visant à préserver les libertés essentielles de la cité, sur les plans politique, administratif et religieux. Par contre, elle fut privée de son artillerie et de ses milices et dut accepter l'installation d'une troupe de garnison.

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La Maison Kammerzell

Échappant de ce fait à la souveraineté municipale, de nombreux et nouveaux habitants s'établirent à Strasbourg, attirés par la vie brillante de société qui s'y développait. Tous construisaient leur hôtel. Un de ces nobles, le cardinal Armand Gaston de Rohan-Soubise, fils naturel de Louis XIV, fit construire un nouveau palais épiscopal, appelé plus tard palais des Rohan, sur les rives de l'Ill, face aux maisons des bourgeois. Strasbourg conserva néanmoins la plupart de ses avantages. La ville devint hautement stratégique pour la France, véritable bastion sur le Rhin et accueillit alors une importante garnison. Mandaté par Louis XV, Jacques François Blondel dessina un plan d'embellissement de Strasbourg, plan qui, faute de moyens, ne fut que partiellement réalisé. Strasbourg lui doit notamment la construction de l'Aubette sur la place Kléber et l'aménagement de la place du Marché-Gayot.

Mais ce furent surtout les fortifications de Vauban qui marquèrent cette période, avec notamment la construction d'une protection ingénieuse en amont de l'Ill, en face des Ponts Couverts, et celle d'une imposante citadelle au sud-est, placée face à l'Allemagne. Vauban, de son côté, entreprit la construction d'une vaste citadelle en forme d'étoile, à mi-chemin entre le Rhin et la ville, destinée à surveiller cette dernière. Le barrage Vauban est une autre de ses réalisations. Bâti pour fortifier le système des Ponts Couverts, il permettait d'inonder le sud de la ville en cas d'attaque.

Peu à peu le paysage urbain se modifiait. Toutes ces nouvelles demeures constituent aujourd'hui plus de la moitié du patrimoine architectural de la vieille ville. Elles s'inspiraient à l'époque des hôtels parisiens entre cour et jardin. Se réalisait une synthèse des nouvelles tendances parisiennes et des caractéristiques locales. Cette annexion marqua pour Strasbourg le début d’une nouvelle prospérité. La ville devint la capitale régionale, la bourgeoisie s’enrichit et se construisit de belles demeures.

L'époque des hôtels particuliers fut aussi celle des salons littéraires. La haute société strasbourgeoise se mit à l'heure française. Une foule de jeunes nobles venus d'Allemagne, d'Angleterre, de Suède ou de Suisse envahirent les bancs de l'Université, tel Goethe. Des arts somptuaires se développaient, telle la faïencerie Hannong. L'orfèvrerie strasbourgeoise connut un regain. La ferronnerie était également très prospère, grâce à la construction des hôtels particuliers. Mais à l'opulence des uns s'oppose la misère des autres. Un cinquième de la population avait recours à la mendicité. La ville était surpeuplée, engoncée dans ses murailles médiévales. Strasbourg connut pourtant au XVIIIe siècle le développement de nouvelles activités économiques. Brasseries et ateliers de tabac s'ouvrirent en grand nombre. Mais le commerce de la cité périclita en raison des fortes taxations et de l'insécurité des routes. Le trafic fluvial s'éteignit également.

De 1789 à 1870 : un nouvel âge d'or

En 1789, lorsqu’éclata la Révolution française, la ville comptait entre 55 000 et 60 000 habitants. L'Hôtel de Ville fut pris d'assaut et mis à sac le 20 juillet 1789. L'autorité de l'ammestre fut ébranlée et il démissionna. Les privilèges furent abolis. La Révolution française fut assez bien accueillie par la population et les nouvelles institutions furent rapidement adoptées. La ville connut néanmoins le contre coup de cette époque troublée, notamment pendant la Terreur qui sévit durant deux années. À cette époque incertaine, le système défensif était important. La présence militaire dans la ville fut grande après la Capitulation. Forte garnison et haut commandement s'installèrent. L'Aubette, construite de 1765 à 1778 sur la place d'armes, la Place Kléber, abritait les corps de garde.

En 1792, le capitaine Claude Joseph Rouget de Lisle composa dans la rue de la Mésange un chant pour l’armée du Rhin, qui devint la Marseillaise qui fut interprétée publiquement quelques jours après sa composition sur la Place Broglie. Strasbourg sortit fortement affaiblie de cette période de troubles. Sous l'Empire, Strasbourg connut un nouveau développement. Après la Révolution française, la prospérité fut grande. Le passage continuel des troupes produisit une activité étonnante. Le goût du luxe reprit et s'étendit à la classe moyenne. Le préfet Lezay-Marnésia contribua fortement à l'essor de la ville et du département. Il favorisa le développement de la culture de la garance, de la betterave sucrière, du houblon et du tabac. La cité devint un véritable entrepôt pour toutes ces marchandises. Lezay-Marnésia développa également le réseau routier.

L'époque est aux grandes réalisations : le canal du Rhône au Rhin et le pont routier entre Strasbourg et Kehl furent construits. Le style romantique révèle l'entrée de la ville dans une ère nouvelle et dans le monde moderne. La technologie était désormais présente dans l'architecture. Des ponts de fer et de fonte apparurent en ville comme le pont Saint-Thomas. Construit en 1841, il est constitué d'un tablier reposant sur des arcs creux, en fonte. L'heure était aussi aux hôtels cossus et aux réalisations industrielles. L'ancien hôtel du Rhin ou la Manufacture des Tabacs illustrent parfaitement cette activité prospère.

Le remarquable mouvement de construction engendré par la modernité est présent dans tous les domaines. La construction du Nouvel Opéra et la fondation du Conservatoire confortèrent l'image de Strasbourg comme cité intellectuelle. La politique municipale dans les domaines universitaire et scolaire eut de nombreuses conséquences. L'Université, abolie par la Révolution française, renaît sous forme d'Académie. Les arts et sciences sont protégés. De 1800 à 1870, Strasbourg changea de physionomie, non seulement grâce aux grandes réalisations mais aussi parce que l'on avait la volonté de l'embellir. Les jardins de l'Orangerie et la promenade Broglie furent achevés. En 1840, les statues de Gutenberg et Kléber (à l'emplacement de son caveau Place Kléber) furent réalisées par les sculpteurs David d'Angers et Philipp Gruss. Même les rues furent l'objet de transformations : elles étaient équipées de trottoirs et de lampadaires. L’époque napoléonienne est donc un retour à la prospérité et au faste qui dura jusqu’à la guerre de 1870.

De 1870 à 1945 : une ville troublée par trois guerres

Depuis le Moyen Âge, la ville redoutait d'être assiégée et consacrait une part importante de son budget à l'entretien de ses fortifications. Malheureusement, lorsqu'en 1870, elle fut envahie par les troupes badoises, Strasbourg était mal préparée. Pendant trois nuits, elle fut bombardée. Plusieurs bâtiments furent détruits, comme l'Aubette, la préfecture et le théâtre. La toiture de la cathédrale fut atteinte. L'illustre bibliothèque du Temple Neuf aussi, où était conservé l’Hortus Deliciarum (le jardin des délices) d'Herade de Landsberg, un livre grand format aux enluminures splendides réalisé par une moniale et qui faisait la fierté de cette belle bibliothèque, mais qui partit en fumée dans l'incendie (tout comme plusieurs milliers de trésors de livres anciens et d'incunables) un soir d'août 1870. Les vivres manquants et les remparts étant endommagés, le Général Uhrich capitula. Le bilan du siège fut lourd. De nombreux habitants avaient été tués, blessés ou malades.

L'Alsace-Lorraine fut alors annexée à l'Empire allemand. Il s'agit alors de l'apogée de la domination politique et territoriale de Strasbourg. La ville bénéficiait également de la volonté des Allemands d'en faire la vitrine du savoir-faire allemand, visant à s'attirer les populations locales tout autant qu'à montrer au monde et notamment à la France la supériorité en tout point de la culture germanique. La plus importante extension urbaine de Strasbourg fut alors planifiée, sous la direction de deux maires qui furent des administrateurs remarquables, Otto Back et Rudolf Schwander, avec pour résultat un doublement de la superficie de la zone urbanisée en une trentaine d'années. Après les bombardements, il s'agissait de reconstruire. La ville étouffait dans ses remparts médiévaux. L'architecte alsacien Conrath entreprit de construire de larges artères entrecoupées d'espaces verts. De nombreux édifices publics virent le jour : palais universitaire, poste centrale, bains municipaux. La place de la république constituait le point de jonction entre la cité historique et la nouvelle ville. Cinq édifices prestigieux y furent élevés, comme le parlement d'Alsace-Lorraine (aujourd'hui Théâtre national de Strasbourg), la Bibliothèque nationale universitaire ou le palais de l'Empereur (aujourd'hui Palais du Rhin) mêlant Renaissance florentine et baroque monumental berlinois. C'est également durant cette période que l'actuelle gare a été construite, remplaçant l'ancienne gare terminus.

Dans cette fièvre de modernité, certains détails n'en conservèrent pas moins pendant longtemps un caractère bien primitif : dans les immeubles construits à la fin du XIXe siècle, il était rare de disposer d'une salle de bain ; on allait une fois par semaine aux douches municipales quand on était propre. Presque toujours les W-C étaient situés à l'extérieur, sur le palier, même s'il n'y avait qu'un seul appartement à l'étage et qu'ils ne servissent donc qu'à une seule famille : il fallait les éloigner le plus possible du reste du logis. Hans-Otto Meissner raconte dans ses souvenirs que, dans l'immeuble tout neuf où ses parents habitaient et qui avait été construit au début du XXe siècle, bien des visiteurs étaient choqués de voir les cabinets à l'intérieur de l'appartement. « Ce n'est pas hygiénique », disaient-ils. Mais dans cette somptueuse bâtisse, toute moderne qu'elle était, on n'avait pas craint de placer sous les toits des chambres de bonnes minuscules, sans eau courante (il fallait aller la chercher dans la cour), et où les malheureuses avaient peine à se tenir debout. Vers 1900, le Modern Style, venu de Glasgow, fait une petite apparition, sous le nom d'Art nouveau. L'École des Arts décoratifs a une remarquable façade de ce style, qu'elle soutient. Celle de la Maison égyptienne n'en est pas moins étonnante, mêlant Jugendstil et orientalisme. Ces immeubles apportent une note de fantaisie à l'ensemble conventionnel des autres bâtiments.

À partir de 1912, les travaux s'attaquèrent aux domaines du transport et de la communication. Des voies de circulation plus commodes furent créées. Places et avenues, larges et aérées, furent ornées d'arbres. Une nouvelle gare fut construite. Le port du Rhin, à vocation industrielle et commerciale, fut réalisé. Une ceinture de fortifications nouvelles fut entreprise. La ville se transforma en grande ville industrielle, sa population doubla et sa vie intellectuelle renaît. Après la Première Guerre mondiale, pendant laquelle Strasbourg fut relativement épargnée, l’Alsace-Lorraine revint à la France qui chercha à franciser la région à marche forcée, en oubliant la mixité de la culture alsacienne et les nombreux progrès sociaux acquis pendant la période 1870-1914. La contestation politique du peuple alsacien s'accompagna d'une protestation culturelle. Soucieux de conserver leur particularisme, les Strasbourgeois fondèrent un Musée alsacien, préservant les traditions régionales. Le Théâtre Alsacien est né.

Mais la Seconde Guerre mondiale arriva et l’Alsace fut à nouveau annexée par l’Allemagne. Une très dure politique de germanisation fut lancée : interdiction d'employer le français, changement du nom des rues et des noms de famille à consonance française. Le 23 novembre 1944, Strasbourg fut libérée par la 2e division blindée de Leclerc et l’Alsace revint à nouveau à la France. Strasbourg retrouva sa prospérité et l’Alsace est aujourd’hui l’une des régions les plus dynamiques de France.

Depuis 1945 : Strasbourg, ville symbole au cœur de l'Europe

En 1949, le ministre britannique des affaires étrangères, Ernest Bevin a déclaré « Nous cherchions un centre qui puisse convenir aux nations européennes et devenir un symbole de l'unité de l'Europe. Le choix de Strasbourg m'a paru évident. Cette grande cité avait été témoin de la stupidité du genre humain qui essayait de régler les affaires par la guerre, la cruauté et la destruction ». Un an plus tard, Strasbourg accueille la Cour des Droits de l'Homme. Puis, en 1952, la Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier (CECA). En 1969, l'Institut des Droits de l'Homme. En 1972, le Centre Européen de la Jeunesse. En 1979, le Parlement Européen est élu pour la première fois au suffrage universel et son maintien à Srasbourg confirmé.

Rôle et enjeux au sein de l’Europe

Repères

Strasbourg est, depuis 1820, le siège de la première institution intergouvernementale jamais créée, suite au traité de Vienne, la Commission centrale pour la navigation du Rhin. Auparavant, cette institution était basée à Mannheim. Elle regroupe cinq pays : la France, l’Allemagne, la Suisse, la Belgique et les Pays-Bas.

En changeant cinq fois de nationalité en 75 ans (1870 – 1945), Strasbourg est devenue la ville symbole de la réconciliation franco-allemande et, plus globalement, de l’unité européenne. La ville est ainsi devenue une des trois capitales européennes avec Bruxelles et Luxembourg, en accueillant le Conseil de l'Europe, puis le Parlement européen dont elle est le siège officiel et la Cour européenne des droits de l'homme.

Strasbourg est la seule ville française siège d’institutions européennes.

Institutions européennes

Le Conseil de l’Europe

Image:European Court of Human Rights.jpg
La Cour européenne des Droits de l'Homme.

Crée en 1949, le Conseil de l’Europe a pour objectif la défense des droits de l’homme, la mise en valeur de l’identité culturelle de l’Europe, la recherche de solutions aux problèmes de société (notamment la discrimination, le terrorisme, la bioéthique…), le développement de la stabilité démocratique. Cette institution regroupe 47 États. Le budget 2007 du Conseil de l’Europe est de 197 millions d’euros<ref>Site du Conseil de l'Europe, Chiffres clés</ref>.

S'y trouvent ainsi :

Cette institution a été créée en 1959<ref>Site de la Cour Européenne des Droits de l'Homme, Historique</ref>. Un nouveau bâtiment l’accueille depuis 1998.

Elle pour but l’élaboration d’une pharmacopée commune entre les différents pays de l’Union et qui, à terme, remplacera les pharmacopées nationales.

Le Parlement européen

Image:European-parliament-strasbourg.jpg
L'Immeuble Louise Weiss, dit aussi IPE IV, du Parlement européen, construit en 1998.

C’est l’organe parlementaire de l’Union européenne. Il regroupe 785 députés élus par les citoyens européens<ref>Site du Parlement européen, chiffres clés</ref>. Depuis le 7 juillet 1981, le Parlement européen a adopté plusieurs résolutions concernant son siège, demandant aux gouvernements des États membres de respecter l'obligation que leur assignent les traités de fixer un siège unique pour les institutions. Devant la carence des États membres, le Parlement européen a pris un certain nombre de décisions quant à son organisation et à ses lieux de travail (Luxembourg, Strasbourg, Bruxelles). Lors du Conseil européen d'Édimbourg, les 11 et 12 décembre 1992, les gouvernements des États membres sont parvenus à un accord sur les sièges des institutions, aux termes duquel :

  • le Parlement européen a son siège à Strasbourg où se tiennent les 12 périodes annuelles de session, y compris la session budgétaire ;
  • les périodes de session plénière additionnelles se tiennent à Bruxelles ;
  • les commissions parlementaires siègent à Bruxelles ;
  • le Secrétariat général et ses services restent installés à Luxembourg.

Cette décision a suscité des critiques de la part de certains députés partisans du siège bruxellois. Cependant la Cour de Justice (arrêt du 1er octobre 1997 - C 345/95) a confirmé qu'elle fixe bien le siège du Parlement conformément à l'art. 289 CE. Le contenu de cette décision a été inclus dans le traité d'Amsterdam sous forme d'un protocole annexé aux traités communautaires, ce que le Parlement européen a regretté. Le calendrier des sessions est fixé chaque année par le Parlement sur proposition de la Conférence des présidents. Le 24 octobre 2006, le Parlement a officialisé l'achat de l'ensemble de ses bâtiments strasbourgeois, scellant par là son ancrage dans la ville. [1]

Autres institutions et organismes européens

Image:Council of Europe.jpg
Le palais de l'Europe de l'architecte Henry Bernard

Strasbourg accueille également des organismes européens :

Crée en 1992, il s’agit du corps d’armée le plus puissant de l’Europe occidentale.

Principaux écueils

En 2006, une pétition baptisée Oneseat a été lancée à l’attention des citoyens européens. Elle réclame Bruxelles comme unique siège parlementaire européen et, à ce jour, a réuni un peu plus d’un million de signatures.

L’argument principal de cette pétition est le coût de déplacement des députés, évalué à 200 millions d’euros par an. D’autre part, avec une aire urbaine d’environ 700 000 habitants, Strasbourg est une ville de taille assez modeste comparée à Bruxelles qui compte 1,4 millions d’individus. De nombreux députés se plaignent de l'accessibilité insuffisante de la ville qu'elle soit aérienne ou ferroviaire.

Enfin Bruxelles, capitale de la Belgique, est soutenue par tout le pays et le gouvernement alors que Strasbourg n’a pas vraiment le soutien dont elle aurait besoin.

Projets d’améliorations

Les projets d’améliorations sont nombreux et visent essentiellement à améliorer l’accessibilité de la ville et à développer son rayonnement économique et culturel.

  • L’accessibilité :

L’arrivée du TGV Est, en juin 2007, devrait être complétée en 2011 d’une ligne en direction de Lyon. À terme, Strasbourg sera reliée à Stuttgart, Munich et Zurich par l’ICE, le train à grande vitesse allemand, une fois que sera notamment achevée la reconstruction du pont ferroviaire sur le Rhin, à l'horizon 2010. Achevé en 2002, le pont Pflimlin est tout un symbole puisque depuis le XIIe siècle, seuls huit ponts reliant la France à l’Allemagne ont été construits. Si l’idée d’un nouveau pont reliant les deux pays à hauteur de Strasbourg remonte aux années 1950, ce n’est qu’en 1996 que le projet prit sa forme définitive<ref>Site du Gouvernement, le pont Plimlin</ref>. Ce pont est un instrument économique important : il améliore sensiblement l’accessibilité de la ville depuis l’Allemagne, assurant une meilleure desserte du port autonome de Strasbourg et de l’aéroport d’Entzheim.

  • Le contrat Triennal :

Instauré en 1980 sous l’impulsion de Pierre Pflimlin, il a pour objectif d’accroître le rayonnement de la ville en finançant d’importants projets (Zénith, Médiathèque, etc.). Le contrat triennal finance par ailleurs le déficit d’exploitation de certaines lignes aériennes. Le contrat actuel, qui s'achèvera en 2008, pèse 330 millions d’euros et l’État y contribue à hauteur de 30%<ref>Site Union pour Strasbourg, Le contrat triennal</ref>.

  • L’Eurodistrict :

La convention relative à la création de l'Eurodistrict Strasbourg-Ortenau a été paraphée en 2005. Son objectif à est double : développer les échanges entre Strasbourg et l'Allemagne d'une part, et franchir une nouvelle étape dans la construction de l'Europe, en posant les jalons de ce qui pourrait être une métropole binationale de près d'un million d'habitants<ref>Site de l'Eurodistrict Strasbourg-Ortenau</ref>. L'accord de 2005 vise en effet à développer des projets communs dans les principaux domaines (transports, urbanisme, éducation, santé, emploi, environnement). L'Eurodistrict regroupe notamment les villes de Strasbourg, Kehl, Offenbourg, Lahr et Achern<ref>Site de l'Eurodistrict Strasbourg-Ortenau, Cartographie</ref>.

  • Viaropa :

Lancé en 2001, ce vaste projet d'aménagement urbain est présenté par la municipalité comme un "trait d'union entre tous les quartiers qui ouvre la ville sur un environnement naturel exceptionnel: l'eau, les canaux, le Rhin."<ref>Site de la Communauté Urbaine de Strasbourg, Viaropa</ref> Concrètement, Viaropa se décline en un ensemble de programmes de réhabilitation et de constructions nouvelles s'articulant le long d'un axe est-ouest (d'Eckbolsheim aux rives du Rhin).

Ainsi, en partant de l'ouest, Viaropa comprend :

    • Le Zénith Strasbourg Europe (10 000 places) à Eckbolsheim (ouverture début 200Image:Cool.gif
    • La Gare centrale rénovée et son nouveau parvis (achevés en novembre 2007)
    • La rénovation de la place Kléber et de l'Aubette (achèvement des travaux en 200Image:Cool.gif
    • Le Centre Rivétoile et "l'archipel culturel" autour du bassin d'Austerlitz, incluant notamment la Cité de la musique et de la danse (achevée en 2006) et la Grande bibliothèque-médiathèque (ouverture en 200Image:Cool.gif
    • Le complexe tertiaire "Starlette" (achèvement en 2009)
    • Le projet "Porte de France" sur les berges du Rhin (début des travaux courant 200Image:Cool.gif comprenant notamment des logements, commerces, restaurants ainsi qu'une tour d'environ 70m.

Initiatives franco-allemandes

En 2004, les villes de Strasbourg et Kehl ont inauguré un Festival des deux rives de part et d'autre du Rhin. Pour l'occasion un parc a été aménagé et l'on peut passer d'un pays à l'autre par la passerelle Mimram.

  • Forum franco-allemand :

Crée par l'université franco-allemande, ce forum est un salon de recrutement qui s'adresse principalement aux étudiants à la recherche d'une carrière internationale. Il réunit annuellement plus de 170 exposants<ref>Site du Forum franco-allemand</ref>.

Démographie

Image:StrasbourgWaken.JPG
Strasbourg vue du Wacken.

Strasbourg est l'une des rares communautés urbaines de France à avoir fusionné la majeure partie de l'administration de la ville centre avec celle de la communauté urbaine, fusion motivée en 1968 par un souci d'efficacité et d'économie budgétaire.

Le territoire communal strasbourgeois regroupe plus de 60 % de la population de la communauté urbaine de Strasbourg. Celle-ci, sur ses 306 km², compte 451 240 habitants. Entre 1990 et 1999, le taux de croissance annuel moyen était de 0,73 %. Un taux qui a légèrement diminué entre 1999 et 2005 (0,68%) mais qui reste supérieur à la moyenne nationale.

L'aire urbaine de la ville a été évaluée en 1999 à 612 104 habitants sans la partie allemande, ce qui en fait la 9e aire urbaine de France<ref>Site de l'INSEE, plus grandes aires urbaines de France</ref>. Sa croissance est relativement soutenue, avec une moyenne de 0,83% par an entre 1990 et 1999. L'estimation 2007 de l'aire urbaine, ville de Kehl incluse, est de 702 412 habitants<ref>Site Populationdata, Estimation des aires urbaines de France</ref>.

Administration

Strasbourg est le chef-lieu de la région Alsace et du département du Bas-Rhin. Elle est en outre le siège de l'académie de Strasbourg et de la province ecclésiastique de Strasbourg.

Vie politique

Image:Absolute mairie strasbourg cus 01.jpg
La mairie de la Communauté Urbaine de Strasbourg

Le maire actuel de la ville est Fabienne Keller (UMP). Elle a été élue en 2001 avec 50,85% des suffrages, face à la candidate socialiste Catherine Trautmann (40,42%). Fabienne Keller est aussi Sénateur du Bas-Rhin depuis 2004.

Lors des élections présidentielles de 2007, le candidat Nicolas Sarkozy a remporté 51,08% des suffrages contre 48,92% pour la candidate socialiste Ségolène Royal.

Depuis 2001, le président de la communauté urbaine est Robert Grossmann (UMP).

Anciens présidents de la communauté urbaine de Strasbourg :

Cantons de Strasbourg

Image:Ponts Couverts Strasbourg FRA 001.JPG
Les Ponts Couverts à la Petite France

Strasbourg est divisée en 10 cantons :

(Recensement de 1999)

Jumelages

Strasbourg est jumelée avec les villes suivantes :

La ville a en outre conclu des accords de coopération à travers le Club de Strasbourg, notamment avec <ref>Site du Club de Strasbourg</ref>:

Fiscalité

En pourcentage de la valeur locative cadastrale.

Taxe 2004 2005
foncière sur le bâti 21,30 %
foncière sur le non-bâti 68,69 %
sur les ordures ménagères 10,70 %
d'habitation 24,06 %
professionnelle 20,24 %

Santé

La ville de Strasbourg compte six établissements publics qui emploient 10 859 salariés pour un total de 2 462 lits. 83,0% des patients sont d'origine Bas-Rhinoise. Les principaux hôpitaux sont l'hôpital civil (hôpital pavillonaire d'une capacité de 895 lits), celui de Hautepierre (1 017 lits) et celui de la Robertsau (395 lits)<ref name="Site des hôpitaux universitaires de Strasbourg, Chiffres clés">http://www.chru-strasbourg.fr/Hus/</ref>. Le budget 2005 des hôpitaux universitaires de Strasbourg est de 684 millions d'euros et 1,41 millions d'euros sont consacrés à la recherche<ref name="Site des hôpitaux universitaires de Strasbourg, Chiffres clés">http://www.chru-strasbourg.fr/Hus/</ref>. D'importants travaux sont en cours dans l'enceinte de l'hôpital civil. Ils visent notamment à améliorer les conditions d'hébergement (75% de chambres à une place).

Sécurité

Le taux de criminalité à Strasbourg est de 105,46 actes pour 1000 habitants (2005) et est donc sensiblement supérieur à la moyenne nationale (83,0%). Nonobstant, la ville se place dans la moyenne des grandes villes françaises, à mi-chemin entre les villes du sud (Avignon, Toulouse, Nice etc.) et les villes du nord-ouest (Rennes, Nantes, etc.) <ref>(http://www.lefigaro.fr/delinquance/alsace.html Site du Figaro, Délinquance : palmarès 2005]</ref>.

Le taux d'élucidation des crimes et délits est de 27,21% soit légèrement sous la moyenne nationale (28,76%) mais dans le peloton de tête des grandes villes de France.

Finances publiques

Strasbourg possède une capacité d'autofinancement élevée grâce a des performances budgétaires solides. En 2006, la dette représentait 3,2% du budget de fonctionnement, soit 276 euros par habitant<ref>Site Fitch Rating, Finance publique internationale - Strasbourg</ref>. Le taux d'endettement est donc modeste, et pour comparaison l'endettement de la ville de Paris s'élève à 859 euros par habitant<ref>Site Fitch Rating, Finance publique internationale - Paris</ref>. Cependant, la dette a tendance a augmenter du fait d'importants projets d'investissement (TGV Est, tram, Zénith). Le budget primitif pour l'année 2007 est de 328,3 millions d'euros pour le fonctionnement et de 154,7 millions d'euros pour l'investissement<ref>Site de Strasbourg, Budget de la ville</ref>.

Économie

Repères

Grâce à son emplacement géographique, Strasbourg a toujours été un lieu de passage pour les biens et les personnes. Au centre de l’Europe, la ville se situe au carrefour d’un axe nord-sud historiquement très utilisé et aussi d’un axe est-ouest. Son emplacement sur le Rhin autorise naturellement des échanges par voie fluviale. Comme toute grande ville, le secteur d’activité prédominant est le secteur tertiaire, bien que l’industrie représente encore une part non négligeable des emplois, notamment dans les communes alentours. Strasbourg accueille plusieurs grands sièges sociaux, notamment LIDL-France, le Crédit mutuel, Steelcase et les Brasseries Kronenbourg. La C.U.S (Communauté Urbaine de Strasbourg) compte environ 212 000 actifs (recensement 1999) dont voici la répartition<ref name="ccichiffres2006">Site de la Chambre de Commerce et d'Industrie, Chiffres clés 2006</ref> :

  • Education & santé : 41 500 (19,6%)
  • Services aux entreprises : 34 100 (16,1%)
  • Commerce : 32 000 (15,1%)
  • Industries : 31 000 (14,6%)
  • Administration : 26 700 (12,6%)
  • Transports : 12 700 (6,0%)
  • Finances : 10 300 (4,8%)
  • Construction : 9 500 (4,5%)
  • Autres : 14 200 (6,7%)

Le taux de chômage a Strasbourg est, comme dans beaucoup de grandes villes françaises, supérieur à la moyenne nationale. Mais cela n'a pas toujours été le cas. Pendant longtemps, la ville s'est distinguée par un taux de chômage remarquablement faible, bien aidée par un secteur secondaire dynamique. Cependant, le recul des activités industrielles en France a progressivement réduit l'écart entre les moyennes strasbourgeoise et française. Depuis le chômage baisse mais reste au dessus des niveaux national<ref>Site de l'OREF Alsace, chiffres de la zone emploi de Strasbourg</ref> et régional.


Taux de chômage (source INSEE<ref>Site de l'INSEE, historique du chômage en France depuis 1981</ref>)
1998 2000 2003 2004 2005 2006
Strasbourg
8,5
6,8
9,2
9,9
9,7
9,0</tr>
Bas-Rhin
7,2
5,7
8,2
8,5
8,3
7,2</tr>
Alsace
7,1
5,6
8,2
8,6
8,5
7,6</tr>
France
11,3
8,9
10,1
10,0
9,6
8,6</tr>

Strasbourg est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Strasbourg et du Bas-Rhin. Elle gère l’aéroport international de Strasbourg-Entzheim. Elle est aussi le siège de la Chambre régionale de commerce et d'industrie d'Alsace.

Secteur secondaire

Les activités industrielles à Strasbourg ont pour particularité d'être totalement diversifiées<ref>Etude comparative des villes européennes</ref>. Elles représentent 14,6% des emplois. Sur les 3000 entreprises industrielles, plus de 30% sont à capitaux étrangers, notamment allemands et américains. Les trois principaux secteurs sont l’automobile (General Motors, Delphi Corporation, Johnson Controls), l’industrie pharmaceutique (Lilly, Octapharma, Prestwick Chemical, Carex, Boiron) et l’agroalimentaire (les brasseries Fischer et Kronenbourg).

Depuis les années 1990, la création du pôle de compétence Alsace-Biovalley a apporté de nombreux emplois dans l’industrie pharmaceutique. Outre les emplois de recherche créés par les laboratoires universitaires, avec la création de nouveaux centres de recherche comme l’Institut de Génétique et de Biologie Moléculaire et Cellulaire <ref>Site de l'IGMC, Institut de Génétique et de Biologie Moléculaire et Cellulaire</ref> ou l’Institut Clinique de la Souris <ref>ICS, Institut Clinique de la Souris</ref> sur le campus d’Illkirch-Graffenstaden, un certain nombre de multinationales se sont implantées à Strasbourg ou dans sa périphérie. Le point d’orgue de ce développement avait été le transfert du siège social d’Aventis à Strasbourg en 2002, malheureusement le rachat de la société par Sanofi-Synthélabo en 2004 a retransféré le siège social du nouveau groupe à Paris.

Le port autonome de Strasbourg et la facilité de transport des marchandises sur le Rhin ont joué un rôle important dans le développement économique de la ville. Avec 10,4 millions de tonnes marchandises en 2006<ref name="portchiffres2006">Site du Port Autonome de Strasbourg, activité 2006</ref>, il est le deuxième port fluvial de France derrière celui de Paris. Aujourd'hui, certains des espaces du port autonome sont des friches industrielles ; les anciens bassins situés près du centre-ville sont comblés ou revalorisés. Il reste des aciéries de part et d’autre du Rhin, celles du côté français avaient tendance à péricliter avant la remontée du prix de l’acier dans les années 2000 ; celles du côté allemand (groupe BSW - Badische Stahlwerke) se sont muées en micro-aciéries très rentables, embauchant alors beaucoup de travailleurs frontaliers.

Secteur tertiaire

Commerce

L'activité commerciale représente plus de 30 000 emplois à Strasbourg. Deux énormes zones commerciales concentrent l'essentiel de l’activité commerciale : celle de la Vigie au sud et celle de Vendenheim au nord. Le centre-ville rassemble des boutiques de luxe ainsi qu'un important centre commercial qui abrite près de 120 boutiques et 8 restaurants (les Halles).

Image:Sapin Noel Strabourg 2006.jpg
Sapin du marché de Noël à Strasbourg en 2006

Finance

Strasbourg est l’une des premières places financière et bancaire de France<ref>Site de la CUS, Investir à Strasbourg</ref> et jouit d'une spécificité importante dans ce domaine. La ville compte dix sièges sociaux de banques (notamment : le Crédit Mutuel, le CIC-CIAL, la Banque populaire d’Alsace, la Caisse d’épargne d’Alsace, le Crédit Foncier et Communal d'Alsace et de Lorraine), cinq salles de marchés et de nombreux établissements étrangers (UBS, Barclays, HSBC, Legal & General, Monte dei Paschi di Siena, etc.). Les activités financières emploient plus de 15 000 personnes sur Strasbourg (secteur immobilier inclus)<ref>Site de la CCI de Lyon, chiffres clés des secteurs bancaires, financiers et immobiliers en France</ref>.

Tourisme

Le tourisme est une activité importante pour l'Alsace. Le secteur y emploie 25 000 personnes dont plus de 8 000 sur Strasbourg<ref>Site de l'INSEE, Tourisme en Alsace 2004</ref>. On observe cependant une baisse des activités touristiques dans la région depuis 2004. Strasbourg n'échappe pas à la règle et seul le tourisme de luxe se maintient. Chaque année, le célèbre marché de Noël (ou Christkindlmärik) ouvert pendant le mois de décembre, draine un nombre considérable de visiteurs, les capacités hôtelières de la ville et de toute la région faisant le plein à cette période. Malheureusement, ces capacités d’accueil sont sous-utilisées le reste de l’année avec un taux d'occupation moyen des chambres de 54,7% contre 60,4% pour la France<ref>Site de l'INSEE, Tourisme en Alsace 2006</ref>.

La restauration est très développée à Strasbourg, notamment dans le centre-ville. Tous les types de restaurants sont représentés, depuis les très nombreux döner-kebaps jusqu’aux trois étoiles (le Burehiesel par exemple), en passant par la restauration régionale typique (winstubs, bierstubs, tartes flambées…).

Culture et patrimoine

Le centre historique, la Grande île ou ellipse insulaire, a été classé patrimoine mondial par l’UNESCO en 1988<ref name="unescostrasbourgGrandeile"/>. Strasbourg est également labellisée ville d'art et d'histoire par le ministère de la Culture. Enfin, Strasbourg a présenté son dossier de candidature au titre de Capitale européenne de la culture pour l'année 2013<ref>Site internet du comité de soutien à la candidature de Strasbourg au titre de capitale européenne de la culture</ref> .

Architecture et monuments

Moyen Âge et Renaissance

La Maison Kammerzell construite au Modèle:XVe siècle et qui prendra son aspect actuel à la fin du Modèle:XVIe siècle suite à d'importants travaux. Cette maison se distingue par sa structure originale : un premier niveau en pierres, puis trois niveaux en bois de type Renaissance rhénane, et enfin trois niveaux de combles<ref>Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Edition Flohic, p.1318</ref>.

Les ponts couverts, construits au Modèle:XIIIe siècle et qui avaient pour rôle de protéger l'accès fluvial de la ville. Le système défensif sera plusieurs fois renforcé jusqu'à la fin du Modèle:XVIe siècle. Les tours, visibles encore aujourd'hui, sont les dernières des 90 que comptaient les défenses de la ville jusqu'au XIXe siècle<ref>Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Edition Flohic, p.1313</ref>.

Le barrage Vauban, écluse fortifiée construite à partir de 1685 visant à renforcer les défenses de la ville. Il pouvait servir à inonder l'accès sud de la ville afin de ralentir (voir de stopper) toute progression ennemie.

Les maisons de la Petite France, véritable panorama du Moyen-Age et de la Renaissance rhénane. Les plus connues sont la maison des tanneurs (construite en 1572 et retouchée au début du Modèle:XVIIe siècle par son propriétaire) et la maison Haderer, édifices à colombages et aux formes caractéristiques de la région rhénane.

L'Ancienne Douane, édifiée au Modèle:XIVe siècle et entièrement détruite par les bombardements de 1944, elle a été restauré en 1956 et accueille aujourd'hui un restaurant traditionnel ainsi que des expositions temporaires. C'est l'un des rares témoins du commerce Moyen-Ageux de la ville<ref>Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Edition Flohic, p.1317</ref>.

La chambre du commerce, édifiée à partir de 1582 sous l'impulsion d'entrepreneurs suisses. Elle a été agrandie en 1867 dans le respect du style originel<ref>Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Edition Flohic, p.1324</ref>.

L'ancienne boucherie, construite entre 1586 et 1588. L'édifice n'abandonnera sa fonction initiale qu'en 1859. Il abrite aujourd'hui le musée historique<ref>Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Edition Flohic, p.1325</ref>.

L'hôtellerie du Corbeau. Fermée au XIXe siècle, elle a reçu des hôtes illustres comme Frédéric le Grand, Jean-Jacques Rousseau ou encore Alexandre Dumas ;

L'hôpital civil, édifié une première fois à la fin du Modèle:XIVe siècle et qui a été partiellement détruit dans un incendie en 1716. La construction d'un nouvel hôpital (encore visible aujourd'hui) commence dès 1717 sous le contrôle de l'architecte Rodolphe Mollinger. Ses immenses toitures abritent trois étages de greniers. L'édifice fut agrandi en 1741<ref>Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Edition Flohic, p.1336</ref>.

La cave historique des hospices de Strasbourg, construite entre 1393 et 1395 est le dernier vestige du premier hôpital. Le vin était alors utilisé comme médicament. Epargnée par l'incendie de 1716 qui ravagea l'hôpital, cette cave abrite notamment un vin blanc de 1472. Ce nectar de plus de 500 ans n'a été servi qu'à trois reprises : en 1576, en 1716 ainsi qu'en 1944, aux libérateurs de la ville<ref>Les 600 ans de la cave historique, Christelle Carrier, p.2 et p.3</ref>.

Le lycée Fustel de Coulanges (anciennement collège royal, lycée impérial et école centrale sous la République), jouxtant la cathédrale, a d'abord été le petit séminaire pour les Jésuites après sa construction en 1685. Le lieu a abrité la première imprimerie de Strasbourg, dans la maison dite zum Thiergarten<ref>P.J. Fargès-Méricourt, Description de la ville de Strasbourg, Levrault, Strasbourg, 1840, p.59 </ref>.

Modèle:XVIIIe s et XIXe siècles

L'Aubette (architecte : Jacques François Blondel) édifiée entre 1765 et 1778 dans un style néo-classique sur la place Kléber. Ce bâtiment servit dans un premier temps de corps de garde. Endommagé en 1870, il a abrité par la suite le conservatoire de musique. Un important projet de restauration est en cours<ref>Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Edition Flohic, p.1360</ref>.

Le palais des Rohan ancien palais épiscopal construit entre 1728 et 1741 par l'architecte Robert de Cotte<ref>P.J. Fargès-Méricourt, Description de la ville de Strasbourg, Levrault, Strasbourg, 1840, p.57</ref>. Il accueille aujourd'hui trois musées : le musée archéologique, le musée des beaux-arts et le musée des arts décoratifs.

L'hôtel du préfet de région (architecte : Jean-Pierre Pflug), construit entre 1731 et 1736 pour le compte de François Joseph de Klinglin alors prêteur royal de la ville. Il accueillit un temps la préfecture du Bas-Rhin. Détruit en 1870 pendant le siège de Strasbourg, il fut rapidement restauré<ref>Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Edition Flohic, p.1342</ref>.

L'Opéra municipal aujourd'hui Opéra national du Rhin (architecte : Villot), commencé en 1804 et achevé en 1821, il fut partiellement détruit en 1870 à la suite de bombardements allemands. En 1888, la façade arrière a été enrichie d'un avant-corps circulaire.

Le château de Pourtalès construit au Modèle:XVIIIe siècle. Il a été remanié à plusieurs reprises au cours du XIXe siècle et même au début du XXe siècle (pavillons agrandis, parc à l'anglaise, nouveau corps de bâtiment). Ce château est aujourd'hui la propriété d'une université américaine, la Schiller International University<ref>Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Edition Flohic, p.1361</ref>.

L'ancienne mairie (architecte : Joseph Massol) achevée en 1736. Sa construction a été financée par Régnier III de Hanau-Lichtenberg qui mourut avant la fin des travaux. Le bâtiment devient hôtel de ville en 1806. Aujourd'hui, il est principalement utilisé pour les célébrations de mariage<ref>Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Edition Flohic, p.1341</ref>.

Architecture impériale allemande

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La bibliothèque nationale et universitaire

On prétend qu'après les destructions massives de la Seconde Guerre mondiale, c'est à Strasbourg qu'on peut admirer les plus beaux exemples de l'architecture Wilhelmienne, notamment aux alentours de La place de la République avec :

Le Palais du Rhin (architecte : Hermann Eggert), ancien palais impérial construit entre 1883 et 1888 dans le plus pur style germanique. Edifié pour accueillir l'empereur lors de ses visites à Strasbourg, il marque le rattachement de la ville à l'Allemagne, et s'inscrit dans un programme de rénovation urbaine de grande ampleur. Il abrite depuis 1920 la Commission Centrale pour la Navigation du Rhin.

Le Théâtre national de Strasbourg (architectes : Hartel et Neckelmann), construit entre 1888 et 1899, il accueillit dans un premier temps les sessions de la Délégation régionale. En 1911, il devient le Parlement d'Alsace-Lorraine jusqu'à la fin de la première guerre mondiale <ref>Site du TNS, Histoire du bâtiment</ref>. Rattaché depuis 1972 au Ministère de la culture, il est le premier théâtre national implanté en province<ref>Site du TNS, Histoire du théâtre de Strasbourg</ref>.

La préfecture (ancien ministère d'Alsace-Lorraine), édifiée en 1911.

La Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg (architectes : Hartel et Neckelmann) inaugurée en 1895 elle est aujourd'hui, avec ses trois millions d'ouvrages, la deuxième bibliothèque de France<ref>Site de la BNUS, Quelques chiffres</ref>.

L'hôtel des Postes (architecte : Von Rechenberg) de style néo-gothique, il a été édifié entre 1896 et 1899 par l'administration des Postes. Le bâtiment a été partiellement détruit en 1944. Lors de sa reconstruction, on utilisa du grès rose. Il s'agit encore aujourd'hui d'un centre de traitement postal<ref>Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Edition Flohic, p.1394</ref>.

Les bains municipaux (architecte : Fritz Beblo), construits de 1905 à 1908<ref>Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Edition Flohic, p.1400</ref>.

Le palais universitaire (Kaiser-Wilhelms-Universität Strassburg) édifié en 1884 sous le contrôle du jeune architecte Otto Warth, il accueille aujourd'hui encore certaines filières universitaires (histoire, histoire de l'art etc.)<ref>Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Edition Flohic, p.1377</ref>. Il est considéré comme l'un des plus beaux monuments construits sous l'ère allemande.

Le Lycée International des Pontonniers, ex-Lycée de Jeunes Filles inauguré en 1904<ref>Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Edition Flohic, p.1398</ref>.

Le Palais de Justice (architecte : Neckelmann) construit entre 1894 et 1897<ref>Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Edition Flohic, p.1393</ref>.

La gare centrale, inaugurée en 1883, est l'un des premiers édifices entrepris après le rattachement le l'Alsace à l'Allemagne. La façade du bâtiment n'a quasiment pas été retouchée, elle est aujourd'hui surmontée d'une cloche de verre.

Le bâtiment Gallia (Germania à sa construction), achevé en 1885. Il a d'abord abrité une compagnie d'assurances. Depuis les années 1920, il est le siège d'associations étudiantes (aujourd'hui le CROUS et l’Association Fédérative Générale des Étudiants de Strasbourg)<ref>Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Edition Flohic, p.1382</ref>.

La caserne Stirn (architecte : Von Lilienstern) construit entre 1884 et 1897. Après la guerre de 1870, Strasbourg devient une base importante de l'armée allemande. Ce bâtiment, très moderne à l'époque, couvre une superficie de 4,0 hectares et peut accueillir trois bataillons d'infanterie<ref>Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Edition Flohic, p.1385</ref>.

On y découvre aussi quelques beaux exemples d'architecture Jugendstil, notamment :

  • le 22, rue du général Castelnau (architectes F.Lütke et H. Backes )
  • la villa Schützenberger, au 76, allée de la Robertsau ( architectes : Berninger & Krafft )
  • l'hôtel Brion, 22, rue Sleidan (architecte : Auguste Brion )

Architecture contemporaine

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Le monument aux morts, Place de la République

Le monument aux morts, situé Place de la République, inauguré en 1937 par le Président de la République Albert Lebrun, porte comme seule inscription "A nos morts" sans mentionner la patrie pour laquelle les soldats sont tombés. La sculpture représente une mére (symbolisant la ville de Strasbourg) tenant sur ses genoux ses deux enfants mourants, l'un allemand et l'autre français. Ils se sont combattus et devant la mort enfin ils se rapprochent. La sculpture a été réalisée par Léon-Ernest Drivier. C'est un des rares Monuments aux morts pacifistes français.

La Cité-jardin du Stockfeld et la cité Ungemach, du début du XXe siècle.

La maison de la Radio Télévision, inaugurée en 1961 et aujourdh'ui siège de France 3 Alsace. Cet édifice abrite une mosaïque de 25 mètres de long imaginée par Jean Lurçat et intitulée La Création du monde<ref>Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Edition Flohic, p.1416</ref>.

Le Palais de l'Europe (architecte : Henry Bernard) inauguré en 1977. Il abrite le Conseil de l'Europe.

Le palais des Droits de l'homme (architecte : Richard Rogers) qui, depuis 1995, accueille la Cour européenne des droits de l'homme. Le bâtiment épouse le cours de l'Ill, d'où sa forme en arc de cercle.

Le Parlement européen (architecte : Architecture Studio). Inauguré en 1998, il fait suite au sommet d'Edimbourg qui, en 1992, fixe le siège du parlement européen à Strasbourg<ref>Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Edition Flohic, p.1421</ref>.

L'Escarpe, université Robert-Schuman (architectes : Knecht et Schweitzer).

La passerelle Mimram, du nom de son architecte Marc Mimram. Située dans le jardin des Deux Rives et exclusivement piétonne, elle relie Strasbourg à Kehl. Sa fonction, essentiellement symbolique, traduit la volonté de rapprocher les deux rives du Rhin.

La Cité de la Musique et de la Danse, inaugurée en mai 2006, occupée par le pôle des écoles de musique de Strasbourg et principalement par le Conservatoire National de Région de Strasbourg.

Le patrimoine religieux

Autrefois, la ville méritait le surnom de « ville aux mille églises », avec ses nombreux couvents, congrégations, églises, temples et synagogues. Strasbourg fut d'ailleurs jusqu'au XVIIIe siècle un centre théologique remarquable, avec les principaux acteurs de la Réforme qui y préchêrent (et notamment Calvin).

Strasbourg est connue notamment pour sa cathédrale. L'édifice se distingue aisément par sa couleur, due à l'utilisation de grès rose, et par sa tour unique. Les travaux ont commencé en 1176 mais la première tour ne sera achevée qu'en 1439<ref>Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Edition Flohic, p.1298-1299</ref>. La seconde ne fut jamais construite, parce que l'édifice, construit sur un sol instable, risquait de s'effondrer. Cette tour, haute de 142 mètres, a fait de la cathédrale de Strasbourg l'édifice le plus haut du monde entre 1625 et 1847.

La cathédrale de Strasbourg est aussi connue pour son horloge astronomique chef-d'œuvre de l'art et de la science, et son rayon vert créé par le vitrail de Juda (patriarche) qui se manifeste aux équinoxes lorsque le soleil brille sur la ville. La Fondation de l'Œuvre Notre-Dame suit et soigne l'édifice depuis 1246.<ref>Site internet de l'œuvre Notre-Dame</ref>

Mais elle possède d'autres églises historiques qui ont survécu aux guerres et aux destructions que la ville a subies :

L'Église réformée (protestante), dite du Bouclier ;

L'Église Saint-Étienne, située à l'intérieur du Collège épiscopal Saint-Étienne. Edifiée en 1210, il ne subsiste aujourd'hui de l'église que le transept et l’abside. La crypte présente les vestiges de la basilique romaine du Modèle:Ve siècle<ref>Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Edition Flohic, p.1313</ref>.

L'Église Saint-Guillaume (protestante) avec ses vitraux pré-Renaissance, renfermant un exceptionnel tombeau à gisants du Modèle:XIVe siècle exécuté par Woelflin de Rouffach. Le clocher est édifié en 1667. L'ouvrage se distingue par une obliquité flagrante<ref>Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Edition Flohic, p.1314</ref>.

L'Église Saint-Jean-Baptiste (catholique), de style gothique. Edifiée en 1477, elle passe sous le contrôle des chevaliers de Malte en 1687. C'est la dernière église de l'ordre des mendiants subsistant à Strasbourg. Elle fut endommagée par des bombardements en 1944 et restaurée vingt ans plus tard<ref>Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Edition Flohic, p.1319</ref>.

L'Église Saint-Louis (protestante) achevée en 1859 dans le quartier de la Robertsau.

L'Église Saint-Nicolas (protestante, mais fermée au culte) de style gothique. Sa construction commence en 1381 mais le clocher ne sera édifié qu'en 1585<ref>Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Edition Flohic, p.1316</ref>.

L'Église Saint-Paul, ancienne Evangelische Garnisonskirche (église protestante de la garnison), aujourd'hui dédiée au culte réformé, elle a été construite entre 1892 et 1897 dans un style néo-gothique. Les flèches, hautes de 76 mètres, en font l'église la plus haute de la ville<ref>Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Edition Flohic, p.1392</ref>.

L'Église Saint-Pierre-le-Jeune (protestante), abritant un remarquable jubé, un cloître récemment rénové, des fresques du Modèle:XIVe siècle et une sépulture mérovingienne du Modèle:VIe siècle. L'édifice est commencé au milieu du Modèle:XIIe siècle mais il sera remanié à plusieurs reprises. Devenue catholique en 1681 sous ordre de Louis XIV, l'église sera rendue aux protestants en 1893<ref>Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Edition Flohic, p.1310</ref>.

L'Église Saint-Pierre-le-Jeune (catholique), construite au XIXe siècle pour remplacer l'église Saint-Pierre-le-Vieux qui sera rendue aux protestants. De style néo-romane avec des influences gothiques, l'église possède une coupole typiquement latine<ref>Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Edition Flohic, p.1386</ref>.

L'Église Saint-Pierre-le-Vieux, constituée de deux édifices perpendiculaires : une église protestante et une église catholique. La partie protestante a été bâtie entre 1381 et 1428 et l'église devient catholique en 1683. De nouveaux aménagements sont entrepris en 1867 et d'autres travaux ont été effectués au début du XXe siècle<ref>Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Edition Flohic, p.1316</ref>.

L'Église Saint-Thomas (protestante depuis 1524, la seule de ce genre à conserver des chanoines), d'un type architectural très particulier puisqu'il s'agit d'une église-halle à cinq nefs d'égale hauteur, s'opposant ainsi à la conception basilicale habituelle. Elle conserve dans son chœur le célèbre tombeau du Maréchal de Saxe, dont l'auteur est le sculpteur du Modèle:XVIIIe siècle Jean-Baptiste Pigalle. Mozart et Albert Schweitzer ont joué sur son orgue Silbermann.

L'Église Sainte-Madeleine (catholique) : chœur conservé de l'ancienne église conventuelle du Modèle:XVe siècle, détruite par un incendie en 1904, servant de chapelle à la nouvelle église, érigée perpendiculairement. Restes d'un cloître gothique et de fresques. L'édifice a été détruit une seconde fois en 1944 et ne sera reconstruit qu'en 1958<ref>Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Edition Flohic, p.1320</ref>.

L'Église Sainte-Aurélie (protestante) qui abrite une nef baroque, un orgue d’André Silbermann et une horloge de Jean-Baptiste Schwilgué. Certains éléments de l'église originelle du Modèle:XIIe siècle sont encore visibles aujour'hui. Elle a cependant été remaniée à plusieurs reprises, notamment en 1765 (portail principal)<ref>Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Edition Flohic, p.1308</ref>.

L'Église Saint-Maurice (catholique), construite entre 1895 et 1898, dans un style néo-gothique. Son clocher élancé est visible de très loin, fermant une longue perspective depuis la place de Haguenau<ref>Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Edition Flohic, p.1393</ref>.

Le Temple Neuf, édifié entre 1873 et 1876 dans un style néo-roman. Il remplace l'église des dominicains qui fut détruite lors de bombardements en 1870. Son clocher culmine à 60 mètres de hauteur<ref>Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Edition Flohic, p.1375</ref>. Pour plus d'information concernant la religion catholique à Strasbourg :


Orgues

Strasbourg est également réputée pour la quantité et la variété de ses orgues baroques, néo-classiques, romantiques, « germaniques », modernes et éclectiques, dont beaucoup sont classés monument historique. La ville est quelque fois surnommée « la capitale de l'orgue ». Plusieurs dynasties de facteurs d'orgues sont représentés dans les églises mais aussi les salles de concert (Palais des Fêtes, ancien Conservatoire, Cité de la musique et de la danse) de Strasbourg : les Silbermann (André et Jean-André), les Schwenkedel (Georges et Curt), les Walther, les Roethinger (Edmond-Alexandre et Max), les Muhleisen, les Kern (Alfred, Gaston et Daniel), etc.

Théâtres, salles de spectacle et de concert

La Choucrouterie, cabaret de Roger Siffer. Ce petit théâtre de 80 places accueille 20 000 spectateurs chaque année et propose des spectacles humoristiques sur le thème de l'Alsace<ref>Site de la Choucrouterie, Descriptif</ref>.

La Cité de la Musique et de la Danse, dédiée à la musique classique et contemporaine.

La Laiterie, salle de concerts de la ville de Strasbourg inaugurée en 1994 sur un ancien site industriel. Malgré sa taille modeste (deux salles : 1 000 et 300 places) la Laiterie est rapidement devenue un lieu de renommée avec 200 concerts et 100 000 spectateurs par an<ref>Site internet de la Laiterie</ref><ref>Site internet Concert Live</ref>.

Le Maillon, théâtre de Strasbourg essentiellement basé au Wacken (deux salles : 600 et 150 places) depuis l'incendie criminel de la salle de Hautepierre<ref>Site internet du Maillon</ref>.

Le Palais des Fêtes qui accueille concerts et spectacles de danse.

L'Opéra national du Rhin, né de la fusion des opéras municipaux de Colmar, Mulhouse et Strasbourg. Il a obtenu le statut d'opéra national en 1997 et propose plus de 130 représentations par an avec la collaboration de l'orchestre philharmonique de Strasbourg<ref>Site de l'opéra national du Rhin, Histoire</ref>.

L'Orchestre philharmonique de Strasbourg fondé en 1855. Composé de 110 musiciens, il donne plus de 30 concerts par an à Strasbourg et se produit régulièrement à l'étranger. Cet orchestre a obtenu plusieurs récompenses nationales et internationales<ref>Site de l'orchestre philharmonique de Strasbourg, L'orchestre</ref>.

Les Percussions de Strasbourg, groupe instrumental créée en 1962 par six percussionnistes et qui se produit régulièrement dans le cadre de manifestations musicales. Les percussions de Strasbourg proposent aussi des stages et des interventions scolaires<ref>Site des percussions de Strasbourg, Présentation</ref>.

Le Palais de la Musique et des Congrès qui s'étend sur 50 000 mModèle:2 et abrite notamment deux auditoriums (2 000 et 1 100 places). Il accueille environ 350 manifestations et 320 000 participants chaque année<ref>Site de la CUS, Musique</ref><ref>Site Strasbourg Meeting</ref>.

Le Pôle Sud, théâtre essentiellement dédié au jazz et à la danse. La salle principale peut accueillir 320 spectateurs<ref>Site du Pôle Sud, Historique</ref>.

Le parc des expositions, qui regroupe plusieurs halls dont la superficie totale est de 22 000 mModèle:2 (sans le Rhenus). Il accueille notamment la Foire européenne (1 100 exposants et 220 000 visiteurs par an)<ref>Site Strasbourg-meeting, le parc des expositions</ref><ref>Site de la Foire européenne de Strasbourg</ref>.

Le Rhenus, Hall transformé en salle de concert avant l'arrivée du Zénith. il peut accueillir 8 000 spectateurs et couvre 6 500 mModèle:2. Il fait parti du Parc des expositions<ref>Site Strasbourg-Meeting, les halls</ref>.

Le Théâtre du Jeune Public, fondé en 1974 par André Pomarat et spécialisé dans les pièces pour enfants de 4 à 16 ans. Aujourd'hui centre dramatique national, ce théâtre accueille environ 60 000 spectateurs par an<ref>Site du Théatre jeune public, Histoire du TJP</ref>.

Le Théâtre national de Strasbourg, descendant du Centre dramatique de l'Est, il obtient son statut de Théâtre national en 1968<ref>Site du TNS, Histoire du théâtre national de Strasbourg</ref>.

Le Zénith (ouverture prévue début 200Image:Cool.gif dont la capacité maximale sera de 10 000 spectateurs<ref>Site du Zénith de Strasbourg, Informations techniques</ref>.

Le Théâtre Alsacien de Strasbourg, crée en 1898. La programmation est, comme son nom l'indique, essentiellement dédiée aux metteurs en scène locaux<ref>Site du théatre alsacien de Strasbourg, accueil</ref>.

Les TAPS de la Gare (anciennement, Théâtre des Lisières) et de Neudorf, qui proposent une programmation éclectique.

Le Molodoï, centre autonome jeune crée en 1988 et essentiellement tourné vers la musique (hip hop, punk, hardcore)<ref>Site du Molodoï, Historique</ref>.

Le Cube Noir du CREPS, à Koenigshoffen, dédié au théâtre amateur.

Le Kafteur, café-théâtre d'humour fondé en 1993<ref>Site du Kafteur, Accueil</ref>.

Évènements, festivals

Les Nuits électroniques de l'Ososphère, qui se déroulent chaque année à la Laiterie<ref>Site des nuits électroniques de l'Ososphère, Accueil</ref>.

Le Festival Musica, ou Festival international des musiques d'aujourd'hui, créé en 1982. Il réunit plus de 20 000 spectateurs chaque année. En 2007 ce sont plus de 58 compositeurs qui proposent une centaine d'œuvres contemporaines<ref>Site du festival Musica</ref>.

Le Festival des Artefacts, festival musical créé au début des années 1990 qui se déroule essentiellement au Rhénus et à la Laiterie<ref>Site du festival des Artefacts, Accueil</ref>.

Le Festival de musique de Strasbourg, créé en 1932 par la Société des amis de la musique de Strasbourg et dédié à la musique classique et à l'art lyrique<ref>Site du festival de musique de Strasbourg, Présentation</ref>.

Le Festival de jazz de Strasbourg, créé en 1987 par la Société des amis de la musique de Strasbourg.

Musées et lieux d'exposition

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L'ancienne boucherie, actuel musée historique

Le cabinet des estampes et dessins, fondé en 1890. Il abrite environ 200 000 œuvres dont les plus anciennes datent du Modèle:XVe siècle<ref>Site des musées de Strasbourg, Cabinet des estampes et des dessins</ref>.

Le centre Tomi Ungerer qui présente la donation de l'artiste à sa ville natale. Désormais installé à la villa Greiner, ce musée possède un fond de 8000 dessins et 6000 jouets de l'artiste alsacien<ref>Site des musées de Strasbourg, Centre Tomi Ungerer</ref>.

Le musée alsacien, musée des arts et traditions populaires. On y découvre notamment la vie rurale alsacienne entre 1750 et 1860 à travers des objets de toutes sortes : mobilier, poupées, couverts et autres ustensiles<ref>Site des musées de Strasbourg, Musée alsacien</ref>.

Le musée archéologique qui propose une importante collection d'objets anciens (de -600 000 à 800 ans après J.C.) découverts en Alsace.

Le musée des Arts Décoratifs, situé dans l'enceinte du palais des Rohan. Il nous fait découvrir l'artisanat strasbourgeois du Modèle:XVIIe siècle sous toutes ses coutures ainsi que les appartements du palais<ref>Site des musées de Strasbourg, Musée des Arts décoratifs</ref>.

Le musée des Beaux-Arts, qui retrace l'histoire de la peinture en Europe. Le musée propose entre autres de nombreuses œuvres italiennes dont la plus ancienne, de Sandro Botticelli, est datée de 1485<ref>Site des musées de Strasbourg, Musée des beaux Arts</ref>.

Le musée d'art moderne et contemporain qui, depuis son inauguration en 1998, expose des œuvres datées de 1870 à nos jours<ref>Site des musées de Strasbourg, MAMC</ref>.

Le musée historique, situé dans le bâtiment de l'ancienne boucherie. Il est essentiellement axé sur l'histoire urbaine, politique et économique de la ville. On y découvre notamment une maquette à l'échelle 1/600e de Strasbourg en 1727<ref>Site des musées de Strasbourg, Musée historique</ref>.

Le musée de l'Œuvre Notre-Dame qui déploie une riche collection d'œuvres anciennes, bien souvent à caractère religieux. On y retrouve notamment l'un des plus anciens vitraux de France<ref>Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Edition Flohic, p.1305</ref>, la tête romane de Wissembourg (daté de 1060), ainsi que la statuaire du Modèle:XIIIe siècle de la Cathédrale.<ref>Site des musées de Strasbourg, Musée de l'Œuvre Notre-Dame</ref>

Le musée de minéralogie, musée universitaire qui abrite plus de 30 000 minéraux. On y retrouve notamment la deuxième collection de météorites en France (450 échantillons)<ref>Site du musée de minéralogie, Dossiers</ref>.

Le musée zoologique, rattaché à l'université Louis Pasteur. Il propose une collection impressionnante d'animaux, parfois rarissimes. Le musée abrite aussi une collection d'un million d'insectes<ref>Site des musées de Strasbourg, Musée zoologique</ref>.

L'observatoire astronomique avec son Planétarium. Sous la coupole se cache la troisième lunette astronomique de France après celles de Meudon et de Nice. Le Planétarium propose de nombreuses scéances dédiées à la découverte de l'Univers<ref>Site du planétarium de Strasbourg</ref>.

Le Vaisseau, un espace de découverte scientifique inauguré en 2005. Il est essentiellement destiné aux enfants de 3 à 15 ans<ref>Site du Vaisseau, Historique</ref>.

Cinémas

L'agglomération de Strasbourg compte 50 salles dans six cinémas. Le centre de la ville est investi par les petits cinémas indépendants à vocation culturelle, notamment l'Odyssée<ref>Site de l'Odyssée</ref>. Ce petit cinéma situé dans les locaux d'un ancien théâtre cinématographique de 1913 propose par ailleurs une bibliothèque dédiée au cinéma (6000 revues, 2500 photographies). On retrouve aux alentours deux complexes : un UGC situé dans le quartier de Neudorf (22 salles, 5 100 places, un écran de 23,5 mètres), le plus grand cinéma d'Europe et un Pathé situé à Brumath (12 salles).

Avec l'arrivée des complexes de cinéma, trois cinémas du centre ville ont cependant fermé leurs portes : le Méliès, l'ancien UGC et le Pathé Club.

Cultes

Strasbourg est, encore aujourd'hui, la seule ville de France a posséder une faculté de théologie protestante et catholique intégrée à son système d'enseignement public (dû au statut particulier du droit local, qui maintient le régime concordataire pour les religions protestante et catholique, et plus récemment, la religion juive). l'unité d'enseignement de théologie protestante est également, depuis toujours, une formation privée pour les élites intellectuelles de la ville. Ainsi, Catherine Trautmann, ancien maire socialiste de la ville, y a fait ses études de premier cycle.

Strasbourg compte une des plus importantes communautés juives de France après Paris, Marseille, Lyon, Nice et Toulouse : 17 000 membres environ. Les juifs furent pourtant bannis de Strasbourg durant plus de quatre siècles (de 1389 à 1789), époque où ils s'installèrent dans les villages et petites villes des environs. Au XIXe siècle, l'Alsace était la région où habitait le plus grand nombre de français de confession hébraïque. La ville est dotée de plusieurs synagogues, dont la vaste Synagogue de la Paix, d'une clinique privée (la clinique Adassa), d'un hospice pour seniors (le foyer Élisa) ainsi que de plusieurs écoles et établissements secondaires (école Akiba, école Yehouda Halévi, l'ORT) gérés par la communauté juive.

Une mosquée est également en cours de construction, quoique son édification donne lieu a des controverses, notamment sur l'origine des fonds et l'intégration ou non de la religion musulmane dans le régime concordataire.

Enfin, la ville a également de forts liens avec le bouddhisme. Ainsi, l'association France Tibet Libre et le Lycée international des Pontonniers ont-ils organisés la venue du Dalaï Lama, dans les années 1980, et des échanges réguliers avec des moines bouddhistes sont maintenus.

Les autorités religieuses de Strasbourg sont l'archevêque, Mgr Jean-Pierre Grallet, le grand rabbin M. René Gutman, le président de l'Église protestante et le président du culte musulman du Bas-Rhin, M. Mohamed Lathay.

Transports

Dès l'origine, Strasbourg doit son nom à sa position ­ « à la croisée des chemins ». Encore aujourd'hui, la ville bénéficie d'une situation géographique privilégiée qui en fait un important carrefour européen, à l'intersection de quelques-uns des principaux axes de communication du continent.

Transports en commun

Image:Tramway Strasbourg FRA 001.jpg
Tramway de Strasbourg, ligne A

Le réseau moderne du tramway strasbourgeois, inauguré en 1994, compte depuis le 25 août 2007 cinq lignes pour 56 stations<ref>Site de la Compagnie des Transports Strasbourgeois, Réseau 2007</ref>. Les extensions en cours, qui s'achèveront en juin 2008, feront du réseau de tram strasbourgeois le plus étendu de France et le seul "maillé", avec près de 70 stations et 53,0 kilomètres de lignes. La capacité de transport sera alors de 300 000 passagers par jour<ref>Site de la Compagnie des Transports Strasbourgeois, Réseau 2008</ref>. Une nouvelle extension, programmée à l'horizon 2010, doit permettre de relier la vallée de la Bruche et le piémont des Vosges via un tram-train desservant notamment l'aéroport d'Entzheim dont la station doit être reconstruite près de l'aérogare, ainsi que les villes de Molsheim, Rosheim, Obernai et Barr. À plus long terme, la ligne A devrait être prolongée pour desservir le nouveau Zénith et le futur parc des expositions, tandis que la ligne D devrait atteindre Kehl et l'Allemagne.

Par ailleurs, un réseau de bus, également exploité par la Compagnie des Transports Strasbourgeois (CTS) dessert l'ensemble de l'agglomération strasbourgeoise. Avec ses 320 kilomètres de lignes<ref>Site de la CUS, Chiffres clés 2005</ref>, il offre un maillage dense sur l'ensemble du territoire de la CUS et poussant même jusqu’à la gare de Kehl en Allemagne. Réorganisé avec l'arrivée du tram et autour de celui-ci, il compte aujourd'hui 30 lignes urbaines et 11 interurbaines.

L'ensemble du réseau de la CTS (tram et bus) transporte 85 millions de voyageurs par an et parcourt 14,5 millions de kilomètres chaque année.

Réseau cyclable

Strasbourg possède le premier réseau cyclable de France avec plus de 440 kilomètres de pistes<ref>Site de la CUS, Se déplacer à Strasbourg</ref>, relié au réseau allemand par le pont Pierre Pflimlin. On notera également l'existence d'une piste européenne transfrontalière de près de 60 kilomètres de long qui relie Molsheim à Offenbourg via Strasbourg. Une autre piste de longueur similaire longe le canal de la Marne au Rhin jusqu’à Saverne, et même Lutzelbourg à proximité du Plan incliné de Saint-Louis-Arzviller.

Réseau routier

Du fait de la conception des autoroutes - comme étant à la fois des voies de transit et des voies de desserte des grandes agglomérations - qui prévalait dans les années 1970 et 1980, Strasbourg voit son agglomération traversée par des voies autoroutières portées aujourd'hui à 2 fois 3 voies, et ce à moins d'un kilomètre du centre-ville. Il en résulte de fortes nuisances : principale source de pollution et de saturation du trafic, l'autoroute A 35, avec près de 200 000 véhicules/jour<ref>Site du Grand Contournement Ouest, Informations sur le projet</ref>, est la plus saturée de France après le périphérique parisien.

Il y a un projet de construction d'une nouvelle autoroute de 2 fois 2 voies, dite grand contournement ouest (GCO) de Strasbourg, afin de capter le trafic de transit nord-sud et de délester la rocade ouest. Le tracé prévoit de relier l'échangeur de Hoerdt au nord, à Innenheim au sud. L'ouverture est prévue fin 2011 pour un trafic envisagé de 41 000 véhicules par jour. Les estimations de la DDE (maître d'ouvrage) laissent cependant planer quelques doutes sur l'intérêt d'une telle infrastructure, puisqu'elle ne capterait qu'environ 10 % du trafic (30% selon la Direction Régionale).

Réseau ferroviaire

Image:TGV strasbourg.jpg
TGV dans la gare de Strasbourg

Strasbourg est l'une des étapes de la « Magistrale européenne », principal axe Ouest-Est de l'Europe, de Paris à Budapest (soit le trajet de l'actuel Orient-Express), qui doit à long terme devenir la LGV Est européenne. La première étape reliant Paris-Est à Strasbourg a été mise en service le 10 juin 2007, ramenant le temps de trajet vers Paris de 4 heures à 2h20. Le début des travaux de la seconde phase entre Baudrecourt et Vendenheim est prévu en 2010 pour un achèvement en 2015. Le temps de parcours entre Paris et Strasbourg sera alors d'1h50.

Par ailleurs, l'agglomération, par l'intermédiaire de la gare de Kehl, se situe également sur l'un des principaux axes Nord-Sud, de Hambourg à Milan via Francfort et Bâle. L'ouverture du TGV Rhin-Rhône à l'horizon 2012 devrait la placer sur un deuxième axe à grande vitesse entre mer du Nord et Méditerranée.

Le trafic de la gare de Strasbourg est d'environ 35 000 passagers par jour<ref name="ccichiffres2006">Site de la Chambre de Commerce et d'Industrie, Chiffres clés 2006</ref> mais l'arrivée du TGV Est devrait à terme porter ce chiffre à 55 000 passagers.

Réseau fluvial

Strasbourg a été fondée sur l'Ill et les activités batelières y ont toujours été très importantes vu la densité du réseau hydrographique. Aujourd'hui on compte plus de 650 000 visiteurs annuels sur les bateaux-omnibus et la ville est également un haut lieu du tourisme fluvial, sur le canal de la Marne au Rhin, et surtout sur le Rhin. CroisiEurope, numéro un du secteur, y a d'ailleurs son siège.

La ville possède également d'importantes installations portuaires sur le Rhin, qui constitue la première voie navigable d'Europe et le premier fleuve commercial du monde. En 1920, le siège de la Commission Centrale pour la Navigation du Rhin (voir supra, « capitale européenne ») fut transféré de Mannheim à Strasbourg et logée dans l'ancien palais impérial, rebaptisé Palais du Rhin. Le port autonome de Strasbourg est le deuxième port fluvial de France avec 10,4 millions de tonnes de fret en 2006 (trafic ferroviaire inclus)<ref name="portchiffres2006">Site du Port Autonome de Strasbourg, activité 2006</ref>.

Trafic aérien

L'aéroport international de Strasbourg, situé à une quinzaine de kilomètres au sud-ouest de la ville, à Entzheim, est le septième de France. Son trafic s'est stabilisé depuis 1996, oscillant autour de 2,0 millions de passagers annuels (avec un pic à 2,2 millions en 1999)<ref>Site de l'ACNUSA, Aéroport Strasbourg-Entzheim</ref>. Une cinquantaine de destinations desservies, essentiellement en Europe. Une navette effectue la liaison avec la station Baggersee du tram, en attendant la liaison directe par le tram-train.

Pour les vols longs courriers, un service de bus réguliers effectue la liaison avec l'aéroport de Francfort qui constitue l'un des principaux hubs européens avec plus de 300 destinations à travers le monde. Les anciennes bases aériennes canadiennes de Lahr (durant les travaux à Entzheim en 2000) et Söllingen (qui accueille Ryanair contraint de quitter Entzheim par Air France) servent également d'aéroport de complément.

Enseignement

Enseignement primaire et secondaire

Image:Absolute Lycee Pontonniers 01.JPG
Le lycée international des Pontonniers

Pour l'année 2004-2005, la ville comptait 128 écoles maternelles (17 325 élèves), 116 écoles élémentaires (26 842 élèves) et 43 collèges (21 655 élèves). Strasbourg comptait aussi 18 731 lycéens répartis dans 38 établissements<ref>Site de la Communauté Urbaine de Strasbourg, chiffres clés 2005</ref>.

Les deux lycées les plus réputés sont :

Le lycée Kléber, fondé en 1871 et reconstruit entre 1955 et 1959, il est l'un des plus grands établissements plublics d'Alsace. Il accueille chaque année plus de 2 000 élèves dont 900 étudiants en classes préparatoires. Le taux de réussite au baccalauréat oscille entre 90,0% et 94,0% suivant les années, dont 45,0% de mentions<ref>Site du Lycée Kléber</ref>. Le lycée Kléber dispose de plus de 250 chambres étudiantes individuelles.

Le lycée international des Pontonniers, une ancienne école de jeunes filles fondée en 1815. Il occupe un édifice du tout début du XXe siècle et propose un enseignement résolument tourné vers l'international et les activités artistiques (théâtre, histoire des arts). Son taux de réussite au baccalauréat est de 100%<ref>Site du Lycée international des Pontonniers</ref>. Le lycée international est par ailleurs le 10e le mieux coté de France<ref>Site de l'Express, Palmarès 2007 des lycées français</ref>.

Enseignement supérieur

Repères

Avec plus de 53 500 étudiants<ref>Site du gouvernement, Atlas 2006 de l'enseignement supérieur</ref>, Strasbourg est une ville étudiante importante. Mais elle est surtout résolument tournée vers l'international. En effet, plus d'un étudiant sur cinq n'est pas de nationalité française (21,9% des étudiants universitaires en 2005<ref name="Site des universités d'Alsace, chiffres 2004-2005">http://www.univ-strasbourg.fr/commun/telechargements/chiffres2004-05.pdf</ref>), près de la moitié d'entre eux étant originaires d'Europe. Un tiers de ces étrangers vient d'Afrique. Au total, ce sont près de 100 nationalités qui sont représentées. 96% des étudiants sont localisés à Strasbourg (75% à elle seule) et Mulhouse. Viennent ensuite par ordre décroissant Illkirch, Colmar, Schiltigheim et Haguenau.

Les étudiants en Alsace sont majoritairement des filles  : elles représentent 56% des inscrits. Elles sont sur-représentées dans les langues (73%), les lettres et arts (69%) ou encore le droit et Sciences-Po (63%). En revanche, dans les sciences dites « dures », elles n'y sont plus que 26%. Près de 70% des étudiants en Alsace ont obtenu leur bac dans la région (et même 78% à l'UHA, qui a un recrutement clairement plus local).

Universités

Strasbourg compte trois universités regroupées au sein du Pôle universitaire européen qui forment, avec celles de Mulhouse, Bâle, Fribourg et Karlsruhe, la Confédération européenne des universités du Rhin supérieur (EUCOR).

Université Louis Pasteur (ULP) - Strasbourg I (sciences) <ref>http://www-ulp.u-strasbg.fr</ref>, meilleure université française de province selon le classement de Shanghaï, et quatrième française, qui couvre l'ensemble des domaines scientifiques, de la médecine aux sciences économiques en passant par la physique-chimie. Cette université dépense 11,8 millions d'euros dans des contrats de recherche et compte 1 162 enseignants-chercheurs sur un total de 1 444 enseignants. Son budget total pour l'année 2003 s'élève à 205,25 millions d'euros<ref name="Site des universités d'Alsace, chiffres 2004-2005">http://www.univ-strasbourg.fr/commun/telechargements/chiffres2004-05.pdf</ref>.

Université Marc Bloch (UMB) - Strasbourg II (nommée auparavant Université des sciences humaines de Strasbourg, USHS) <ref>http://www-umb.u-strasbg.fr</ref> dont les filières sont essentiellement consacrées aux sciences humaines et sociales. Cette université regroupe 511 enseignants dont 389 enseignants-chercheurs. Son budget 2003 est de 45,40 millions d'euros<ref name="Site des universités d'Alsace, chiffres 2004-2005">http://www.univ-strasbourg.fr/commun/telechargements/chiffres2004-05.pdf</ref>.

Université Robert Schuman (URS) - Strasbourg III (droit, sciences politiques, gestion) <ref>http://www-urs.u-strasbg.fr</ref> qui est dédiée aux sciences politiques et juridiques. Elle compte 386 enseignants dont 278 enseignants-chercheurs pour un budget 2003 de 38,88 millions d'euros<ref name="Site des universités d'Alsace, chiffres 2004-2005">http://www.univ-strasbourg.fr/commun/telechargements/chiffres2004-05.pdf</ref>.

Le 1er janvier 2009, ces trois entités fusionneront pour constituer l'Université Européenne de Strasbourg.

Écoles de commerce

Créée en 1919, l'Institut européen d'études commerciales supérieures (IECS) est une école supérieure de commerce tournée vers l'international (cursus grande école de trois ans, dont un à l'étranger) et membre de la conférence des grandes écoles. L'IECS est à l'origine du réseau HERMES, projet coopératif basé sur le principe du double diplôme<ref>Site de l'IECS, Réseau HERMES</ref>. L'IECS publie par ailleurs le Strassbuch, guide gratuit des bonnes adresses de Strasbourg réactualisé chaque année<ref>Site de l'IECS</ref>.

L'Institut supérieur européen de gestion (ISEG) est également implanté à Strasbourg. L'enseignement dispensé est spécialisé les Sports et loisirs.<ref>http://www.iseg.fr/</ref>

Écoles d'ingénieurs

Modèle:À délister

Écoles d'art

Image:Strasbourg-RemiLeblond-ENA-MAMC2.jpg
Vue sur les bâtiments de l'ENA et du musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg, depuis les ponts couverts, dans le quartier de la Petite France.

Autres écoles

Divers

Les trois universités et les nombreuses écoles et classes préparatoires strasbourgeoises accueillent de nombreux étudiants, et bien que le développement se fasse dorénavant dans des campus décentralisés loin du centre-ville saturé (Illkirch-Graffenstaden, Meinau, Cronenbourg, Haguenau, etc.), les étudiants représentent tout de même entre 1/5 et 1/6 de la population. Les débits de boisson et les lieux de rencontre sont donc très nombreux et beaucoup s’adressent spécifiquement à la population étudiante (notamment près du campus universitaire et dans la quartier de la Krutenau).

Sport

Modèle:À délister

Généralités

Avec plus de 73 000 licenciés répartis dans 220 clubs, Strasbourg est une ville résolument tournée vers le sport et dotée d'un équipement de qualité (nouveau Rhénus, nouvelle patinoire)<ref>Site Union pour Strasbourg, Strasbourg ville sportive</ref>.

Selon le classement du journal l'équipe Strasbourg est la sixième ville sportive de France. La part du budget des sports s'élève à 6,3%.

Certaines rumeures parlerait d'une présentation au Jeux Olympiques de 2020, une candidature européenne (suisse, allemagne, luxembourg et france). A confirmer....

Sport de haut niveau

Voir également Strasbourg et le Tour de France

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Strasbourg.

Bibliographie

Histoire
  • Collectif d’historiens sous la direction de Georges Livet et Francis Rapp : Histoire de Strasbourg des origines à nos jours, quatre volumes (env. 2000 pages), 1982, (ISBN 2-7165-0041-X)
  • Centre national d'archéologie urbaine, Strasbourg, Association pour les fouilles archéologiques nationales, Paris, 1992, 285 p. (ISBN 2-906796-09-3) ;
  • Collectif, Strasbourg : fouilles archéologiques de la ligne B du tram, Musées de la ville de Strasbourg, Strasbourg, 2000, 74 p. (ISBN 2-901883-46-2) ;
    Exposition, Strasbourg, Musée archéologique, 2000.
  • Christian Lamboley, 40-45, Strasbourg bombardé, Contades, Strasbourg, 1988, 158 p. ;
  • Bastien Gissinger, Recherches sur le site fortifié de Strasbourg durant l'Antiquité tardive : le castrum d'Argentoratum, J. et E. Hedges, Oxford, 2002, 204 p. (ISBN 1-84171-303-1) ;
  • Paul Greissler, La Classe politique dirigeante à Strasbourg (1650-1750), le Quai, Strasbourg, 1987, 302 p. (ISBN 2-903548-03-X) ;
  • Jean-Marie Mantz (dir.), Histoire de la médecine à Strasbourg, la Nuée bleue, Strasbourg, 1998, 799 p. (ISBN 2-7165-0219-6) ;
  • Jean Rahn, Martin Grunenwald, 50 ans d'histoire au Centre régional d'éducation populaire et de sport d'Alsace, Le Verger, Illkirch-Graffenstaden, 1996, 235 p. (ISBN 2-908367-63-7) ;
  • Jean-Louis Schlienger, André Braun, Le Mangeur alsacien : histoire de l'alimentation en Alsace de la Renaissance à l'annexion, la Nuée bleue, coll. « la Bibliothèque alsacienne », Strasbourg, 1990, 254 p. (ISBN 2-7165-0277-3) ;
  • Bernadette Schnitzler, -12 : aux origines de Strasbourg, Musées de la Ville de Strasbourg, Strasbourg, 1988, 184 p. ;
    Exposition, Strasbourg, Musée archéologique, 1988.
  • Eugène Seinguerlet, Histoire de Strasbourg, Dinali, Strasbourg, 1988, 78 p.
Économie
  • Guy Trendel, Au pays de la Couronne d'Or : balades dans le vignoble de Strasbourg, Corpur, Strasbourg, 1998, 240 p. (ISBN 2-84208-028-9) ;
Patrimoine architectural
  • Suzanne Braun, Églises de Strasbourg, Oberlin, Strasbourg, 2002, 217 p. (ISBN 2-85369-237-X) ;
  • Lucie Maechel, Strasbourg, insolite et secret : deux mille ans de métamorphoses, J.-P. Gisserot, Paris, 1999, 126 p. (ISBN 2-87747-428-3) ;
  • Étienne Martin (dir.), Le Palais Rohan, Musée des arts décoratifs, Musées de Strasbourg, Strasbourg, 1998, 68 p. (ISBN 2-901833-41-1) ;
  • Roland Recht, Georges Foessel et Jean-Pierre Klein : Connaître Strasbourg, 1988, (ISBN 2-7032-0185-0)
Urbanisme
  • Agence d'urbanisme pour l'agglomération strasbourgeoise, Le Projet urbain dans l'histoire de Strasbourg : colloque des 30 et 31 octobre 1981, Agence d'urbanisme pour l'agglomération strasbourgeoise, Strasbourg, 1981, 31 p. ;
  • Dominique Badariotti, Richard Kleinschmager, Léon Strauss, Géopolitique de Strasbourg : permanences, mutations et singularités de 1871 à nos jours, la Nuée bleue, coll. « la Bibliothèque alsacienne », Strasbourg, 1995, 260 p. (ISBN 2-7165-0362-1) ;
  • Jean-Jacques Blaesius, Pascale Gérard, Le tram de Strasbourg : un chantier et des hommes, la Nuée bleue, Strasbourg, 1994, 143 p. (ISBN 2-7165-0353-2) ;
  • Collectif, Strasbourg : panorama monumental et architectural des origines à 1914, Contades, coll. « Le Temps des cités », Strasbourg, 1984, 499 p. ;
  • Collectif, Strasbourg, urbanisme et architecture : des origines à nos jours, Oberlin, Strasbourg, & G. Klopp, Thionville, 1996, 297 p. (ISBN 2-85369-164-0) ;
  • Collectif, Strasbourg : chroniques d'urbanisme, L'Aube, La Tour d'Aigues, 1994, 261 p. (ISBN 2-87678-148-4) ;
  • Collectif, Atlas de la région de Strasbourg : réalités d'aujourd'hui, idées pour demain, la Nuée bleue, Strasbourg, 1996, 262 p. (ISBN 2-7165-0410-5) ;
  • Collectif, Strasbourg-Kehl am Rhein (1900-2000), Gallimard, coll. « Guides Gallimard », Paris, 1998, 93 p. ;
  • Communauté urbaine de Strasbourg, 2e projet d'agglomération, 2000-2010 : « construire ensemble un développement durable et solidaire » : document annexe à la délibération du Conseil de Communauté, 14 avril 2000, Communauté urbaine de Strasbourg, Direction études et prospective, Strasbourg, 2000, 123 p. ;
  • Denis Durand de Bousingen, L'hôpital de Strasbourg : une ville dans la ville, Le Verger, Illkirch-Graffenstaden & Hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg, 2003, 275 p. (ISBN 2-84574-036-0) ;
  • Jean-Pierre Klein, Strasbourg : urbanisme et architectures des origines à 1870, Musées de Strabourg, Strasbourg, 1996 (1e éd. 1986), 297 p. (ISBN 2-85369-164-0) ;
  • Richard Kleinschmager, Strasbourg : une ambition européenne, Anthropos, coll. « Villes », Paris, 1997, 216 p. (ISBN 2-7178-3362-5) ;
  • Maurice Moszberger, Théodore Rieger, Léon Daul, Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, le Verger, Illkirch-Graffenstaden, 2002, 430 p. (ISBN 2-84574-023-9) ;
  • François Petrazoller, L'urbanisme à Strasbourg au XVIe siècle : la pierre et l'idée, Société savante d'Alsace, Strasbourg, 2002, 311 p. (ISBN 2-904920-29-3).

Notes et références

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